Citations de Helena Blavatsky (86)
L'éternel printemps règne sur cette cime. Les nuits glaciales de décembre et de janvier ne peuvent elles-mêmes le chasser après midi. Tout y est fraîcheur, tout y verdoie, toutes choses y fleurissent, exhalant des parfums l’année entière. Et les « Montagnes Bleues » apparaissent sur ce sommet dans tout le charme d’un adolescent qui sourit même à travers ses larmes, et plus beau encore, peut-être, pendant. la saison des pluies que durant les autres époques de l’année. D'ailleurs, sur ces sommets, tout semble naître comme venant au monde pour la première fois.
Notre recherche, même infructueuse, est méritoire. Notre seul dam est de ne pas savoir que l'erreur, à condition que l’on ne s'y tienne pas, mène à la vérité, et que la diversité n'est faite que par nos insuffisances d'hommes, bornés par le Temps et par la limite.
Entre ces deux Titans en guerre - La Science et la Théologie - un
public perdant rapidement toute croyance en l'immortalité personnelle
de l'homme, en un Dieu quelconque, et qui tombe vite au niveau d'une
vie purement animale. Voilà ou nous en sommes aujourd'hui, sous le
plein soleil de cette ère scientifique et chrétienne !
L’Astrologie est la mère de l’Astronomie, et l’Alchimie celle de la Chimie, comme l'âme plastique est la mère de l’homme physique primitif. Mais l’Astrologie et l'Alchimie sont également l'âme des deux sciences modernes. Et tant que cette vérité ne sera pas reconnue, l’Astronomie et la Chimie continueront à tourner dans un cercle vicieux et ne produiront rien en dehors de la matérialité.
Chaque homme contient en lui la potentialité de l'immortalité, équilibrée par le pouvoir de choix.
La Théosophie et ses principes une fois connus, il sera démontré que notre philosophie est non seulement « proche parente de la science moderne », mais son aïeule, la dépassant de beaucoup en logique ; que sa « métaphysique » est plus large, plus belle, plus puissante que toute autre émanant d’un culte dogmatique, car c’est la métaphysique delà Nature dans sa chaste nudité physique, morale et spirituelle, seule capable d’expliquer le miracle apparent par les lois naturelles et psychiques, de compléter les notions purement physiologiques et pathologiques) de la Science, [ et] de tuer pour toujours les Dieux anthropomorphiques et les Diables des religions dualistes. Personne, plus que les Théosophes, ne croit fermement à l’Unité de la Loi Éternelle.
La vérité de nos doctrines repose sur leur philosophie et sur des faits dans la nature. Nous accuser de prétendre que notre science occulte dépasse celle de Jésus ou de Bouddha, c’est nous calomnier.
France, que ne veux-tu nous comprendre !
Journalistes Européens et Américains, pourquoi ne pas étudier la vraie Théosophie avant de la critiquer?
Parce que l’aristocratie scientifique est vaine et se met sur des échasses de sa propre fabrication ; parce que la philosophie moderne est matérialiste jusqu’à la racine des cheveux ; parce que toutes deux, dans leur orgueil, oublient que pour comprendre et apprécier l’évolution future, il est nécessaire de connaître l’évolution dans le Passé, doit-on considérer comme « du détraquement intellectuel ou de la pure jonglerie » tout ce que ne comprennent pas cette aristocratie scientifique et cette philosophie matérialiste?
En Orient l’idée de la non « séparativité » est inculquée avec persistance depuis l’enfance comme l’est en Occident l’idée de rivalité. L’ambition personnelle, les sentiments et désirs personnels, ne sont pas encouragés à devenir aussi impérieux. Quand le terrain est naturellement bon, il est cultivé dans la bonne voie et l’enfant devient un homme en qui l’habitude de la subordination du soi inférieur au Soi supérieur est forte et puissante.
Pour donner une idée approximative des conditions seules dans lesquelles l’étude de la sagesse divine peut être poursuivie avec sécurité, c’est-à-dire sans le danger que la divine magie fasse place à la magie noire, une page a été extraite des « règles privées » que possède chaque instructeur en Orient. Les quelques passages qui suivent sont choisis parmi un grand nombre et expliqués l’un après l’autre.
L’occultisme n’est pas la magie. Il est comparativement facile d’apprendre l’usage des charmes ou le moyen de se servir des forces subtiles, quoique encore matérielles, de la nature physique ; les pouvoirs de l’âme animale dans l'homme sont vite éveillés ; les forces que son amour, sa haine ou sa passion peuvent mettre en action sont promptement développées. Mais ceci est de la magie noire — sorcellerie. Car c’est le motif et le motif seul qui fait que l’exercice quelconque du pouvoir devient de la magie noire (malfaisante) ou de la magie blanche (bienfaisante). Il est impossible d’employer des forces spirituelles s’il reste dans l'opérateur la moindre teinte d’égoïsme.
Il est facile de devenir un théosophe. Toute personne possédant des capacités intellectuelles moyennes et une tendance vers la métaphysique, menant une vie pure et désintéressée et trouvant plus de joie à aider son semblable qu’à en être aidée ; quiconque est toujours prêt à sacrifier sa propre satisfaction pour l’amour des autres, et aime la Vérité, la Bonté, la Sagesse pour elles- mêmes et non pas pour le bénéfice qu’on en peut retirer est un théosophe.
Mais c’est une toute autre chose que d’entrer dans le Sentier qui conduit à la connaissance de ce qu’il convient de faire, ainsi qu’à la véritable distinction entre le bien et le mal; un Sentier qui conduit aussi l’homme vers ce pouvoir à l’aide duquel il peut faire le bien qu’il désire faire souvent même sans avoir l’apparence d’accomplir le moindre effort.
Un grand nombre de personnes désirent recevoir un enseignement pratique de l'occultisme. Il devient donc nécessaire d’établir une fois pour toutes :
a) La différence essentielle qu’il y a entre l’occultisme théorique et l’occultisme pratique ; ou ce qui est généralement connu d’un côté sous le nom de Théosophie, de l’autre sous celui de Science Occulte;
b) La nature des difficultés inhérentes à l’étude de cette dernière.
Afin de comprendre ces idées plus clairement, que le lecteur parte de ce postulat qu'il existe une Seule Réalité Absolue, qui précède tout Etre manifesté et conditionné.
Prépare-toi, car tu devras voyager seul. L'Instructeur ne peut que t'indiquer la route. Le Sentier est un pour tous, les moyens d'atteindre le but doivent varier avec les Pèlerins.
La congratulation de soi-même, ô disciple, est comme une tour élevée sur laquelle est monté un sot arrogant. Là, assis dans sa hautaine solitude, il n'est aperçu de nul autre que de lui-même.
En dehors du terrain purement scientifique, la Théosophie rencontre d'autres adversaires irréconciliables, et ce sont la plupart des orientalistes, qui se sont fait une spécialité, des positions et des réputations, avec l'Orient, et ne veulent pas admettre qu'il se trouve derrière les textes sanscrits, ou les coutumes hindoues, ou les enseignements Bouddhiques, autre chose et plus qu'ils n'y ont compris et vu par eux-mêmes, jusqu'à présent.
Tous nos savants n'en sont pas là, heureusement. Il en est qui mettent la Vérité, quelle qu'elle soit, au-dessus de tout, et bon nombre, et des plus grands, sont déjà venus à nous, et tous ceux qui cherchent de bonne foi, sans parti pris, avides de savoir, viennent et viendront chaque jour davantage aux doctrines de la Science Occulte, jusqu'au jour, moins éloigné qu'on ne croit, où la science renouvelée se sera engagée résolument dans la nouvelle route.
Mais la Théosophie a un autre tort aux yeux de tout un public, tort impardonnable, et dont on se venge par des airs de dédain supérieur, des haussements d'épaules méprisants, ou des railleries, qui, en réalité et avant peu, ne feront rire que des railleurs – ayant trop montré, par là, le bout de l'oreille d'âne – et ce tort, c'est que là Théosophie apportant des idées en dehors de toutes nos idées ordinaires et exposant une science inconnue de la plupart de nos savants d'hier – bien qu'ils ne vivent que de ses bribes – il faut retourner à l'école et apprendre à nouveau.
Pour voir la peinture, il faut une éducation de l'œil. Pour entendre la
musique, il faut une éducation de l'ouïe, de même que pour jouer du piano,
il faut une éducation des doigts ; et pour comprendre même les plus
simples vérités de la Science Occulte, présentées par la Théosophie, il faut
un réel effort d'esprit, qui doit consister surtout en ceci, que nous nous
efforcions d'oublier tout ce que nous avons cru, tout ce que nous avons
appris ou accepté sur la foi d'autrui, de faire table rase, en notre mémoire,
de tout ce qui l'encombre, afin de nous mettre, sans parti pris, ni préjugé
antérieur, en face de cet enseignement nouveau, comme nous étions,
enfant, vis-à-vis de l'enseignement occidental moderne.