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Critiques de Hélène P. Mérelle (49)
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L'automne des magiciens, tome 1 : La fugitive

Pour son premier roman, Hélène P. Mérelle se lance dans une série de fantasy dont le premier tome vient d'être publié par Bragelonne. Inutile de faire durer le suspens, la couverture comme le résumé ne laissant que peu de place au doute : l'ouvrage s'inscrit dans une mouvance très classique et ne présentera ainsi que peu d'intérêt pour les lecteurs recherchant quelque chose de vraiment original (à noter au passage que la quatrième de couverture dévoile l'intégralité des événements de ce premier tome, ce qui n'est franchement pas malin...). L'intrigue, tout d'abord, n'a rien de bien surprenant : une jeune princesse rebelle fuit sa cité afin d'échapper à un mariage arrangé et part à la recherche d'un magicien accomplis qui l'aidera à comprendre et contrôler sa magie. Car, à sa grande surprise, Octavianne a vu éclore lors de ces seize ans les fameux pouvoirs qui sont le privilège des femmes de sa famille et dont n'héritent d'ordinaire que celles destinées à régner. Or, la jeune fille est huitième dans l'ordre de succession... Le roman reprend tous les codes et poncifs de la quête initiatique traditionnelle qui se découpe ici en deux parties bien distinctes : dans la première moitié du roman, l'héroïne apprend à utiliser sa magie ; dans la seconde, elle est initiée aux jeux de l'amour et de la sexualité. Les deux parties comprennent des défauts et des longueurs, même si la première se révèle à mon sens plus intéressante puisque l'auteur y prend le temps d'expliquer et d'approfondir le fonctionnement de son système de magie. Si celui-ci reste, là encore, très classique, on peut tout de même saluer l'effort d'Hélène Mérelle qui a pris soin de créer un structure cohérente qui gagne peu à peu en consistance. Ce système repose sur l'utilisation de runes qui suppose certains prérequis (en gros : on a le pouvoir, ou on ne l'a pas) et qui varie en fonction des différentes régions du monde. Ainsi, dans la cité d'Elgem dont est originaire l'héroïne, seule la reine a accès au pouvoir, tandis que dans le sud les magiciens sont plus nombreux et exercent leur pouvoir de manière affichée, parfois au dépend de la population.



On peut faire exactement les mêmes remarques pour ce qui est de la géographie : c'est classique mais c'est tout de même suffisamment détaillé pour qu'on comprenne que l'auteur ne s'est pas juste contentée de reprendre certains clichés et a au contraire cherché à se les approprier au mieux. Le monde dépeint ici est ainsi composé de neuf grandes cités régies par autant de monarques et dans lesquelles règnent des ambiances totalement différentes. Les cités du nord sont ainsi jugées plus évoluées et plus mesurées (esclavagisme interdis, accès à l'école favorisé pour la population...) tandis que les cités du sud sont considérées comme barbares car reposant toujours sur un système esclavagiste (on sait pour le moment peu de chose des îles et de leurs spécificités, même si leurs souverains sont mentionnés). Pour ce qui est des paysages, on reste une fois encore sur du classique avec cela dit un décor d'inspiration plus antique que médiévale. Toujours est-il que l'on voit du pays au cours de ces quelques quatre cent pages puisque l'héroïne arpente la carte presque de haut en bas. Certains de ses déplacements ne sont d'ailleurs pas vraiment cohérents, si bien qu'on a à plusieurs reprises l'impression que ses pérégrinations relèvent moins de la logique que d'une volonté de la part de l'auteur de faire voyager son lecteur dans le plus d'endroits possibles de son univers. L'ensemble reste malgré tout divertissant et aurait même pu se révéler vraiment intéressant si les interactions entre l'héroïne et les autres personnages ne m'avaient pas autant posé problème. Posons d'abord un peu le contexte. Octavianne est, au début du roman, un personnage qui m'a un peu fait penser à Arya Stark : elle ne tient pas en place, se montre curieuse de tout, n'entend pas se conformer à son rôle de princesse et est sans cesse en train de ruser pour désobéir aux ordres qu'on lui donne. Seulement, à partir du moment où la jeune fille entame sa fuite, l'auteur ne cesse plus d'insister sur sa beauté (sujet qui n'avait pas été abordé jusque là et qui n'apporte pas grand chose...) et sur les convoitises qu'elle ne manque pas d'attirer.



Et on arrive là au point qui me gêne le plus : absolument TOUS les personnages masculins rencontrés par l'héroïne (à l'exception du vieillard aveugle, notez...) tombent sous son charme. Tous ! Les plus sympathiques se contentent d'un amour platonique, une fois la jeune fille ayant manifesté son désintérêt, mais la grande majorité cherchent à obtenir ce qu'ils veulent par la force. Résultat : notre héroïne manque sans arrêt de se faire violer et ne réchappe à chaque fois que de justesse à la pénétration. Et qu'est ce que c'est énervant ! (pas qu'elle échappe au viol, hein, mais le fait qu'il y en ait un toutes les cinquante pages) L'héroïne n'a en effet pas besoin d'un physique de rêve pour se rendre attachante, et la répétition des scènes d'agression n'apporte strictement rien à l'intrigue et donne une image des rapports homme/femme assez dérangeante. Autre point de crispation (qui n'est finalement pas très éloigné de celui-ci) : la relation entre Octavianne et Adalgis, un hybride mi-homme mi-lion qui va lui servir de protecteur, puis d'amant (je ne vous spoile rien, tout est déjà raconté dans le résumé). Tout au long de la seconde partie du roman, la romance entre les deux personnages prend ainsi totalement le pas sur le reste : la quête de magie de l'héroïne est reléguée à l'arrière plan, et les dangereux poursuivants qui se sont lancés à ses trousses ne sont plus là que pour servir de prétexte au rapprochement des deux tourtereaux. Le récit alterne alors pendant plus de deux cent pages entre dispute et réconciliation, dispute et réconciliation... et là encore la répétition finit par lasser le lecteur. Il est d'ailleurs également décevant de voir Octavianne perdre toute indépendance et tout mordant à partir du moment où elle rencontre son homme-lion qui fait crise de jalousie sur crise de jalousie tandis qu'elle abandonne toute combativité et le laisse désormais gérer tout ce qui relève du combat (alors que la jeune fille est tout de même magicienne !)



Hélène P. Mérelle signe avec ce premier tome de « L'automne des magiciens » un roman de fantasy qui se révèle assez divertissant mais qui déçoit par son manque d'originalité ainsi que par la place démesurée accordée à la vie amoureuse de son héroïne (qui perd d'ailleurs de son charme au fil des chapitres). Si l'ensemble est suffisamment bien construit pour maintenir l'intérêt du lecteur éveillé jusqu'au bout, le roman peine donc à convaincre et serait peut-être davantage à réserver aux néophytes qui souhaiterait se familiariser avec le genre grâce à une entrée en matière un peu légère.
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L'automne des magiciens, tome 1 : La fugitive

J'ai failli ne pas acheter La Fugitive (et je n'aurai pas dû).



Au départ, c'est du traitement ultra cliché que j'ai eu peur. La quatrième de couverture nous parlant d'une princesse fuyant un mariage arrangé et se découvrant des pouvoirs magiques. Rien de plus banal en Fantasy, mais, allez, essayons.



Pour être honnête, j'ai trouvé le début presque prometteur, bien que sans originalité. Le côté conte d’apprentissage, où l’héroïne cherche à apprendre la magie, marchait plutôt bien. J'avais envie de voir Octavianne se trouver un maître de magie pour continuer.



Puis… Octavianne rencontre son homme-lion, et là, la quête de connaissance passe à l’arrière-plan (mais complètement). Le reste n'est plus que scènes de sexe, disputes, réconciliations, crises de jalousie, etc. J'ai eu l'impression désagréable de désormais lire une espèce de fan fiction érotique Kemonomimi (ce truc japonais avec des personnages mi humains mi animaux).



Donc grosse confusion narrative... jusqu’à la débandade finale où un évènement très anticlimactic vient finir de gâcher le tout.



Tout cela ne serait pas complet sans un chouilla de misandrie : aucun des hommes de La Fugitive n’est capable de contrôler son désir irrépressible de coucher avec l’héroïne. Mais genre, vraiment irrépressible. Incontrôlable. TOUS. Donc le livre est constellé d'attouchements et de tentatives de viols à répétition, parfois graphiques. L’ensemble en est fatiguant et irréaliste, et m'a complètement fait perdre pied au bout d'un moment. (Pour des romans traitant du thème de la violence sexuelle de manière plus intelligente, voir à la fin de l'article du blog.)



Ah et pour finir : la quatrième de couverture spoile l’entièreté du roman. Enjoy.
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Le sang et la chance

ce roman se lit en apnée. Pour ceux que la période historique voire même l'Histoire (avec un grand H) rebuterait, sachez qu'il ne s'agit que d'un contexte, un décor. Et même si ce décor est magnifiquement rendu, le récit lui, se concentre sur les héros. Les héros et leurs dieux qui s'accrochent à leurs basques et qui leur rendent la vie malaisée. Milan et ses compagnons n'ont connu que la guerre, les camps, les marches forcées, les combats. Ils sont aguerris et prêts à tout, prêts à se sacrifier s'il le faut. Mais il y a une chose pour laquelle Milan n'est pas prêt, c'est l'amour. Et ce fil rouge de romance entre lui et Maya est tout aussi passionnant que la quête. Milan trouvera t'il la force d'y faire face? Il sait combattre, il sait mener ses hommes, il sait se surpasser et il est prêt à mourir s'il le faut. Surtout si c'est pour sauver Maya. Mais peut-il accepter ce qu'il ressent ? Rien n'est moins sûr ... Si le récit est une immense aventure, ce fil rouge parfois ténu, rajoute encore à l'intérêt du roman.



Lire la chronique sur le blog:
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L'Aurore et la Glace

Un grand merci aux éditions Bragelonne / Milady pour m'avoir permis de lire ce livre coup de cœur, depuis le temps que je voulais le lire.



On y retrouve la jeune chamane Dess qui est inuit, elle parle aux esprits. Lorsqu'un navire fait naufrage à la côte Est du Groenland, elle doit s'occuper de l'enquête, sauf qu'il se pourrait bien que ce naufrage ne soit pas normal, elle va tout faire pour percer ce mystère et tenter de retrouver son frère mystérieusement disparu depuis pas mal d'années.



Avec ce livre l'auteure m'a conquit, une plume si addictive qu'on ne lâche pas le livre du début à la fin, du suspens, des rebondissements, des personnages attachants.



Si vous aimez la romance paranormale, la fantaisie se déroulant vers le Groenland je ne peux que vous recommander ce livre.
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L'automne des magiciens, tome 1 : La fugitive

Ce premier tome de L'Automne des Magiciens a vraiment éveillé ma curiosité à la lecture du résumé. Il ne m'a pas fallu plus de quelques minutes pour savoir que j'avais envie de découvrir cette histoire.

Octavianne est une princesse. Elle et ses soeurs ont grandi dans le palais d'Elgem en toute tranquillité. Pourtant à l'aube de ses seize ans, Octavianne se voit promise à un des ennemis de sa soeur, Prima, la reine actuelle qui souhaite la marier à tout prix. Octavianne décide de fuir ce palais qu'elle a toujours connu dans le seul but d'éviter ce mariage et pouvoir se défendre avec ses pouvoirs naissants…

Une chose est certaine, l'auteure, Hélène P. Mérelle sait nous mettre dans l'ambiance. Ce début de tome est clairement accrocheur. L'univers est vraiment bien décrit et nous plonge dans un mélange parfait entre magie, enjeux et pouvoirs. La jeune Octavianne s'attire de suite notre compassion, elle qui ne rêve que de liberté.

La première partie de la fugitive est très prenant et ne nous laisse pas une seconde de répit. J'ai aimé découvrir toute l'ampleur de l'univers de L'Automne des Magiciens et les pouvoirs naissants de notre héroïne.

Et puis, dès son arrivée chez Maitre Gungor, j'ai un peu déchanté. Si le côté apprentissage de ses pouvoirs aurait pu être intéressant, il a très vite été happé par le côté un peu malsain de leur relation. Lui qui ne cesse de rappeler qu'elle pourrait être sa fille, commence à ressentir un peu trop de désir à mon goût. Tout comme l'attirance pour chaque homme qu'elle rencontre, Octavianne tombe rapidement sous le charme des personnages masculins. Toute cette partie est à mon sens bien trop longue et aurait gagné à être un peu plus survolé, dirons-nous.

Dans sa fuite, Octavianne va par la suite tombée sur un autre personnage important de L'Automne des Magiciens (et je dois l'avouer, avoir eu son nom dans le résumé me rendait d'autant plus curieuse). le fameux Adalgis. Mi-homme, mi-lion. Un mystère à lui tout seul. Son arrivée à relancer l'intrigue et j'ai trouvé intéressant de les voir évoluer tous les deux. Ils sont à la fois opposés et très ressemblants. Chacun a besoin de l'autre à un moment de leur périple et va devoir faire confiance à l'autre.

La partie qui m'a le plus plu, est sans aucun doute, la troisième partie (il n'y a pas de découpage à proprement parler dans ce premier tome, mais je l'ai ressenti tout comme). Dans cette ultime partie donc, nous avons plus de points de vue. Pas seulement celui de notre héroïne, mais aussi celui de sa soeur, Secunda. Un point de vue d'autant plus intéressant puisqu'il va tout changer dans les plans de notre héroïne et sur l'intrigue globale de L'Automne des Magiciens. Un rebondissement inattendu qui pourrait bien tout changer et remettre en question.

En conclusion, ce premier tome de L'Automne des Magiciens s'est révélé captivant. Un petit passage à vide pendant le milieu mais une intrigue qui tient la route et promet de nombreuses surprises à venir.
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Nutty Dragons

Il me semble que c’est la première fois que je lis une anthologie signée Nutty Sheep. J’ai lu leurs nouvelles, leurs sorties épisodiques mais pour les recueils collectifs c’est une première. Bon, faut dire aussi que je l’attendais cette sortie !



Les intrigues…

Ah, je ne compte pas vous raconter l’histoire de chaque nouvelle. Je vais laisser planer le mystère. Mais alors, qu’est-ce que je vous veux exactement ? Je vais survoler tout ça, prendre de la hauteur. On connaît tous les dragons. On en a vu dans des films, des séries, lu dans des romans, des mangas, des bandes-dessinées. Il existe énormément de race de dragons. Je vous le dis en tant qu’experte car j’ai lu la Dragonologie qui est une encyclopédie sur les dragons. J’ai pu toucher la peau de certains spécimens et j’en ai appris plus sur leur particularité. Une experte en dragons donc ! Et c’est cette experte en dragons qui vous dit que cette anthologie lui a ouvert les yeux. Les intrigues sont aussi différentes les unes que les autres. Tantôt on suit des dragons intelligents, tantôt une bête qui veut protéger son petit ou encore un animal, ni plus ni moins. Et c’est cette diversité d’histoire qui m’a époustouflé. Je vous explique…



La diversité des genres…

Nutty Dragons regroupe les textes de pas mal d’auteur : 10 au total (je viens de compter). On aurait pu croire qu’on allait tomber dans une routine. Tomber dans de la fantasy à la sauce Tolkien (Qui a oublié le fameux Smaug du Hobbit ?) mais pas du tout ! Et c’est tout simplement magique. On est dans de la SF, puis dans du fantastique et on retrouve la fantasy pour mieux la quitter. J’ai été épatée par cette sélection unique. Les auteurs sont talentueux, leur plume est exquise et je n’ai qu’un mot à dire : Bravo !



Ma nouvelle préférée…

Je suis en train de me rendre compte que ce n’est pas simple de parler d’un recueil collectif… Ha ha ! Comme il y a plusieurs nouvelles, je vais faire un zoom sur ma préférée. Ta Da Da… Roulement de tambour… Ma nouvelle préférée est… Lançons dès à présent la plage de pub ! Ah, non, je rigole. Mettons fin à ce suspense haletant. Je vais vous parler de Immortalis de Christophe Orly. J’ai beaucoup aimé cette intrigue. On est directement en immersion, en pleine bataille. Un combat pour la liberté. On suit la résistance. Et cette cité a une particularité. En plus d’être dans une sorte de dictature, les dragons sont intelligents. Et cohabitent avec les humains. Enfin, cohabitent c’est vite dit. L’action est omniprésente dans cette nouvelle et comme pour tout court récit que l’on aime, j’aurai voulu que ça dure plus longtemps !



Au final, sans trop vous en dire, j’espère vous avoir donné envie de découvrir cette anthologie. Si vous êtes fan des créatures mythiques, les histoires de ces différents dragons valent vraiment le détour !
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L'Aurore et la Glace

J'ai beaucoup aimé ce livre.

J'ai trouvé qu'il offrait quelque chose de plus et de nouveau, à travers une culture que l'on ne connaît pas beaucoup et que l'on voit peu.

Le récit se passe de nos jours, au Groenland, et s'articule autour de Dess, jeune chamane et étudiante en théologie à Nuuk, capitale du Groenland.

Le personnage est moderne, vit avec son temps mais garde ancrée en elle les traditions Inuit de sa famille.

Elle possède un don, celui de parler et de voir les esprits, ce qui fait d'elle une apprentie chamane au talent très prometteur. Elle est la disciple de son grand père, également très grand chaman.

Un jour, elle est appelé sur un accident survenu sur une côte du Groenland, un bateau s'est échoué. Elle doit enquêter et donner son avis sur une possible intervention des esprits.L'affaire s'avère plus compliquée et étrange que prévue...



Les paysages étaient superbement décrits, ainsi que la culture Inuit, l'adaptation avec le monde moderne et la tragédie climatique. L'aspect écologique est très bien introduit et évoqué. C'est d'ailleurs catastrophique et le ton recèle une certaine mélancolie.

Tout est très bien documenté et amené de manière à ce que cela s'intègre parfaitement à l'histoire. On apprend donc beaucoup de choses sur les traditions, le monde moderne et la nature des régions de l'arctique et plus particulièrement du Groenland et des Inuit.

J'ai été transportée dans cette région qui me fascine, et j'ai d'ailleurs eu besoin de compléter ensuite avec quelques recherches qui se sont avérées très intéressantes. Ce livre nous pousse à nous informer, c'est très vivifiant.



Pour ce qui est de Dess, c'est un personnage plaisant à suivre, mâture, réfléchi, mais avec des faiblesses et on a plaisir à l'accompagner dans sa quête onirique, et initiatique en quelque sorte.

Ses liens familiaux sont riches d'enseignements, ainsi que sa manière d'appréhender sa culture, ses traditions et le monde moderne. Elle n'est d'ailleurs jamais vraiment seule...

Il y a de l'amour dans ce livre, et c'est très bien dosé. Ce n'est clairement pas le sujet principal du livre et c'est très bien.

Du début à la fin cette histoire m'a transportée, enchantée. Elle souffle un vent de fraîcheur et exploite une thématique très intéressante et pertinente.

Un univers fantastique associé à un sujet aussi percutant, c'est tout à fait satisfaisant pour moi. Je dirai bien plus, ça fonctionne et c'est superbe.
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L'Aurore et la Glace

De la bit lit sur la banquise, sous les aurores boréales, j'étais curieuse de voir ça ! Agréablement surprise aussi de trouver une héroïne chamane car je ne connais pas du tout ce type de surnaturel. Elle communique avec les morts mais aussi avec les éléments comme l'eau et la glace. Dans le roman il y a une intrigue familiale avec le frère qui se cache et le père dont personne ne parle, une intrigue sur la tempête inexplicable qui a causé la mort d'un marin et une bonne part de romance aussi entre la jeune chamane et l'étranger qui apparait et disparait , on ne sait pas vraiment ses pouvoirs. Tout ça tient bien en haleine jusqu'au bout et en plus ça nous pousse à réfléchir au réchauffement de la banquise à travers les histoires des personnages.
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L'automne des magiciens, tome 1 : La fugitive

Hélène P. Mérelle "L'automne des magiciens. Tome 1 : La fugitive". 576 pages

C'est avec beaucoup de plaisir que j'ai lu ce premier tome de la saga d'Hélène P. Mérelle "L'automne des magiciens".

L'histoire est simple : dans un immense royaume, sont nées huit sœurs et seule l'ainée possède l'art de la magie. C'est donc elle qui hérite de la couronne.

Prima ordonne et chaque sujet obéit, de gré ou de force. Seulement, la plus jeune sœur, Octavianne, se rebelle et refuse le mariage qui lui est imposé. Non seulement elle s'oppose à la reine, mais étonnamment, elle s'aperçoit qu'elle aussi possède des pouvoirs magiques. Mais, trop faible encore, elle s'enfuit du royaume.

Poursuivie par les soldats de sa sœur qui l'a déclarée traîtresse et souhaite sa mort, Octavianne tente de devenir l'apprentie d'un magicien. Mais, qui accepterait une servante comme élève ?

Un roman divertissant, à l'écriture fluide. Qui comporte trois parties : la rébellion d’Octavianne et sa fuite, son apprentissage de la magie, puis sa rencontre avec un homme-lion. L’ensemble est bien construit, mais la dernière partie est sans aucun doute la plus intéressante et la plus riche. La princesse-magicienne a évolué tout au long du roman, et sa personnalité devient plus intéressante.

Un bémol : J’ai été assez étonnée de la façon dont il se conclue : je m’attendais à un duel entre Prima et Octavianne et… il n’aura pas lieu (je ne précise pas la raison pour éviter tout spoil). C’est quand même assez frustrant, puisque l’auteur évoque cet affrontement entre les deux magiciennes durant presque tout le roman.

Toutefois, je n’ai qu’une envie : lire le tome 2 !

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L'automne des magiciens, tome 2 : La reine ..

Je viens de terminer le second tome de L’Automne des Magiciens, intitulé « La Reine Noire », écrit par Hélène P. Mérelle, publié par Bragelonne, et illustré par une belle couverture de Magali Villeneuve.



Suite directe du tome précédent, nous retrouvons Octavianne là où nous l’avions laissée dans « La Fugitive ». Je ne vais pas parler de l’intrigue car ça gâcherait la lecture du premier tome, mais nous voyons la jeune femme évoluer dans un contexte pour lequel elle n’avait pas été préparée, et se débattre avec moult problèmes.



Dans ce tome, Octavianne voyage beaucoup moins, cela change sans être déplaisant car, si l’intrigue se déroule au même endroit, elle ne manque pas d’action. Plus que fuites et confrontations physiques, la jeune femme est confrontée à des menaces plus insidieuses et à un climat de complots où elle ne sait à qui se fier, d’autant plus qu’un triangle amoureux met ses sentiments à rude épreuve.



Je resterais toujours réfractaire à la romance, mais L’Automne des Magiciens ne fait pas partie de ces sagas qui me la rendent insupportable, il y a tellement d’autres problématiques autour d’Iva, comme son rapport à la magie et à l’esclavage, que je n’ai pas trouvé l’aspect romantique insupportable, je n’ai même pas eu le temps de m’ennuyer : je ne me suis même pas rendue compte de mon avancée tellement j’étais concentrée sur l’intrigue.



Le roman se termine sur une phrase qui donne envie de continuer pour savoir ce qui attend Iva et les autres personnages qui gravitent autour d’elle, ainsi que cet univers empreint de magie et priant une Lune plutôt inquiétante et mystérieuse. Je suis partante pour lire ce troisième et dernier tome, « La Passeuse d’Ombres ».
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L'automne des magiciens, tome 1 : La fugitive

Première lecture de l’année 2020, et je commence avec de la Fantasy : La fugitive, premier tome de la trilogie L’Automne des Magiciens, de Hélène P. Mérelle et Bragelonne, avec une magnifique couverture de la talentueuse Magali Villeneuve.



Nous y rencontrons Octavianne, huitième princesse d’Elgem dont sa sœur aînée, la reine, souhaite la marier de force à un vieil esclavagiste par pur intérêt politique. Révoltée, éprise de liberté, Octavianne se rebelle mais se fait écraser par le pouvoir de domination de sa sœur, magie qui ne s’éveille que chez celle qui doit régner.



Cependant, Octavianne apprend qu’elle aussi possède un don magique, et elle décide de s’enfuir autant pour échapper à son mariage que pour chercher à obtenir plus de pouvoir et, un jour, avoir la force de contrer sa sœur. Nous suivons donc la princesse fugitive dans son parcours à travers plusieurs contrées qui nous permettent de découvrir l’univers de l’auteure.



J’ai justement apprécié cet univers, les ambiances différentes et le rapport à la magie de chaque lieu visité. Pour un premier tome, nous voyageons déjà beaucoup et la carte permet de voir le parcours d’Octavianne.



Concernant les personnages, j’ai apprécié le caractère rebelle d’Octavianne et sa détermination à ne pas se soumettre à son impitoyable sœur. J’ai aussi apprécié Uldarick, Gungor et Adalgis dont je ne parlerais pas plus pour éviter le spoil.



Le seul bémol est le côté romance, ainsi que l’attirance irrésistible d’Octavianne sur toute la gent masculine : tous la désirent, et si certains se contrôlent, plusieurs n’ont pas cette délicatesse. Après, je sais que je ne suis pas fan de romance, alors je ne vais pas insister sur ce point, si ça se trouve, ce n’est pas si dérangeant.



Il n’empêche que c’était une bonne lecture, qui commence bien mon année littéraire, et je compte bien continuer la trilogie pour voir ce que devient Octavianne.
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L'automne des magiciens, tome 1 : La fugitive

Ce premier tome de l'automne des magiciens se lit avec un immense plaisir. Il me tarde déjà d'en découvrir la suite et de savoir ce que vont devenir les héros. Roman de fantasy classique, il mérite toute votre attention. Hélène Mérelle, voilà un nom à retenir!



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L'automne des magiciens, tome 2 : La reine ..

Si la plume de l'autrice reste fluide et agréable à lire, j'ai beaucoup moins aimé ce tome qui est très axé sur la romance et les complots. J'ai été déçue que le côté magique ne soit pas plus exploité. Même si on en apprend toujours un peu plus sur les pouvoirs d'Octavianne, je pense qu'il aurait été très sympa de l'évoquer plus profondément.
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L'automne des magiciens, tome 1 : La fugitive

Promise à un vieillard, Octavianne fuit l'autorité de sa sœur, la puissante reine Prima. Réduite à se débrouiller seule, la jeune fille parvient à trouver un maître pour maîtriser ses pouvoirs magiques naissants. Mais le répit sera de courte durée car la reine est morte sans héritier, et sa propre vie est menacée.





J'ai sorti le premier tome de cette trilogie de ma PAL et ce fut une belle découverte ! J'aime beaucoup le système de magie même s'il n'est réservé qu'à certains. Le rythme est soutenu et il n'y a pas de temps mort. J'ai aussi aimé la façon dont l'autrice a brossé ses personnages, il y a pas mal d'introspection pour savoir ce qu'ils ressentent, ce qui les rend attachants.





L'écriture est fluide et j'ai enchaîné les pages et les chapitres jusqu'à la fin sans m'ennuyer. On y parle aussi de la place qu'on occupe selon sa naissance mais aussi de tolérance et d'acceptation pour ceux qui ne nous ressemblent pas. Il est également fait mention d'esclavage mais aussi de la façon dont on utilise ses capacités, à bon ou à mauvais escient. C'est un univers riche qu'il me tarde d'explorer plus avant.



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L'Aurore et la Glace

Pour être totalement franche et transparente je crois que je m’attendais à autre chose avec ce roman. J’avais imaginé quelque chose de plus sombre et d’assez différent, et même si j’ai apprécié ce que j’ai lu, je n’en suis pas moins surprise d’avoir eu une image faussée à ce point de cette histoire.





Ce que j’ai particulièrement apprécié au fil de ma lecture c’est ce contraste saisissant entre la modernité de l’histoire et l’aspect très traditionnel. D’un côté l’auteur nous plonge au cœur des traditions chamaniques, le tout dans un pays qui m’était assez méconnu : Le Groenland. Une découverte saisissante, qui m’aura permis le temps de quelques pages d’effectuer un voyage à l’autre bout du monde. C’est aussi ce qui donne l’ambiance du roman, en apportant une touche à la fois magique et angoissante. Mais c’est aussi l’occasion pour l’auteur de nous proposer une belle morale en abordant des sujets importants et très souvent encore au cœur de notre société actuelle. Ce contraste entre ce pays encore ancré dans des traditions anciennes et notre société est plus que saisissant et très intense.

Et puis cette ambiance si particulière est renforcée par l’impression que chacun cache profondément de nombreux secrets. C’est le cas de tous les protagonistes qui gravitent autour de notre héroïne, cela vient d’ailleurs renforcer cette sensation étrange, presque malaisante que l’on ressent au contact de notre jeune femme. D’ailleurs elle a appris à être méfiante, et à presque avoir du recul face à chaque nouvelle rencontre, fruit de ses diverses expériences à ce sujet. Tout cela emporte le lecteur dans un tourbillon d’émotions, grâce auxquelles nous aussi nous finissons par nous méfier de chaque personnage qui gravite autour de Dess.

D’ailleurs je me suis beaucoup attachée à cette jeune femme qui dégage à la fois une grande force ainsi qu’une certaine fragilité. On sent qu’elle est vraiment dans les prémices de ses pouvoirs et qu’elle peine encore à comprendre totalement tout ce qui lui arrive. C’est touchant de la voir avancer en tâtonnant et en cherchant à vraiment comprendre l’ensemble des choses que les esprits tentent de lui faire savoir. On la sent également s’épanouir au contact du héros, même si elle reste méfiante à son sujet. Ce sont d’ailleurs des passages très intenses, bourré d’émotions fortes et avec beaucoup de sensualité.

En bref un roman intriguant, intense et parfaitement bien mené, qui nous emporte dans un tourbillon au cœur du Groenland, le tout au côté d’une héroïne forte et touchante qui cache plus d’un tour dans son sac. Une histoire dépaysante qui nous emporte au cœur du Groenland traditionnel.

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Le sang et la chance

J'ai lu Le Sang et la chance de Hélène P. Mérelle sorti en avril dernier chez Bragelonne. Nous sommes ici sur un one shot de Fantasy orientale adulte et après ma petite déconvenue avec la cité de Laiton, j'étais d'autant plus curieuse de le découvrir



Dans ce roman, nous sommes dans le royaume d'Hattush, le pays des mille Dieux, et nous rencontrons Milan, le demi-frère bâtard du roi Chadran, dont il a fait l'un des chefs de son armée. Milan a toujours été protégé par le dieu de la Chance et juste avant une bataille décisive, afin de protéger Maya, une de ses éclaireuses bien trop jeune pour mourir, il va conclure un pacte avec le dieu de l'Orage…



J'ai beaucoup aimé l'univers oriental présenté ici. Le royaume des milles Dieux est dense et riche en légendes mais j'ai trouvé qu'il était particulièrement bien expliqué par l'autrice et de manière diffuse et fluide tout au long du récit. Les personnages, principaux et secondaires, sont tous intéressants et je me suis particulièrement attachée à Milan. La narration à la 3ème personne présentant cependant le point de vue alterné des personnages m'a permis une bonne immersion dans ce récit.



La plume de l'autrice est agréable, addictive et fluide. J'ai trouvé qu'elle se prêtait particulièrement bien à cet univers et aux légendes des mille Dieux. Pendant ma lecture, des images du film Prince of Persia que j'aime beaucoup m'ont permis de visualiser le récit !



J'ai un tout petit bémol quant à la fin que j'ai trouvée peut-être un peu trop rapide mais cela reste une bonne lecture divertissante et tout à fait propice à la découverte de la Fantasy orientale, si c'est un genre que vous connaissez peu.
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L'automne des magiciens, tome 3 : La passeu..

Hélène P. Mérelle, Trilogie : « L’automne des magiciens » Tome 3 : « La passeuse d’ombres » 432 pages

Ce troisième tome est plus sombre que les précédents, puisque la guerre est au centre du roman. Les royaumes abolitionnistes et esclavagistes s’affrontent impitoyablement. Octavianne se retrouve seule, sans les deux hommes qu’elle aime tant. Pourtant, elle doit se montrer plus forte que jamais pour protéger sa petite fille et son peuple. Face à elle, ses ennemis se montrent plus retors que jamais. Pour leur échapper, elle doit faire appel à la magie noire et rappeler les morts parmi les vivants, bravant ainsi les lois de l’Empire et celles de la Déesse Lune. Cela ne sera pas sans de terribles conséquences…

J’ai beaucoup aimé ce troisième tome, mais moins que le précédent. J’ai trouvé qu’Octavianne était un peu trop éclipsée par le roi Sélin. Comme pour le premier tome, je n’ai pas apprécié la fin beaucoup trop rapide. Et, je ne peux pas croire que ce soit le dernier volet, car alors, cette « fin » serait terriblement décevante. Raison pour laquelle j'enlève une étoile.

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L'automne des magiciens, tome 2 : La reine ..

Hélène P. Mérelle, Trilogie : « L’automne des magiciens » Tome 2 : « La reine noire » 648 pages

Si j’avais quelques réserves sur le tome 1 de cette trilogie, j’ai été totalement emportée par ce second volet des aventures de la jeune Octavianne, devenue, bien malgré elle, reine d’Elgem. Partagée entre sa passion pour Adalgis, l’homme-lion, que chacun, à la cour, craint et méprise et sa passion pour le commandant Maurin, son ami et amour de jeunesse, elle affrontera encore bien des épreuves.

Des royaumes voisins hostiles, des ministres qui rêvent de lui voler le pouvoir, des sœurs qui convoitent son trône, un peuple fatigué d’avoir été exploité. Sans oublier qu’elle souhaite abolir l’esclavage dans l’empire, provoquant ainsi l’ire des puissants. Bientôt, des assassins tentent de la tuer et c’est l’un de ses deux amoureux qui est mortellement blessé. Ses talents de magicienne seront-ils suffisants pour le sauver ?

J’ai vraiment adoré ce second volet. Les personnages sont mieux dessinés, les intrigues se multiplient, tant sur le plan politique qu’amoureux. Octavianne, Adalgis et Maurin sont tous trois attachants.

Une saga à lire !

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L'automne des magiciens, tome 2 : La reine ..

Nous retrouvons Octavianne au palais de la cité d'Elgem, désormais reine de son royaume. Nullement intéressée par ses nouvelles responsabilités, la jeune souveraine n'a qu'une idée en tête : sauver Adalgis d'une mort certaine. L'homme-lion a été grièvement blessé à la fin du premier tome. La magie de la reine est puissante, mais pas assez pour le soigner correctement. Octavianne se concentre donc uniquement sur l'apprentissage de nouvelles techniques de guérisseuse, afin de sauver celui qu'elle aime.

La différence entre les deux romans est incroyable. Dans le premier, l'héroïne était une vagabonde, toujours en fuite, guettant le moindre mouvement derrière elle. Elle avait pour unique but l'apprentissage et le contrôle de sa magie. Dans ce deuxième livre, c'est complètement différent. Octavianne est désormais reine et doit apprendre à administrer un royaume. Les enjeux ne sont plus du tout les mêmes. C'est très intéressant.



Le tome 2 débute au moment où Octavianne, désormais reine, se concentre sur la guérison d'Adalgis. La première partie est principalement centrée sur leur relation. Une fois l'hybride réveillé, il nous faut subir d'interminables disputes mêlant à la fois jalousie, paranoïa et agressivité. J'ai trouvé cela lourd à lire. Je regrettais déjà dans la dernière partie du T1 cette relation toxique entre ces deux personnages, et les longueurs narratives qui en résultaient. De ce fait, l'intrigue n'avance pas des masses. Plusieurs attentats sont perpétrés à l'encontre de la reine, elle qui est jeune, amoureuse d'un hybride, et en plein apprentissage. Sa fougue et son impétuosité font peur aux anciens, et son manque de respect envers la Lune fait craindre le pire au clergé. On sent la tension entre la reine et ses conseillers, ils sont constamment dans la confrontation. Malheureusement, la relation Adalgis/Octavianne prend beaucoup trop d'ampleur et vient saper l'histoire des attentats sur toute la première partie. De plus, moi qui appréciais beaucoup l'héroïne dans le premier livre, je l'ai profondément haïe dans ce second tome. Devenue reine contre sa volonté, c'est un personnage qui fuit ses responsabilités, qui profane et blasphème puis qui prie la Lune lorsqu'elle a besoin d'aide, et qui ne s'intéresse qu'à ses amours. Je conçois que le poste n'a rien d'une partie de plaisir, mais son comportement tient plus de celui d'une adolescente que d'une reine.



Heureusement, la seconde partie du tome a vraiment suscité mon intérêt. La romance est toujours bien présente, mais cette fois-ci on se concentre plus sur la relation Octavianne/Maurin. Et cela prend un tour plus politique que précédemment. Maurin enquête sur les attentats, nous rentrons enfin dans le vif du sujet grâce à lui. La politique des Neuf-Cités semble bien huilée. L'autrice sait de quoi elle parle et les divers conseils ainsi que le concile des souverains sont très intéressants à découvrir. Tout est mis sur la table : les différentes alliances politiques et matrimoniales, les commerces entre royaumes, la loi d'abolition de l'esclavage... Ce sont des chapitres extrêmement intéressants, qui nous permettent à nous, lecteurs, de découvrir plus spécifiquement cet univers extraordinaire.

Deuxième point positif : le personnage de Maurin. C'est homme est bien plus ambigüe qu'Adalgis, plus profond et plus complexe. Là où Adalgis n'était qu'une tempête d'émotions sauvages, Maurin est un paysage froid et silencieux, où le moindre faux pas vous mène directement au trépas. Totalement dévoué à sa reine, il n'a pourtant rien du prince charmant. Soldat émérite, il cache un côté extrêmement sombre de sa personnalité et garde pour lui des secrets plus que dérangeants. J'apprécie beaucoup ce personnage plus abscons qu'Adalgis ou Octavianne.

Pour finir, il faut aussi parler de la raison pour laquelle ce deuxième tome a pour titre La Reine noire. Dans ce second roman, alors qu'elle est au bord du désespoir, Octavianne lance un sortilège de nécromancie puissant et très dangereux qui aura d'importantes répercussions sur elle et son royaume. J'ai trouvé cette partie absolument fantastique. Je ne me serais jamais attendue à ce que l'autrice nous a proposé là. Ce sortilège est lancé à la suite d'un événement tragique auquel du reste, je ne m'attendais pas non plus. Tout ce qui englobe cette partie de l'intrigue est pour moi une première. Et j'ai trouvé cela à la fois bien pensé et bien exécuté. J'ai hâte de voir ce que le tome 3 nous réserve de ce côté-là !





En conclusion



L'Automne des magiciens est une saga que j'apprécie pour son univers, sa politique, ses créatures magiques et sa conception de la magie. L'autrice a pensé et travaillé son monde imaginaire de bout en bout et on le ressent très vite. Le bémol, c'est toujours cette romance entre la reine et les personnages masculins, qui prend souvent le pas sur l'intrigue. Si on ne prend pas en compte ces relations amoureuses, on a une intrigue vraiment très intéressante.
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L'automne des magiciens, tome 1 : La fugitive



L'histoire de L'Automne des magiciens, c'est celle d'Octavianne, princesse du royaume d'Elgem. Dans ce royaume gouverné de reine en reine, l'idée même d'accéder au trône n'a jamais effleuré la princesse. Les règles sont claires : seules les reines sont capables de manipuler la magie. Lorsqu'Octavianne résiste à sa soeur la reine Prima, bien décidée à la marier, son pouvoir magique s'éveille. Cette nuit-là, elle s'enfuit loin de ce mariage forcé et de cette soeur qui n'a que le pouvoir en tête. Octavianne entreprend un long voyage qui la mène dans chaque coin des terres des Neuf-Cités.



J'aime beaucoup l'idée d'une princesse qui fuit sa vie de confort et part à l'aventure. C'est un thème qui peut revenir dans plusieurs histoires de fantasy c'est vrai. Mais ici la jeune femme s'en va dans le but de trouver un maitre magicien qui lui apprendra à se servir de ses pouvoirs. La première partie du roman est centrée la-dessus. Les lecteurs découvrent tout de l'utilisation de cette magie, en même tant que la princesse. C'est très enrichissant. De plus, le contexte géo-politique est assez bien représenté : neuf cités, chacune gouvernée à sa manière. Pour l'une, seules les reines possèdent la magie, dans une autre, seul le duc en est le légat, et dans une autre encore, la religion fait foi et le culte de la Lune est au-dessus de tout. Les paysages sont aussi différents que les manières de gouverner. Cette diversité fait la richesse de ce premier roman, ou plutôt, de cette première partie.



Mais toute cette dimension de l'intrigue est laissée de côté dans la seconde moitié de l'histoire, plus tournée vers la nouvelle relation amoureuse d'Octavianne. Les sentiments prennent alors une place prépondérante et ont pour conséquence de nombreuses longueurs. Certains passages m'ont fait l'impression que nous tournions en rond. S'ajoute à cela, un fait souvent relevé par les autres lecteurs.rices : la princesse Octavianne échappe à de (trop?) nombreuses tentatives de viol et attouchements. Je me demande si cette redondance est pertinente. Je terminerai ce côté plus négatif de ma critique par le résumé. Un conseil : contentez-vous de celui de la quatrième de couverture que j'ai recopié ici. Car sur les sites internet de lecture ou de ventes de livres, le résumé en dit beaucoup trop. Ils vous racontent littéralement tout ce qui se passe d'intéressant dans le roman.



J'ai beaucoup aimé les personnages. À commencer par Octavianne, une princesse farouche et téméraire, qui sait ce qu'elle veut et surtout, ce qu'elle ne veut pas ! Proche du peuple, c'est une jeune femme généreuse et attentive, qui se mouille les mains lorsqu'il le faut. Au départ indépendante et alerte, elle s'adoucira en rencontrant Adalgis. Celui-ci aura une emprise assez réductrice sur elle c'est vrai. Je trouve que le fait de s'être trouvé un protecteur a camouflé son côté débrouillard. Mais je ne doute pas qu'elle le retrouvera dans le second tome, vu la fin du premier ! Quant à Adalgis, c'est un homme-lion similaire aux loups-garous dans cette dualité qu'il vit au quotidien avec le lion en lui. À la différence cependant qu'il ne se transforme pas en lion. Il est un être hybride, mi-homme mi-lion. J'apprécie beaucoup cet effort de l'autrice de nous proposer de nouvelles créatures. J'attends d'en apprendre plus sur lui et ses semblables dans les prochains tomes. À noter également que c'est un personnage en conflit perpétuel avec lui-même, tiraillé entre le désir d'être avec celle qu'il aime et la réalité de leur situation. Par rapport à Adalgis, l'autrice a su nous décrire sans trop de longueurs cette souffrance qu'il éprouve au quotidien. Il est loin de n'être qu'une bête ou un soldat. Il est bien plus.



En conclusion



C'est un premier tome qui introduit parfaitement l'histoire. Il nous propose un nouvel univers de fantasy, avec des personnages dont on voit bien l'évolution au fil des pages. J'attends plus du tome 2 cependant. J'espère que la romance sera plus en retrait et laissera plus de place à la découverte de ce monde qui promet de belles choses.
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