Voici mon retour de lecture sur Une histoire de la France par ceux qui l'ont faite de Graham Robb.
Depuis les légendes qui accompagnent la naissance de la Gaule jusqu'au récit de la vie des deux fondateurs du maquis du Vercors, en passant par le massacre de Bédouins contre-révolutionnaires à Marseille en 1794 ; sans oublier les aventures de Narcisse Pelletier, marin naufragé en Nouvelle Guinée devenu une attraction lors de son retour à en France la fin du XIXe siècle, c'est une autre histoire de France qui est raconté dans ce livre.
"Une histoire de la France par ceux qui l'ont faite" est un excellent ouvrage qui nous permet de découvrir l'histoire de notre pays d'une autre manière.
L'auteur a un ton pince sans rire auquel je ne m'attendait pas :)
Il a su me surprendre de la première à la dernière page, mais surtout il m'a instruit. J'ai découvert un tas de choses alors qu'au début je suis loin d'être féru d'histoire.
J'ai aimé le ton, la qualité des anecdotes.
Mais aussi le fait que Graham Robb
se mette en scène. Il parcourt le pays dans tous les sens sur son vélo afin de s'offrir le temps de le découvrir. Si ce n'est pas donner de la personne pour écrire un livre, cela, je ne sais pas ce que c'est ;)
"Une histoire de la France par ceux qui l'ont faite" est une très bonne surprise que je vous recommande sans hésitation, et note cinq étoiles :)
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C'est en avalant lui même des kilomètres français à vélo que l'historien britannique francophile Graham Robb a écrit Une histoire buissonnière de la France.
Un titre fort à propos puisqu'il n'y a rien de scolaire ni d'ennuyeux dans cet ouvrage.Au contraire,il nous entraine en balade à travers les siècles,XVII°,XVIII° et XIX° siècle comme au temps jadis où le TGV et l'aéronautique n'existaient pas.
A pied,en carriole,en diligence,en train,voilà comment se déplaçaient, sur le territoire, les populations à l'époque... en ballon aussi!
Longs et fastidieux périples,migrations,tours de France des compagnons,agréables promenades,pèlerinages, transhumances pour monter en alpage,passages de colporteurs à domicile, les gens bougeaient mais la lenteur des moyens de transport laissaient certains villages isolés.
Graham Robb brosse à travers les paysages entrevus des portraits riches en couleurs, explore la vie de l'époque(croyances,superstitions,patois,conditions de vie parfois précaires dues aux intempéries...)et indique comment les premières cartes géographiques et tracés géologiques ont vu le jour
Un livre fort interessant d'un auteur qui a écrit plusieurs livres dont Histoire de Paris par ceux qui l'ont fait qui a été élu "Meilleur livre d'histoire de l'année" par le magazine Lire.
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Ceux qui liront ce livre sur la foi de son titre, ou du résumé éditeur, seront déçus. Il ne s'agit pas en effet d'une "histoire buissonnière", d'un tissu d'anecdotes pittoresques, avec pour fil conducteur le récit de voyages en bicyclette, mais, ce qui est d'ailleurs plus intéressant, d'un essai d'ethnohistoire
La thèse que l'auteur entend démontrer est la suivante: la nation France s'est constituée beaucoup plus tard qu'on le pense (ou qu'on le pensait) généralement; jusqu'au XXème siècle, il n'ya en effet qu'une poussière de petites unités territorailes plus ou moins autonomes, qui ont peu de contacts entre elles, dont les habitants se déplacent peu, et, sont souvent incapables de se comprendre au-delà d'un cercle étroit autour de leur village, tant ils parlent d'idiomes différents. En dehors d'élites étroites, le français est ignoré. Les gens mènent une vie dure, brutale et courte. Dans ces conditions il ne peut bien sûr exister de sentiment national,
Ces thèses sont très proches de celles développées dès 1982 par Eugen Weber dans La fin des Terroirs, dans un cadre chronologique il est vrai un peu plus étroit,
Aussi il est surprenant que l'auteur n rende pas hommage à son devancier, et ne le cite même pas, sauf dans les notes
L'ouvrage de Robb est cependant intéressant et d'une lecture passionnante
L'ouvrage est le fruit d'un énorme travail de dépouillement et livre une foule de renseignements, restant malheureusement parfois au niveau de l'anecdote en raison d'un travail de synthèse insuffisant
Ainsi, dans deux chapitres distincts, l'auteur pointe la quasi-inexistence des déplacements, puis leur fréquence et leur importance ; ces deux affirmations sont vraies, dan leurs contextes respectifs ; mais il est dommage précisément qu'elles n'aient pas été rapprochées.
On peut aussi reprocher à l'auteur de ne pas donner une place suffisante à la littérature dans ses sources ; contrairement à ce qu'il affirme, certains romanciers (on pense à Balzac, Zola, Maupassant..) connaissent parfaitement le peuple, en parlent fort bien, et sont d'excellentes sources pour l'historien.
Il cite pourtant le célèbre passage de La Bruyère où ce dernier décrit les paysans comme des « animaux farouches » mais c'est à contre-sens car il y voit un de mépris, alors que ce texte, émanant d'un satiriste, est à prendre au second degré ; l'auteur entend au contraire dénoncer la misère où le peuple est tenu.
On peut aussi relever quelques erreurs matérielles.
L'auteur mentionne ainsi le récit que fait Emile Guillaumin dans son livre « La vie d'un simple » de la mort de sa grand-mère, à laquelle il a assisté ; or Robb situe ce décès dans les années 1840, alors que Guillaumin est né en 1873.
De même, il affirme que le braconnage était puni de mort en 1789, alors que cette sanction a été abolie dans le cadre des réformes du droit et de la procédure pénale réalisées sous l'impulsion de Colbert en 1669-1670.
Il place aussi l’action du Grand Meaulne dans le Bourbonnais alors qu'on sait qu'elle se déroule en Sologne,
Comme je l'ai dit, le livre est intéressant ; mais je conseillerais de la doubler de celle de La Fin des Terroirs (ou de lire ce dernier livre si on n'en lit qu'un seul) disponible en librairie grâce à une opportune réédition de 2011
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Voici tout autant un livre d'Histoire que d'histoires. Le titre original donne d'ailleurs une idée plus juste du contenu, "Parisians, an adventure history of Paris", que celui proposé par la traductrice (ou l'éditeur ?).
L'auteur ne nous livre pas une histoire de Paris depuis ses origines mais donne à lire une série de portraits de personnages historiques célèbres, le premier mis en scène étant Napoléon lors de sa première visite de la capitale, portraits qui sont autant d'instantanés de la ville à un moment donnée. On suit ainsi par exemple les faits et gestes du légendaire Vidocq, les états d'âme d'Alexandrine Zola, la rafle du Vel'd'Hiv ou encore la rencontre de Juliette Gréco et de Miles Davis. Nombre de ces personnages ne sont par ailleurs des Parisiens que d'adoption ou de passage.
Chaque chapitre peut très bien se lire de façon isolée et l'ensemble regorge d'anecdotes mêlant donc petite et grande histoire.
L'oeuvre d'un amoureux qui souligne bien dans le dernier chapitre que l'on ne pourra jamais totalement découvrir une ville aussi fascinante que Paris, d'autant plus que chacun l'inscrira à sa façon dans son propre imaginaire.
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Voilà une étude passionnante sur un pays inconnu : la France du XVIIème au XIXème siècle, il ne s’agit pas de raconter les grands évènements de cette période mais de décrire le pays à hauteur d’homme, au ras du terrain. Il faudrait d’ailleurs parler de pays au pluriel, en ces temps la France est une mosaïque de peuples avec leurs langues, leurs vêtements, leurs nourritures, peuples qui s’ignorent complètement et ne font pas nation.
Robb qui connait la France sur le bout des doigts s’intéresse particulièrement aux tentatives pour matérialiser le pays : la cartographie et l’extraordinaire œuvre des Cassini, la construction des routes et des chemins de fer, l’obligation du français et de toutes les actions qui ont permis de coloniser ce territoire cosmopolite. Concernant les hommes l’auteur en restitue une image peu glorieuse constituée de demi sauvages qui n’ont même pas de nom, incultes, sales et rivés à leur lopin de terre. Le mélange des traditions païennes, des superstitions et du catholicisme générant un obscurantisme que l’état devra combattre (voir l’ostracisme contre les cagots)
On apprend une foule de choses dans cet essai d’une folle richesse, évidemment qui trop embrasse mal étreint et on s’y perd aussi d’autant que la construction du livre n’est pas limpide avec des entrecroisements dans les thèmes des chapitres. Mais cela ne gâche pas un ouvrage qui est par ailleurs très agréable à lire avec un humour ironique, l’auteur n’est pas anglais pour rien. Les anecdotes sont nombreuses et reliées à des repères géographiques ce qui fait de ce livre un excellent guide touristique. Un bémol toutefois l’ouvrage se conclut par un épilogue hors du sujet mais bien dans l’air du temps.
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Une histoire de France par ceux qui l'ont faite ne ressemble à aucun manuel d'histoire. Et pour cause, ça n'en n'est pas un. L'auteur Graham Robb, féru de France et d'histoire, parcourt le pays à vélo à la recherche des monuments oubliés, des souvenirs enfouis ou des secrets cartographiés puis disparus. Du Trésor des Cathares aux apparitions arboricoles inexpliquées, rien ne lui échappe 😊
Érudit, pince-sans-rire et volontiers ironique, j'ai apprécié cette balade peu commune en sa compagnie. On y découvre les petites histoires méconnues de l'Histoire de France, entre deux itinéraires de balade et des digressions sur la vie à telle ou telle époque. Une mise en abîme des différentes époques réussie !!!
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Graham robb, historien d’Oxford francophile, à qui l’on doit également une étonnante histoire buissonnière de la France, se lance cette fois sur les pas du peuple celte. Il en appelle à l’enseignement méconnu des druides, aux indices glanés dans la Guerre des Gaules aussi bien qu’à la symbolique de l’art géométrique celte pour nous faire découvrir ce que cache le tracé des chemins de la France et d’Europe.
José
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