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Citations de Greg Keyes (27)


il sera condamné à vivre, et provoquera ainsi l'anéantissement de la vie.
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quand douze mois il se fut lamenté,
apparut le fantôme de son aimée.
que veux tu de moi, lui demanda t-elle,
à en troubler mon sommeil éternel?
mon amour, je ne désire qu'un baiser,
un seul baiser de tes lèvres adorées
puis je ne te troublerai plus jamais,
et te laisserai reposer en paix.
je porte en moi le froid de l'océan,
et si jamais tu embrassais céans
mes lèvres glaciales et salées,
tu ne verrais pas Soleil se lever.
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qui a un corps semblable à celui d'un lion
mais le visage et la posture de l'aigle,
des veines parcourues par un venin
et un regard que nul vivant n'a croisé?
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l'idée d'une trahison, pensa Murielle, c'est que seule une personne en laquelle tu as confiance peut réellement te trahir.
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Neil sentit une pluie de printemps mêlée à du bois pourri.
La chose aux yeux verts dépassa le jeune guerrier, brisant le lierre et l’arrachant de la pierre au passage, mais où qu’il posât le pied, de nouveaux plants jaillissaient. Neil le regarda, bouche bée, alors qu’il s’enfonçait dans les douves, dont les eaux les plus profondes ne lui arrivaient qu’à la taille.
Il n’avait jamais vu un monstre auparavant, et maintenant il en avait vu deux. Neil se demanda si le monde arrivait à sa fin.
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Mère Cilth était déjà vieille quand Aspar était enfant. À présent, elle aurait tout aussi bien pu être un fantôme regardant depuis l’autre côté de l’abîme qu’était la mort. Elle était assise sur une pile de coussins, vêtue de noir, coiffée de noir. Seul son visage était visible, un masque d’ivoire veiné de saphir. Ses yeux, de l’or le plus pâle, observaient chacun de ses mouvements. Les yeux de Jesp avaient été de cette couleur. Et ceux de Qerla.
— Te voici, dit mère Cilth d’une voix rauque. Jesperedh avait dit que tu viendrais.
Aspar se retint de lui rappeler depuis combien de temps Jesp était morte. Cela eut été inutile. Il n’avait jamais réellement su s’il s’agissait d’un simulacre ou si les Sefry avaient fini par croire leurs propres mensonges, mais cela ne faisait aucune différence, parce que leur revendication continuelle d’une communication avec les morts n’était qu’un horripilant tas d’estroncs. Les morts étaient morts ; ils ne parlaient pas.
— Tu voulais me voir ? dit-il en s’efforçant d’atténuer quelque peu l’irritation dans sa voix, mais il n’était pas très bon à cela.
— Je te vois déjà. Je voulais te parler.
— Je suis là, Mère. Je t’écoute.
— Toujours déplaisant. Toujours impatient. Je pensais que ma sœur t’avait mieux élevé.
— Peut-être que ses leçons auraient eu plus de portée si elle avait reçu un tant soit peu d’aide de tous les autres, répondit Aspar, incapable de dissimuler l’amertume dans sa voix. Prends-moi comme je suis ou pas du tout. Ce n’est pas moi qui ai voulu te parler.
— Si, en fait.
En un sens c’était vrai, mais il n’était pas forcé de l’admettre. Il tourna les talons et s’apprêta à sortir.
— Le Roi de Bruyère s’éveille, murmura Cilth.
Aspar s’immobilisa, un frisson parcourant sa colonne vertébrale comme un mille-pattes. Il se retourna lentement pour faire de nouveau face à la vieille femme.
— Quoi ?
— Le Roi de Bruyère. Il s’éveille.
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Sache, ô Fier Cœur d’Effroi, qu’en ces temps n’étaient ni rois ni reines, ni seigneurs ni vassaux. Durant les incalculables millénaires qui précédèrent Éveron, que l’on appelle aussi l’Ère de l’Homme, n’existaient que maîtres et esclaves. Les maîtres étaient ancestraux, aussi versés à torturer que les étoiles à briller. Ils étaient plus puissants que des dieux, et ils n’étaient pas humains.
Leurs esclaves étaient innombrables, mais toutes nos mères et tous nos pères se comptaient parmi eux. Les humains étaient leur bétail et leur jouet. Mais même des esclaves de mille générations peuvent naître avec des cœurs assez purs pour espérer et assez ténébreux pour faire ce qui doit être fait. Même un esclave peut se dresser dans la poussière, affûter son regard en une lame, et dire à son maître : «Je ne t’appartiendrai jamais.»
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