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Citations de Henry Havard (83)


Imaginer Paris sans Salon, ce serait presque une hérésie; si le mois de mai ne voyait revenir cette floraison spéciale, si, le jour du vernissage arrivé, le palais des Champs-Elysées demeurait portes closes, une vague mélancolie, une sorte de malaise se répandraient sur ce Paris artistique et littéraire, qui condense, qui résume en soi le coeur et le cerveau de la France.
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L'art hollandais offre peu de figures empreintes d'une sérénité plus douce,
plus calme, plus paisible que celle de Willem-Jacobsz Delff. Son existence fut laborieuse mais non pas difficile. De génie, il n'en eut point et jamais ses prétentions ne s'élevèrent au delà d'un talent clair, précis, élégant et facile à comprendre. Ce talent il le posséda, et, grâce à lui, il ne connut guère les difficultés ni les luttes. Il ne se heurta à aucun de ces rudes obstacles qui arrêtent l'artiste dans son élan, paralysent ses efforts, entravent sa carrière et parfois brisent son existence.
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Le milieu social dans lequel se développa la peinture hollandaise, dans cette période de son histoire qu'on peut appeler indépendante, eut également une très grande influence, non seulement sur le choix des sujets, mais encore sur la manière de les traiter.
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Ce n'est pas seulement aux femmes que le cabinet de toilette est devenu nécessaire. Les hommes, eux aussi, exigent sa présence dans nos appartements, et le jugent indispensable ; car la propreté n'est pas désormais un privilège féminin. Elle étend, comme sur le sexe aimable, ses bienfaits sur le sexe fort.
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Néanmoins, dès le XVIe siècle, on avait pris l’habitude de désigner sous le nom de menuisiers, sans autre qualification, les « charpentiers de la petite cognée », qui exécutaient les ouvrages faits de « menus bois » ou « menuise» ; et sous le nom de menuiserie proprement dite on englobait ; 1- tous les ouvrages de bois « taillés et assemblés avec propreté et délicatesse » ; 2- a tout le bois taillé et raboté » destiné à l’aménagement, la décoration intérieure et l’ameublement d’un édifice.
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Comme le musicien de l’orchestre, le Peintre Décorateur doit se garder de tout excès de virtuosité, capable de faire briller l’exécutant aux dépens de la pensée maîtresse, qui ne doit jamais cesser de dominer l’oeuvre.
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Pour faciliter le développement de ce beau décor si riche, si magnifique, le meuble, en effet, ne présenta plus que des surfaces planes et unies. On renonça aux saillies si rationnelles des encadrements. L’ornementation, dont le rôle devrait être d’accompagner la forme et non de se substituer à elle, commença d’établir sa complète domination. Les bas d'armoires, avec portes dissimulées, ressemblèrent à des coffres pleins et sans ouvertures. On fit des commodes en manière de tombeaux; et cette tendance alla en s’aggravant jusqu’au jour où, sous la pression de la mode, les formes finirent par se boursoufler et par se gondoler d’une façon charmante, il est vrai, mais singulièrement illogique.
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Ainsi l'homme, c’est-à-dire la nation, le peuple, la race, a accompli la plus belle phase de son évolution. A mesure que le temps a marché, le goût s’est développé, l’intelligence a gagné du terrain ; et, pendant que les influences physiques voyaient diminuer leur empire, l’esprit créateur, animant la matière, a étendu partout sa féconde domination. L'harmonie s’est faite. L’Art a substitué au contraste qui brusque les sensations la gradation qui les apaise, et, grâce à la pureté, à l’élégance, à la noblesse de la forme, le génie humain sait désormais produire de grands effets avec des moyens restreints, alors qu’autrefois il lui fallait des efforts immenses pour n’arriver qu’à des résultats limités.

En même temps, il s'est débarrassé de ces complications et de ces entraves volontaires qui, dans le principe, lui avaient semblé les conditions essentielles du Beau. La régularité absolue, l’implacable symétrie, l’inévitable alternance, ces bases indispensables, ces points de départ forcés de l’ornementation géométrique, qui avaient coutume de s’imposer à lui et de peser sur ses œuvres, ne sont plus à ses yeux que d’ingénieux auxiliaires qu’il appelle à son secours, et non plus des règles étroites dans lesquelles il s’enferme, une obligation supérieure, fatale, dont il n’ose s’affranchir.
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Indépendamment de tous ces grands ouvrages où l'art ne tarda pas à jouer un rôle considérable, les serruriers ont vu de tout temps leur concours réclamé par les constructeurs, qui leur ont demandé des chaînes, des ancres, des harpons, des embrasures, destinés à servir de soutien à la maçonnerie; des équerres, des liens, des brides, chargés d'affermir les travaux de charpenterie.
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Il est moins difficile, en effet, de reconstituer l'existence d'une nation, les mœurs et les usages d'un peuple (alors même que la nation est disparue ou que le peuple est dispersé), que la reconstituer la biographie d'un homme à l'aide de ses œuvres. Or, les œuvres d'un peuple, ce sont les lois qu'il s'est données, les institutions qu'il a créées, son industrie et surtout ses arts.
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Michiel van Mierevelt est non seulement une des plus anciennes figures de l'École hollandaise, c'est aussi une des plus intéressantes et une de celles qui méritent le plus d'être étudiées. C'est en quelque sorte un précurseur, ou tout au moins il est le point de jonction entre cette pléiade impersonnelle copiste de la Flandre, de l'Allemagne et de l'Italie, qui marque les premières étapes de l'art hollandais, et cette autre pléiade si vive en ses manifestations, si puissante dans sa production et si personnelle dans ses œuvres, qui va tout d'un coup poser, non par des préceptes, mais, ce qui vaut mieux, par des ouvrages admirables, les bases d'une esthétique nouvelle. Avec le vieux Ravesteyn, Mierevelt peut en effet, être regardé comme le père de ces portraitistes merveilleux qui sont l'honneur de leur pays.
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C'est au commencement du dix - septième siècle, nous l’avons dit dans le précédent chapitre, que les artistes de Delft se groupèrent pour constituer une corporation particulière, qui prit le nom de Gilde de Saint-Luc.
Dans cet artistique pays de Hollande pouvait bien être considérée comme tard venue. Elle avait été précédée, en effets de plus de trente ans par celle d’Amsterdam,, et juste d’un siècle par celle de Haarlem. Mais dès qu'elle apparut, il sembla qu’elle voulût rattraper le temps perdu. Les noms retentissants s’alignèrent sur ses registres, les nobles et fiers talents se pressèrent autour de sa bannière, cohorte vigoureuse et féconde, bataillon sacré dont, cinquante ans plus tard, l'enthousiaste Bleyswijck devait se faire le Vasari.
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Le Velours, dont le nom vient, au dire des étymologistes, du mot velu, est une étoffe tissée sur métier. Elle est composée de deux chaînes. L'une de ces chaînes, appelée chaîne de pièce, forme le bâti ou corps de l'étoffe; l'autre, nommée poil, sert à lier le velouté avec la trame. On fabrique des velours d'ameublement en soie, en laine, en jute, en coton, ou en poil de chèvre. Cette dernière sorte, qui se confectionnait jadis à Utrecht, a conservé le nom de sa ville d'origine, de là son nom de velours d'Utrecht. On donne aussi parfois aux velours de laine les noms de pannes et de tripes.

Le velours est l'un des plus anciens tissus qu'on ait fabriqués spécialement en vue de l'ameublement. « Belle, bonne, solide et honorable étoffe » comme le qualifiait une femme d'infiniment d'esprit, le velours a toujours joui d'une estime particulière.
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Il avait un tel amour pour l’art, continue Bleyswijck, que, désireux de se perfectionner sans cesse, il répétait volontiers qu'il n’en était encore qu’à ses débuts. Mais la mort impitoyable triompha de son ardeur. Il mourut le 26 mars 1638, âgé seulement de trente et un ans, laissant un frère aîné, nommé Anthoni Palamedesz Stevers qui vit encore actuellement. C’est un bon portraitiste, très habile à peindre les sociétés et les corps de garde, ayant un dessin très ferme et très hardi.
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Du premier coup vous avez ressenti ces deux grandes impressions qui sont propre de la Venise actuelle : la mélancolie de sa grandeur passé, et la folie joyeuse de sa lumière éternelle.
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On donnait autrefois le nom de Menuiserie à tous les ouvrages de petites dimensions exécutés par les différentes industries qui, de près ou de loin, touchent à l'ameublement. C’est ainsi que les orfèvres, pour ne citer qu’un ou deux exemples , distinguaient les oeuvres de grosserie de celles de menuiserie et portaient, suivant la taille des pièces qu’ils façonnaient, le titre d'orfèvres grossiers ou à l'orfèvres menuisiers.
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Rien ne ressemble moins au talent sobre, correct, sage et contenu dans des notes bourgeoises de VANDER HELST que le talent vivant, emporté, primesautier de FRANS HALS. Autant l'un possède de vérité calme dans son soigneux pinceau, autant l'autre a de fougue impétueuse dans sa brosse. Le premier n'exprime rien qu'il n'ait contrôlé sur le modèle et écrit sa peinture comme un comptable tient ses livres; l'autre s'abandonne à son entrain, s'emporte, déborde, et n'imposant aucune limite à son improvisation, arrive promptement au terme extrême où la liberté de facture peut atteindre. Ampleur de touche, coloris brillant, vigueur d'oppositions, harmonies inattendues, tout se réunit en ses oeuvres audacieuses pour constituer une sorte de Rubicon qu'il est interdit de franchir. L'art ne doit pas oser plus. Il est défendu d'aller au delà.
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En Hollande, nous l'avons déjà dit, la situation est toute différente. Dans ce pays protestant de religion, de caractère et de moeurs, il n'y a plus ni palais, ni églises, ni couvents qui puissent valoir des commandes aux peintres; c'est aux particuliers qu'incombent ce soin et cette charge. Dès lors, il importe que le tableau se proportionne au logis qui doit le contenir, et les scènes qu'il représente doivent s'harmoniser avec les événements familiers qui vont se dérouler journellement autour de lui. Là-bas, l'art, relève du domaine public; c'est une chose grandiose, sévère, solennelle.
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Drolincheux,s. m. — Locution picarde. Drap de lit. Ce mot paraît un composé bizarre des deux substantifs drap et linceul, qu'on rencontre parfois associés dans les vieux documents et qui, du reste, avaient l'un et l'autre la même signification.
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Acaja, s. m. — Bois de placage exotique, employé au siècle dernier dans l'ébénisterie et la marqueterie, mais très peu usité de nos jours. Il provient de l'île de Ceylan. Sa couleur est rouge, sa qualité tendre. Roubo fils le comprend parmi les essences en usage de son temps. Toutefois, les manuels et précis relatifs à l'ébénisterie n'en font généralement pas mention.
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