L’objet de l’économie ne concerne pas des transactions monétaires mais l’usage et la dissipation de l’énergie-matière.
Les coûts entraînés par les activités « réparatrices » (les frais de carrossier ou d’hôpital après un accident de voiture [ou une épidémie], les dépollutions des rivières ou des sites industriels, les nuisances qu’il faut compenser, (...) sont considérés comme des valeurs positives, puisqu’elles stimulent l’activité, tout comme l’embauche de policiers, de vigiles et de juges supplémentaires pour faire face à l’augmentation de la criminalité. Le PIB ne tient pas compte du « coût » de la destruction des biens « offerts gratuitement » par la nature. Ainsi, le prix (même élevé) du pétrole ne tient pas compte du fait que la ressource est extraite pour être irréversiblement détruite, ce qui entraîne, de fait, un appauvrissement du patrimoine commun.
Chacun comprend aisément qu’une croissance infinie dans un monde fini est impossible tout en agissant comme si cela n’était pas vrai.