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4.28/5 (sur 76 notes)

Nationalité : Chine
Né(e) à : Ghulja , 1966
Biographie :

Gulbahar Haitiwaji est une rescapée des camps de rééducation chinois.

Elle est chinoise et appartient à la minorité des Ouïghours, communauté turcophone majoritairement musulmane de la province chinoise du Xinjiang.

Ingénieure comme son mari, elle travaille à partir des années 1980 dans une compagnie de pétrole dans la ville de Karamay. En 2002, son époux, décide de chercher du travail à l'étranger. Il part au Kazakhstan, puis en Norvège, avant de s'installer en France, en région parisienne, où il demande l'asile et fait venir quatre ans plus tard sa femme et ses deux filles. Le mari et les filles de Gulbahar bénéficient du statut de réfugié en France.

Mais en novembre 2016, tout bascule. Sommée de revenir en Chine sous un prétexte fallacieux, Gulbahar a été jetée en prison puis envoyée dans un camp de rééducation.

En rentrant en Chine, pour signer des papiers, elle venait pour une semaine, elle n'imaginais pas qu'elle allait perdre trois années de liberté.

Elle a enduré pendant trois ans des centaines d’heures d’interrogatoires, la torture, la faim, la violence des policiers, le bourrage de crâne, la stérilisation forcée, le froid, les rats, les nuits sous le néon aveuglant d’une cellule.

Condamnée en novembre 2018 à une peine de sept ans de prison, elle est finalement libérée en août 2019, avant la fin de sa peine. Elle peut quitter le Xinjiang et rejoindre ses proches dans l'Hexagone.

Un an et demi après sa libération, elle raconte son histoire dans un livre, "Rescapée du Goulag chinois" (2021), co-écrit avec la journaliste Rozenn Morgat.

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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Mais les démocraties européennes n'y ont pas le même intérêt. Elles se tortillent, mal à l'aise, car le bras de fer leur semble inégal, pour ne pas dire perdu d'avance. D'abord parce que la Chine excelle dans le domaine de la diplomatie économique : l'argent qu'elle déverse notamment sur les pays européens achète la complaisance et force les concessions des gouvernements.
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Vaut-il mieux mourir la tête haute, libre en détention, ou vivre à genoux, la tête dans la poussière de ses mensonges, humiliée sous le regard déçu des autres qui toisent votre faiblesse ?
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La voix de la Chine pèse déjà bien au-delà de son droit de veto, là encore grâce à l'argent qu'elle injecte aux différents étages de l'Onu.
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J'ai perdu la tête dans les camps, c'est vrai. Mais tout cela est bien réel. Rien de ce que j'ai vécu n'est la manifestation d'un fantasme morbide de prisonnière qui exagère sa condition. J'ai été emportée, comme des milliers d'autres, dans le tourbillon fou de la Chine. La Chine qui déporte, la Chine qui torture. La Chine qui tue ses citoyens ouïghours.
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Les vagues successives de la propagande se sont abattues sur moi et, au fil des mois, j'ai perdu une partie de ma raison. Des morceaux de mon âme ont volé en éclats. A la maison d'arrêt d'abord, dans les camps ensuite. Je ne les recouvrerai plus jamais.
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Ils n'auront pas mes larmes. Leurs tentatives pour me briser resteront vaines. [... ] Dans mon jardin secret, au milieu des souvenirs, j'ai bêché un petit carré de terre. J'y ai planté les graines de la résistance. Je survivrai à l'enfer de Baijiantan .
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C'est là que j'ai compris que les policiers , affutés comme des lames par le bourrage de crâne, n'ont aucune pitié pour nous. Ils nous traîneront dans le lit de la répression jusqu'à la folie, dans un immense bain de sang s'il le faut.
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C'est là que j'ai compris la méthode des camps, le degré de sophistication du système mis en place, non pour vous tuer froidement, mais pour vous faire disparaître lentement. Si lentement que personne ne s'en rendra compte.
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Pourtant, nous, coupables de rien mais coupables quand même, sommes bien incarcérées ! C'est l'art de la répression du Parti communiste chinois : bannir tout en autorisant. Corriger en honorant. Emprisonner en éduquant.
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Gulbahar Haitiwaji
et voilà qu’au moment où l’on m’annonçait que j’allais enfin regagner le monde des vivants je me trouvais vide, éteinte, dépourvue de la moindre émotion humaine.
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