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Critiques de Gilles Larher (17)
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Les heures passées à contempler la mère

Je remercie les éditions Futuropolis pour l’envoi de ce roman graphique.

Dix ans après le joli succès de » L’accablante apathie des dimanches à rosbif « , le tandem Vassant / Larher se retrouve pour un roman graphique volubile et sensible.

Publié en ce printemps 2019, » Les heures passées à contempler la mère « est un bouleversant portrait de femme contemporaine, en proie à des interrogations sur son origine.

De retour de Copenhague suite à la promotion de son second roman, Cassandra Page, la trentaine, apprend de manière brutale que son compagnon l’a quittée. En plus de partager sa vie, Lazare Desmeaux était son éditeur.

p. 23 : » Le jour où Lazare m’a fait dégringoler de mon petit nuage danois pour me précipiter dans l’accablement, j’ai compris que l’on pouvait sancir sur le plancher des vaches. «

Plongée dans la solitude, la jeune femme vit cette rupture comme un abandon. Trouble parallèle avec la disparition de sa mère lorsqu’elle n’était encore qu’une enfant.

De sa mère elle n’a conservé que son pseudo d’écrivain : Sandra Rebourg.

Entre excès d’alcool et crises de boulimie, elle peine à refaire surface.

p. 110 : » J’ai l’impression, après quasiment huit ans passées à côté de Lazare, d’avoir été transformée en jardin où plus rien ne pousse. »

Malgré la présence indéfectible et le soutien de sa meilleure amie, elle ne peut retrouver la sérénité qu’en quittant provisoirement la capitale et retrouver son frère en Bretagne.

Le lien qui unit Sandra à son frère est fort et touchant. Fanch est son unique lien avec sa mère défunte. En sa présence, Sandra peut se laisser aller aux confidences et aux troubles qui la submergent depuis sa séparation d’avec Lazare.

En plongeant dans le passé de sa mère, cette actrice trop tôt disparue, Sandra se pose la question de sa propre maternité. A trente ans passé, Sandra souhaiterait devenir mère à son tour. C’est alors que l’écriture se révèle salvatrice. Poser des mots pour atténuer ses maux.

Cette introspection, bien que douloureuse, aura le mérite d’ouvrir de nouveaux horizons à Sandra. La révélation qui lui sera faite va bouleverser sa vie, et l’aider ainsi à faire des choix. En recherchant des souvenirs de sa mère, elle se cherche elle-même. Et la réponse va s’imposer à elle.

p. 140 : » La clef de tout ça, au fond, c’est toi. Si j’arrivais à me rapprocher de toi, fusse à travers la fiction, je pourrais enfin devenir moi-même. «

Les deux cent cinquante pages de cet ouvrage sont essentiellement composées de graphismes aux couleurs turquoises, rappelant ainsi le milieu aquatique, qui prend tout son sens au fur et à mesure de la lecture. Si le sujet est grave et l’atmosphère mélancolique, certains passages ne sont pas dénués d’humour, ce qui en allège un tant soit peu la lecture. Cette histoire de femme contemporaine, d’une grande sensibilité, a le parfum d’une époque, où la notion de filiation prend tout son sens.
Lien : https://missbook85.wordpress..
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Les heures passées à contempler la mère

La sobriété du dessin m’a attiré, une bichromie simple, avec un trait élégant, un jeu d’ombres discret. Et le titre possède une certaine magie, avec son jeu de mot qui entre en conflit avec la poésie de la phrase. Mais le charme s’est arrêté là. C’est l’histoire d’une femme, écrivaine, qui vit une rupture et qui s’intéresse à sa mère qu’elle n’a pas connu, presque comme une thérapie, c’est un récit introspectif, un long monologue auto-centré, larmoyant et sans intérêt, des états d’âme sans saveur d’un personnage qui n’inspire pas la moindre empathie, mais au contraire, une totale indifférence. Le thème de l'écrivain en manque d'inspiration apporte le risque de tomber dans certains pièges, ici, on n'y coupe pas, on est en plein dedans, plus prosaïquement, on s'en fout. Il ne m’arrive pas souvent d’abandonner une bande dessinée après avoir lu plus de la moitié, ce gros pavé monotone ne m’a procuré qu’un moment d’ennui profond.
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L'Accablante Apathie des Dimanches à Rosbif

Brice Forrestier est un humoriste, de ceux qui jouent avec les mots et décortiquent les situations du quotidien pour en montrer leur vanité. Entre deux tournées, on lui annonce qu’il n’en a plus qu’à que pour quelques mois à vivre. Nous allons donc l’accompagner dans son dernier voyage, auprès de ses proches, se retournant sur son passé pour, au final, donner un dernier spectacle pour le meilleur des publics : ses amis et ses proches.

En presque 250 pages, cette bande dessinée a su me toucher sur le parcours de ce cynique qui se dévoile et s’offre aux autres (mais aussi à lui-même …) avant de disparaître.

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Les heures passées à contempler la mère

Page 54 : je cale. Comme lorsque l'estomac refuse la possibilité d'avaler un morceau de plus. Sauf qu'en ce cas, c'est mon cerveau qui jette l'éponge.

Impossible d'aller plus loin.

Impossible d'aller plus loin parce que je ne comprends pas ce que je lis. Les mots, les phrases me semblent appartenir à un langage codé dont je n'ai pas les clés, et même pas l'envie de les chercher ces foutues clés.

Dans quel monde vit-elle l'héroïne ? Auteure à succès d'une petite maison d'édition, auteure lue qui part en roue libre à cause d'un absent. Un ancien amant ? un parent ? En écrivant ceci j'essaie de ré-éveiller ma curiosité.

Loupé !

Erreur stratégique : en écrivant ces mots mon regard est tombé sur la couverture de la BD (qui initialement m'avait donné l'envie de la lire) et maintenant, ces deux couleurs associées (vert céladon peut-être et noir) suscitent une sensation complètement déprimante.

En relisant ce que je viens d'écrire, c'est le mot "clé" qui revient avec obstination.

Tant qu'à chercher une explication, je préfère écouter Claude Nougaro demandant à Saint-Pierre de les lui trouver ces foutues clés.
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La voix des hommes qui se mirent

Au début, j’ai trouvé la démarche assez intéressante que d’offrir la parole à divers hommes pour raconter leurs expériences de rencontre avec les femmes. Comme s’ils n’avaient pas assez la parole ! Comme si ce sujet n’était jamais évoqué !



Or, cela devient vite un catalogue de réaction assez lassant à la longue. On se perd dans des bavardages inutiles qui n’apportent pas grand-chose. L’intérêt s’est vite dissipé malgré quelques points d’humour décalé. Certes, il y a la profession ainsi que l’âge de ceux qui témoignent. Cependant, il n’y a aucun lien de corrélation.



Au final, c’est purement stérile comme lecture du moins à mon niveau. J’espérais beaucoup plus.
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L'Accablante Apathie des Dimanches à Rosbif

Il fallait sans doute le faire et c'était un pari sans doute difficile : comment mettre en scène les derniers moments d'un célèbre humoriste atteint d'un cancer incurable ? Devant l'inéluctable, chacun réagit différemment et les rapports avec les autres s'en trouvent totalement modifiés. On se rend compte des choses qu'on n'a pas faites, des choses qu'on aurait aimé encore faire et qu'on repousse toujours au lendemain. Puis un jour, arrive la terrible nouvelle et cela ne nous laisse que peu de temps.



Le personnage de Brice est réellement touchant car plus vrai que nature. Il est certes narcissique mais c'est également un séducteur qui trouve toujours le bon mot pour épater son entourage. Cette oeuvre est une sorte de one man show d'un genre particulier qui nous laissera un goût de mélancolie. En même temps, c'est également une leçon de vie. Les auteurs ont sû allier un sujet difficile et douloureux à un ton humoristique d'une grande finesse. Oui, il fallait le faire !
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L'Accablante Apathie des Dimanches à Rosbif

« L’accablante apathie des dimanches à rosbif » : voilà un titre qui n’est pas vraiment alléchant, mais qui est suffisamment intriguant pour qu’on ait envie de savoir de quoi ça parle. Et, le moins que l’on puisse dire est que pour son premier album, Gilles Larher a choisit de s’attaquer à un thème difficile à aborder : les derniers instants d’un malade en phase terminale !



Si Charles Masson avait déjà parlé de son quotidien en compagnie de ses gens que la maladie emporte dans « Bonne santé », Gilles Larher nous invite à en prendre un par la main et à l’accompagner durant les derniers mois de sa vie. Suivre pendant près de 250 pages une personne atteinte du cancer n’a rien de réjouissant, mais en choisissant un comique comme personnage central, Gilles Larher va parvenir à prendre le lecteur à contre-pied de manière assez magistrale. Il parvient ainsi à combiner un ton humoristique à un sujet extrêmement douloureux et dose les deux tellement savamment que le lecteur ne sait parfois plus s’il doit rire ou pleurer. Dans le doute, j’avoue avoir souvent combiné les deux, chose qui ne m’était jamais arrivée en lisant une bande dessinée.



Brice Fourrastier, celui que l’on va enterrer, est une bête de scène, mais également un séducteur invétéré. Après un début d’album qui me laissa légèrement dubitatif le pouvoir de séduction opéra. Il ne fallu dès lors plus que quelques pages pour que je m’accroche à lui et l’accompagne corps et âme dans cette tournée d’adieu qui l’emmène inéluctablement vers sa dernière révérence. Une ultime tranche de cette vie abruptement écourtée, dont il profite pour informer ses proches et leur faire ses adieux, moi inclus !



Pour un premier album, l’écriture, principalement sous forme de monologue est d’une maestria incroyable. Gilles Larher parvient à mélanger un humour d’une grande finesse qui m’a continuellement fait éclater de rire à des émotions profondes qui m’ont trop souvent fait fondre en larmes.



Dans ces moments où l’on évite d’arborer trop de couleurs, le graphisme noir et blanc de Sébastien Vassant fait également des merveilles et accompagne avec pudeur cette véritable montagne russe de sentiments qui m’aura bouleversé au-delà d’une fin aussi magistrale que le reste de ce chef-d’œuvre. Un one-shot plein d’humour et de finesse qui donne tant de sens à la vie.



« L’accablante apathie des dimanches à rosbif » est ma plus grosse claque depuis la lecture de « Maus: Un survivant raconte » ! J’ai relâché cette œuvre totalement vidé. Vidé d’avoir accompagné un mort en sursis durant ses derniers instants, d’avoir pleuré la mort d’un type que je ne connaissais n’y d’Eve ni d’Adam, un type sympa avec qui j’ai passé de bons moments et bien rigolé et qui m’a abandonné plein de désarroi au moment de tourner la dernière page.



Salut Brice, ravi de t’avoir connu !
Lien : http://brusselsboy.wordpress..
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La voix des hommes qui se mirent

Réjouissant! Vraiment, même si les histoires ne sont pas toutes égales, elles sont pleines de bons mots et de réflexions bien senties.

Sous forme de témoignage, des hommes racontent des épisodes de vie commune ou des rencontres, des débuts et des fins de romances. Une plongée dans la psychologie masculine qui change un peu de la production féminine.

Ce point de vue original est souligné par le storyboard . Avec un graphisme différent, un plan particulier pour une case (des pieds, une main, une cigarette...). Sébastien Vassant a beaucoup de talent pour les expressions, ses portraits sont réalistes. Son dessin haché ne m'a plu de suite, mais il accompagne très bien les situations mises en scène.

Le dernier "témoignage" m'a particulièrement plu. Trois amis matent à une terrasse de café, sorte de rituel annuel. C'est l'occasion de faire le point sur leur vie sentimentale (au point mort), de se remémorer les hauts (petites victoire de masturbation) et les bas (échecs amoureux). C'est surtout le moment que l'on choisit pour s'avouer des choses...

Cet album m'a beaucoup plu, les histoires sont drôles, limites ou émouvantes; elles sont surtout l'occasion d'avoir un autre point de vue sur les relations amoureuses.
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L'Accablante Apathie des Dimanches à Rosbif

(...)

En combinant un ton humoristique à un sujet extrêmement douloureux, l’auteur évite de tomber dans l’écueil du pathétique. Cette dérision permet de faire passer la pilule et le décalage entre le comique de situation employé et la gravité du thème fonctionne à merveille. Même si la narration très bavarde de certains passages et la qualité des extraits de sketches de Brice Fourrastier peuvent rebuter, pour un premier album, l’écriture, principalement sous forme de monologue, est d’une maestria incroyable. Gilles Larher parvient à mélanger un humour d’une grande finesse qui incite au rire et des émotions profondes liées à cette acceptation progressive de la mort, qui ne manqueront pas de faire fondre les plus sensibles en larmes.

(...)
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La voix des hommes qui se mirent

Cet album se présente un peu comme un recueil de nouvelles -chaque chapitre donne la parole à un homme, comme un reportage. Ils parlent au dessinateur de la BD comme ils le feraient à un réalisateur, à un journaliste.



Ils commencent tous par se présenter puis ils racontent un épisode de leur vie en rapport avec les femmes. C’est une sorte de radioscopie des hommes de la vingtaine à la cinquantaine, leurs relations aux femmes que ce soit affectivement, sexuellement ou tout simplement humainement. Il y est question de relations, de grand amour, de frustration, de fantasmes, de grands moments et de petits riens.



C’est souvent touchant mais c’est parfois un peu longuet parce que comme ce sont des histoires indépendantes, il n’y a pas de suivi et j’aurais peut-être préféré si je ne les avais pas toutes lues les unes à la suite des autres.



J’ai beaucoup aimé les dessins au crayonné très délicat.
Lien : http://ennalit.canalblog.com..
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L'Accablante Apathie des Dimanches à Rosbif

(...)Mais alors pourquoi ce rejet ? J’avoue être dubitatif vis-à-vis de cette question. Une identification au personnage ? Pourtant nous n’avons rien en commun. Aurais-je sans le savoir pris sa place en me confrontant via les planches de l’album à la mort ? La regardant dans les yeux avec la sensation qu’elle a déjà gagné ? Un début d’explication peut-être. Ou alors c’est le cheminement du personnage : d’un côté, Brice veut rester ce qu’il est jusqu’au bout pour le public et pour ses proches ; de l’autre, sa situation est telle qu’il laisse poindre les larmes sous son maquillage de clown et se dévoile peu à peu jusqu’à la chute de la carapace du dandy. Oui, l’Accablante Apathie des dimanches à rosbif raconte cela : la rencontre entre le sourire de l’artiste et la détresse de l’humain et surtout comment il en arrive à lancer cet ultime adieu en forme de pied de nez chargé d’amour et de tendresse à tous ceux qui l’ont aimé. Bouleversant.(...)
Lien : http://www.iddbd.com/2011/04..
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L'Accablante Apathie des Dimanches à Rosbif

Comique de métier, Brice FOURRASTIER vient à peine de fêter ses 40 ans lorsqu'il apprend qu'il n'en a plus que pour " trois mois, peut-être six " à vivre.

Passé le choc de la nouvelle, Brice se met alors en devoir de gravir minutieusement son petit escalier... chaque marche représentant un de ses proches à informer du diagnostic.

Brice cherche à relativiser la situation, aussi dure soit-elle à encaisser, en organisant son dernier spectacle. Il tirera sa révérence devant ses proches, ce qui l'aidera également à mettre en mots ses peurs, son incompréhension et à accepter lentement qu'il doit s'éteindre.
Lien : http://chezmo.wordpress.com/..
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L'Accablante Apathie des Dimanches à Rosbif

Une BD qui raconte les dernières semaines de la vie d’un humoriste. Brice Fourrastier est un humoriste à succès qui fait sa tournée lorsqu’il apprend qu’il souffre d’un cancer et qu’il ne lui reste plus que quelques mois à vivre. Il décide d’écrire un dernier spectacle dans lequel il va mettre en scène sa fin de vie. Le dernier spectacle !

On n’échappe pas à la mégalomanie artistique de celui-là. Ces questions existentielles, ses histoires de fesses et le cœur du sujet le vécu de la maladie et les angoisses de mort qui l’accompagne.

Le dessin est en noir et blanc, l’ambiance est assez sombre malgré le ton léger utilisé pour traiter la question de la mort. Cette histoire vient interroger sur le sens des choses, ce que l’on choisit ou non de faire de cette vie.

J’ai été attirée par le titre, qui m’a fait penser à mes dimanches rosbif ! Mais mon engouement s’est arrêté là. Je n’ai pas aimé cette lecture que j’ai trouvé ennuyante, et pour le coup accablante d’ennui.

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L'Accablante Apathie des Dimanches à Rosbif

Tu parle d'un titre, le livre qu'il aurait voulu écrire, mais bon Brice ne sera pas auteur c'est un show-man, un comique, un clown noir qui va mourir...

Bon la vous me direz c'est pas vraiment une lecture ni de fin d'année ni de début.. quoi que 2015 avec sa noirceur relativise les drames...

Bon pour moi cette bd a été un crochet au foie qui m'a coupé le souffle, que d'émotions et Brice qui nous dit comment profiter de la vie avec poésie et délicatesse, on est de l'autre coté du miroir, derrière le masque du clown noir.... Superbe
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L'Accablante Apathie des Dimanches à Rosbif

EXTRAIT "C'est un thème fort que nous propose Gilles Larher sous l'appellation déprimante qu'il a prit comme titre: la mort. Celle qui est planifiée, prévue. Le compte à rebours final qui s'enclenche. Alors certes, la vie est une maladie mortelle qu'on attrape à la naissance, mais globalement, on n'a jamais conscience du temps qu'il nous reste. Brice Fourrastier, lui, si. Alors il commence par déprimer, envisager le suicide, n'importe quoi. Et puis il se prépare, travaille sa dernière sortie, comme artiste, comme homme. Il se prend même à quelques sentiments amoureux. C'est juste sublime. J'ai fais une pause, une ligne au dessus. J'ai pris le livre, je l'ai feuilleté. Je suis revenu à un passage qui m'a accroché, qui m'a redonné envie de lire un peu... Et j'ai lu, jusqu'à la fin."
Lien : http://www.chroniquesdelinvi..
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La voix des hommes qui se mirent

Ils ont 20, 30, 40 ou cinquante ans. Ils sont célibataires, mariés ou divorcés. Pères de famille ou non, ces seize hommes de confient à Gilles Lahrer et Sébastien Vassant. Au menu : les femmes. Des hommes partagés entre désillusions et espoirs, amours chimériques et relations consommées… de la chick-lit au masculin.



-



Il y a quelques temps, j’avais été séduite par L’Accablante apathie des dimanches à rosbif produit par ce duo d’auteurs. Alors, quand j’ai découvert chez Paul qu’ils avaient réalisés ensemble un second album, j’ai eu envie de le lire. Et bien que ce genre d’albums me donne de l’urticaire lorsqu’il est écrit par une femme (pour des femmes), j’avoue que voir son penchant masculin m’intriguait.



Le lecteur est donc face à un recueil de seize nouvelles plus ou moins longue et de qualité variable. Chaque protagoniste prend tour à tour la parole sans lien apparent avec le témoignage précédent si ce n’est que tous se rejoignent pour parler de leurs rapports aux femmes. Aigri, frustré, désabusé, amoureux fou… volontairement ou non, chacun de ces hommes en vient au même sujet : le sexe. De la métaphore à l’humour graveleux, voici un bon concentré de ce que les hommes peuvent penser des femmes. Bien sûr, Gilles Lahrer et Sébastien Vassant auraient pu recueillir d’avantage de témoignages qui seraient certainement venu peaufiner le tableau, mais voici déjà un bon aperçu des interrogations de la gente masculine.



Les scènes présentes dans ce recueil nous montre des personnes qui se mettent à nu face aux auteurs, certains sont touchants, ne sachant pas quelle pose adopter ou quelle attitude avoir (allant jusqu’à demander ouvertement conseil), d’autres sont ridicules ou réellement antipathiques (comparer une relation à une tondeuse à gazon franchement… on repassera). L’auteur semble être fidèle aux témoignages qui lui ont été livrés.



Même technique du côté du dessin. Sébastien Vassant a opté pour la simplicité. Les personnages évoluent sur des décors minimalistes au possible, se contentant de présenter quelques accessoires nécessaires au contexte (une table à la terrasse d’un bistrot, une baignoire, etc… parfois un décor plus détaillé pour une scène en extérieur). Souvent, l’auteur se contente d’un simple crayonné pour illustrer le narrateur de passage. Tout l’album est réalisé dans une bichromie de blanc et de bleu marine, l’ambiance souffre d’un peu de lourdeur, de rigidité… certains personnages semblent réellement gauches et perdus dans cet « espace scénique ».



Un album qui me laisse perplexe. Quelques chapitres m’ont charmée mais dans l’ensemble, je suis restée très extérieure aux différents discours.
Lien : http://chezmo.wordpress.com/..
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L'Accablante Apathie des Dimanches à Rosbif

[...]Jamais pathétique, l’album dérive entre scènes de spectacle et vie quotidienne d’un gars normal qui va juste vivre du mieux qu’il peut le temps qu’il lui reste.[...]
Lien : http://www.readingintherain...
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