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Critiques de Harold Schechter (73)
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Ed Gein : Autopsie d'un tueur en série

A vrai dire, je pensais déjà avoir lu ce titre. En réalité, il y a bien une autre BD qui existe sur ce tueur en série et qui s'intitule également « Ed Gein » ce qui peut prêter à la confusion. En réalité, ce dernier titre était sorti en 2009 chez l'éditeur Soleil avant de tomber dans l'oubli.



Ed Gein, c'est le nom d'un tueur en série totalement psychopathe qui a inspiré Hitchcock pour son film « Psychose » ainsi que d’autres réalisateurs comme celui du « Silence des agneaux ». En effet, Edward vouait une admiration sans limite à une mère totalement barge qui fustigeait le monde de pêchés. A la mort de sa mère, il n'a pas accepté et a tenté de la récréer avec d'autres corps sombrant dans le macabre et une certaine forme de folie.



On se rend compte que si on est mal élevé dans une famille de barge, on peut être confronté par la suite à des problèmes relationnels assez importants. C'est toute cette déviance qui nous est racontée dans cette BD minutieuse et parfois bavarde. Ce personnage est si complexe qu'il a fasciné les psychiatres du monde entier et d'ailleurs presque tout un pays.



Je retiens de cette lecture beaucoup d'effroi devant la triste réalité. C'est glaçant surtout quand on voit le témoignage des gens qui l'ont côtoyé et qui disent qu'il n'aurait pas fait de mal à une mouche. Je ne le lierai pas une seconde fois tant c'est trop éprouvant. Mais bon, je n'ai rien à reprocher à cette BD documentaire qui fait bien son travail.
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Ed Gein : Autopsie d'un tueur en série

Souligner qu'Ed Gein avait l'esprit légèrement perturbé relève du doux euphémisme.



Récit factuel superbement retranscrit par Harold Schechter, spécialiste des tueurs en série, et magistralement crayonné à base de lavis de gris par Eric Powell (The Goon), cette autopsie se veut la plus représentative possible de ce que fut l'enfance dramatique, puis le parcours sanguinolent qui en découla, de cet effroyable personnage qui, à l'époque, marqua durablement les esprits au point d'en faire une référence cinématographique à nulle autre pareille. Psychose, Leather Face, autant de comédies romantiques susceptibles de foutre un bourdon tenace au plus enjoué des cinéphiles.



Comme d'hab', une psyché marquée au fer rouge par une enfance quelque peu dérangée.

Le gamin au physique disgracieux semblait pourtant n'avoir aucune prédisposition particulière.

Flanqué d'un père à la confiance en soi aussi développée que l'amour de son prochain chez Zemmour, sous la coupe totale de son épousée, mais surtout d'une mère au fanatisme religieux à la violence inégalée, Edward Theodore Gein s'est construit dans la haine et le repli.

Avec des tuteurs aussi tordus, pouvait-il en être autrement ?



Le gros point fort de ce roman graphique, c'est cette ambiance malsaine omniprésente et parfaitement dépeinte, l'auteur ayant judicieusement pris le parti de ne pas taper dans le gore, ce qui aurait très certainement parasité le propos initial.



Onze chapitres collant au plus près de ce que fut la trajectoire dantesque de Gein, le travail de recherche apparaît colossal, le rendu glauque au possible.

De son enfance massacrée à ses interrogatoires d'où la moindre once d'empathie semble avoir été évincée en passant par l'impact émotionnel sur une populace alors à mille lieues d'imaginer qu'elle nourrissait en son sein un serpent à nul autre pareil, l'oeuvre se veut exhaustive en plus d'être généreuse (cf carnet de croquis final).



Un taf éblouissant pour un rendu ébouriffant.



Merci à Babelio et aux éditions Delcourt pour la découverte horrifique.
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Ed Gein : Autopsie d'un tueur en série

J’ai vu passer cet album sur le blog de Belette, The Cannibal Lecteur, et il m’avait intriguée. Je ne connaissais pas l’histoire de ce tueur en série, décédé en 1984, surnommé « le boucher de Plainfield ». J’ai pu en apprendre énormément sur son histoire en lisant ce roman graphique de 234 pages (oui, quand même !).



Tout commence à sa naissance… Sa mère, une bigote acariâtre, cul de bénitier, voulait absolument une fille. Elle portait la culotte à la maison et personne n’avait son mot à dire, même pas son mari. Evidemment, avec une telle personnalité, nul doute qu’elle a influé sur celle de son gamin, un peu timide, au physique peu agréable. Bon, vous allez me dire, malheureusement, beaucoup ont subi une enfance difficile et n’en sont pas devenus des tueurs en série pour autant… Cela est vrai. Mais il devait déjà y avoir quelque chose de pas net dans le cerveau de cet homme et, à la mort de sa mère, il a totalement vrillé.



Les dessins sont à la hauteur de l’histoire : ils retranscrivent à la perfection cette atmosphère glauque et oppressante. Un conseil, ne lisez surtout pas cet album avant de manger ou d’aller dormir !
Lien : https://promenadesculturelle..
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Ed Gein : Autopsie d'un tueur en série

Qui aurait pu penser que derrière l'un des plus grands films d'Alfred Hitchcock, Psychose, se cachait un fait divers révélé par Robert Bloch dans un de ses romans? Non cinéphile, il m'aura fallu lire le très beau roman graphique d'Eric Powell et d'Harold Schechter pour connaître l'histoire d'Ed Gein.



Ouvrage destiné à un public averti, les deux illustrateurs nous offre dans cet album le parcours de vie de cet  homme pilleur de tombes et assassin dont personne ne se méfiait. Les deux auteurs ont su par leur travail de recherche, le choix stylistique et la réalisation de dessins aux tons sombres nous offrir une bande dessinée de qualité qu'il est difficile de lâcher !



Je tiens à remercier les Éditions Delcourt et Netgalley pour m’avoir offert la possibilité de découvrir cette pépite qui va incontestablement plaire à de nombreux lecteurs… Frissons et chair de poule garantis !
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Ed Gein : Autopsie d'un tueur en série

Je connais l'affaire Ed Gein (prononcez "Guine") depuis longtemps. Je l'avais découverte en lisant quelque chose sur l'un des films qu'il a inspirés et j'avais ressenti le besoin d'en savoir plus...



Le livre de Schechter et Powell ne m'a pas appris grand chose de nouveau, mais je peux confirmer qu'il est très bien documenté.



Bref rappel des faits : 1957, Ed Gein un fermier solitaire et "étrange" du Wisconsin est arrêté pour le meurtre d'une commerçante de sa ville. L'enquête qui suit révèle que Gein confectionnait des objets à base de restes humains, dont des masques à partir de visages et des vêtements dont il se travestissait...



Le romancier Robert Bloch s'inspira de cette affaire pour le roman "Psychose" qu'Alfred Hitchcock portera à l'écran.

Le scénario de l'album est habilement découpé (sic!) s'ouvrant sur un entretien avec Hitchcock au sujet de son film, puis revenant sur la vie d'Ed Gein de son enfance à sa mort en passant par son procès.



Eric Powell, dessinateur de la série "The Goon" est l'auteur idéal pour ce sujet, son dessin sert parfaitement le scénario, sans ajouter à l'horreur des actes de Gein mais sans rien en dissimuler (d'où la mention "Pour lecteurs avertis").



Si vous ne devez lire qu'un livre sur Ed Gein lisez celui-ci !
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Ed Gein : Autopsie d'un tueur en série

L'exploration de la psychologie des tueurs en série est à la mode, depuis quelques années. Mais, il faut reconnaitre qu'ils exercent une fascination particulière chez les américains. Et même si cela fait froid dans le dos, je dois dire que j'ai, de mon côté, toujours été attirée par ces profils, ces gens, qui un jour bascuent dans l'horreur. J'ai toujours voulu comprendre comment un être humain pouvait basculer du côté obscure.

Toutes les études psychologiques font état de maltraitance durant l'enfance. Et même si je comprends, conçois et accorde une large part à cette vérité, je dois dire que je ne comprends toujours pas, comment d'autres personnes, ayant eu un vécu tout aussi sordide, ne basculent pas ! J'aurais forcément une réponse un jour…

Avec ce roman graphique, Harold Schechter, nous plonge dans l'histoire de Ed Gein, l'un des tueurs en série américains, les plus terrifiants.

Au départ, Edward Theodore Gein, « le boucher de Plainfield » est accusé d'avoir assassiné deux femmes, et mutilé plusieurs cadavres qu'il a déterrés. Mais on retrouve chez lui des visages et ossements provenant de quinze corps attribués aux violations de sépultures dont il avoue être coupable.

La construction est assez intéressante, on y retrouve tous les codes du documentaire criminel, true crime, initialement littéraire, ce genre est aujourd'hui largement diffusé à la télévision, au cinéma et en podcast. Il vise à dépeindre la réalité des crimes et des criminels qui ont réellement existé. Certains auteurs décrivent ces faits criminels le plus fidèlement possible et c'est ce que fait ce roman graphique.

Même si je suis friande de lecture sur les tueurs en série, je dois dire que le format roman graphique est le format que je préfère. Tout du moins en documentaire. Je ne rechigne pas à lire un bon livre avec un tueur en série.

Harold Schechter explore la vie de Ed Gein, de son enfance jusqu'au moment où tout bascule. Tous les ingrédients sont présents pour faire de Ed, un futur névrosé ou un futur tueur. Les premiers signes sont déjà présents, mais face à la maltraitance qu'il subit, l'isolement, rien ne transpire.

La psychologie est finement décortiquée, les causes, les raisons tout est exploré de manière quasi clinique, cinématographique, comme un entretien avec un journaliste.

C'est une biographie, qui n'essaie pas de donner raison ou tort, qui reste assez factuelle, clinique et c'est ce qui la rend très intéressante. Elle montre avec une certaine distance, comment l'environnement dans lequel Ed Gein a grandit, a construit sa psychologie torturée et n'a fait qu'accentuer les traumatismes déjà présents.

Les planches en noir et blanc avec plusieurs nuances de gris, reflètent l'anxiété dans laquelle Ed Gein était enfant, mais aussi celle du choc d'un pays, et enfin de la prise de conscience que derrière chaque personne peut se cacher un tueur en série.

Lors de son procès, le 22 novembre 1957, il est déclaré aliéné au moment du crime, mais les experts psychiatres, pour calmer les esprits, estiment qu'un procès est envisageable dans quelques années, selon son évolution psychiatrique.

En novembre 1968, Ed Gein est déclaré sain d'esprit et peut être jugé. Les preuves sont nombreuses, en à peine une semaine le procès est bouclé et Gein est déclaré coupable de meurtre avec préméditation. Lors d'un troisième procès, il est déclaré non coupable car mentalement irresponsable, et finalement il ne sera jamais jugé pour ses crimes. Mais, son histoire aura inspiré le monde du cinéma et aura laissé des traces dans les consciences collectives.

Ce fait divers est à l'origine du film Psychose d'Alfred Hitchcock, en 1960, d'après le roman de Robert Bloch, mais aussi, chose incroyable, de Massacre à la tronçonneuse de Tobe Hooper, en 1974, pour ne parler que des films les plus marquants. Mais il aura influencé nombre de réalisateurs, dans la mise en scène des tueurs en série.


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Ed Gein : Autopsie d'un tueur en série

Je suppose que tout le monde a vu le film "Psychose" et connait le twist final… De toute façon, je ne le divulguerai pas, des fois qu'Alfred Hitchcock viendrait me tirer les doigts de pieds, la nuit…



D’ailleurs, c’est le romancier Robert Bloch qui, le premier, s’inspira de ce tueur pour son roman, du même titre que le film qu’Alfred en tira ensuite.



Alors, qui a inspiré le personnage de Norman Bates (et pas que lui : Hannibal et le mec de Massacre à la tronçonneuse,…) ? Edward Gein… Et je parie que comme moi, vous n’aviez aucune idée de qui il était ?



Un gamin au physique disgracieux, bizarre, le genre qui se fait harceler à l’école, qui pleure souvent, qui voit sa mère comme un Dieu, qui vit en solitaire, qui a l’air un peu demeuré et qui a une vie sexuelle plus pauvre que celle d’un pape (même s’il se branle de temps en temps).



Ce comics, tout en noir et blanc, est très bien dessiné, surtout les expressions, notamment celle de la mère d’Edward Gein, une femme pieuse, bigote, qui pense que toutes les femmes sont des salopes, des sodomites, échappées de dieu sait où et qui mène tout le monde à la baguette (son mari alcoolo et ses deux gamins).



Il ne faut pas s’étonner, avec une génitrice pareille, que le petit Ed Gein ait été plus que perturbé et ait fini en tueur en série, nécrophile et pilleur de tombes. Je ne dis pas que tous les enfants élevés de la sorte finiront en mecs dépravés (heureusement) ou serial-killer, mais pour ceux qui tourneront assassins en puissance, on saura d’où ça vient.



Ce comics assez épais (plus de 200 pages), est une autopsie d’un tueur en série, où les auteurs se sont attachés aux faits, rien qu’aux faits, même s’ils nous donneront un aperçu de toutes les sornettes que les gens de la ville de Plainfield (Wisconsin) balanceront sur Ed, une fois celui-ci arrêté (en 1957). Les rumeurs courent plus vite que la vérité et les horreurs font vendre plus de journaux…



Ce récit n’est pas pour les esprits sensibles ou les jeunes enfants… Les ambiances sont malsaines, angoissantes, flippantes, sans pour autant basculer dans le gore ou la surenchère inutile.



Les auteurs ont réussi le difficile équilibre entre montrer les horreurs commises par Ed Gein, sans s’appesantir dessus, afin de ne pas provoquer l’effet contraire. Ce qui aurait été contreproductif, alors que là, on imagine sans mal et on en tremble d’effroi.



Un terrible fait divers mis en scène de manière remarquable par les deux auteurs dans cet album qui retrace l’enfance et la vie d’Ed Gein, son arrestation, l’enquête, son internement et les faits qui lui ont été reprochés.



En lisant ce comics, vous saurez tout sur celui que l’on a surnommé "le boucher de Plainfield"… Pour un public averti, tout de même !


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Ed Gein : Autopsie d'un tueur en série

Vous connaissez le film "Psychose" du célèbre Alfred Hitchcock ?

Et bien Ed Gein est le tueur à l'origine de ce fait divers qui a eu lieu dans les années 50 dans le Wisconsin.

Que les âmes sensibles s'abstiennent, la bande dessinée est assez détaillée, on y voit des meurtres, des cadavres déterrés et dépecés, des parties de corps humains devenus des vêtements ou des objets de décoration, bref des actes que des cerveaux normaux trouvent immoraux et carrément ignobles.

La bande dessinée nous révèle des pans de la vie d'Ed Gein, de son enfance à sa vie d'adulte, vivant toujours chez sa mère, une femme bigote et très autoritaire.

Une bande dessinée instructive, dont j'ai beaucoup aimé les dessins, et qui montre bien la genèse d'un tueur.

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Ed Gein : Autopsie d'un tueur en série

Puissant ! C’est le qualificatif qui me vient à l’esprit en terminant cet album volumineux.



Le récit documenté de la vie d’Ed Gein, cultivateur dans le Wisconsin arrêté dans les années 50 pour le meurtre de deux femmes. Personnage falot que personne ne soupçonnait mais en réalité, un esprit grandement malade. Au moment de son arrestation, la police découvre sa maison de l’horreur avec des collections de masques humains, d’appareils génitaux, d’ossements. Comment en est-il arrivé à cela ? C’est ce que les auteurs vont tenter d’expliquer au fil d’une dizaine de chapitres. Le meurtrier grandit dans une famille totalement dysfonctionnelle entre un père alcoolique et une mère dévote, voire fanatique, et très autoritaire. Il ne se remettra jamais du décès de cette mère abusive et se mettra à dérailler complétement après sa disparition.



Un personnage sombre et schizophrène, dont le parcours est retracé très efficacement, sans en rajouter dans le gore. Ed Gein a marqué profondément l’imaginaire américain et a inspiré des films comme Psychose ou Le silence des Agneaux. Ainsi l’album démarre sur quelques planches somptueuses d’Alfred Hitchcock évoquant son film. Le dessin est à la hauteur du récit : sombre, tout en nuances de gris et certaines planches sont splendides. Une parfaite adéquation entre le fond et la forme.



Cet album est une vraie réussite. Je ne suis pas spécialement passionnée par les serial killers mais je dois avouer que j’ai été happée par ce récit. A lire, vraiment !

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Ed Gein : Autopsie d'un tueur en série

Voici mon retour de lecture sur la bande dessinée Ed Gein d'Harold Schechter (textes) et d'Eric Powell (illustrations), découvert grâce aux éditions Delcourt que je remercie.

Cette biographie factuelle d'Ed Gein se focalise sur son enfance et sa vie de famille malheureuses, et sur la façon dont elles ont façonné sa psyché.

Il explore aussi le choc collectif qui entoura l'affaire et la prise de conscience que les tueurs peuvent être des citoyens ordinaires.

Ce récit révèle la véritable histoire d'un malade mental sous l'emprise d'une mère bigote et abusive.

Ed Gein, de son vrai nom Edward Theodore Gein est un tueur en série et voleur de cadavres américain. Je ne le connaissais pas du tout, d'où ma curiosité envers ce roman graphique. Il est pourtant connu sans que nous le sachions car il a inspiré certains tueurs en série au cinéma.

L'ambiance est très malsaine et cette lecture m'a mis mal à l'aise à de nombreuses reprises. J'ai pris un peu de temps pour lire cet ouvrage tranquillement, il n'est pas évident de le lire d'une traite. Il faut parfois digérer certains passages.

Les chapitres montent en puissance et on nous emmène peu à peu vers l'horreur.

Cet homme a eu affaire à une mère abusive. Son frère commençait à se détacher d'elle mais pas Ed. Était t-il malade dès tout petit ? Ou est-ce cette mère castratrice qui lui a permis de développer ses pulsions ?

Il était connu de tous dans son village, certains le trouvaient bizarre mais de là à imaginer qu'il ai pu tuer, dépecer, voler des cadavres.. C'est choquant et une fois encore on se dit que les tueurs peuvent vraiment être des gens comme vous et moi au premier abord. Flippant !

C'est crayonné à base de lavis de gris. Je ne pas amatrice au premier abord des illustrations en noir et blanc mais ici ça colle parfaitement. En couleur, je ne pense pas que j'aurais réussi à supporter certaines scènes. Ça adoucit les traits, l'horreur. Mettre du rouge ou des couleurs vives aurait été totalement déplacé.

Ed Gein est un roman graphique très intéressant et très bien conçu. Un peu difficile à lire vu le sujet, les âmes sensibles risquent de trouver ça difficile par moment.

Ma note : 4,5 étoiles.
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Ed Gein : Autopsie d'un tueur en série

Savez-vous qui est Ed Gein ? Ce tueur en série a choqué l'Amérique à la fin des années 50. C'est devenu un croque mitaine qui a inspiré toutes sorte de personnages de livres ou de cinéma, à commencer par Norman Bates, le tueur de Psychose. Il a laissé une empreinte indélébile dans l'imaginaire collectif de son pays, et même du monde.

Cette BD retrace l'histoire de ce tueur en série que personne ne soupçonnait, même quand il se vantait de ses crimes. Reconstituant la vie d'Ed Gein, cet album est difficile à lâcher tant le personnage se révèle fascinant. Écrit par un spécialiste du sujet et parfaitement documenté (comme le montre les annexes finales), l'album nous montre la construction de cette personnalité hors normes, influencée par une mère dominatrice. Il est aussi intéressant de voir comment ce type a pu se fondre dans la communauté sans que personne ne le soupçonne de quoi que ce soit.

Évidemment un roman graphique ne serait rien sans les dessins, et il faut avouer qu'ici le rendu est brillant, appuyé par un noir et blanc qui donne l'impression de s'immerger dans les actualités de l'époque.

Bref, une vraie réussite à conseiller à tous les amateurs.

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Ed Gein : Autopsie d'un tueur en série

Une œuvre graphique très documentée retraçant la vie d’un malheureusement trop célèbre tueur ayant inspiré de nombreuses œuvres littéraires et cinématographiques dont psychose.

Le travail graphique est impressionnant de réalisme, l’absence de couleur adoucissant certaines cases qui sont d’une rare atrocité. Scenaristiquement, ce récit nous démontre que parfois la réalité est bien pire que ce que peuvent imaginer les plus grands maîtres du thriller.

Un album très bien construit mais à ne pas mettre entre toutes les mains. Pour public averti.
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Ed Gein : Autopsie d'un tueur en série

Je ne suis pas experte en tueurs en série mais je connais Ed Gein qui, outre la personnalité 'historique' a inspiré de très nombreux personnages de films d'horreur.

Cette importante BD reviens sur le parcours du célèbre tueur nécrophile, depuis sa naissance jusqu'à sa mort en passant par les deux meurtres qui lui sont attribué et sa passion pour la couture maison ( sur base de morceaux de cadavres).

C'est détaillé, c'est intéressant mais je ne suis pas vraiment convaincue par la démarche qui repose essentiellement sur des faits supposés car Ed Gein n'a jamais vraiment parlé de sa vie (sauf erreur de ma part). Les 'faits' restent édifiants mais se noient un peu dans le reste.

Pour le dessin, je n'ai pas du tout aimé. C'est irrégulier et c'est terriblement statique. Les vignettes se répètent inlassablement avec juste une modification d'orientation de regard ou d'ouverture de bouche.

Bref, pas vraiment convaincue.
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Ed Gein : Autopsie d'un tueur en série

#EdGein

#NetGalleyFrance !



Superbe moment de lecture avec cette magnifique bande dessinée qui retrace l'histoire du tueur en série Ed Gein.

J'apprécie assez de découvrir la vie de certains tueurs en série, et surtout de savoir pourquoi ils en sont arrivés là. Ed Gein a comme beaucoup de ses "semblables" a eu une enfance traumatisante avec des parents déviants, là, en l'occurrence c'est surtout la mère qui est responsable, mais on est en droit de se demander qu'en est-il du père ? Ed Gein a une personnalité vraiment très étrange, s'il passe pour un benêt, il n'en reste pas moins qu'il y a bien fallu qu'il réfléchisse avant de commettre certains de ses actes, de plus son absence de remords montre qu'il a vraiment vécu une enfance perturbante et sans amour, qui l'a détruit à tout jamais. Je ne dirais pas que je ressens de la pitié pour cet homme, mais il me semble que si il avait vécu à notre époque, ses troubles auraient pu être diagnostiqué et une série de soins aurait pu permettre d'éviter le pire, oui mais voilà, Ed Gein s'est retrouvé plus seul que jamais avec ses troubles psychiatriques à une époque où on se souciait moins de son voisin que ce qu'il allait y avoir dans l'assiette le soir.

J'ai adoré les dialogues et les dessins de cette bande dessinée, j'ai également beaucoup aimé les explications finales et j'ai trouvé l'histoire vraiment très très fluide à comprendre malgré la complexité du sujet à traiter. Je ne saurais que recommander cette bande dessinée.

Mon seul petit regret est que l'ayant lu en numérique, je n'ai pas pu avoir ce livre entre les mains (je l'imagine très beau) et que je ne pourrais pas en faire profiter mes proches, mais ce sera peut-être l'occasion de futurs achats en librairie.
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Psycho USA

Passionné par les true crimes et désireux de comprendre ce qui pousse certaines personnes à massacrer leur prochain, Harold Schechter étudie le phénomène des serial killers depuis des années. Psycho USA est le résultat de ses recherches sur les criminels tombés dans l'oubli.



Avec cet ouvrage, l'auteur prouve que ce que l'on pense souvent être un phénomène récent, typique des XXe et XXIe siècles et de la violence latente de nos sociétés modernes, existe en réalité depuis des années. Les premières années de la République américaine ont ainsi été marquées par l'émergence de ce qu'il qualifie de "family anihilators", ces hommes qui, déçus de l'existence, massacraient femme et enfants avant de se suicider (ou de tenter de) afin d'échapper au monde dans lequel ils vivaient. Quand à l'époque victorienne, elle a connu une belle horde d'empoisonneurs en tous genres (l'arsenic faisait fureur).

Pourtant, la plupart des meurtriers évoqués dans Psycho USA sont tombés dans l'oubli...

Le postulat d'Harold Schechter est donc le suivant : même si des criminels nous semblent inhumains et si leurs meurtres paraissent particulièrement abjects, ils peuvent potentiellement être oubliés, comme "effacés" de la mémoire collective, une fois qu'un autre "monstre" du même genre fait la une des journaux. Nos sociétés modernes ne seraient donc pas forcément plus violentes et dangereuses que les sociétés des siècles passés : la violence, la dépravation, le meurtre et les sentiments qui poussent certains à le commettre ont toujours existé, comme inhérents à l'être humain.



En bref, Psycho USA est un ouvrage intéressant, qui propose une belle analyse des enquêtes et procès de l'époque, avec en "bonus", des analyses plus poussés sur les éléments qui poussent certains à franchir la ligne rouge et à se lancer dans une carrière criminelle.

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Ed Gein : Autopsie d'un tueur en série

Ce roman graphique retrace la vie du tueur en série Ed Gein. C'est d'ailleurs de lui dont s'est inspiré Hitchcock pour Norman Bates dans son film Psychose.

Autant le dire tout de suite, c'est une lecture pour un public averti. Même moi, à certains moments, je me suis demandée si j'allais tourner la page tellement la folie, la noirceur, le glauque, les déviances et les atrocités commises peuvent donner des hauts le cœur.

On voit le travail de recherche pour transposer la vie de la naissance à la mort de Gein, de l'impact de la mère et de l'éducation reçu.

On n'en ressort pas indemne de cette lecture où l'horreur est omniprésente. Une lecture glaçante de bout en bout.
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Ed Gein : Autopsie d'un tueur en série

Dans cette biobd, nous partons à la découverte de Ed Gein, un tueur en série américain qui inspira de nombreux auteurs. Il est à l'origine de personnages comme Norman Bates - Psychose, Buffalo Bill - Le silence des agneaux et Leatherface - Massacre à la tronçonneuse. Rien que ça ! Trois psychopathes qui m'ont donné des cauchemars.

Ed grandit avec son frère, un père alcoolique et violent et une mère bigote et dominatrice. Cette enfance traumatisante façonnera le petit Ed qui n'a déjà pas la lumière à tous les étages. La mort de sa mère qu'il vénérait va être le déclencheur de bien des horreurs.



Cette bd retrace la vie de Ed, de son enfance à sa mort, en passant par son procès. On a droit à une véritable autopsie de sa personnalité, à toutes les répercussions psychologiques causées par ses traumatismes d'enfance. On plonge dans son esprit malade. A son actif, deux meurtres, une dizaine de cadavres volés et mutilés et je vous épargne le reste de ses petites "lubies".

Un petit bonhomme qui n'avait l'air de rien, un peu benêt, plutôt gentil et serviable que les habitants de Plainfield appréciaient. Les auteurs nous montrent aussi l'impact que la découverte de ses crimes a eu sur la ville et le reste de l'Amérique.



Les dessins en noir et blanc siéent très bien à la noirceur de l'histoire et l'époque. Ils sont hyper réalistes. Ed Gein ressemble comme deux gouttes deux au vrai. J'ai beaucoup aimé les entêtes de chapitres sous forme de journal. Les notes de fin nous montrent le grand travail d'investigation des auteurs et le carnet de croquis est également très intéressant. Un roman graphique d'une grande qualité, hélas la lecture en numérique ne lui rend pas justice.



Vous êtes passionnés de tueurs en série, de true crime ou simplement d'horribles histoires, ce roman graphique est fait pour vous. Il sort aujourd'hui, n'hésitez pas.



Je remercie #NetgalleyFrance et les Éditions Delcourt pour cette découverte.


Lien : https://www.facebook.com/lec..
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Ed Gein : Autopsie d'un tueur en série

« Ed Gein: autopsie d’un tueur en série » de Schechter et Powell, dire que cette élucubration n’a rien de plus vraie…mais si ça n’avait pas été le cas, si un personnage n’en avait pas pris vie, fort probable que le détraqué qu’il était n’aurait pas inspiré tout autant l’imaginaire de la culture populaire qui, par la force des choses, finit par nous offrir: Leatherface, Phychose, Buffalo Bill, Dead Skin Mask de Slayer, Skinned de Blind Melon, Nothing To Gein de Mudvayne, pour n‘en nommer que quelques-uns!
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Man-Eater: The Life and Legend of an Americ..

Au-delà de la présentation extrêmement détaillée d'une célèbre affaire criminelle, celle du meurtrier supposé et anthropophage Alfred "The Man-Eater" Packer, Schechter dresse dans ces pages un tableau fouillé de la fin du XIXe aux États-Unis. Les divers revirements de l'affaire, la façon dont l'opinion publique a influé sur eux et le rôle joué par la presse sont édifiants et en disent long sur les moeurs et l'esprit de l'époque. À travers l'exemple de Packer, c'est une période de transition qui est évoquée​ : en quelques dizaines d'années, on passe d'un pays en construction où, dans l'Ouest sauvage, on peut encore en être réduit au cannibalisme par nécessité, à un pays dans lequel ce rude passé est devenu mythique.



Schechter poursuit méticuleusement son enquête jusqu'à nos jours, évoquant d'abord l'entrée du personnage dans la culture populaire (Packer est devenu notamment le protagoniste de la comédie musicale des futurs créateurs de South Park : Cannibal !) puis poursuivant avec les dernières recherches scientifiques qui ont tenté de percer, avec plus ou moins de succès, le mystère de sa culpabilité.



C'est le deuxième ouvrage de l'auteur que j'aborde, et certainement pas le dernier. J'apprécie énormément à la fois son travail de recherche, dont le sérieux laisse peu de doute à la lecture, sa capacité de distanciation et d'analyse d'un sujet qui pourrait facilement être prétexte à tomber dans le sensationnel, ainsi que la simplicité et la clarté avec lesquelles il expose les faits et leur contexte. J'ai probablement autant appris dans ces pages sur Alfred Packer que sur le système judiciaire et carcéral de l'époque.
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Deviant. The True Story of Ed Gein, the Ori..

Ed Gein, surnommé le Boucher de Plainfield, est l'un des tueurs des plus fascinants du XXe. Il fut et est encore aujourd'hui une source d'inspiration pour les romanciers et les scénaristes de films ou séries. C'est d'après son modèle qu'ont été créés Norman Bates, Leatherface, ou encore le Buffalo Bill de Thomas Harris dans le Silence des agneaux.



Cet essai d'Harold Schechter ne retrace pas la vie d'un monstre, simplement celle d'un homme malade, seul et pathétique vivant dans le souvenir d'une mère despotique. La distance prise par l'auteur vis à vis de ce sujet difficile, certains faits décrits étant particulièrement durs, le ton sérieux et se voulant objectif sont fort appréciables. Il ne s'agit pas ici de donner dans le sensationnalisme, mais de donner des faits et pour cela il est évident que l'auteur a effectué un travail de recherche rigoureux. Toutes les étapes de l'enquête, du procès, des interrogations par lesquelles passent les enquêteurs sont présentées, et ce jusqu'à la mort de Gein.



L'autre aspect intéressant de l'ouvrage est qu'il montre comment l'affaire déchaîne la presse à la fin des années 1950, comment les habitants de Plainfield et plus généralement du pays vont en gérer le choc et surtout l'incompréhensible horreur et enfin comment la figure de Gein va intégrer progressivement la culture populaire.




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