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Critiques de Gilles Modica (5)
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L'île-montagne

Gilles Modica a parcouru le GR 20 dans les deux sens des dizaines de fois et il connaît donc parfaitement les lieux ainsi que la plupart des sommets aux alentours de cet itinéraire célèbre.



Il réalise cette dernière traversée dans le sens sud-nord et livre à ses lecteurs de nombreuses impressions personnelles, des anecdotes sur le GR et ceux qui l'ont fréquenté, des précisions scientifiques intéressantes, une multitude d'informations que seul est capable de donner un alpiniste très expérimenté comme lui.



Alors, inévitablement, son récit comprend des digressions qui amènent le lecteur bien à l'écart du chemin, elles sont assez brèves et certaines peuvent faire frémir les plus aventureux quand on voit combien d'aléas attendent les marcheurs sur cet itinéraire.



Il évoque les vents en Corse, leurs dangers du fait de leur violence, les neiges aux chutes subites et abondantes, même en mai ou novembre, les vaches sauvages et aussi toute la nature aux arômes incomparables mêlant les cistes, romarins, bruyères, toute cette végétation qui participe de l'harmonie d'une île où ciel, terre et mer jouent une des plus belles partitions que la nature puisse offrir.



Ce livre donne l'envie de consulter d'autres ouvrages où des images peuvent fournir la vision des lieux décrits par Gilles Modica, l'idéal étant bien sûr d'aller sur place et, à défaut de pouvoir parcourir l'intégralité du GR, avoir le plaisir de côtoyer au plus près ses abords.
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1865, l'âge d'or de l'alpinisme

Ce livre est une merveille pour tous les amateurs de montagne et d'alpinisme.



D'abord par la qualité de sa présentation, marque des éditions Guérin : reliure, épaisseur du papier glacé, disposition des photographies et dessins en cohérence avec le texte, ainsi que leurs légendes consistant souvent en des citations des différents acteurs de cette décennie d'or qui vit la conquête de si nombreux sommets alpins.



Ensuite, en vingt-trois chapitres, précédés d'une introduction comment le

terme "alpiniste" a acquis ses lettres de noblesse, supplantant les mots "ascensionniste", "excursionniste" ou "touriste".



Ces différents chapitres développent toute la progression de cet art, l'alpinisme, détaillant les exploits des acteurs de la montagne à cette époque, Hudson, Ball, Ruskin, Bennen, Tyndall, Stephen, Tuckett, Moore et l'incontournable Whymper, vainqueur du Cervin qui paraissait alors inaccessible.



Une grande place est consacrée aux guides, aux chasseurs de chamois, aux velus et voyageurs, à leurs capacités de grands marcheurs avec des distances phénoménales parcourues en peu de temps pour rallier tel ou tel point d'escalade.



Les personnalités des conquérants des montagnes alpines sont détaillées tout au long de la découverte de leurs tentatives, de leurs échecs, de leurs victoires. L'auteur les laisse parler, d'où un travail colossal de compilation de citations de ces héros de la montagne.



Des détails également sur le matériel qui les équipaient à l'époque, le célèbre alpenstock et la naissance du piolet. L'hygiène et l'alimentation ne sont pas en reste et, si les nourritures lyophilisées ou rations de survie n'existaient pas, on découvre que tous ces grimpeurs savaient s'alimenter de bonne chère accompagnée de grands crus et alcools hissés à des altitudes où leur dégustation devait s'avérer périlleuse.



Et puis, une analyse complète des différentes tentatives des sommets célèbres, Wetterhorn, Weisshorn, mont Rose, aiguille Verte, pour se terminer en apothéose dramatique au Cervin et à l'éperon de la Brenva.



Le livre se termine par une ultime photographie du Cervin pour John Ball : "Le roi de la contrée, cet obélisque prodigieux dont les formes défient les imaginations les plus hardies des géologues", ainsi qu'une aquarelle et crayon sur papier du Cervin par John Ruskin en 1849.



Et enfin, la liste complète des grandes premières des Alpes de 1358 à 1907, complétée par les 65 de cette année d'or, 1865.



Un ouvrage qui permet de vivre une époque, de grandes aventures de montagnes avec des héros infatigables, toujours en recherche de nouvelles conquêtes, un vrai plaisir de montagne alpine.
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Fontainebleau : 100 ans d'escalade

Quand un géant de l'alpinisme (Gilles Modica) et un mythe de l'escalade (Jacky Godoffe) se font éditer par une icône historique de la discipline (Catherine Destivelle), on peut s'attendre à un du sérieux pour écrire l'histoire de la Mecque de l'escalade sur bloc. Les British l'appellent 'font', les Français 'Bleau', et les grimpeurs du monde entier rêvent de se frotter à ces formes féeriques de grès perdus dans une forêt à quelques kilomètres de Paris. Mais Fontainebleau c'est aussi une histoire, que ce beau livre retrace avec soin, documenté et illustré. Des peintres de Barbizon, à l'histoire de la forêt sous l'occupation, du glossaire du grimpeur à l'invention des circuits, ce beau livre est riche. Il devrait plaire aussi bien au passionné qu'au curieux.
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Les grandes premières du Mont-Blanc

Très bel ouvrage des Editions Guérin sur la conquête du Mont-Blanc, depuis 1786 jusqu'au début des années 2000, avec le détail de toutes les premières du massif et les nombreuses voies ouvertes.



Gilles Modica allie la précision du détail, agrémente son textes de nombreuses citations choisies judicieusement des différents acteurs du massif, guides, alpinistes, écrivains, dessinateurs.



De l'Aiguille Verte à l'éperon de La Brenva, en passant par les Drus, le Grépon, la Dent du Géant, les Droites, les fascinantes Grandes Jorasses, toutes les premières ascensions sont racontées avec talent par ce connaisseur de l'alpinisme, capable d'entraîner vers les sommets tout lecteur néophyte en lui faisant partager les épisodes glorieux, tragiques et douloureux du vécu dans le massif.



J'ai particulièrement apprécié toutes les conquêtes réalisées dans les différentes voies des Drus, le désastre des éboulements qui détruisirent des voies mythiques, mais aussi les exploits et détresses de Desmaison dans les Jorasses ou les victoires de Bonatti dans les Piliers du Frênay.



Le récit présente aussi l'évolution de l'alpinisme à travers le matériel, le plus souvent conçu et imaginé par les alpinistes eux-mêmes, tel le piolet traction élaboré par Tchik, puis les différentes sortes de coinceurs dont étaient bien sûr dépourvus les héros Whymper ou Mummery.



Le livre se termine avec les enchaînements et les escalades en solo qui permette à l'alpiniste de grimper allégé du poids des sacs et des matériels, lui ouvrant la perspective vertigineuse d'accomplir son art avec rapidité et élégance.



De très belles photos illustrent tous les épisodes avec le maître Pierre Tairraz et aussi des dessins, réalisés souvent par les alpinistes eux-mêmes, comme Whymper l'a très souvent réalisé.



Un livre incontournable pour tous les amateurs de la haute montagne et de ce massif incomparable du Mont-Blanc.
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1865, l'âge d'or de l'alpinisme

Excellent livre très enrichissant.

Tout d’abord, c’est un beau livre : beau papier de qualité, belle reliure, belles photos, un livre d‘ailleurs numéroté.

On apprend les débuts de l’alpinisme, qui est en relation étroite avec les chasseurs de chamois, mais aussi la naissance de la Cie des Guides, et qui sont ces personnes qui ouvrent la voie aux grimpeurs. J’ai été surprise d’apprendre que certains d’eux n’étaient pas vraiment qualifiés.

On suit plusieurs ascensions de différents « touristes », voyageurs, mais avant cela, leur préparation, les matériels et techniques utilisés, leur nourriture, bien loin de ce que je pouvais imaginer : 4 épaules de mouton, 6 pièces de veau, 35 petites volailles, 44 paquets de pruneaux (oui, parce qu’à l’époque, les problèmes de constipation étaient récurrents), une centaine de bouteilles d’alcool, vins, champagnes, spiritueux).

Et en toile de fond, l’ascension du Cervin, en 1865, évoquée tout au long du livre, jusqu’à sa narration à la fin. L’auteur a su me tenir en haleine tout au long du récit et je n’ai pas été déçue.

J’ai vraiment apprécié cette lecture, bien écrite, bien détaillée. J’ai suivi d’illustres grimpeurs ai été immergé dans ce petit monde, découvert les rivalités entre hommes et nations, et été impressionnée par plusieurs clichés, 2 particulièrement, assez incroyables montrant les risques pris par ces hommes pour faire tomber un sommet.

Ce livre est destiné aux curieux, comme moi, mais je pense aussi aux grands passionnés de ces épopées. Une belle découverte lors de ce joli voyage dans les sommets.

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