Gilles Warembourg

En quarante-cinq ans, j'ai vu la population humaine passer de quatre milliards à huit milliards, madame Bassi. Et finalement, la seule espèce qui ne soit pas menacée d'extinction est celle des imbéciles !

je prétends que nous vivons la septième extinction de masse qu'ait connu l a planète, je suis peut-être en dessous de la vérité

Dans un monde médiatisé, les idées avaient moins d'importance que le spectacle.

"Edwards reprit sa respiration en marquant une pause.
«Contre toute attente, le genre humain va disparaître avant les milliers d'autres espèces qu'il menaçait. Quand j'évoquais la septième extinction, j'ignorais bien sûr qu'elle nous intégrerait déjà. Mais finalement, qu'importe que ce soit à l'occasion de la septième ou d'une autre ! Puisque tout a une fin...
«(...) En ces circonstances où la finitude devient un outil essentiel à la connaissance de nous-mêmes, réduits à disparaître comme les ammonites, les ptérodactyles, les tricératops et tant d'autres, nous avons, vous avez, la chance extraordinaire, unique, dirais-je, de connaître le dénouement. Les calamars, les météorites, les pandémies, les mutations ! Peu importe, puisque la vie continue. Je parierais volontiers qu'elle sera plus belle sans nous.

- Il semble donc bien qu'il s'agisse d'agressions orchestrées et programmées. Tout s'est passé comme si les calamars avaient organisé un scénario planétaire pour nous contaminer.

je prétends que nous vivons la septième extinction de masse qu'ait connu l a planète, je suis peut-être en dessous de la vérité. Je devrais ajouter plus loin la plus violente. Non;. C'est irréparable.

les considérations astronomiques ne nous affectent point tant la perspective de notre propre dispariton nous semble déjà une catastrophe cosmique majeure et nous ôte toute envie de poursuivre nos errements à propos de la vacuité de la réalité.