Citations de H. Roy (55)
Comme la lune a besoin du soleil pour briller, il est l’astre qui illumine ma vie, ma raison d’exister.
L’inaccessible, c’est comme le danger, on veut le conquérir, le braver. - p. 248
En me laissant entrer dans ses ténèbres, il a fait entrer la lumière. - p. 389
Je n'ai jamais rien voulu d'autre qu'être préceptrice : apprendre et transmettre. Je me souviens des autres petites filles, quand nous entrions en classe de Savoir après les cours de Défense. J'entendais leurs railleries, j'écoutais leurs accusations quant à l'oisiveté qui nous avait menées à notre ancienne condition d'esclave, j'observais leur rejet pour tout ce qui s'apparentait de près ou de loin à cet épisode honteux, sous prétexte qu'elles savaient désormais comment empêcher que cela ne se reproduise : en combattant le mal par le mal. J'étais différente. Parce que je voulais comprendre. Comprendre au nom de quoi un humain pouvait se croire supérieur à un autre, pourquoi nous ne naissions pas tous égaux. Et de quel droit on pouvait s'octroyer celui de vie ou de mort sur son prochain. Dans un sens, notre monde ressemble à celui d'avant le Grand Soulèvement.
Quelque part, je suis toujours cette petite fille en quête de réponses et aux mêmes idéaux.
Par amour, nous brisons nos fers et déchaînons la tempête; celle qui balaie nos doutes et nos craintes.
Rêve éphémère emprisonnant le mal pour créer l’illusion d’une trêve, si courte soit-elle.
L’amour nous délivre.
Son pouvoir ne s’explique pas.
Aimer, c'est s'affaiblir, prendre un pari risqué. Ne plus s'appartenir, léguer une part de soi à l'autre et en dépendre en dépit de sa volonté.
Son appétit féroce attise l'incendie dans mon ventre, fouette mon orgueil. Par ses actes, ses mots, Evann répond à mes attentes, comble le manque d'assurance qui me fait tant défaut. Je me sens belle, reine et sienne.
- Plutôt finir en cendres que vivre sans toi.
Comme la lune a besoin du soleil pour briller, il est l'astre qui illumine ma vie, ma raison d'exister.
De ma vie, je n'ai jamais vu des muscles aussi bien tracés. Même dans ce film où le type ôte son pull pour éponger le front d'une fille qui s'est ramassée à moto, cela ne m'a pas fait autant d'effet. Il est à tomber.
Derrière mon insolence se dissimule une indéniable vérité. Et tandis qu’elle encaisse en silence la bombe que je viens de larguer, je suis tiraillée entre l’envie de fuir et celle de m’excuser.
C’est plus fort que moi : quand je suis en colère, je fonce tête baissée. Mon père me reproche parfois mon côté impulsif. Enfin, pas souvent. La plupart du temps, en bon Irlandais qui se respecte, il s’en amuse : « Un tempérament volcanique ! » comme il aime à scander dès que la moutarde me monte au nez. Ça peut paraître comique, vu de l’extérieur, mais ça ne l’est pas.
D’après un cliché datant de l’époque où elles avaient mon âge, je sais qu’elle et Maman se ressemblaient à s’y méprendre. Même visage anguleux, même teint de porcelaine et même silhouette gracile – j’ai hérité du même patrimoine génétique, sauf des yeux : les miens oscillent entre le bleu et le vert, selon le temps. Dans le langage poétique, on appelle cela les yeux pers. Nell n’a pas beaucoup changé : elle est toujours aussi belle. À trente-cinq ans, elle en paraît dix de moins.
Mais il ne faut surtout pas s’y fier – le stoïcisme fait partie intégrante de son caractère, avec l’idée étriquée qu’il est d’usage en toutes circonstances. Pas pour rien si je le compare à la fameuse épée. Et, bien qu’il s’adresse à moi, je reste muette. Non par effronterie – je n’oserais pas –, mais parce qu’une petite voix pleine de raison me déconseille fortement de l’ouvrir. Pour le moment.
Ici, dire qu’on baigne dans le vert n’est pas qu’une expression ! On respire chlorophylle, on pense développement durable et on patauge dans le lichen du matin au soir et du soir au matin, en toute saison.
Ne pas savoir qui me pourchasse sur mes propres terres est, en revanche, plus inquiétant.
Outre l’entraînement physique, la course de fond nécessite d’avoir de l’endurance et un mental d’acier. Le sprint, en revanche, implique de courir le plus vite possible sur une faible distance, de déployer un maximum d’énergie en un minimum de temps. Et dans ces deux disciplines, je bats toutes les filles du lycée.
Mon lycée…