Le Talk : Henri Weber par lefigaro
Le député européen et secrétaire national adjoint du PS en charge de la mondialisation,Henri Weber, estime que le mouvement contre la réforme des retraites est «fondé sur des valeurs, et renvoie à mai 68».
La gauche c'est l'accoucheur de la démocratie : la force toujours inquiète quant aux atteintes qui peuvent lui être portées ; toujours prête à se mobiliser pour la défendre ; toujours soucieuse de la consolider ; toujours désireuse de l'étendre et de l'approfondir.
La droite c'est la force qui craint les conséquences de cette poussée égalitaire pour les libertés, l'autonomie des individus.
Pour la gauche, la bonne société, ce n'est pas celle qui se donne pour but de produire et de consommer sans cesse davantage de marchandises et de services. La bonne société est celle qui se donne pour but l'épanouissement des individus qui la composent.
Pour la gauche, la science, la technique, l'économie doivent être au service du développement humain. Leurs progrès doivent déboucher sur davantage de justice sociale, de démocratie, de temps libre, de culture.
Parmi les plus défavorisés, beaucoup se résignent à ce qui leur apparaît comme une fatalité. Certains s'en prennent à eux-même et considèrent, comme on le leur suggère tout le temps, qu'ils sont responsables de leurs difficultés : ils n'ont pas assez travaillé à l'école, ils sont nés moins intelligents, ils ne pensaient qu'à s'amuser, ils ne sont pas allés aux cours du soir... « Quand on veut, on peut ! »
A côté de l'extrême droite, il y a la droite réactionnaire, qui vit dans la nostalgie du passé, quand les villes étaient moins grandes, les paysans plus nombreux, les églises plus fréquentées, les professeurs mieux obéis, les enfants plus respectueux, la voix de la France mieux entendue dans le monde...