AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Gilles Gauvin (38)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Piments zoizos

Ile de la Réunion, 1965.

Si une dame blanche est venue chercher Jean et sa petite soeur chez lui, puis les a séparés, c'est sûrement parce qu'il avait crevé un ballon avec un couteau, ce jour-là. Nulle malice de sa part, pourtant : il voulait juste voir ce qu'il avait dans le ventre pour rebondir aussi bien. Bref, ce fut certainement la bêtise de trop qui a fait craquer leur maman seule, débordée, fatiguée. Cette conviction ne quittera jamais Jean.

Les enfants raisonnent ainsi : je suis responsable des malheurs autour de moi (divorces, décès). Et nous ne sommes guère différents, adultes, avec nos superstitions diverses et sentiments de culpabilité (largement entretenus par les religions)...

.

A travers l'histoire fictive de Jean et de sa petite soeur Didi, cet album évoque le sort des 'enfants de la Creuse', un épisode honteux de l'Histoire de France, entre 1962 et 1984. Ce terme est abusif/réducteur puisque ces 2000 mineurs ont été envoyés dans 83 départements différents (et 10 % d'entre eux dans la Creuse), mais il donne une bonne idée du choc culturel qu'ils ont pu ressentir (racisme des métropolitains, vocabulaire et accent, climat, paysage, mode de vie...), après avoir été arrachés à des parents mal informés et dupés sur le 'projet'.

Certaines victimes parlent de 'déportation', la détresse de Jean y fait en effet penser.

.

Sans manichéisme, les auteurs montrent un processus né d'une décision politique (Michel Debré était alors député de la Réunion) face à la surpopulation réunionnaise - processus où il est difficile de mesurer la responsabilité de chaque acteur : du simple maillon d'une chaîne au décideur, via l'exécuteur zélé. Avec magouilles d'état civil, quand même, qui rendent les recherches difficiles pour ceux qui souhaitent retrouver leurs origines.

.

On voit dans cet album des enfants en souffrance, comme le personnage principal ; d'autres s'en sortent mieux, selon le lieu où ils atterrissent. Certains vivent en foyer, d'autres dans des familles d'accueil où ils peuvent être intégrés et aimés comme les autres enfants du couple parental, ou au contraire servir de domestique malgré leur jeune âge (notamment dans des fermes).



Le 18 février 2014, l'Assemblée nationale adopte la résolution proposée par Ericka Bareigts (députée socialiste de la Réunion), qui reconnaît la 'responsabilité morale' de l'État français. Rien n'a été proposé à ce jour pour réparer le préjudice.

La DDASS et l'ASE sont montrées comme partiellement responsables.

Aujourd'hui encore, il y a des progrès à faire en matière de protection de l'enfance, en France, mais c'est une autre histoire.



Très agréable à lire (alternance d'époques et pages documentaires), émouvant et instructif, comme beaucoup d'albums de chez Steinkis.



Autres ouvrages sur le sujet :

• L'île de mon père, Brigitte Peskine (roman jeunesse)

• Aux vents mauvais, Elena Piacentini (roman noir).



■ MERCI A BABELIO & AUX EDITIONS STEINKIS
Commenter  J’apprécie          360
Piments zoizos

Pour réaliser ma cinq centième critique, j'ai choisi Piments zoizos, Les enfants oubliés de la Réunion, ouvrage retenu dans le cadre de l'opération Bulles d'Argent 2023 organisée par la médiathèque de ma ville.



Dans cette BD de 164 pages, Tehem, dessinateur d'origine réunionnaise nous raconte l'histoire des « enfants dits de la Creuse » à travers l'histoire fictive de deux enfants réunionnais, Jean et Didi. Entre 1962 et 1984, à la suite de choix politiques, 2015 mineurs réunionnais à la charge de la DDASS ont été envoyés dans l'Hexagone où ils ont été répartis dans 83 départements. 215 d'entre eux ont été accueillis dans le département rural de la Creuse, dépeuplé, de la région Limousin.



La BD débute en 2008… Fond vert…. Jean arrive à l'aéroport Roland Garros de la Réunion, à la recherche de ses origines, de sa famille, il dispose d'un morceau de papier sur lequel figure une adresse : Chemin Gourouvin.

En 1966… Fond rose….Jean et Didi, sa petite soeur jouent tranquillement lorsque Jean perce le ballon avec un couteau pour comprendre pourquoi il rebondit. Cet épisode coïncide avec l'arrivée d'une l'assistante sociale qui vient prendre en charge les deux enfants et les fait monter dans une voiture. Leur mère signe un document en pleurant. Jean a tout juste le temps de faire un dessin pour Didi. Les deux enfants sont séparés, Didi est prise en charge par des soeurs. Jean, poursuivi par la culpabilité – il a crevé le ballon – se retrouve avec d'autres garçons au centre d'Hell-Bourg, où il se fait un ami, Michel. Bientôt, il prend l'avion, destination… la métropole, la Creuse.

Fond jaune…. 1966 Lucien Hérant a été nommé à la préfecture de la Réunion, affecté au bureau en charge du BURIDOM. Sur la route, les chemins de Jean et de Lucien Hérant vont brièvement se croiser….



Trois récits s'entrecroisent selon un code couleur précis : le passé est coloré de rose : c'est l'histoire de Jean et sa soeur Didi, de leur séparation et de tout ce qui se passe ensuite en métropole…. le présent, le retour de Jean à la Réunion en 2008, sur les traces de sa famille est coloré de vert. L'histoire de Lucien Hérant, qui a travaillé à la préfecture de la Réunion dans les années 1960 a une couleur jaune. Ce responsable découvre, effaré, ce qui se passe, comment les enfants sont séparés, comment leurs identités sont modifiées pour couper tous les liens avec les familles d'origine. Plus tard, il préférera passer sous silence cette période de sa vie.

Plusieurs pages de « la gazette de l'ïle de la Réunion » viennent s'intercaler dans le récit sans l'alourdir. Elles apportent des informations précises sur l'histoire de l'île et toutes les circonstances économiques et politiques qui ont entraîné la transplantation des enfants en métropole. le rôle joué par Michel Debré, le ministre de l'époque, dans l'accélération et le développement des départs des enfants est expliqué. Mais le ministre n'est ni à l'initiative de la transplantation des mineurs, ni responsable du début de sa mise en oeuvre. Les graves manquements de l'ASE, l'aide sociale à l'enfance sont dénoncés.



2008 : Virginie Hérant fait parvenir à Jean une grosse enveloppe qu'elle a trouvé en rangeant le bureau de son père, qui vient de décéder. Une enveloppe au nom de Jean, témoignage de l'affection de Lucien Hérant pour le petit garçon dont il a croisé le regard, il y a longtemps, en 1965, et qu'il a aussi rencontré dans l'avion…. Une clef vers le passé… mais surtout vers l'avenir…. pour Jean, Michel et les autres.…



Piments zoizos est une BD qui ne laisse pas indifférent. J'ai beaucoup aimé le scénario et le dessin de Tehem.



Cette histoire nous interroge : comment pouvait-on imaginer que tout se passerait pour le mieux, que les enfants seraient partout accueillis à bras ouverts ? Des enfants en carence affective, coupés de leurs racines ont servi de main d'oeuvre bon marché, certains ont été maltraités. D'autres se sont certainement intégrés, mais à quel coût humain ?



La BD a été réalisée sous la supervision historique de Gilles Gauvin, membre de la commission d'information sur les enfants dits de la Creuse.

Un regard d'historien, au service de tous ces enfants devenus adultes qui exigent, à juste titre, des réponses.

Commenter  J’apprécie          294
Piments zoizos

En 1965, Jean, alors âgé de 9 ans, et sa petite soeur, sont pris en charge par des services sociaux. Ceux-ci font croire à leur mère que ses enfants pourront étudier et qu'une vie meilleure va s'ouvrir à eux, en quittant (provisoirement) la Réunion. Les deux enfants sont expédiés loin de leur île natale, en métropole, dans la Creuse.



De 1962 à 1984, environ 2 000 enfants réunionnais sont ainsi déracinés et envoyés vers la métropole, pour leur bien, paraît-il. Un dixième d'entre eux arrive ainsi dans le département sous-peuplé de la Creuse, les autres sont répartis dans d'autres départements. Leur sort dépend du lieu d'accueil. Même lorsque les familles adoptives sont bienveillantes, ils souffrent du déracinement, du racisme des autres enfants et des adultes (à cause de leur couleur, mais aussi en raison de leur façon de parler). Certains sont simplement considérés comme une main d'oeuvre à bon marché.

L'identité d'origine reste difficile voire impossible à retrouver pour beaucoup, puisque leurs noms et prénoms ont été modifiés.



Cette BD met en scène les destinées de quelques-uns de ces enfants et montre les rouages d'un système administratif défaillant qui a permis ce scandale.

Le ton reste mesuré, les auteurs étant conscients que des acteurs de ce système étaient sincères, avec une volonté de bien faire, d'agir dans l'intérêt même des enfants concernés.



Cette lecture est intéressante et poignante, avec quelques pages d'explication insérées dans l'histoire, qui permettent de bien situer le contexte social et politique.
Commenter  J’apprécie          252
Piments zoizos

Voilà un roman graphique comme je les aime: instructif et agréable à lire, et sans que je reste sur ma faim.

J'avais entendu parler des "Enfants de la Creuse", ces enfants réunionnais qu'on a envoyé en métropole (et pas seulement dans la Creuse) dans l'espoir pour leurs parents d'une vie meilleure , ou de main d'oeuvre pas chère pour les agriculteurs ou artisans de métropole qui les accueillaient, tout en ayantl'impression de faire une bonne action. Michel Debré, député de la Réunion dans les années soixante a porté ce projet dès 1964, notamment pour lutter contre la pauvreté et la surpopulation de l'époque. Il s'est terminé dans les années 80 et environ 2000 enfants ont été ainsi séparés et déportés..

Avec le personnage de Jean, jeune réunionnais, qui va être déporté, c'est à la fois le choc culturel, l'administration de la protection à l'enfance, les injustices et brimades de ces enfants qui sont décrites.

Les aller-retours entre Jean enfant et adulte des décennies plus tard de retour sur l'île dénoncent aussi la grande difficulté à retrouver sa famille, ses repères et ses souvenirs, à se construire alors que cette séparation est un dechirement et incompréhensible.

Outre cette page de l'histoire dont l'administration française ne peut clairement pas être fière, j'ai apprécié retrouver l'ambiance, les paysages réunionnais ainsi que le créole, très présent aussi.

Un roman graphique que j'ai donc savouré malgré la gravité du contexte historique.
Commenter  J’apprécie          241
5 Réunionnaises, cinq destins

Cinq destins de femmes Réunionnaises qui, par leur personnalité, ont contribué à changer le cours de l'histoire insulaire. Cinq « mini » BD avec les dessins de Tolliam, Natacha Eloy, Aurpiia, Kitsuné et David d'Eurveilher, illustrant un passage particulier de la vie de ces femmes. Cinq manières de dessiner pour coller de près aux aventures de ces héroïnes. A la suite de ces BD, on trouvera un cahier historique pour insérer leur vie dans l'histoire réunionnaise. Je vous laisse découvrir la vie de Anne Mousse, de Marie-Monique Jans (Célimène), Juliette Dodu et Marie-Aline Wuathion. La cinquième, Siya est un personnage fictif, se confondant avec les engagées volontaires indiennes qui afflueront à la Réunion suite à l'abolition de l'esclavage pour travailler dans les plantations de canne à sucre. Ce livre est une excellente contribution à l'histoire locale.
Commenter  J’apprécie          210
Piments zoizos

C'est l'histoire fictive de Jean et de sa petite soeur Madeleine dite Didi, deux enfants réunionnais dans les années 60. Leur père est décédé et leur maman, pauvre et de santé fragile, accepte de les confier à la DASS qui leur fait miroiter éducation et meilleures conditions de vie en métropole.



Mais ce pourrait aussi bien être l'histoire de 2000 autres enfants, ceux qui seront surnommés « les enfants de la Creuse ».

De 1962 à 1984 ils furent arbitrairement arrachés à leurs familles, séparés de leurs frères et soeurs et transférés dans l'hexagone. A cette époque, où Michel Debré est député, l'ile de la Réunion souffre de surpopulation, alors que dans les campagnes métropolitaines, en particulier en Creuse, la main d'oeuvre fait défaut. Les plus chanceux de ces jeunes seront adoptés et feront des études, les autres, une grande majorité, seront placés, exploités, maltraités et hélas oubliés pendant des décennies.



On imagine aisément l'angoisse et le traumatisme vécu par ces enfants déracinés, exilés dans une région où ils ne comprennent pas la langue (ils parlent surtout créole) et de surcroit subissant les affres du climat.



C'est le cas de Jean, qui transplanté en foyers et familles d'accueil, dont il fuguera à plusieurs reprises, n'aura de cesse, toute sa vie durant, de comprendre le pourquoi de sa situation et de rechercher et se réapproprier ses origines. C'est ainsi qu'on le retrouve en 2008 débarquant à l'aéroport de Saint-Denis-de-la-Réunion, muni de très peu d'éléments lui permettant d'aboutir. En cinquante ans, les lieux ont été modernisés et les noms de rues modifiés. Les recherches administratives sont d'autant plus complexes, que lors de leurs transferts en métropole les autorités attribuaient aux enfants une identité provisoire formée de leurs premiers et deuxièmes prénoms, supprimant du même coup leur patronyme d'origine...



Ce roman graphique parfaitement documenté est instructif, écrit tout en pudeur et neutralité. Téhem (dont la famille est d'origine réunionnaise) aidé par l'historien Gilles Gauvain prend un certain recul et raconte simplement les faits, le contexte historique particulier et insiste sur ce chapitre méconnu et peu glorieux de la Vème république. L'album est agréable et fort bien conçu. Il comporte trois récits, réalisés dans des couleurs différentes permettant ainsi de passer aisément de l'un à l'autre : les recherches de Jean en 2008, sa jeunesse à partir de 1965 et Lucien, un jeune employé à la préfecture de la Réunion qui tel un nouveau "Candide" observe et s'étonne. Les auteurs ont également inséré des pages d'information et coupures de journaux, qui aident beaucoup à la compréhension.



#Challenge Riquiqui 2023

#Challenge illimité des Départements français en lectures (94 - Val-de-Marne)



Commenter  J’apprécie          200
Piments zoizos

Les enfants oubliés de La Réunion, c'est le sous-titre de ce superbe roman graphique. On la connait cette histoire plutôt avec le vocable de Les enfants de la Creuse, alors qu'ils ont été répartis un peu partout en France. Dans Piments Zoizos on suit l'itinéraire de Jean qui sera arraché de son île pour avoir une vie meilleure dans notre beau pays... Enfin c'est ce que l'on faisait miroiter aux parents, car il n'y avait pas que des orphelins que la Dass plaçait. Départ forcé pour un avenir incertain. Merci à Michel Debré pour son zèle.

Dans cette Bd il y a des larmes, des incompréhensions, des enfants envoyés loin pour souvent servir de main d'oeuvre dans des fermes. Dépeuplé un peu ce département pour repeupler des départements ruraux, quelle idée géniale.

Jean sera déraciné, perdra sa soeur dans l'histoire, sera balloté dans différentes familles, après le foyer. il y aura quelques personnes qui sauront lui tendre la main, et quelques salauds. Ainsi va l'histoire. Moche et tragique.

D'autant plus que ces enfants ont eu leur état-civil trafiqué. Un nouveau nom qui n'aide pas à retrouver ses racines.

Avec des aller et retour Tehem nous raconte ce déracinement que l'on appelé déportation, Des planches sobres d'une seule teinte, intercalent des documents d'époque pour accentuer les faits, une gazette pour dire les faits.

J'ai aimé la bouille touchante des personnages principaux, les expressions vivantes des visages. L'amitié de Jean et de Michel, la force de ce Jean, personnage fictif mais qui semble si vrai.

Cela remue un peu tout ça. Une Bd intéressante qui ne met pas la France à l'honneur une fois de plus.

Belle collection que ces Bd chez Steinkis qui nous apprend beaucoup de façon très accessible. J'ai noté quelques autres titres dans la même veine.

Merci à masse critique et à Steinkis pour cet envoi.
Commenter  J’apprécie          190
Piments zoizos

Jean et sa petite sœur Didi sont deux jeunes enfants réunionnais dont la mère décide un jour de se séparer et de les remettre à l'assistance sociale en vue d'être mis dans un avion direction la métropole. Seulement voilà ils sont séparés avant même les longues heures de vols et Jean n'aura de cesse de tenter de retrouver la trace de sa sœur. Victimes d'un programme de dépeuplement de la Réunion voulu par le gouvernement français pour alléger la pression démographique de l'île et au passage repeupler certains départements métropolitains. Et tout ça avec la conviction de l'aide sociale à l'enfance persuadée de faire ce qu'il y a de mieux pour tous ces enfants.



BD bien conduite avec à la fin de chaque chapitre une fausse page de journal avec de vraies informations historiques sur cette période sombre. J'ai apprécié le changement de couleurs des planches selon l'époque et le personnage, cela m'a beaucoup aidée à me repérer dans le temps. En revanche je n'ai pas eu de coup de cœur pour les dessins et ne suis pas plus rentrée que ça dans l'univers de l'auteur. Cette BD m'a fait penser à une lecture d'un roman il y a quelques mois et traitant du même sujet : "L'île aux enfants" d'Ariane Dubois.



Lecture plaisante donc sur un véritable sujet de société.
Commenter  J’apprécie          170
Piments zoizos

Tout d'abords, je précise que depuis que je suis allé à La Réunion, j'y ai découvert de grands artistes de Bande dessinée, il s'y développe un style et une culture par le biais du 9ème art. Tehem fait partie de ces génies qui méritent d'être reconnus. Avec Piments zoizos, ils réussit à parler de l'affaire Bumidom ou des enfants de la Creuse avec beaucoup d'émotion. Avec Jean, il retrace le parcours de deux gamins abandonnés et transbahutés loin de chez eux qui ont eu une enfance plus que cabossée. Il ne juge pas mais raconte les faits avec beaucoup de sincérité.

Comme la dédicace "A tous ceux qui ont souffert ou souffrent encore directement ou indirectement de cette affaire. A tous les enfants de l'ASE d'hier à aujourd'hui. Tehem et Gilles Gauvin", cet album explique un pan de l'histoire cachée de La Réunion. Bravo
Commenter  J’apprécie          92
Piments zoizos

Un postulat de base : "Expliquer n'est pas excuser",

Expliquer la politique de l'état dans les années 60 où il avait été décidé une politique d'expatriation pour les enfants déshérités de La Réunion,

Expliquer le procédé utilisé pour priver des enfants de leur identité en leur fournissant un nouveau nom, les empêchant de remonter leur histoire, les séparant de leur fratrie et les envoyant au petit bonheur la chance dans des familles d'accueil française ayant besoin d'une main d'œuvre facile,

Expliquer n'est pas excuser.



Une illustration riche et plaisante nous entraîne dans le parcours chaotique de ces enfants de la Creuse,

Un scénario intégrant sous forme de gazette les faits avérés échappés de rapports officiels et de notes détaillant le fonctionnement des institutions,

Expliquer n'est pas excuser.



Lever le secret pour que ces enfants devenus adultes, exilés contre leur volonté nous permet de comprendre,

Expliquer tout comme Comprendre ... n'est pas excuser !
Commenter  J’apprécie          90
Piments zoizos

Piments zoizos, les enfants oubliés de la Réunion est un roman graphique de Tehem publié en 2020.

L'auteur s'appuie sur les travaux de l’historien Gilles Gauvin pour retracer le parcours de Jean, un enfant déraciné de la Réunion à la Creuse, comme 2 000 mineurs entre 1962 et 1984. Jean tente de retrouver les traces de sa famille.

L'histoire, édifiante, est traitée avec beaucoup d'humanité. Les dessins, au style enfantin, se marient bien au propos.

Commenter  J’apprécie          80
Piments zoizos

une magnifique histoire, touchante et émouvante.



Lors de cette lecture j'ai vécu les montagnes russes avec mes émotions. des fois en larmes, d'autre morte de rire, en passant par la colère et l'incompréhension.



L'histoire est peut banal, on y vit l'exil d'un petit garçon réunionnais en métropole. Séparé de sa famille (sa mère) qui ne peut subvenir a leur besoins à lui et sa petite soeur.





Les deux enfants sont confiés a l'état " Les pupilles de l'Etat" ou "enfant de la creuse" chez nous à la Réunion.



Jean Michel va mal vivre cette situation, placé de foyers en familles d'accueilles, l'intègrement vas être difficile. notamment par rapport à la barrière de la langue, le racisme et la solitude.



Un homme de l'Etat, un employé de la DASS, vas lui apporté des information pour qu'il puisse retrouvé sa soeur laissée chez les soeurs.



Je ne vais pas trop en dire de peur de vous spoiler!



J'ai adoré, aimé, kiffé, liké ce roman graphique.



Commenter  J’apprécie          80
Piments zoizos

Piments Zoizos, les enfants oubliés de la réunion, est une BD documentaire de Téhem, que j’ai emprunté à la médiathèque. Je l’avais déjà vu plusieurs fois et elle m’intriguait. Je me doutais que le sujet ne serait pas évident, j’ai donc attendu d’aller mieux pour la lire.



Cette BD nous raconte l’histoire vraie de ces enfants déportés de la Réunion à la métropole. Ils ont été placés, adoptés dans des familles, des foyers… On a notamment beaucoup entendu parler des « enfants de la Creuse », mais ils ont été placés dans presque tous les départements. Il s’agissait d’une directive d’état : la Réunion était surpeuplée, avec beaucoup de jeunes enfants, et de nombreuses familles étaient pauvres, miséreuse : alors que certaines régions de métropoles étaient désertées, avec des taux de natalité bas, des manques de mains d’œuvres… Cette politique a été mise en œuvre par la DDASS et l’ASE, 2 organismes d’état sensés protéger les enfants, des années 1960 aux années 1980. Elle a été arrêtée lorsque ces services sont devenus des services départementaux.



... Suite de ma critique sur mon blog
Lien : https://lesmotsdalderika.wor..
Commenter  J’apprécie          70
Piments zoizos

Un récit graphique pour faire connaître une politique peu reluisante de l'Etat français qui a couru de 1962 à 1984 : la transplantation / déportation d'enfants réunionnais de leur famille, placés en foyer à la Réunion même et pour un certain nombre déracinés encore davantage en étant envoyés en métropole.

Les intentions sont louables a priori : amortir la surpopulation, alléger et prévenir la misère sociale. Dans les faits, c'est une grande violence, tant psychologique que physique, qui est faite à ces enfants ballottés de foyers en familles d'accueil, pouvant y trouver bienveillance et soutien ou dédain, exploitation voire maltraitance.

La situation est complexe et chacun de ses enfants a vécu une histoire particulière, ce qui représente un défi d'en dresser un tableau fidèle et représentatif dans un récit - graphique ou non. L'auteur exprime bien ces difficultés dans un échange initial avec l'historien Gilles Cauvin.

Je trouve que Téhem a su relever ce challenge de manière très intelligente, autant documentaire que sensible.

Pour nous expliquer la multiplicité et la complexité des situations, il met en scène en parallèle deux personnages principaux : un enfant transplanté qui est en plus séparé de sa soeur d'une part, et un fonctionnaire de la préfecture fraichement débarqué à la Réunion, découvrant ce dispositif d'autre part.

De plus, l'histoire est rendue dynamique par le choix de récits enchâssés, de l'enfant devenu adulte retournant sur les traces de ses origines, se remémorant à différents moments de sa vie son passé, le tout entrecoupé du point de vue du jeune fonctionnaire métropolitain et de quelques interludes plus strictement documentaires présentés sous forme de gazette.

Le tout forme une unité qui me semble bien relater la complexité de ce pan de l'Histoire.

Le jeu des tonalités et des couleurs permet de comprendre immédiatement où, quand et avec qui on est (sachant qu'une seule couleur est utilisée pour chaque, ce qui peut déstabiliser a priori - mais qui donne d'autant plus de sens les quelques fois où une multiplicité la remplace).

Quelques phrases en créole et des mentions culinaires nous ancrent également bien dans l'île !



Par ailleurs, au vu des titres listés en fin d'ouvrage, il me semble que Steinkis est une maison d'édition à suivre.
Commenter  J’apprécie          70
Piments zoizos

De 1962 à 1984, plus de 2000 enfants réunionnais furent déplacés en France métropolitaine et notamment dans la Creuse et quelques autres territoires en perte de population. Sous prétexte de les sortir de la pauvreté, mais sans respecter les règles internationales du droit de l’enfant. Ainsi un certain nombre n’étaient même pas orphelins et auraient dû rester auprès de leur famille ou dans un environnement proche (un internat ou autre). De plus arrivés en France, déracinés, renommés, séparés les uns des autres, ces enfants ont parfois servi de main d’œuvre bon marché à des paysans peu scrupuleux.

Si au départ, les intentions des politiques et de l’administration pouvaient paraître bonnes (éduquer des enfants et les extraire d’un milieu défavorisé), la mise en place du projet fut rapidement dévoyée et est devenue au fil du temps un véritable scandale d’État.

Téhem, qui a grandi et vécu de nombreuses années à la Réunion, a décidé de nous raconter l’histoire de Jean, un de ces enfants. Avec sa sœur, il est séparé de leur mère à qui les fonctionnaires promettent un avenir radieux à ses enfants. Mais très vite, le frère et la sœur sont eux-mêmes éloignés. Arrivé en métropole, l’enfant grandira dans diverses familles et centres d’accueil, dans un monde qui lui est inconnu. L’adaptation semble impossible, avec les différents chocs imposés à Jean. Il fuira certaines familles et il lui faudra du temps pour s’adapter à la vie métropolitaine.

L’auteur a refusé de signer une bd strictement documentaire et nous raconte donc cette histoire avec un graphisme simple, voire naïf, afin d’adopter le regard des enfants. Il choisit un code couleurs selon les points de vue (rose pour l’enfance, jaune pour le regard de l’administration, verte pour le retour de Jean, une fois adulte), auquel il rajoute quelques éléments documentaires avec des extraits (imaginaires) d’une gazette.

Le parcours de Jean, de sa sœur et de son meilleur ami Michel sont particulièrement émouvants, mais Téhem ne juge personne, nous montrant des fonctionnaires témoins des dégâts pour certains, inconscients pour d’autres, des familles plus accueillantes que d’autres, maladroites aussi, mais aussi un Jean devenu adulte qui revenant à la Réunion découvre que le monde qu’il a quitté n’existe plus et que personne ne l’accueille à bras ouverts.

Une bd particulièrement instructive avec un scandale que les différents gouvernements successifs ont eu beaucoup de mal à reconnaître et à réparer (d’ailleurs peu a été fait). Mais surtout une histoire émouvante, un personnage attendrissant et un dessin lumineux pour une bd mémorielle indispensable. Et sans doute l’album le plus personnel et intime de l’auteur.
Commenter  J’apprécie          70
Piments zoizos

Je dois avouer que j'ai un faible pour les histoires vraies mises en images dans un roman graphique. Et pour le coup, celui-ci ne déroge pas à la règle. Il est magnifique !

Les graphismes sont très adaptés aux tranches de vie, il nous rend les personnage tellement palpables que l'empathie nous envahits directement.



Sinon, l'histoire est tirée d'une histoire véridique. Nous commençons notre parcours à la Réunion dans une famille de trois enfants élevés uniquement par leur maman qui perd pied. Elle fait alors le choix d'abandonner deux de ses enfants aux services sociaux. S'enchaîne alors la découverte de l'orphelinat où les deux enfants sont séparés. On ne leur explique rien et Zean pense que c'est de sa faute s'ils ont été séparés de leur mère. Michel Debré qui était alors député de la Réunion lance une vaste opération de déportation d'enfants réunionnais vers des départements peu peuplés en métropole comme la Creuse. On ne leur explique toujours rien et ils retrouvent en foyer dans la ville de Guéret. Trois possibilités vont "s'offrir à eux" : soit ils vont être adoptés, soit ils vont servir de mains-d'oeuvre aux fermiers ou soit ils vont rester au foyer.

Zean, toujours séparé de sa soeur et ayant changé de nom (par les services sociaux), commence son périple au foyer avant d'être adopté quelques mois par une "gentille" famille qui se désintéresse très vite de lui quand la maman tombe enceinte. Il va ensuite se retrouver à faire le bouche-trou dans les fermes aux alentours.

Nous alternons le récit entre Zean enfant avec le récit de Jean une fois devenu adulte qui part à la recherche de ses racines et de sa soeur. Chose difficile quand les noms ont été changés et que l'administration fait en plus des erreurs.

C'est un roman graphique qui nous remplit d'émotions :

- de la tendresse pour ces enfants,

- des rires pour leurs bêtises,

- de la colère face à cette absurdité,

- et bien sûr de la tristesse pour toutes ces vies brisées.



Entre les histoires sont intercalées des "mémos" historiques. Pour les personnes comme moi qui ne connaissent pas cette affaire et ont dû mal à se repérer dans l'histoire est d'une très grande aide. Cela nous permet d'encore mieux cerner les contours de l'Histoire.



Je ne peux que recommander fortement ce roman graphique !

Commenter  J’apprécie          60
Piments zoizos



Le mythe du sauveur réinventé : 2015 mineurs réunionnais déplacés/ transplantés/déportés entre 1962 et 1984



Privé de fratrie de langue de mère sous couvert d’éducation main d’œuvre à bas prix pour repeuplement de départements désertés en métropole pour dépeuplement de départements trop plein ailleurs.

Ça dit le lien les déplacements d’enfant comme objets sans tenir compte de l’affect entre eux avec leur famille avec les familles d’accueil. Ça raconte pourquoi aujourd’hui on veut à tout prix garder le lien alors qu’il faudrait parfois autrement

Ça raconte les enfants à l’identité secrète qui ne peuvent pas se construire sans savoir

Ça raconte tellement de chose en si peu

C’est important.

Les dessins ne me plaisent pas particulièrement mais la beauté réside dans l’information et la fiction si forte qu’elle parle d’universel et s’accroche sur plein d’aspects à l’ASE (Aide Sociale à l’Enfance) de maintenant. C’est un élan vers l’enfant que j’étais celles que j’ai eu celleux dont je me suis occupée. En peu l’essentiel. Le zèle administratif face humanité débordée.

Les manquements de l’ASE déconcentré ou non traversent les décennies, générateurs de souffrances pour des milliers d’enfants d’adultes et leurs proches d’avant comme d’après. Il faut apprendre à se construire après ça. C’est affligeant et usant. On ne nous apprend pas l’histoire fine des politiques d'enfance en école pourtant ça éclaire grandement le réel.

Les souffrances aggravées sans compensation attendent. Un voyage de recherche aux racines suffit-il à racheter la pratique abusive de changement d’identité ? C’est un geste mais parfois les gestes arrivent trop tard.



Commenter  J’apprécie          50
Piments zoizos

Je n’étais pas très BD et je suis heureuse de doucement changer d’avis. Tant d’histoires (𝘷𝘳𝘢𝘪𝘦𝘴) sont à raconter.

J’apprécie de plus en plus le style et réalise que de nombreux ouvrages nous permettent de (𝗿𝗲)𝗱𝗲́𝗰𝗼𝘂𝘃𝗿𝗶𝗿 𝗹’𝗵𝗶𝘀𝘁𝗼𝗶𝗿𝗲 𝗱𝗲 𝗳𝗮𝗰̧𝗼𝗻 𝗹𝘂𝗱𝗶𝗾𝘂𝗲.

Nous informer en nous divertissant. Pourquoi s’en priver ?



Cette histoire par exemple.

Premièrement, je n’en avais jamais entendu parler.

Deuxièmement, même si j’avais un peu creusé, je doute avoir eu le courage ou même l’envie de lire un roman traitant des oubliés de La Réunion.



📖 Entre 1962 et 1984, 2000 mineurs de La Réunion sont arrachés à leur famille sans explication, et envoyés en métropole où leur est promise une vie meilleure.

La majorité d’entre eux sont envoyés dans la Creuse pour suivre un enseignement ou aider dans les fermes. Difficultés d’adaptation, racisme, maltraitante, ces enfants subissent chaque jour les conséquences de leur déracinement.

Nous suivons ici Jean, séparé de sa petite soeur Didi en 1965. Plusieurs décennies après cet événement, l’homme retourne sur ses terres pour comprendre et tenter de retrouver sa famille.

Mais la tâche s’avère très compliquée…



Quelle histoire ! Quelle irresponsabilité de la part de notre pays.

J’ai été choquée, attristée, dégoutée.

Et pourtant, malgré la tristesse de cette histoire, j’ai ris, j’ai été attendrie, j’ai aimé le style adopté, 𝗰𝗲𝘁𝘁𝗲 𝗻𝗮𝗶̈𝘃𝗲𝘁𝗲́ 𝗾𝘂𝗶 𝗿𝗲𝗻𝗱 𝗹𝗲𝘀 𝗲́𝘃𝗲́𝗻𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁𝘀 𝗽𝗹𝘂𝘀 𝗱𝗼𝘂𝘅, les comportements innocents des personnages, les couleurs pastels utilisées.



En plus de l’histoire de Jean, l’ouvrage nous présente des extraits de journaux sous le nom de « La Gazette de l’île de La Réunion » pour creuser l’histoire et 𝘀𝗼𝘂𝗹𝗶𝗴𝗻𝗲𝗿 𝗹𝗲𝘀 « 𝗶𝗿𝗿𝗲𝘀𝗽𝗼𝗻𝘀𝗮𝗯𝗶𝗹𝗶𝘁𝗲́𝘀 » 𝗱𝗲 𝗻𝗼𝘀 𝗽𝗼𝗹𝗶𝘁𝗶𝗾𝘂𝗲𝘀 𝗱𝗲 𝗹’𝗲́𝗽𝗼𝗾𝘂𝗲.



Renversons le titre de cet ouvrage et n’oublions pas.



𝗗𝗲́𝗰𝗼𝘂𝘃𝗿𝗲𝘇 𝗹𝗲𝘂𝗿 𝗵𝗶𝘀𝘁𝗼𝗶𝗿𝗲 𝗲𝗻 𝗹𝗶𝘀𝗮𝗻𝘁 𝗰𝗲𝘁𝘁𝗲 𝗯𝗮𝗻𝗱𝗲 𝗱𝗲𝘀𝘀𝗶𝗻𝗲́𝗲 𝗾𝘂𝗶, 𝗷𝗲 𝘀𝘂𝗶𝘀 𝗰𝗲𝗿𝘁𝗮𝗶𝗻𝗲, 𝘀𝗮𝘂𝗿𝗮 𝘃𝗼𝘂𝘀 𝗲́𝗺𝗼𝘂𝘃𝗼𝗶𝗿 𝘁𝗼𝘂𝘁 𝗲𝗻 𝘃𝗼𝘂𝘀 𝗲́𝗰𝗹𝗮𝗶𝗿𝗮𝗻𝘁 𝘀𝘂𝗿 𝗱𝗲𝘀 𝗲́𝘃𝗲̀𝗻𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁𝘀 𝗰𝗼𝗺𝗺𝗲 𝗮𝗻𝗻𝗼𝗻𝗰𝗲 𝗹𝗲 𝘁𝗶𝘁𝗿𝗲 « 𝗼𝘂𝗯𝗹𝗶𝗲́𝘀 ».
Commenter  J’apprécie          50
Piments zoizos

Les Enfants de la Creuse ne sont pas en odeur de sainteté à la Réunion, où je vis. Il a fallu attendre 2014 pour qu'on s'intéresse à ces quelques deux mille enfants et adolescents qu'on avait transplantés brutalement en Creuse certes mais aussi dans d'autres départements métropolitains tel le Tarn. Leurs parents ont signé bon an mal an, sous l'ère Debré, les papiers de l'abandon et les enfants ont oublié peu à peu les odeurs et les saveurs de la Réunion, telles celles des piments zoizos et des bonbons piments.

Le travail de Tehem (illustrations et textes) et Gilles Cauvin (supervision historique) est magnifique et mérite d'être salué. A travers l'histoire de Jean et de Michel, deux enfants transplantés, malmenés et meurtris mais aussi à travers celle de Lucien, qui travaillait à la préfecture de la Réunion et a voulu en savoir plus sur ce qui arrivait à ces enfants, on voit frémir la Réunion, qui de 1964 à 1982 a subi cette politique des enfants arrachés à leur île et placés en métropole. le personnage de Jean (Zean) qui revient au pays et mène une difficile enquête, sert de fil conducteur à une histoire douloureuse, traitée avec humanité et sobriété.

A dominante grise, les images deviennent ensuite plus dorées puis vertes. La couleur n'apparaît qu'à la fin quand les secrets sont levés.

Une superbe entreprise !

Commenter  J’apprécie          50
Piments zoizos

Voilà une BD que je vous recommande plus que chaudement. Téhem y expose clairement le scandale de la déportation massive d’enfants réunionnais vers le continent, en s’attachant aux trajectoires particulières de personnages qu’il creuse un peu plus. Le choix narratif donne un aperçu très global de l’affaire et permet d’en mieux comprendre toutes les implications, sans juger, juste en exposant les faits (mais cela suffit pour qu’on en saisisse toute l’horreur).
Lien : https://encresetcalames.word..
Commenter  J’apprécie          40




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Gilles Gauvin (184)Voir plus

Quiz Voir plus

Quand les aliments portent des noms insolites ou pas...

Les cheveux d'ange se mangent-ils ?

Oui
Non

10 questions
157 lecteurs ont répondu
Thèmes : nourriture , fruits et légumes , fromages , manger , bizarreCréer un quiz sur cet auteur

{* *}