Guillaume Prigent

C'est bien d'avoir des stratégies pour avoir toujours raisons ,mais la vie nous apprend qu'on ne gagne pas toujours et que des fois nous apprenons même du fait d'avoir tort.

Un bon petit livre, certes redondant du fait des 38 stratagèmes présentés de la même manière .

Il est intéressant de (re) connaître certains stratagèmes utilisés notamment en politique lors de débats !

Dans ce livre, l’auteur explique, décrypte chacun des 38 stratagèmes de Schopenhauer avec des exemples afin de mieux les cerner.



Un bel outil pour éviter les erreurs et maîtriser l’art oratoire .

Ce livre est un véritable coup de coeur !



C'est le premier livre que je lise et qui réalise un véritable état des lieux sur la place du débat en FRANCE et sa qualité.



Instructif, clair et édifiant, je vous le recommande si vous souhaitez aussi faire revivre le débat ...

C’est en regardant le film Le brio d’Yvan Attal que j’ai entendu parler des stratagèmes de Schopenhauer. Je dois avouer mon manque de culture en la matière. Dans ce film, pour faire vite, une étudiante en droit est coaché par son professeur pour concourir au concours d’éloquence de sa fac. Ils s’exercent alors aux différentes techniques pour que la jeune femme apprenne à s’imposer et à avoir raison.

Schopenhauer a développé ses trente-huit stratagèmes dans son ouvrage « L’art d’avoir toujours raison ». Ici, l’auteur Guillaume Prigent opère un gros travail de vulgarisation. Il reprend chaque stratagème, l’explique, en donne un exemple et propose des pistes pour le contrer.

Quels sont ces stratagèmes pour être sûr d’avoir raison ? Et bien, pêle-mêle, le sixième propose de postuler ce qui n’a pas été prouvé, le huitième de mettre son interlocuteur en colère, le quinzième d’utiliser des arguments absurdes et le trente-huitième d’être carrément insultant. Clairement, il est ici question de mauvaise foi. Car, bien sûr, celui qui utilisera ces brillants stratagèmes n’aura peut-être pas raison (probablement pas d’ailleurs), mais il mènera son contradicteur par le bout du nez.

Dans ce petit précis, on constate que tout est manipulation. L’art oratoire est un petit bijou qu’il vaut mieux maîtriser. C’est assez drôle d’ailleurs de constater que beaucoup d’exemples font intervenir des hommes et des femmes politiques !

Quant à contrer ces stratagèmes, et si tant est qu’on soit à même de les identifier (certains sont plus vicieux que d’autres), il faudra agir avec finesse pour retourner la situation. Si un interlocuteur utilise le sixième stratagème, mieux vaudra arguer que la démonstration ne repose sur rien. Ou bien s’il vous a mis en colère, il sera préférable de dire que celle-ci était juste et méritée au regard des enjeux et non le résultat d’un coup de sang. Si malheureusement on est victime d’injures, on peut toujours rappeler à l’adversaire qu’il a peur du débat de fond afin de replacer les échanges sur des bases plus saines.

Ce petit recueil se lit rapidement et est très instructif. Il est à la fois concis et érudit, les explications sont claires et les exemples très parlants. J’en recommanda la lecture et l’étude. Que l’on veuille avoir raison ou se défendre, ce livre est à double emploi.