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Critiques de Henry Musnik (107)
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Jack Desly, tome 7 : La bande des chapeaux ..

Jack Desly fait partie de ces nombreux clones que l’on voit naître après le succès de certains personnages voire acteur (la brucexploitation, par exemple).



Dans le cas présent, on pourrait parler d’une Lupinmania qui perdure encore de nos jours (voir le succès récent de la série avec Omar Sy).



Car la littérature populaire se nourrissant d’elle-même, il est de coutume, depuis tous temps, qu’un personnage à succès engendre des copies plus ou moins pâles.



On a vu ainsi émerger un grand nombre de pseudos Sherlock Holmes (lui-même étant une copie du personnage de Maximillien Heller du français Henry Cauvain), de clones de Fantômas, de Jules Maigret… et, donc, d’Arsène Lupin.



En la matière (de copies), un auteur en fut le spécialiste, immense production oblige, c’est Henry Musnik, un des principaux piliers de la littérature populaire fasciculaire né au Chili en 1895.



Parce qu’il écrivit énormément, donc, rapidement, dans des formats courts, il usa souvent de l’astuce, pour ne pas avoir à prendre du temps à présenter son héros, à s’appuyer sur des personnages déjà dans l’imaginaire des lecteurs.



Ainsi, son Grand Maître, génie du crime aux cent noms et aux mille visages, est un clone de Fantômas…



Mais c’est Arsène Lupin qui l’inspira le plus, puisqu’au moins trois de ses personnages en sont inspirés : Robert Lacelle, Gérard Nattier (alias Mandragore) et… Jack Desly, celui qui nous intéresse aujourd’hui.



Jack Desly, un cambrioleur mondain aventurier, justicier, aidé par son fidèle domestique annamite, Nan-Dhuoc, et en lutte avec l’inspecteur Arthème Ladon (qu’il aide pourtant régulièrement). Il vécut 25 aventures à partir de 1937 sous la forme de fascicules de 64 pages contenant des récits indépendants d’environ 18 000 disséminés au sein de la collection « Police et Mystère » des éditions Ferenczi…



Pour rappel, Henry Musnik écrivit un nombre incroyable de fascicules, qu’il signa sous de très nombreux pseudonymes (Claude Ascain, Alain Martial, Pierre Dennys, Florent Manuel, Jean Daye, Gérard Dixe…).



Pour augmenter sa production (et donc, sa rémunération) il n’hésita pas à reprendre certains de ses textes en changeant le nom de ses personnages, le titre et en le signant d’un autre pseudonyme afin de les proposer à un autre éditeur.



Parce que le vent a emporté son chapeau et qu’il n’aime pas se retrouver tête nue, Jack Desly entre chez le premier chapelier venu et achète ce qu’il trouve, un horrible feutre gris orné d’un ruban noir bordé de blanc.



Dans le métro, un homme portant le même galure semble l’inspecter curieusement…



Alors, Jack Desly se souvient qu’à l’entrée du métro, un autre individu portant le même chapeau gris a acheté à une vieille dame, un ticket de métro et, qu’après une sorte de phrase sésame, celle-ci lui a tendu un ticket ne provenant pas du même carnet que ceux qu’elle donnait aux autres voyageurs.



Intrigué par ce manège, Jack Desly revient déguisé à l’entrée du métro espérant revoir la bonne femme, mais celle-ci ne vient plus. Après renseignement, il se rend compte que, chaque fois que la vieille vendait ses tickets, deux jours plus tard, une terrible bande pillait les vitrines d’une bijouterie. Nul doute pour lui, ces tickets devaient contenir un message donnant rendez-vous aux affiliés de la bande pour préparer les braquages…



Tout d’abord, notons que l’auteur remet le personnage dans le contexte de la série en quelques phrases habiles, dès les premières lignes du texte, permettant ainsi aux lecteurs ayant loupé les précédents épisodes (les coquins) de comprendre la rivalité entre Jack Desly et l’inspecteur Ladon.



On retrouve donc Jack Desly dans une nouvelle aventure, aventure qui aurait tout aussi bien pu échoir à un autre personnage de l’auteur, Daniel Marsant, agent du Deuxième Bureau, et pourchassant inlassablement le Grand Maître, le chef d’une bande malfaiteur calqué sur le personnage de Fantômas.



Effectivement, la scène dans laquelle les affiliés prennent les ordres d’un chef mystérieux n’est pas sans rappeler celle de « L’invisible Grand Maître », la première aventure de Daniel Marsant, ni même celle de certains Fantômas ou autres clones.



Mais là où Daniel Marsant se serait intéressé à l’affaire pour arrêter le mal, Jack Desly, lui, voit là une occasion de mettre la main sur les bijoux volés par la terrible bande.



On retrouve alors les mêmes ingrédients que dans les épisodes précédents : de l’action, de l’aventure, une jeune femme en détresse, Nan-Dhuoc, le domestique de Jack Desly qui fera montre une nouvelle fois de sa fidélité et son dévouement à son maître, des méchants bien méchants, un Arthème Ladon, l’inspecteur ennemi du cambrioleur, toujours aux fraises et un Jack Desly qui va gagner à la fin, non sans donner un coup de pouce au policier.



Rien de bien original, certes, mais l’ensemble est suffisamment rythmé, maîtrisé et intéressant pour ne pas le bouder.



Dans tous les cas, ce texte, comme les précédents, démontre le mauvais jugement que je pouvais avoir sur l’auteur à partir de la lecture de ses textes de moins de 10 000 mots.



Effectivement, force est de constater que le format fasciculaire 32 pages ne lui seyait guère et qu’il y manquait un peu d’envergure pour déployer ses ailes et sa plume. Alors que, dès 64 pages, le voilà bien plus à l’aise et, même, parfaitement à l’aise puisqu’il parvient non plus à proposer le minimum syndical comme je pouvais alors l’annoncer, mais à offrir d’excellents moments de lecture dans le monde de la littérature fasciculaire.



Au final, un épisode dans la lignée des précédents et qui propose un très bon moment de lecture.
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Daniel Marsant contre le Grand Maître, tome 1..



Claude Ascain, pseudonyme de Henry Musnik, auteur de langue française d’origine chilienne, fut un des piliers de la littérature populaire de la première moitié du XXe siècle.



L’écrivain, sous de nombreux pseudonymes (Pierre Olasso, Alain Martial, Gérard Dixe, Florent Manuel...) a inondé les diverses collections de l’époque et notamment celles, policières, des éditions Ferenczi.



Dans sa production, on notera plusieurs personnages récurrents, dont le gentleman cambrioleur Robert Lacelles, le commissaire Lenormand, le détective Yves Michelot et de nombreux autres.



L’auteur avait, semble-t-il, l’habitude de créer et de faire vivre un personnage par collection à laquelle il participait (des collections généralistes de genre policier dans lesquelles se côtoyaient de nombreux auteurs comme « Police et Mystère » ou « Mon Roman Policier » des éditions Ferenczi. Des collections comptant plusieurs centaines de titres dans lesquels les auteurs et les personnages étaient difficilement identifiables).



Il n’était alors pas rare que les personnages fussent inspirés de romans ou séries à succès. C’est, par exemple, le cas de Robert Lacelles, qui est une copie à peine plus moderne de Arsène Lupin.



Dans « L’invisible Grand Maître », Claude Ascain (puisque c’est de ce pseudonyme qu’est signé l’ouvrage), fait naître deux personnages ennemis jurés : Daniel Marsant et Le Grand-Maître.



Difficile, dans ces deux personnages, de ne pas y voir une copie de Fantomas et de l’inspecteur Juve de la saga de Marcel Allain et Pierre Souvestre.



D’un côté un membre du service de contre-espionnage, Daniel Marsant.



De l’autre, un génie du crime dont l’organisation a des ramifications un peu partout, qui possède des moyens quasi illimités, dont la cruauté n’a d’égale que l’intelligence, qui se cache derrière un masque de caoutchouc, utilise les toutes dernières technologies, numérote ses hommes et les assassine quand ils échouent dans leurs missions.



Et Daniel Marsant qui part à la chasse du Grand-Maître, une chasse qui s’étendra sur 17 titres dans la série « Police et Mystère » des éditions Ferenczi.



Entre roman d’espionnage et roman d’aventures, « L’invisible Grand Maître », sur un peu moins de 20 000 mots (l’édition d’origine est un fascicule 64 pages), met en place un duel entre un clone de Fantomas et Daniel Marsant, membre du service de contre-espionnage qui sera l’équivalent de l’inspecteur Juve dans la série de Marcel Allain et Pierre Souvestre (sachant que le personnage des livres n’a pas grand-chose à voir avec celui interprété par Louis de Funès au cinéma).



Bien évidemment, je parle ici de référence ou d’inspiration et non de plagiat tant la littérature populaire se nourrit d’elle-même à travers les âges. Fantomas n’était-il déjà pas fortement inspiré des génies du mal d’autres auteurs comme du Zigomar de Léon Sazie ; Sir Williams, le mentor de Rocambole de Ponson du Terrail ou encore le professeur Moriarty, l’ennemi juré de Sherlock Holmes de Sir Arthur Conan Doyle ?



Claude Ascain propose donc un premier affrontement entre les deux hommes, affrontement qui, on le sait à la fin de l’épisode, est prévu pour se répéter.



Bien évidemment, le genre abordé n’est pas réellement du policier, malgré l’intitulé de la collection dans laquelle le titre a été édité, mais l’on sait que les genres sont poreux et le « policier » peut-être encore plus que les autres.



Du moins si d’intrigue il n’y a, si ce n’est celle de savoir comment le méchant va s’en sortir ou bien comment le gentil va éviter les attaques du méchant, l’auteur nous propose un petit moment d’aventures plus ou moins rocambolesques en utilisant un peu toutes les ficelles du genre, depuis le masque cachant la personnalité du méchant, en passant par les grimages du héros pour infiltrer l’organisation, les coups fourrés, les technologies au service du mal, sans oublier une petite intrigue sentimentale.



Rien de transcendant ni de bien original, mais un bon petit moment de lecture tout de même proposé par un bon « faiseur ».



Au final, à défaut d’une histoire et de personnages originaux, Claude Ascain propose à ses lecteurs un très court roman bâti sur des éléments entrés dans l’inconscient collectif des lecteurs de son époque et même d’aujourd’hui.
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Jack Desly, tome 4  : La double gageure

Jack Desly est un personnage récurrent né de la plume de Henry Musnik, sous le pseudonyme de Claude Ascain et inspiré de l’imagerie du cambrioleur mondain popularisé par Maurice Leblanc et son héros Arsène Lupin.



Pour rappel, Henry Musnik, né au Chili à la fin du XIXe siècle, fut un immense pourvoyeur de la littérature populaire, notamment celle fasciculaire, à travers le nombre impressionnant de récits qu’il écrivit sous de nombreux pseudonymes (Claude Ascain, Pierre Olasso, Alain Martial, Pierre Dennys, Jean Daye, Gérard Dixe…).



Si Henry Musnik s’essaya à différents genres littéraires, c’est surtout sur le monde du polar qu’il se concentra.



Pour ce faire, il fit vivre de nombreux personnages récurrents, calqués, pour la plupart, sur les images d’Épinal du policier, du détective ou encore du cambrioleur mondain.



Jack Desly vécut 25 aventures, toutes regroupées au sein de la collection « Police et Mystère » des éditions Ferenczi, à partir de 1937 dont certaines furent rééditées une quinzaine d’années plus tard dans la seconde série de la collection « Police et Mystère ».



Jack Desly est donc un cambrioleur mondain, jeune, charmant, courageux, charitable, aidé, parfois, par son majordome Annamite Nan-Dhuoc et sans cesse poursuivi par l’inspecteur Arthème Ladon.



Jack Desly est contacté par un de ses receleurs, le machiavélique Yabok, pour échanger, dans le coffre-fort d’un riche homme, son testament avec un contrefait, permettant à oisif neveu de ce dernier d’hériter de la fortune du bonhomme. Ce qui permettra à Yabok de récupérer, avec les intérêts, l’argent prêté au neveu et qui lui aurait filé sous les doigts depuis que le tonton a décidé de tout léguer à sa belle et jeune nièce.



Le soir du cambriolage, alors qu’il est sensé être tranquille et seul dans la demeure du vieux, il est surpris par le retour inopiné du tonton et de la nièce. Heureusement, Jack Desly a eu le temps de faire l’échange. Malheureusement, sa retraite est coupée. Aussi, se cache-t-il dans le placard d’une chambre de l’étage, mais il y est surpris, par la nièce qui le menace d’un revolver. Comme le hasard fait bien les choses Jack et Sylviane (la nièce) se rendent compte qu’ils se sont déjà croisés quand la jeune femme eut une panne de voiture et que Jack lui portât assistance. Séduite et confiante, Sylviane laisse partir Jack.



Une fois chez lui, Jack Desly décide d’ouvrir le testament et se rend compte que celui-ci nommait Sylviane comme héritière. Ne voulant pas spolier la jeune femme de son héritage, le lendemain, il fait passer un message en vieux pour lui donner rendez-vous afin de lui remettre son testament. Mais, au rendez-vous, c’est Sylviane qui se pointe, son oncle est mort mystérieusement dans la nuit.



Nouvelle aventure de Jack Desly, nouvelle idylle qui se noue (les auteurs de littérature populaire sont bien romanesques).



Dans ce court récit de 18 000 mots, Claude Ascain nous livre un Jack Desly étrangement infidèle à ses habitudes et qui accepte, naïvement, d’échanger des testaments pour le seul appât de la récompense promise, sans se soucier contre qui et surtout, au profit de qui il agit.



Heureusement, chassez le naturel et il revient au galop et quand Jack se rend compte de son erreur, il va tout faire pour la réparer, mais le mal est déjà fait.



On retrouve donc un Jack Desly tout aussi séduisant et charmeur, un Arthème Ladon, l’inspecteur sans cesse à ses trousses, toujours aussi obstiné et malchanceux, une jeune femme à séduire… et Nan-Dhuoc qui, malheureusement, n’est jamais assez mis en avant.



Pas de temps mort, bien sûr, dans cette histoire, du fait de sa concision, même si on note, à la fin, que celle-ci fait partie d’un diptyque qui se poursuivra dans le prochain numéro, comme on le constatera dès les premières lignes du prochain épisode.



Bien entendu, encore une fois, l’intrigue est légère, simple, du fait de la concision du format et uniquement propice à développer un récit plus tourné vers l’action avec un brin de sentiments comme il est de coutume dans la série et dans le genre.



Plutôt plaisant à lire, on remarquera que l’inspecteur, cette fois-ci, est un peu ridiculisé.



La plume est alerte, la narration au diapason et on remarque avec plaisir, au fil des épisodes, que l’auteur qui avait bien du mal dans le format très court du fascicule de 32 pages s’épanouit bien mieux dans celui de 64 pages.



Bien sûr, pour connaître la fin de l’histoire, du moins, de l’intrigue dans l’intrigue, on plongera immédiatement dans l’épisode suivant, ce que je fais de ce pas…



Au final, légèrement en deçà des épisodes précédents, mais agréable à lire, cette aventure de Jack Desly incite le lecteur à sauter sur l’épisode suivant et pas seulement pour découvrir la fin de l’histoire.
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Mandragore, tome 3 : Cinq cents millions en..

Henry Musnik, est-il besoin de le rappeler, fut l’un des principaux pourvoyeurs de la littérature populaire fasciculaire durant le second tiers du XXe siècle.



Né au Chili en 1895, Henry Musnik fut journaliste sportif en France et auteur d’un nombre incalculable de textes dans les genres aventures, science-fiction, mais, surtout, policier.



L’auteur signa son immense production de nombreux pseudonymes (Pierre Olasso, Claude Ascain, Pierre Dennys, Alain Martial, Gérard Dixe, Jean Daye, Florent Manuel…) et travailla pour plusieurs éditeurs de l’époque avec une prédilection pour les éditions Ferenczi.



Bien qu’il fût très productif, il accrut le nombre de textes en usant de subterfuges, comme, par exemple, de reprendre certains de ses récits en changeant les noms des protagonistes, en signant d’un autre pseudonyme et en le proposant à un autre éditeur.



Si on ajoute à cela les rééditions…



Henry Musnik a signé principalement des récits fasciculaires destinés à des collections de fascicules de 32 ou 64 pages. Dans ce domaine, sans jamais exceller, il démontra qu’il était plutôt un bon faiseur et qu’à défaut de génie, il maîtrisait suffisamment son art, faisait preuve de suffisamment de roublardise, pour produire des textes dont le seul but était d’occuper un petit moment de lecture.



Pourtant, il serait dommage de réduire Henry Musnik à cette seule tâche et à ne le prendre que pour, justement, un tâcheron, car certaines de ses œuvres démontrent qu’il avait plus de qualités et de talent que l’on ne pourrait croire.



La série « Mandragore » est une de ses œuvres qui permettent de voir l’auteur sous un nouvel angle.



Effectivement, on peut se rendre compte qu’avec plus de latitudes (chaque opus de cette série fait 80 000 mots au lieu des 10 000 ou 20 000 auxquels il nous avait habitués) et plus d’ambition, Henry Musnik était capable de livrer de vrais bons romans…



Gérard revient d’Anvers où il a été vendre des diamants volés. Dans la ville, à la descente d’un bateau, il croise un étrange jeune homme qu’il va retrouver, quelques heures plus tard, sur la route le menant à Paris. L’inconnu s’est jeté sur la voiture de Gérard Nattier après s’être enfui d’un autre véhicule. On lui a tiré dessus. Heureusement, il n’est que légèrement blessé. Gérard Nattier le ramène chez lui pour le soigner et tenter d’apprendre pourquoi on a attenté à sa vie. Mais l’inconnu n’en sais rien, il arrive du Congo Belge où il a reçu une lettre d’une agence de renseignements, l’enjoignant de venir, au plus vite, en Europe avec de quoi prouver son identité.



Curieux, Gérard Nattier va tenter de comprendre de quoi il retourne.



On retrouve donc Gérard Nattier et Joseph Bloque dans une aventure à laquelle n’hésitera pas à participer l’inspecteur Octave Silot, toujours à la poursuite de Mandragore.



Mais cette fois, pas question d’un cambriolage, mais juste d’une enquête afin de savoir ce qui se trame derrière l’attentat commis contre un inconnu.



Henry Musnik étoffe son récit de nouveaux personnages amenés à être récurrents. Outre Gérard Nattier, Joseph Bloque et Octave Silot, que l’on a forcément déjà croisé, l’auteur convie à l’aventure Colette, la jeune bonne qui lui avait sauvé la mise dans l’épisode précédent alors que l’inspecteur Silot lui avait tendu une souricière et Albert Frintot, le fiancé de cette dernière, qui vient de sortir de prison.



Pour les récompenser, Gérard Nattier leur a acheté l’Acacia, une guinguette au bord de l’eau et proche de la villa qu’il habite.



Frintot devient vite un ami dévoué de Gérard et Joseph et n’hésitera pas à leur donner un coup de main si nécessaire.



Pour ce récit de 82 000 mots, l’auteur fait jouer le hasard pour entremêler plusieurs histoires.



Colette et Frintot à l’Acacia, ce jeune aventurier vivant au Congo Belge, la traque de Silot contre Mandragore, ce cadre qui s’endette auprès d’un usurier pour acheter des bijoux à une femme ambitieuse et vénale…



L’histoire tarde un peu à démarrer du fait que l’auteur pose les jalons à son intrigue. Mais une fois tout en place, plus de temps mort et les évènements s’enchaînent durant tout le récit avec une certaine maestria.



Si Joseph Bloque délaisse un peu ses mots croisés pour la pêche, ses expressions à la gomme demeurent et l’humour est toujours distillé tout au long de l’aventure.



Bien que l’histoire soit un peu trop rocambolesque et qu’elle s’appuie excessivement sur le hasard, elle n’en est pas moins plaisante à suivre et on ne s’ennuie pas un seul instant tout du long.



Certes, on sait à l’avance que Gérard Nattier va triompher, que les méchants vont perdre et que l’inspecteur Silot va se planter lamentablement, mais c’est le lot de toutes les séries du genre.



Au final, un deuxième épisode tout aussi plaisant à lire que le précédent et qui confirme que j’avais sous-estimé le talent d’Henry Musnik.
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Yves Michelot, détective, tome 2 : Coups de feu

Henry Musnik est un écrivain de langue française né au Chili en 1895 et mort en France en 1957.



Il fut un immense pourvoyeur de la littérature populaire de son époque en produisant un nombre incroyable de textes courts, principalement pour les collections fasciculaires 32 pages d’aventures ou policiers pour divers éditeurs et sous de nombreux pseudonymes.



Il a pour particularité d’avoir créé de nombreux personnages récurrents, plus nombreux, probablement, encore que son nombre de pseudonymes : Pierre Olasso, Pierre Dennys, Florent Manuel, Claude Ascain, Jean Daye, Gérard Dixe, Alain Martial... et bien d’autres encore.



« Coups de feu » est un titre initialement publié dans la collection fasciculaire de 32 pages, « Mon Roman Policier » aux éditions Ferenczi, en 1950 et se trouve être le second titre à mettre en scène le détective Yves Michelot, un personnage récurrent développé sous le pseudonyme de Florent Manuel, à l’époque, et réédité récemment en numérique sous le pseudonyme de Claude Ascain.



Un crime a été commis au Super-Palace. Le directeur a été retrouvé mort d’une balle dans la gorge dans son bureau. La mort semble remonter à la veille au soir vers 22 h, heure à laquelle était projeté un film de gangsters.



L’inspecteur Rodier, partisan du moindre effort, fait réveiller son ami le détective Michelot pour lui apporter de l’aide.



L’enquête fait état d’un curieux personnage en pardessus gris, qui aurait été aperçu par deux employés du cinéma.



Très court roman de 8 000 mots !



Pour ceux qui connaissent la collection d’origine, ou toute autre collection du même genre, il n’est nul besoin de préciser que les récits qu’elle contient sont forcément concis, très concis (10 000 mots au plus) et qu’ils ne permettent pas de proposer une intrigue évoluée ni de s’attarder sur les personnages.



Ce sera d’autant plus le cas ici puisque le texte ne fait que 8 000 mots.



L’intrigue est donc simple, le déroulement de l’enquête linéaire et les personnages peu développés.



D’ailleurs, même dans le premier épisode, l’auteur n’a pas réellement présenté son personnage ni physiquement ni intellectuellement et, d’ailleurs, ses personnages ont la particularité d’être bien souvent interchangeables tant ils sont à peine esquissés.



Mais le lecteur qui aborde un tel texte ne recherche pas une intrigue haletante ni des personnages complexes, mais juste un bon petit moment de lecture.



Et « Coups de feu » remplit plutôt bien son office en proposant une histoire concise, sans fioriture de narration ni de style.



Au final, un texte qui se lit vite et bien et c’est ce qu’on demande à ce genre de textes.
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La conspiration du turf

« La conspiration du turf » est un titre de l'énigmatique série « Le commissaire Lenormand ».



Énigmatique parce qu'elle est entourée de flou étant donné qu'elle semble avoir vécu sous la forme de deux collections distinctes, « Les enquêtes du commissaire Lenormand » et « Les aventures du commissaire Lenormand » sous plusieurs plumes mais des plumes communes aux deux séries.



La principale différence entre les deux séries réside dans leur format (la première, très court en fascicules d'un vingtaine de pages, l'autre, plus longue en fascicules de 64 pages).



Quant à l'auteur principal, il se cache sous l'un de ses nombreux pseudonymes, Gérard Dixe et n'est autre que l'auteur français d'origine chilienne, Henry Musnik.



Henry Musnik avait l'habitude presque immuable d'utiliser un pseudonyme et un personnage récurrent par collection (même si c'étaient des collections chez un même éditeur).



Cette fois-ci le lecteur a donc affaire au dyptique « Gérard Dixe / Commissaire Lenormand ».



Le commissaire Lenormand semble assez différent dans les deux séries, mais au sein d'une même série « Les enquêtes du Commissaire Lenormand », il diffère d'un épisode à l'autre ?!?!



Car, j'avais quitté, dans « L'énigmatique Madame Sarton », Lenormand, commissaire de Police en France, pour le retrouver, dans « La conspiration du turf », détective en Angleterre... allez comprendre. Heureusement, dans les deux cas, il est toujours épaulé par son jeune second Séguin...



Mais, peu importe si la filiation est légitime ou juste prétexte d'un titre à l'autre, puisque, de toute façon, le format très court (moins de 6000 mots dans le premier titre, moins de 9 000 dans le second) ne se prête pas à un contour bien défini des personnages. Ce flou sert donc la série autant que la série impose le flou...



Autant l'avouer tout de suite, comme je le confesse, d'ailleurs, sur tous les textes courts ou presque de l'auteur, Henry Musnik ne s'est jamais révélé être un grand écrivain. Jamais on ne s'extasiera face à sa plume comme on pourrait le faire devant celles de certains de ses confrères, qui ne sont pas si nombreux que ça non plus. Pas plus on ne s'émerveillera de sa maîtrise de la narration des formats courts comme on eut pu le faire avec les textes de Charles Richebourg, par exemple.



Par volonté, par défaut ou par essence, Henry Musnik n'a jamais démontré un génie dans l'écriture. Peut-être en était-il capable sous un format moins contraignant. Peut-être aurait-il pu l'être avec plus d'espace, plus de temps... Peut-être que l'écriture n'était pour lui qu'un gagne-pain qu'il pratiquait sans réel plaisir... allez savoir ??? Dans tous les arts il est des passionnés sans talent (Ed Wood au cinéma, par exemple), des talents sans passion (je n'ai aucun exemple en la matière à fournir), mais il y a surtout, et je pense que c'est une majorité, des artistes qui sont ce que l'on appelle des « bons faiseurs » et qui, à défaut de livrer des oeuvres majeures, produisent des oeuvres correctes, parfois même bonnes, mais sans l'once de génie et de créativité que certains rares élus peuvent offrir.



C'était donc le cas de Henry Musnik et ce quelque soit le pseudo qu'il utilisait.



Sans jamais sombrer dans l'indigence et l'indigeste, l'auteur ne s'est non plus jamais élevé jusqu'aux sommets de son art.



Cependant, la littérature populaire appelait rarement à cette excellence et si certains y sont parvenus, c'est avant tout grâce à un talent inné, mais surtout un talent qui s'épanouissait dans la contrainte et dans l'écriture automatique (Jean Ray, par exemple). Car, les textes devaient être vite écrits, donc pas relus, et comme le travail d'édition était fait par-dessus la jambe, les textes pâtissaient, en plus des répétitions ou des variations de noms relatives à une écriture automatique, sans relectures, des coquilles et des fautes inhérentes à un travail éditorial bâclé.



C'est dire s'il fallait, au départ, avoir un immense talent pour qu'au final les textes soient juste bons. Lorsque l'on s'avérait bon, le résultat devait être pas trop mal... etc... etc...



Henry Musnik, malgré son manque de génie, livra des centaines de titres à des dizaines de collections pour de nombreux éditeurs et si son travail ne doit pas être reconnu pour son talent pur, il doit tout de même être loué pour son ampleur.



Mais, rassurez-vous, ce n'est pas parce que l'homme manquait de génie qu'il ne faut pas lire ses textes (d'ailleurs, si on ne devait lire que des auteurs géniaux, certains auteurs à succès se retrouveraient dans la misère) car, l'auteur avait tout de même du métier.



D'ailleurs, on lui reconnaîtra que, dans des formats aussi courts, il est vraiment malaisé d'avoir une production d'une grande qualité. Pas le temps de placer une bonne intrigue ni de cerner les contours de ses personnages. Pas vraiment l'occasion d'imposer un style original, restait juste à offrir une petite histoire qui se lit sans déplaisir et ça, Henry Musnik savait faire (voir, par exemple, la série « Robert Lacelles, détective-cambrioleur » sous le pseudonyme de Claude Ascain).



Ici, le commissaire Lenormand, devenu détective en Angleterre, est prié par un jockey de l'innocenter du crime de la propriétaire d'écurie contre qui il avait un grief, puisqu'elle l'avait licencié.



Lenormand va donc se lancer dans l'enquête, aidé par le jeune Séguin. Les morts vont dangereusement s'accumuler autour de lui et il va se rendre compte que ce meurtre liminaire cache quelque chose de bien plus machiavélique...



Je n'en dirai pas plus sur le titre ni sur l'intrigue, de peur d'écrire plus de mots dans ma chronique qu'il n'y en a dans le roman.



Au final, « Les enquêtes du commissaire Lenormand » sont développées dans un format très très court dans lequel très peu d'auteurs se sont engouffrés (le format minimaliste le plus courant étant le fascicule 32 pages d'à peu près 10 000 mots) ce qui, en soit, suffirait à justifier sa lecture. Mais, au surplus, comme ils disaient d'antan, l'ensemble est plutôt agréable à lire et conviendra à ceux et celles qui n'ont pas beaucoup de temps à offrir à leur lecture (dans les transports, par exemple), ou à ceux aimant enchaîner plusieurs textes courts à la place d'un texte long.
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Michel Vaudreuil, tome 4 : La Brigade Noire

À force de vous parler de l’écrivain Henry Musnik (c’est la 88e fois), peut-être allez vous enfin savoir qui était cet auteur de littérature fasciculaire du siècle dernier qui, bien que né au Chili en 1895, fut l’un des principaux pourvoyeurs de la littérature populaire entre 1930 et sa mort en 1957 (je sais, je me répète, mais, 88 présentations d’un même auteur…)



Henry Musnik, sous de nombreux pseudonymes (Pierre Olasso, Pierre Dennys, Alain Martial, Claude Ascain, Gérard Dixe, Jean Day… et bien d’autres), fut l’auteur de très très nombreux fascicules de 32 ou 64 pages (mais aussi de contes, de nouvelles, de romans, d’articles) principalement orientés vers les genres policiers et aventures (bien qu’il écrivit aussi pour la jeunesse)…



On ne compte plus les titres de l’auteur pas plus que ses pseudonymes et, comme pour Frédéric Dard, nombre de pseudonymes lui sont souvent accordés d’un premier élan…



Pour développer autant de récits, Henry Musnik n’hésita pas à faire vivre énormément de personnages récurrents souvent inspirés de héros de la littérature populaire tels Arsène Lupin, Maigret ou Fantômas…



Son clone de Fantômas se nomme le Grand Maître, j’en ai déjà parlé (une fois pour chaque titre de la série). Ce dernier avait pour ennemi l’agent du Deuxième Bureau Daniel Marsant.



Mais, Daniel Marsant ne fut pas le seul membre du 2e Bureau à naître sous la plume de Henry Musnik.



Non, Michel Vaudreuil est un autre agent du même service à devoir sa carrière à l’auteur.



Effectivement entre 1937 et 1940, dans la collection policière de fascicules de 64 pages « Police » des éditions Ferenczi, on retrouve, parmi les près de 400 titres de la collection, 28 titres signés Alain Martial et mettant en scène ce personnage.



Une partie de ces titres seront réédités dans les années 50 dans une autre collection de fascicules de 64 pages du même éditeur : « Police et Mystère - 2e série ».



« La Brigade Noire » est la 4e aventure de Michel Vaudreuil.



Michel Vaudreuil, agent du Deuxième Bureau, est en Hongrie pour démanteler une cellule terroriste : La Brigade Noire. Celle-ci a des affiliés partout en Europe et envisage de commettre un attentat en France lors de la visite officielle d’un souverain étranger.



Mais, après quelques jours, Vaudreuil prévient l’ambassadeur de France à Budapest qu’il retourne à Paris où d’autres affaires l’attendent.



Étrange, Michel Vaudreuil n’est pas du genre à abandonner facilement et, quand il accepte une mission, il fait tout pour la remplir du mieux possible.



Et si son départ n’était qu’un prétexte pour mieux revenir ???



On retrouve donc Michel Vaudreuil pour une nouvelle mission faite d’action, d’aventures, de maquillages, de faux semblants, de vols, d’espionnage, de documents, d’espions étrangers et j’en passe et des meilleurs.



Bref, autant dire que ce récit s’inscrit dans la droite ligne des précédents et ne se démarque pas beaucoup de ceux de la série « Daniel Marsant contre le Grand Maître », ce qui est logique puisque même genre littéraire, même format et même auteur. Juste, le Grand Méchant est moins charismatique et insaisissable que celui de cette série.



Si je ne semble pas spécialement emballé, c’est juste que je préfère les récits policiers à ceux d’espionnage, question de goût. Ce qui ne m’empêche pas, parfois, de me plonger dans ce genre comme en attestent mes chroniques sur les deux séries de l’auteur citées ou bien sur « Thérèse Arnaud, espionne Française » de Pierre Yrondy…



On retrouve ici la construction narrative chère à l’auteur (et à d’autres dans ce format) qui consiste, principalement, à expliquer toute la résolution de la mission (ou de l’enquête pour le genre policier) dans un ultime chapitre, par le biais d’une conversation-explication entre le héros et son chef ou un ami, ou un quelconque protagoniste de l’histoire.



Cette méthode permet de gagner de la place en ne révélant pas tout au fur et à mesure et en ne le faisant qu’à la fin d’une manière bien plus concise.



La révélation finale est malheureusement prévisible et le lecteur avait depuis longtemps compris le subterfuge. En même temps, le héros est forcément le héros et il gagne toujours à la fin donc, pas de surprise…



Au final, un petit récit d’espionnage et d’aventures dans la lignée des précédents de la série et dans le style, plumitif et narratif de son auteur.
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Inspecteur Marcellin, tome 6 : L'homme du 7..

Henry Musnik est un écrivain et journaliste sportif né en 1895 au Chili et mort en France en 1957…



Il fut, entre 1930 et sa mort, l’un des principaux pourvoyeurs de collections fasciculaires principalement policières (mais aussi aventures, parfois jeunesse).



Son immense production, il la signa de nombreux pseudonymes (Claude Ascain, Pierre Olasso, Alain Martial, Gérard Dixe, Jean Daye, Pierre Dennis, Florent Manuel… et bien d’autres).



Dans le genre policer, l’auteur avait coutume de faire vivre des personnages récurrents, souvent inspirés par des héros de la littérature populaire (Arsène Lupin, Fantômas) ou même par ses propres personnages puisque Musnik, pour gonfler artificiellement sa production dans le but d’augmenter ses gages, n’hésitait pas à reprendre certains de ses textes, à changer le nom des personnages et à le signer d’un autre pseudonyme pour les proposer à d’autres éditeurs.



C’est ce qu’il fit avec « L’homme du 7e étage », une enquête de l’inspecteur Marcellin parue en 1943 sous la forme d’un fascicule de 32 pages, double colonne, aux éditions A.B.C. pour, en faire une enquête de l’inspecteur Gaspin, « Le danseur mondain », paru sous la forme d’un fascicule de 32 pages dans la collection « Mon Roman Policier » des éditions Ferenczi en 1952.



Pour ce faire, en plus de changer les noms des personnages, il dut effectuer quelques coupes, car le premier texte atteint presque 12 000 mots quand le second dépasse à peine les 8 000…



Au Melchior, Mme Ganada, une riche sud-américaine, est retrouvée, au matin, morte assassinée d’un coup sur la tête, par la femme de ménage. Ses bijoux, qu’elle venait de retirer du coffre de l’hôtel, ont disparu.



Très vite, les soupçons se portent sur un homme logeant dans une mansarde du 7e étage, qui était le « danseur attitré » de la victime.



Pourtant, quand le plombier travaillant à la réparation d’une fuite dans la cave se plaint que son marteau a disparu et que Marcellin apprend que ce dernier a passé la nuit, bourré, dans ladite cave, il se pourrait qu’un suspect s’ajoute à sa liste.



Bon, je ne vais pas m’étendre sur ce texte que j’ai donc déjà chroniqué en grande partie en tant que « Le danseur mondain »…



Pourtant, il est intéressant de passer sur les deux textes pour mieux comprendre la façon de travailler de l’auteur.



On comprendra alors que le manque de description de ses personnages lui facilitait la tâche pour les réutiliser.



Il est donc peu étonnant qu’il proposât toujours des héros un peu transparents, d’autant que le format de fascicule de 32 pages oblige à une grande concision, sauf dans des séries dans laquelle il n’a pas plongé pour ses « reprises ».



Quoi qu’on a déjà constaté que, même quand il développait des personnages un peu plus consistants, il n’hésitait jamais à reprendre certains passages ou idées de ses récits précédents pour les intégrer à ses nouvelles histoires.



Ainsi, Mandragore, son œuvre la plus ambitieuse de par son ampleur (des épisodes de 80 000 mots) intègre des passages écrits pour Jack Desly, par exemple, ou même une partie de la première enquête de l’inspecteur Marcellin.



On retrouve donc le style Musnik, fait, dans le cadre de fascicules, d’un style un peu passe-partout, de personnages flous, d’intrigues linéaires et simples et pour faciliter la concision du récit, un chapitre final où l’enquêteur explique comment il a mené son investigation, ce qui prend moins de place que de tout proposer du point de vue d’un narrateur omniscient…



On constatera donc que, pour passer de ce texte à sa réplique plus concise, l’auteur aura sacrifié, entre autres, le premier chapitre.



L’ensemble est donc plus dense, la lecture plus fluide du fait que l’on ne ressent pas l’impression, comme dans certains autres titres, d’un élagage du texte pour rentrer dans les clous.



Au final, un récit plaisant à lire et intéressant à étudier, en comparaison de son double tronqué, pour mieux comprendre le travail de l’auteur.
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Inspecteur Marcellin, tome 5 : Disparition ..

Inspecteur Marcellin est un des nombreux personnages nés de la plume de l’écrivain et journaliste Henry Musnik.



Henry Musnik, la plupart d’entre vous ne le connaissent pas, mais, pour les passionnés, comme moi, de littérature fasciculaire du siècle dernier, il est réputé pour son immense production.



Né en Chili en 1895, il deviendra, en France, l’un des principaux pourvoyeurs des collections de fascicules de 32 pages et 64 pages, principalement dans le genre policier, puis dans le genre aventure, à partir des années 1930 jusqu’à sa mort en 1957.



Ses titres sont signés de différents pseudonymes (Pierre Olasso, Claude Ascain, Pierre Dennys, Jean Daye, Gérard Dixe, Alain Martial… et bien d’autres)…



Bien souvent, il proposait, pour une même collection policière généraliste, plusieurs textes autour d’un même personnage, signés d’un même pseudonyme, mais, parfois, ses héros pouvaient se promener dans plusieurs collections chez divers éditeurs.



C’est le cas de l’inspecteur Marcellin, à la carrière littéraire aussi concise que le format dans lequel il évoluait.



Sans avoir épluché l’entièreté de la production de l’auteur (trop immense), mais en cherchant de manière judicieuse et ciblée à force de connaître la façon de travailler de Henry Musnik, j’ai pu identifier 6 titres mettant en scène l’inspecteur Marcellin.



Le premier est édité dans la collection « Police-Express » des éditions A.B.C. en 1941.



Le dernier est publié en 1945 aux éditions S.A.G.E.D.I.



M. Herbont est inquiet, il reçoit des lettres de menaces. Il en fait part à l’inspecteur Marcellin et ne tarde pas à revenir pour lui préciser qu’on l’a appelé pour le prévenir qu’on savait qu’il avait été voir la police.



Devant faire un voyage d’affaires, M. Herbont propose à l’inspecteur Marcellin de louer une voiture avec chauffeur pour se rendre sur place et de se faire suivre discrètement par le sous-inspecteur Joquier. Si celui qui le menace tente quelque chose, il sera alors immédiatement arrêté.



Mais, lors du trajet, la voiture stoppe à un garage, le chauffeur s’éloigne et, quand Joquier approche du véhicule, il découvre qu’elle est vide, Herbont a mystérieusement disparu…



Je ne vais pas beaucoup m’attarder sur ce titre, non pas qu’il ne le mérite pas, mais tout simplement parce que j’ai déjà chroniqué l’intrigue (et une bonne partie du texte), pendant ma découverte des enquêtes de l’inspecteur Gaspin, du même auteur.



Effectivement, le titre « Exécution sans bavure », un fascicule de 64 pages publié dans la collection « Police et Mystère - 2e série » en 1956 et signé Florent Manuel, est une réécriture augmentée de « Disparition instantanée » paru sous la forme d’un fascicule de 32 pages dans la collection « Ici-Police » des éditions A.B.C. en 1943.



Le nom des personnages a été changé, le texte a été allongé pour passer de 11 000 à 17 000 mots, mais l’intrigue et une bonne partie du texte sont les mêmes.



Qui connaît l’auteur ne sera pas étonné de ce stratagème lui ayant permis d’augmenter ses gages d’autant que toutes 8 enquêtes de l’inspecteur Gaspin sont nées de cet artifice.



À peine dirais-je que, bien qu’un peu plus longue que les précédentes enquêtes de l’inspecteur Marcellin, celle-ci n’est pas aussi fluide, l’ambiance moins bien rendue que dans les premiers épisodes et le héros moins décrit et n’a plus les yeux gris fer, mais juste gris.



Pour le reste, l’intrique n’est ni pire ni meilleure que les autres, mais le format ne permet pas d’exceller en la matière.



Au final, une enquête qui a des airs de déjà lue, et qui est moins consistante que les trois premières, mais agréable à lire tout de même.
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Inspecteur Marcellin, tome 3 : Le visiteur ..

Bon, je vais faire court, car je vous ai déjà énormément parlé de Henry Musnik en chroniquant quelques-unes de ses nombreuses séries.



Henry Musnik (1895-1957) est né au Chili. Pourtant, il est devenu journaliste sportif, en France, mais aussi et surtout l’un des principaux pourvoyeurs de la littérature fasciculaire entre 1930 et sa mort…



Sous de très nombreux pseudonymes (Claude Ascain, Alain Martial, Pierre Olasso, Jean Daye, Pierre Dennys, Gérard Dixe… et bien d’autres), il signa un nombre incalculable de fascicules pour la plupart dirigés vers les genres aventures ou policiers.



Il fit les beaux jours des collections fasciculaires de 32 ou 64 pages de diverses éditions, dont, notamment, Ferenczi.



Pour ce faire, il développa plusieurs personnages récurrents, souvent inspirés de héros de la littérature populaire (Fantômas, Arsène Lupin, commissaire Maigret…), mais aussi des enquêteurs lambda, simples inspecteurs ou détectives (Gaspin, Michelot...)…



Le personnage du jour entre dans cette dernière catégorie : l’inspecteur Marcellin.



Marcellin apparut en 1941 (sous réserve de trouver d’autres titres mettant en scène le personnage) dans la collection « Police-Express » des éditions A.B.C. et vécut une demi-douzaine d’aventures dans cette même collection de fascicules de 32 pages ou dans d’autres (chez SAGEDI, par exemple), jusqu’en 1947.



« Le visiteur inconnu » est la troisième enquête de l’inspecteur Marcellin.



Elle est parue sous la forme d’un fascicule de 32 pages, en décembre 1942, dans la collection « Radio-Police » des éditions A.B.C. (une collection qui ne contient que 2 titres).



Madame Timeron a été étranglée, dans le lit de sa chambre d’hôtel, après le départ de son mari.



Fatiguée, elle avait refusé le petit-déjeuner servi par le garçon d’étage pour rester au lit. Son époux, lui, en avait profité pour aller se promener.



Peu après, un homme est monté voir Mme Timeron et est ressorti avec un paquet sous le bras.



Inquiet que Mme Timeron ne demande pas son encas, un responsable est entré dans la chambre avec son passe pour découvrir la femme morte dans son lit.



Le visiteur inconnu, pas si inconnu puisqu’il a laissé son nom à l’accueil, ne peut être que le meurtrier. C’est du moins ce que se dit l’inspecteur Marcellin chargé de l’enquête.



Mais, s’il connaît l’identité du meurtrier, il ne parvient pas à mettre la main dessus, celui-ci semblant jouer avec lui…



On retrouve donc l’inspecteur Marcellin dans une nouvelle courte enquête (8 600 mots), tout aussi plaisante à lire que les deux précédents.



Effectivement, si j’avais l’habitude de trouver les fascicules de 32 pages écrits par Henry Musnik un peu fades, force est de constater que ceux mettant en scène l’inspecteur Marcellin ne le sont pas du tout.



Certes, j’avais éventé totalement l’intrigue dès le début, devinant à la fois l’identité du meurtrier et la manière dont il s’y était pris… mais, peu importe, car, ce n’est pas dans un fascicule de 32 pages que l’on se plonge si on veut une intrigue surprenante et haletante…



Le texte est rythmé différemment de ceux habituellement écrits par l’auteur.



Les pensées ou réflexions de l’inspecteur Marcellin donnent un petit plus assez plaisant, étoffent l’ambiance et rythment le récit d’un bout à l’autre…



Le personnage de l’inspecteur Marcellin, bien que très peu décrit (la 50aine, des sourcils épais), semble avoir plus d’épaisseur que les autres héros musnikiens…



Du coup, malgré la grande concision du texte, une intrigue simple et plutôt linéaire, le plaisir de lecture est réellement présent, comme il l’est dans les deux premières enquêtes de Marcellin.



Il n’y a pas à dire, Henry Musnik ne finit pas de me surprendre.



D’abord, j’eus de lui, l’image d’un tâcheron qui écrivait tant et plus, mais dans aucun talent.



Puis, celle d’un honnête faiseur, qui produisait des textes pas trop indigents, mais avec toujours l’impression qu’il livrait le minimum syndical (notamment dans les fascicules de 32 pages).



En lisant les aventures de Jack Desly, je me suis dit que Musnik s’épanouissait mieux dans le fascicule de 64 pages, doutant toujours de ses talents d’écrivain.



En dévorant les aventures de Mandragore (de véritables romans), je fus convaincu qu’avec plus de latitude, l’auteur était capable de livrer de bons romans policiers.



Désormais, les enquêtes de l’inspecteur Marcellin me démontrent que Henry Musnik était également capable de performer dans le format très court du fascicule de 32 pages…



Quelle est la prochaine surprise que me réserve l’auteur ?



Au final, encore une bonne enquête de l’inspecteur Marcellin, très agréable à lire malgré une intrigue un peu trop prévisible (pour le lecteur d’aujourd’hui, tout du moins).
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Inspecteur Marcellin, tome 2 : Accident à 9 h..

Je poursuis ma découverte des enquêtes de l’inspecteur Marcellin, un personnage né de la plume du très prolifique Henry Musnik (1895-1957), un journaliste et écrivain né au Chili et qui, à partir des années 1930, devint l’un des principaux pourvoyeurs des collections fasciculaires de la littérature française.



Principalement orienté vers les genres aventures et policiers, Henry Musnik, sous de nombreux pseudonymes (Pierre Olasso, Alain Martial, Pierre Dennys, Jean Daye, Gérard Dixe, Claude Ascain… entre autres) signa un nombre incroyable de titres pour les collections de fascicules de 32 et 64 pages de divers éditeurs dont les fameuses éditions Ferenczi.



Il écrivit également des récits plus longs comme les aventures de « Mandragore » ou des séries jeunesse comme « Les enfants de la Lorraine » sous le pseudonyme d’Henri d’Alzon…



Le nombre de personnages récurrents qu’il fit vivre est tout aussi impressionnant même si certains sont factices et ne résultent que de la réécriture de certains de ses textes pour les proposer à d’autres éditeurs sous un autre pseudonyme.



L’inspecteur Marcellin est un personnage rare (je ne compte que 6 titres le concernant pour l’instant) et il semble apparaître en 1941 dans la collection « Police-Express » des éditions A.B.C.



On le retrouve, jusqu’en 1945, dans d’autres collections de fascicules de 32 pages.



« Accident à 9 heures 40 » est donc probablement la seconde enquête du personnage. Le titre est paru initialement au début 1942, sous la forme d’un fascicule de 32 pages dans la collection « Police-Express ».



Lucien Fresnon n’est jamais arrivé chez les amis qui l’avaient invité à passer quelques jours en leur compagnie.



Sa voiture de sport s’est encastrée dans un arbre.



Encore un banal accident de la route. Pourtant, l’inspecteur Marcellin ne semble pas pressé de fermer le dossier. Quelque chose le dérange. La vitesse du véhicule, au moment de l’accident, pas si élevée pour un tel bolide. Le fait que la victime était un bon conducteur. Le seul hématome retrouvé sur la victime n’est pas suffisant pour justifier la mort… et puis, le peu de sang… comme si le cœur avait cessé de battre avant le choc…



Bon, on retrouve l’inspecteur Marcellin dans une seconde très courte enquête : pas même 8 700 mots.



Concise, très concise, donc, l’enquête.



On se doute alors que l’intrigue, comme dans tous les récits de ce format (fascicule de 32 pages) sera assez simple et l’enquête rondement menée.



C’est effectivement le cas.



Pourtant, pourtant, encore une bonne surprise de la part d’un auteur qui m’avait habitué à rendre une copie un peu pâle dans ce format contraignant et des textes un peu plats.



Ici, tout comme dans le premier épisode, il semble que l’auteur ait eu un supplément de plume pour proposer des récits très agréables à lire là où, d’ordinaire, il se contentait d’un minimum syndical.



Il pousse même jusqu’à nous proposer une courte description de son personnage (ce qu’il ne fait que rarement, surtout dans ce format).



On apprend ainsi que Marcellin a la cinquantaine, des sourcils abondants et un regard pénétrant gris fer (très éloigné de la vision de l’illustrateur Jean Millet qui illustra la réédition dans un magazine canadien en 1949).



Si l’intrigue est simple, linéaire et bien ancrée dans son époque, elle n’en manque pas moins d’intérêt, notamment grâce à une plume un peu plus vivace que de coutume.



Au final, tout comme la première enquête de l’inspecteur Marcellin, la seconde se révèle être une bonne surprise, très agréable à lire pour un récit de ce format…
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Inspecteur Marcellin, tome 1 : Potion n° 18..

Quand on est, comme moi, passionné de littérature fasciculaire policière et, également, de personnages récurrents, il est un auteur incontournable, bien que la plupart d’entre vous ne le connaissent pas : Henry Musnik.



Henry Musnik est né au Chili en 1895, mort en France en 1957.



Il fut, entre 1930 et sa mort, l’un des principaux pourvoyeurs des collections fasciculaires d’aventures et policières (aussi jeunesse) grâce à une immense production que les amateurs de paralittérature continuent de nos jours à étudier de près pour analyser la méthode de travail de l’auteur et espérer identifier d’autres de ses pseudonymes à ajouter au grand nombre déjà connu (Alain Martial, Pierre Olasso, Claude Ascain, Gérard Dixe, Jean Daye, Pierre Dennys… pour ne citer que les plus connus).



On en sait déjà beaucoup sur la façon dont l’auteur grossissait artificiellement sa production (et donc, ses émoluments) en reprenant certains de ses textes, changeant le nom des personnages, les signant d’un autre pseudonyme pour les proposer à d’autres éditeurs.



Certains avancent que Musnik traduisait illicitement des épisodes de séries de langue anglaise comme « Sexton Blake »…



Malgré tout, ses textes originaux sont extrêmement nombreux, faisant d’Henry Musnik l’un des auteurs les plus prolifiques de son époque.



Et, comme Musnik aimait proposer un personnage récurrent par collection, on retrouve dans sa bibliographie un nombre tout autant impressionnant de héros.



De temps en temps, j’aime découvrir un nouveau personnage de l’auteur.



Après Jack Desly ou Daniel Marsant, des personnages créés pour des collections de fascicules de 64 pages, j’ai découvert récemment, dans le même format, les aventures de Michel Vaudreuil.



Aimant que les choses soient équilibrées, en parallèle, j’ai désiré découvrir un nouveau personnage en format 32 pages (après Robert Lacelles, Yves Michelot, l’inspecteur Gaspin) et mon choix s’est porté sur l’inspecteur Marcellin.



L’inspecteur Marcellin, semble apparaître (je dis « semble », car il faudrait éplucher l’immense production de l’auteur pour en avoir la certitude, une tâche d’autant plus compliquée que tous les titres ne sont pas faciles à trouver) en 1941 dans la collection de fascicules de 32 pages « Police-Express » des éditions A.B.C.



Mais, pour une fois, on retrouve le personnage dans d’autres collections du même éditeur ou chez d’autres éditeurs comme SAGEDI.



Bref. Pour l’instant, j’ai identifié 6 titres contenant le personnage.



« Potion n° 18.099 » semble donc est la première de celles-ci.



Un vieux monsieur riche meurt après avoir pris son traitement pour la bronchite. Pour le médecin ayant constaté le décès, il s’agit d’un empoisonnement.



Le patient s’est plaint d’un goût amer au moment où son infirmière lui faisait prendre sa potion. Pourtant, l’inspecteur Marcellin apprend par la scientifique que ladite potion n’est en rien dangereuse et n’est pas responsable de la mort de la victime.



Alors ? Qui a bien pu empoisonner le malade et, surtout, comment ?...



Petite enquête (à peine plus de 9 000 mots) donc, forcément, petite énigme.



Énigme d’autant plus frêle, pour moi, que j’en connaissais déjà une partie, car, effectivement, qui a lu les aventures de Mandragore, parues 15 ans plus tard, remarquera que Henry Musnik à intégrer une grande partie de cette petite intrigue dans une intrigue beaucoup plus grande (80 000 mots) mettant en scène le personnage de Mandragore.



Pour autant, je fus agréablement surpris par la fluidité de ce récit.



Si le personnage principal, l’inspecteur Marcellin, pour la double raison de la concision inhérente du format, et la facilité de camoufler son héros sous un autre nom, plus tard, si le besoin s’en faisait sentir, est à peine esquissé, le peu que l’auteur nous livre dessus, notamment sur sa façon de s’exprimer, suffit à le rendre sympathique et presque original (du moins dans le monde musnikien).



Bien sûr, on retrouve les poncifs du genre et du format, c’est-à-dire une intrigue faussement compliquée et une enquête qui avance grâce au hasard, et un coupable qui avoue rapidement, mais cela n’entache pas le plaisir de lecture.



Effectivement, j’ai eu l’impression que Musnik (Claude Ascain) maîtrisait mieux sa plume et sa narration que dans les autres fascicules de 32 pages que j’ai lus de lui.



On ne ressent pas, ici, les coupes parfois drastiques nécessitées par un format court et qui hachent parfois la lecture.



Ici, tout est fluide, donc, et cela accentue le plaisir de lecture.



On notera que, pour gagner de l’espace, le cheminement de l’enquête et de penser de l’inspecteur sont résumés, par Marcellin lui-même, lors d’une discussion finale avec des personnages clés de l’histoire. C’est plus court de raconter tout cela à travers une « confession » que par le biais d’un narrateur omniscient.



Au final, très bonne surprise que « Potion n° 19 099 », en espérant que l’inspecteur Marcellin nous en réserve d’autres…
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Daniel Marsant contre le Grand Maître, tome 1..

Qui a déjà lu une aventure du Grand Maître, ce génie du mal aux cent visages et aux mille noms, en lutte contre son ennemi juré, l’agent du Deuxième Bureau Daniel Marsant, se doute que « La capture du Grand Maître » indique probablement qu’il s’agit là du dernier épisode de la série.



Et ce lecteur (ou lectrice) n’aura pas tort, car il ou elle aura raison.



Effectivement, « La capture du Grand Maître » un fascicule de 64 pages publié en 1940 dans la collection « Police et Mystère » des éditions Ferenczi et signé Claude Ascain, est bien la dernière aventure des dix-sept qui forment la saga et la lutte entre les deux antagonistes.



Pour ceux qui ne connaîtraient pas ces personnages, il est utile de préciser que l’auteur s’est quelque peu inspiré de Fantomas et de l’inspecteur Juve pour reprendre, dans l’esprit, la lutte entre ces deux personnages connus de tous.



Pour ceux qui ne connaîtraient pas Claude Ascain, il est utile de préciser que, derrière ce pseudonyme, se cache l’auteur Henry Musnik (1895 - 1957) qui, bien que né au Chili, fut l’un des principaux pourvoyeurs des collections fasciculaires à partir de 1930.



Sa production est telle qu’on ne peut en établir une liste réellement exhaustive, d’autant que ses pseudonymes étaient tellement nombreux (Claude Ascain, Jean Daye, Pierre Olasso, Pierre Dennys, Christian Dee, Paul Braydunes, Gérard Dixe et bien d’autres encore) qu’à chaque pseudonyme signant un fascicule entre 1930 et 1957 et dont on n’arrive pas à identifier l’auteur, on a tendance à se demander s’il ne s’agit pas là encore d’un pseudonyme de Musnik.



Mais, il faut avouer que son immense production est en partie due, également, par sa malice qui consistait à reprendre ses textes, à changer les noms des personnages, à signer d’un autre pseudonyme et à le proposer à un autre éditeur.



Malgré tout, la quantité de textes originaux est remarquable d’autant qu’Henry Musnik écrivait également pour des journaux (sportifs, entre autres)…



L’aventure du Grand Maître débute donc en janvier 1939 avec le titre « L’invisible Grand Maître » et se conclut donc avec « La capture du Grand Maître » presque un an et demi plus tard, en mai 1940.



Écrites avant le début de la Seconde Guerre mondiale, puis durant le début du conflit, les aventures tournent souvent autour de faits d’espionnages et d’armes destructrices que le Grand Maître cherche à livrer à l’ennemi.



Ce sera une nouvelle fois le cas dans cet ultime épisode.



L’interception d’un message envoyé depuis les États-Unis par un affilié du Grand Maître a mis Daniel Marsant sur la piste du destinataire du message, un certain Vauxhall, un vieil entomologiste extravagant.



Mais, quand Marsant arrive en Angleterre et s’adjoint l’aide de son ami le détective John Armstrong, il apprend que le savant a disparu.



Et, dans l’équation entre un curieux personnage, cousin du disparu, venant de New York et qui semble suspect aux yeux d’Armstrong, chargé de se renseigner sur Vauxhall.



Ennemi, ami ? Ce cousin Morton n’est en tous cas pas le seul à s’intéresser au savant…



On retrouve donc dans ce dernier épisode les mêmes ingrédients que dans les précédents avec une narration similaire.



Premier chapitre contant un mystère ou un crime.



Intervention de Daniel Marsant qui sent la présence du Grand Maître dans toute cette affaire.



Enquête. Combats. Fuite.



Ultime chapitre où Daniel Marsant explique comment il a tout compris.



Sauf, qu’ici, point de fuite.



D’ailleurs, dans cet ultime épisode, le Grand Maître apparaît très tardivement et finalement très peu, ce qui n’est pas rendre hommage au personnage du Grand Méchant de la série.



Mais, bref, volonté de l’auteur de changer de personnages, sachant que Daniel Marsant et le Grand Maître, dans la collection « Police et Mystère », prenaient la succession de Jack Desly, un personnage de cambrioleur créé par Musnik, je ne sais pas.



Toujours est-il que l’auteur décide de mettre un terme définitif à sa série, une des nombreuses qu’il aura menées, souvent à partir de personnages inspirés de héros de la littérature populaire tel Arsène Lupin, Fantômas ou Maigret…



Rien de neuf, donc, si ce n’est cette fin.



Le nœud de l’intrigue peut paraître un peu naïf à notre époque, mais il faut se replacer dans le contexte des années 1940.



Pour le reste, un combat final qui s’instaure en combat final (lisez le titre pour me comprendre) et qui clôt une série qui n’est pas ma préférée de l’auteur (je préfère celles de Jack Desly ou encore de Mandragore), mais qui se lit plaisamment et rapidement.



Au final, une conclusion à la série qui respecte la forme et le fond des épisodes la composant et qui se lit de la même façon, vite et bien.
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Jack Desly, tome 21 : La vieille demoiselle

Et je m’approche doucement, mais sûrement de la fin des aventures de Jack Desly, le gentleman-cambrioleur né de la plume de Henry Musnik (alias Claude Ascain) avec « La vieille demoiselle », 21e aventure sur 25 du personnage.



Pour rappel, Jack Desly apparaît pour la première fois en 1937 dans la collection policière « Police et Mystère » des éditions Ferenczi, composée de plusieurs centaines de fascicules de 64 pages signés divers auteurs de l’époque.



Le titre et les suivants de la « série » est signé Claude Ascain, un des nombreux pseudonymes de Henry Musnik (1895-1957) un auteur prolifique de la littérature fasciculaire française, bien que né au Chili. Il fut également journaliste sportif.



Musnik sous son nom ou ses pseudonymes (Claude Ascain, Alain Martial, Pierre Dennys, Gérrd Dixe, Pierre Olasson, Jean Daye… et bien d’autres) signa un nombre impressionnant de textes et d’articles.



Certes, pour ses fascicules, il gonfla sa production (et sa rémunération) en réutilisant certains de ses textes et en changeant les noms des personnages et le pseudonyme avec lequel il le signait.



Sa production est également accrue avec les diverses rééditions de collection en collection chez un même éditeur et, surtout, chez Ferenczi…



Mais, même sans ces artifices, le nombre de textes originaux écrits par l’auteur demeure incroyable.



Dans le lot, Musnik fit vivre plusieurs personnages de gentlemen-cambrioleurs dont Robert Lacelles, Mandragore et… Jack Desly.



Jack Desly est épaulé par son fidèle serviteur annamite, Nan-Dhuoc.



« La vieille demoiselle » a été publié en 1938.

Jack Desly est à la banque, non pas pour la cambrioler, mais pour faire un retrait légal sur son compte.



Mais, pendant qu’il attend, les cris d’une vieille cliente descendue à son coffre retentissent. La foule rapplique dont Jack Desly qui se charge de rassurer la vieille dame tout affolée d’avoir trouvé le gardien des coffres inanimé dans un réduit.



Jack Desly se charge de raccompagner la pauvre vieille chez elle tout en imaginant qu’il s’est passé quelque chose. Après tout, on n’assomme pas un gardien sans raison.



Le lendemain, le directeur de la banque se rend compte que trois millions ont disparu du coffre de la banque et Arthème Ladon est chargé de l’enquête.



Le policier ne tarde pas à suspecter le gardien, mais celui-ci a déjà disparu, Jack Desly s’est chargé d’aller le récupérer…



Une nouvelle fois, Jack Desly tombe par hasard sur une affaire mystérieuse et qui s’annonce fructueuse.



Dans ce récit de 18 300 mots, l’auteur livre une intrigue classique, sans son genre et dans sa construction.



Effectivement, Jack Desly va une nouvelle fois être confronté à son ennemi juré, l’inspecteur Arthème Ladon.



Mais, là encore, il va tout de même l’aider en lui livrant les coupables, sans oublier, au passage, de se payer pour sa peine.



Et, dans un ultime chapitre, il va conter, cette fois-ci à sa compagne Gladys, la façon dont il a tout compris et comment il s’y est pris pour résoudre l’affaire.



C’est une structure usuelle dans les récits de l’auteur et notamment et surtout dans la série « Daniel Marsant contre le Grand Maître » dont tous les épisodes sont construits sur le même canevas.



Donc, rien de neuf, le lecteur est en terrain connu, donc pas de surprise, mais pas de mauvaise surprise même si on peut regretter la quasi-absence du personnage de Nan-Dhuoc, personnage par lequel passent la plupart des traits d’humour des épisodes précédents.



C’est dire que l’humour est un peu délaissé ici, ce qui est franchement dommage, car la présence Nan-Dhuoc est assurément un petit plus de la série.



Pour le reste, du convenu avec un Jack Desly qui s’en sort avec brio quand Arthème Ladon se trouve encore être le dindon de la farce.



Au final, épisode classique, mais qui perd un peu de par l’absence du vecteur d’humour qu’est le personnage de Nan-Dhuoc, le fidèle serviteur de Jack Desly.
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Jack Desly, tome 19 : L'homme suspect

Ce qu’il y a de bien, quand on fait une chronique sur un roman de Georges Simenon, Frédéric Dard ou Léo Malet, c’est qu’il n’y a pas besoin de présenter l’auteur, tout le monde le connaît, même ceux qui n’ont jamais lu un seul de ses textes.



Mais, quand, comme moi, on se plonge dans des récits de la même époque (ou presque), mais d’auteurs bien moins réputés, alors que tout autant (voire plus) prolifiques et lus, au moment de leurs publications, que les écrivains suscités, il est à chaque fois nécessaire d’expliquer qui est l’auteur, même si vous l’avez déjà abordé des dizaines de fois.



Et, en ce qui concerne Henry Musnik, né au Chili en 1895, mort en 1957, je ne compte plus les chroniques que j’ai écrites sur ses textes…



Effectivement, Henry Musnik, sous son nom ou, plus souvent, sous de multiples pseudonymes (Alain Martial, Pierre Dennys, Jean Daye, Claude Ascain, Gérard Dixe, Pierre Olasso…) a signé un nombre considérable de fascicules entre 1930 et sa mort.



Sa production est l’une des plus immenses de cette paralittérature et, si elle concerne différents genres à la mode, elle se concentre, principalement (du moins pour moi) sur le plus exaltant : le policier.



Car Henry Musnik a beaucoup, beaucoup, beaucoup, écrit. Il a été publié par de nombreux éditeurs dans de très nombreuses collections, parfois sous plusieurs pseudonymes dans la même.



Certes, on lui reprochera d’avoir artificiellement gonflé sa production afin d’engranger les royalties en réutilisant certains de ses textes en se contentant de changer le nom des personnages et le pseudonyme avec lequel il signait les récits.



Certains disent qu’il a probablement fait des traductions pirates d’épisodes de séries anglo-saxonnes…



Mais, tout de même, sa production force le respect, d’autant qu’il était, également, journaliste sportif et judiciaire, qu’il écrivit des nouvelles…



Pour écrire plus et mieux, Henry Musnik n’hésitait pas à créer des personnages s’inspirant des héros de la littérature populaire.



Dans ses inspirations, Arsène Lupin tient une grande place puisqu’il fit naître plusieurs gentlemen cambrioleurs comme Robert Lacelles, Mandragore ou encore Jack Desly, celui qui nous intéresse aujourd’hui.



Les lecteurs purent rencontrer Jack Desly dans la collection « Police et Mystère » des éditions Ferenczi, dès 1937.



Jack Desly vécu 25 aventures sous la forme de fascicules de 64 pages disséminés dans les plus de 400 titres de la collection.



« L’homme suspect » est la 19e aventure du personnage.



Jack Desly a remarqué, dans les embouteillages, une jeune femme ressemblant à sa belle Gladys. Mêmes cheveux roux, mêmes yeux verts. L’inconnue est en train de lire une lettre, mais l’enveloppe lui échappe et, par un doux hasard, tombe sur le siège de Jack alors que celui-ci s’apprête à changer de rue. Quand il s’en rend compte, il est trop tard.



Arrivé auprès de Gladys, il lui raconte son aventure et celle-ci, étonnée, se dit que, décidément, les rousses à yeux verts ont la cote, la preuve, une offre d’emploi stipule que quelqu’un recherche, pour un rôle important, dans un film, une femme ayant ces caractéristiques.



Étrange annonce, selon Jack, un attrape-nigaud fait pour attirer des jeunes femmes en mal de célébrité et leur soutirer tout leur argent.



Gladys, par jeu, décide de répondre à l’annonce et, le lendemain, elle reçoit une lettre stipulant que le rôle a déjà été attribué.



L’aventure pourrait s’arrêter là, mais Jack remarque que l’enveloppe est recouverte par la même écriture que celle de l’inconnue. Ainsi, elle avait répondu à l’annonce et était en train de lire la réponse, positive, probablement, ce qui explique la réponse négative faite à Gladys.



Mais alors, la jeune inconnue va se faire dépouiller ? Mais non, Jack décide d’aller la prévenir, connaissant son adresse puisque celle-ci se trouve sur l’enveloppe qu’il a trouvée près de lui.



Arrivé chez la jeune femme, sa concierge explique à Jack que celle-ci est partie précipitamment…



Qu’importe, Jack Desly est bien décidé à faire sa bonne action en la retrouvant coûte que coûte…



19e aventure de Jack Desly, donc, et voici quelques aventures qu’il partage avec Gladys.



Malheureusement, la présence de Gladys coïncide, de fait, avec une mise en retrait de Nan-Dhuoc, le serviteur annamite, fidèle compagnon de Jack Desly, le personnage le plus intéressant de la série et celui par lequel passent l’action et l’humour.



Si Nan-Dhuoc n’est pas totalement absent des dernières aventures, il est souvent cantonné (pas de jeu de mots) au rôle de celui qui surgit brusquement, sauve le héros et puis s’en va.



C’est une nouvelle fois le cas dans cet épisode. Car le hasard est souvent bon avec Jack Desly, et ce depuis le début de la série, mais plus encore dans cet épisode.



En effet, hasard de croiser une jeune femme ressemblant à Gladys, plus que hasard que son enveloppe s’envole et atterrisse près de Jack. Hasard, encore, que Gladys vienne de lire l’offre d’emploi. Hasard qu’on lui répond, aussi vite. Hasard, toujours, de croiser celui qui a déposé l’annonce au Journal. Hasard, hasard, hasard, que Nan-Dhuoc débarque à point nommé, etc.



Trop de hasard tue le hasard, mais facilite grandement la tâche à un écrivain devant écrire et écrire encore et toujours plus vite.



Pardonnable, donc ? Un peu, effectivement, même si cette accumulation de chances (je ne les ai pas toutes citées) nuit un peu à la crédibilité du récit et au plaisir de lecture.



Je pardonnerais volontiers ces travers sur le petit Nan-Dhuoc était plus présent, mais ce n’est pas le cas. Dommage.



Pour le reste, une histoire relativement simple, assez peu crédible (sur la durée de l’affaire parallèle) et qui n’apporte rien à la série, mais tel n’est pas le but des épisodes.



Au final, un épisode un brin décevant du fait d’une omniprésence du hasard et d’une quasi-absence de Nan-Dhuoc, le personnage le plus savoureux de la série.
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Jack Desly, tome 16 : Le mystère du rubis

Les personnages de gentlemen cambrioleurs sont pléthore dans la littérature populaire depuis le succès des aventures d’Arsène Lupin de Maurice Leblanc (et même avant, puisque Lupin est inspiré par le personnage d’Arthur J. Raffles, né de la plume du beau-frère de Conan Doyle, Ernest William Hornung.



Faire une liste exhaustive des clones, copies et inspirations de Lupin, serait une tâche fastidieuse, voire impossible, surtout si on doit analyser les œuvres de cinéma, télévision, bandes dessinées, chansons, etc.



Toutefois, dans le nombre d’auteurs de tous genres ayant livré sa propre vision du personnage, il en est un que l’on devrait mettre en avant, non pas pour le succès de ses récits, pas forcément pour la qualité de ceux-ci, mais pour le nombre de personnages qu’il a créé sur ce moule : l’incontournable [dans le monde de la littérature populaire fasciculaire] Henry Musnik [1895-1957], un écrivain né au Chili, mais auteur très prolifique de la littérature française.



Effectivement, pour alimenter tous ses textes, et ils sont très nombreux, l’auteur n’hésita pas à calque plusieurs personnages sur celui du gentleman cambrioleur.



On comptera Robert Lacelles, Mandragore, mais également Jack Desly.



Jack Desly dont les 25 aventures furent publiées dans la collection « Police et Mystère » des éditions Ferenczi, en 1937-1938, sous la forme de fascicules de 64 pages contenant des récits indépendants d’environ 18 000 mots. Cette collection compte presque 450 titres, signés de différents auteurs dont 51 le sont d’Henry Musnik, 50 sous le pseudonyme de Claude Ascain et 1 sous celui d’Alain Martial.



« Le mystère du rubis » est donc un fascicule de 64 pages signé Claude Ascain, paru en 1938.



Jack Desly a prévu de s’emparer du magnifique rubis ornant le cou de Mme Coleman, la femme d’un riche américain. Mais, alors qu’il passe devant le Théâtre-Bleu, où il sait que le couple est en train d’assister à une représentation, il remarque l’inspecteur Arthème Ladon, son ennemi juré, qui y débarque en trombe. Pas de doute, il est arrivé quelque chose durant la pièce et Jack Desly ne tarde pas à l’apprendre, le rubis a été volé.



Revenant devant le théâtre, il remarque un spectateur relâché tardivement, sans nul doute celui sur qui pesaient les suspicions de Ladon. En le suivant, il remarque un tic chez le suspect qu’il reconnaît pour être celui d’un confrère belge. Ainsi, celui-ci aurait rompu l’accord tacite dans la « profession » qui veut qu’on ne doive pas travailler sur le territoire d’un autre. Jack Desly est bien décidé à se venger de l’affront et à récupérer le joyau, mais il ne tarde pas à se rendre compte que sa belle Gladys, chargée de surveiller le voleur, ne donne plus signe de vie…



Je retrouve donc Jack Desly dans une nouvelle aventure, aventure qui le mène une nouvelle fois à lutter contre un confrère moins consciencieux que lui.



Rien de nouveau, donc, dans l’intrigue, mais on sait que le format n’est pas propice à innover en la matière.



On regrettera, une fois encore, que le personnage de Nan-Dhuoc, le fidèle serviteur annamite de Jack Desly soit en retrait, puisque c’est le personnage par lequel arrivent les petits moments d’humour.



On appréciera, par contre, que Gladys, nouvelle venue dans la série, soit, elle, un peu en retrait, car j’ai déjà constaté moult fois le tort que les romances pouvaient créer dans ce genre de séries policières ou d’aventures, que ce soit à la télé ou dans la littérature.



Si ce récit est, du coup, un peu moins drôle que certains, et si l’action est moins présente, l’auteur tente de nous livrer une intrigue un peu plus complexe, du moins, en apparence, ce qui ne gâte rien même si cela ne va pas révolutionner le genre.



Avec la narration linéaire usuelle au genre et au format, l’auteur délivre tout de même une histoire plaisante à lire, ce qui est déjà pas mal, même s’il a déjà été plus performant au sein de la série.



Au final, pas forcément la meilleure aventure de Jack Desly, mais, comme toujours, celle-ci se lit vite et bien même si on regrette la place minime réservée à Nan-Dhuoc, le personnage le plus intéressant de la série.
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Jack Desly, tome 10 : L'homme traqué

Claude Ascain, de son vrai nom Henry Musnik, fut un pilier de par son immense production, de la littérature populaire fasciculaire.



L’auteur, sous de nombreux pseudonymes (Pierre Olasso, Florent Manuel, Pierre Dennys, Jean Daye, Gérard Dixe, Alain Martial…), abreuva de multiples collections chez différents éditeurs, au point qu’il est très difficile d’établir une liste exhaustive de ses récits.



Cependant, le nombre de ses textes serait à minorer du fait qu’il utilisa souvent une même histoire en changeant de pseudonyme et le nom des personnages afin de la proposer à un autre éditeur et ainsi multiplier les contrats ou de par les rééditions.



Malgré tout, entre 1930 et la fin des années 1950, Henry Musnik écrivit énormément, des fascicules, principalement, et surtout des récits policiers.



Pour ce faire, il créa de nombreux personnages récurrents (même si, du coup, certains ont plusieurs noms) souvent inspirés des héros de la littérature populaire, notamment d’Arsène Lupin, qui lui servi d’inspiration pour ses personnages de Robert Lacelles, Mandragore ou Jack Desly, tous trois des gentlemen cambrioleurs.



« L’homme traqué » est un fascicule de 64 pages paru en 1937 dans la collection « Police et Mystère » des éditions Ferenczi, n° 281 de la collection.



Il met en scène Jack Desly, dans un récit de 19 000 mots…

Jack Desly avait tout prévu pour se forger un alibi en béton pour le cambriolage qu’il vient de réaliser.



Il a loué un fauteuil d’orchestre pour une pièce qu’il connaît par cœur, il a tout juste le temps de rentrer à Paris, et de se rendre au théâtre, se faire remarquer et si Arthème Ladon reconnaît sa « patte » dans le travail qu’il vient d’effectuer, il pourra toujours l’interroger, il ne trouvera pas de failles.



Mais c’était sans compter sur la voiture qui se met à chauffer, vers Compiègne, sur une route qui longe l’Oise. Jack Desly se saisit d’un bidon, se rend près de l’eau et, alors qu’il s’apprête à remplir son jerrican, entend des voix au-dessus de lui, puis un grand plouf et voit un paquet disparaître dans l’eau, sans nul doute un corps dont on vient de se débarrasser. Jack n’écoute alors que son grand cœur et il plonge et remonte un homme encore en vie, mais dont un coup à la tête a fait perdre la raison. Pourquoi a-t-on voulu se débarrasser de ce pauvre bougre ? C’est ce que Jack Desly sera amené à découvrir…



Comme souvent, Jack Desly fait office de justicier au grand cœur. C’est une nouvelle fois le cas dans ce court récit de 19 000 mots, dans lequel il va affronte moult dangers pour découvrir la vérité, mais sans oublier, au passage, de remplir un peu ses poches.



Récit classique, donc, du moins dans la veine des autres épisodes de la série, avec un Jack Desly en guise de héros, Arthème Ladon, l’inspecteur, qui joue le dindon de la farce et Nan-Dhuoc, le serviteur annamite de Jack qui va jouer les sauveurs.



Aventures, mésaventures… le genre du récit n’est pas vraiment dirigé vers le policier bien que le but soit d’innocenter un être accusé de meurtre et de vol.



L’auteur saupoudre un peu d’humour, grâce au jeu du chat et de la souris auquel s’amuse Jack Desly envers Arthème Ladon (un peu moins inspiré que de coutumes).



L’ensemble, sans être exaltant est plutôt agréable à lire, notamment, grâce à la présence de Nan-Dhuoc qui, à l’instar de Bruce Lee dans la série « Le Frelon Vert » (toute proportion gardée) parvient à voler, parfois, la vedette à son maître.



Au final, un récit policier d’aventures qui s’appuie sur une intrigue simple et linéaire pour développer une histoire plaisante à lire.
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Jack Desly, tome 3 : La Confrérie du Scarabée

Lorsque l’on s’intéresse un peu à la littérature fasciculaire policière de la première moitié du XXe siècle, il y a quelques auteurs que l’on toutes les chances de lire à un moment où à un autre, tant leurs productions furent immenses.



Parmi ceux-ci, on citera sans se tromper Marcel Priollet, Rodolphe Bringer, Maurice Limat… et un certain Henry Musnik.



Henry Musnik, bien que né au Chili en 1895, fut l’un des plus prolifiques auteurs de la littérature populaire française.



Sous son nom ou de très nombreux pseudonymes (Claude Ascain, Pierre Olasso, Florent Manuel, Alain Martial, Pierre Dennys, Gérard Dixe…) il alimenta un nombre incalculable de collections policières, aventures ou sentimentales de ses textes.



Donner une bibliographie exhaustive de l’auteur serait probablement impossible, certains de ses pseudonymes étant probablement encore inconnus.



Cependant, même s’il fut un auteur extrêmement fertile, pour augmenter encore plus sa productivité (donc ses contrats et ses revenus), l’auteur n’hésitait pas à jouer au filou en réutilisant certains de ses textes, en changeant le nom des personnages, les signant d’un autre pseudonyme, pour les proposer à un autre éditeur.



Si l’on ajoute les rééditions de certains éditeurs, au fil des ans (comme les éditions Ferenczi), alors, la liste des titres s’allonge encore plus.



Comme tout bon auteur de littérature populaire fasciculaire, surtout les plus productifs, Henry Musnik, pour se faciliter la tâche, n’hésitait pas à utiliser plusieurs fois un même personnage central, ce qui fait que les héros récurrents de l’auteur sont également très nombreux (même si, là aussi, certains partagent les mêmes récits).



Et comme tout bon auteur de littérature populaire fasciculaire, surtout les plus productifs, Henry Musnik n’hésitait pas à faire vivre des clones de personnages littéraires célèbres afin de se faciliter la tâche et de n’avoir pas trop besoin de présenter ses héros (ce qui lui permettait de respecter la concision des fascicules).



Dans le domaine policier, quand les personnages de l’auteur ne sont pas des commissaires ou des détectives, ils sont bien souvent cambrioleurs (succès d’Arsène Lupin oblige).



Dans cette caste, on notera les personnages, entre autres, de Robert Lacelles, de Mandragore et, aussi du héros qui nous intéresse aujourd’hui : Jack Desly.



Jack Desly apparaît en 1937 dans le titre « Le messager du diamantaire », signé Claude Ascain, dans la collection « Police et Mystère » des éditions Ferenczi.



Dans cette collection on retrouvera Jack Desly, si je ne me trompe, 25 fois en tout, jusqu’à « La dernière aventure de Jack Desly », paru dans la même collection en 1938.



« La Confrérie du Scarabée » est la troisième aventure de Jack Desly :



Jack Desly visite, la nuit, l’appartement d’un riche commerçant colonial afin d’y faire de belles trouvailles. Mais, au lieu de bijoux, il tombe sur un Chinois penché sur le corps du commerçant. Le Chinois lui lance un couteau, bagarre, et celui-ci parvient à s’enfuir. Jack Desly s’approche du mourant, constatant que celui-ci a été poignardé. En le soulevant pour le déposer sur le lit, il découvre un sachet noir qu’il empoche avant de soigner la victime et de s’enfuir pour prévenir les secours.



Une fois chez lui, en ouvrant le sachet, il découvre un scarabée en or avec des symboles chinois gravés sur les ailes. Nan-Dhuoc, le majordome annamite de Jack Desly traduit les mots : « Clef légitime ».



En bougeant les ailes du scarabée, une tige en forme de clé sort de l’objet.



Jack ne sait pas ce qu’ouvre cette clé, mais il sait qu’il est prêt à tout pour le découvrir.



On retrouve donc Jack Desly et son fidèle Nan-Dhuoc pour une nouvelle aventure qui s’inscrit parfaitement dans son époque.



Effectivement, il n’est pas rare, depuis quelques années (pour ne pas dire décennies) que les sectes maléfiques chinoises, le péril jaune, la fourberie asiatique soient au cœur des récits d’aventures ou policier.



D’ailleurs, notons que les récits de la littérature populaire sont un très bon reflet de l’époque à laquelle ils ont été écrits. Ils renseignent parfaitement, malgré leur côté parfois suranné, sur la vie de l’époque, la mentalité, les coutumes, les défauts… les prénoms.



Qui peut imaginer, désormais, qu’une belle jeune fille puisse s’appeler Germaine, Fernande, Georgette ou, comme ici, Huguette ?



Qui peut penser qu’à cette époque, il était de bon ton de fumer, même pour les jeunes femmes ?



Peut-on encore croire qu’il existait un temps où les Noirs et les Asiatiques étaient considérés forcément au pire comme des sauvages sanguinaires, au mieux comme de fidèles compagnons au même titre qu’un chien ?



Qui ne s’indignerait pas désormais si la femme n’était réduite qu’à la donzelle ingénue ou bien à la femme vénale et vénéneuse ?



Qui ne s’offusquerait pas de la façon dont, à l’époque, étaient traités les juifs ???



Etc. Etc.



Mais, en plus d’être un bon témoin d’une époque, cette littérature populaire peut également s’avérer être un excellent divertissement.



C’est le cas de « La Confrérie du Scarabée » qui malgré ses travers (qui étaient l’ordinaire à l’époque) se lit très agréablement, et ce malgré le nombre de fois où j’ai fustigé les qualités littéraires de la plume de Henry Musnik.



Il est vrai que j’ai découvert l’auteur avant tout par sa production la plus concise, celle des fascicules de 32 pages et des récits de moins de 10 000 mots. J’avais alors estimé que l’auteur était, au mieux, un correct faiseur, au lieu d’un écrivain ou un auteur.



J’avais changé totalement d’avis en lisant des textes très longs de Musnik, notamment sa série « Mandragore » avec ses histoires de 80 000 mots.



Le fait que l’auteur avait besoin de plus d’espace pour s’épanouir semblait se confirmer avec la première aventure de Jack Desly qui, sans être exceptionnellement longue, 18 000 mots seulement, démontrait qu’avec un tout petit peu plus d’espace qu’un fascicule de 32 pages, il s’en sortait honorablement.



C’est une nouvelle fois le cas dans cette aventure d’une taille similaire.



L’avantage des fascicules de 64 pages (la norme de la collection « Police et Mystère ») c’est que les récits les composant sont trop courts pour être mous et lassants, et assez longs pour pouvoir proposer une véritable aventure condensée (à condition de ne pas trop s’étendre).



C’est, à mon sens, une taille parfaite pour découvrir un auteur, un personnage, une histoire, pour peu que l’on ne cherche pas de trop longues descriptions, une intrigue chiadée et un suspens de folie.



Car il faut bien reconnaître que l’intrigue de ce titre ne vole pas très haut, que les rebondissements ne sont pas très nombreux et que le suspens est quasi inexistant.



Mais, pas contre, l’histoire n’offre aucun temps mort, l’action est omniprésente, et l’auteur parvient à insuffler un petit peu de romance et d’humour.



Car, si les personnages ne sont pas très recherchés, ils se complètent plutôt bien, entre ce gentleman cambrioleur au grand cœur, son fidèle annamite attaché à la vie et à la mort à son maître et ce grand escogriffe de flic qui poursuite le voleur sans jamais pouvoir l’attraper, mais avec une intelligence et une pugnacité qui sont tout à son honneur.



De plus, à de très rares exceptions près, l’auteur propose une plume légère, les répétitions ne sont pas trop nombreuses ou, en tout cas, ne polluent pas la lecture, et l’ensemble offre un très bon moment de lecture, ce qui est le but de ce genre de littérature.



Allons-nous bouder alors que même Maurice Leblanc, paraît-il, mésestimait, au départ, sa prose Lupienne avant de s’attacher profondément au personnage qui fit son succès ?



Et si tous les auteurs populaires n’ont pas eu la chance de déclencher la liesse du public et de la conserver, il est important que certains puissent à nouveau séduire des lecteurs même si ceux-ci ne sont pas assez nombreux.



Au final, une bonne aventure, agréable à lire qui confirme que j’avais mésestimé, à tort, le talent de Henry Musnik.
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Jack Desly, tome 1 : Le messager du diamant..

Est-il encore besoin de préciser qu’Henry Musnik fut un écrivain de littérature populaire prolifique et qu’il abreuva un nombre considérable de collections fasciculaires chez divers éditeurs, dans les genres aventures, romance et, surtout policier.



Car, Henry Musnik, bien que né au Chili en 1895, fut un auteur majeur de cette paralittérature. Sa production est difficilement quantifiable puisque signée par de nombreux pseudonymes dont Claude Ascain, Pierre Olasso, Alain Martial, Pierre Dennys, Florent Manuel, Jean Daye… et bien d’autres, dont certains, sont probablement encore non identifiés.



Certes, Henry Musnik usa d’astuces pour multiplier les textes, se contentant, parfois, de changer les noms de ses personnages et de signature pour en proposer certains à d’autres éditeurs, mais, malgré cela, le nombre de textes qu’il écrivit est impressionnant, d’autant qu’en parallèle, il signa également des articles sportifs ou des articles pour des journaux.



La plupart de ses récits s’appuient sur des personnages communs, rarement originaux, mais qui lui permettaient, malgré les contraintes de concision des petits fascicules, de livrer des histoires parfois intéressantes, souvent agréables à lire.



Si, dernièrement, j’ai eu la surprise de constater, à travers une série de longs romans, « Mandragore » que l’auteur excellait dans des formats plus longs, j’étais moins convaincu, jusque-là, de son réel talent d’auteur, me contentant de l’élever au niveau d’un bon « faiseur de textes ».



Je m’attache aujourd’hui à un autre personnage récurrent de l’auteur, Jacques Desly, dont les aventures s’éparpillent, pour la plupart, dans la collection « Police et Mystère » des éditions Ferenczi.



« Le messager du diamantaire » semble être le premier épisode de la série, il date de 1937.



Est-ce une aventure originale ? Ou bien est-ce la résultante de « l’astuce » de l’auteur ? Difficile à dire puisqu’il faudrait éplucher toute la production de Musnik pour le savoir. D’autant qu’on soupçonne l’auteur de s’être également approprié, à travers des traductions, des histoires de séries de langue anglaise comme « Sexton Blake ».



Le messager d’un diamantaire hollandais disparaît sur le trajet de Paris avec une cargaison de diamants représentant une forte somme.



En épluchant les petites annonces pour se divertir, Jacques Desly, un cambrioleur au grand cœur, tombe sur ce qui semble être un message codé. En suivant les autres messages du même auteur, il découvre qu’un rendez-vous est donné dans un hôtel, il s’y rend et croise un autre cambrioleur qu’il connaît, mais celui-ci est un véritable truand.



Persuadé que les deux affaires sont liées, Jacques Desly décide de mettre la main sur les diamants tout en jouant un vilain tour à un affreux concurrent…



Les personnages de cambrioleurs ne sont pas rares dans la production de Henry Musnik. On pourra, par exemple, citer Robert Lacelles ou bien Mandragore…



De toute façon, Henry Musnik fait vivre, généralement, des personnages peu originaux, préférant s’appuyer soit sur l’image d’Épinal de l’enquêteur ou plus simplement sur un personnage littéraire déjà connu des lecteurs, ici, Arsène Lupin.



Cette méthode a l’avantage d’éviter d’avoir à s’étaler pour présenter son héros et dans le monde du récit fasciculaire allant de 8 000 à 20 000 mots, cette économie est louable.



Ici, l’auteur déploie 18 000 mots pour son histoire, ce qui est le lot des fascicules de 65 pages du genre de ceux de la collection « Police et Mystère »…



On ne s’étonnera donc pas du fait que Jacques Desly ne se différencie guère de ses pairs et que sa seule particularité (tout comme pour Mandragore) réside dans la personnalité de son majordome, ici, un Annamite nommé Nan-Dhuoc, un homme doué de sagesse et qui apprit le Jiu-Jitsu à Desly.



On ne sera pas surpris, non plus, de savoir que Jacques Desly est poursuivi par un policier tenace (c’est le lot des grands malandrins de son genre), j’ai nommé, dans le cas actuel, Arthème Ladon.



C’est, d’ailleurs, des deux, le personnage le plus original puisque le moins calqué sur l’image usuelle du policier qui se fait toujours floué par le héros. D’un physique atypique, le policier, du moins, dans ce premier épisode, n’est pas placé dans la position du flic totalement stupide, mais Musnik nous refera le coup dans la série « Mandragore ».



Si ce premier épisode ne propose donc rien de bien original, il ne faut pourtant pas bouder notre plaisir de lecteur, car, contrairement à d’autres séries du genre, mais dans le format plus court du fascicule de 32 pages, le texte possède d’évidentes qualités, notamment celle d’offrir un vrai plaisir de lecture à travers une intrigue simple et des personnages un peu caricaturaux, mais développés par une plume plus alerte que de coutume et qui semble être le chaînon manquant entre les textes que j’accordais à un bon faiseur et ceux de « Mandragore » qui m’avaient fait élever Musnik au grade de « Bon écrivain ».



Au final, un premier épisode agréable à lire et qui, malgré un manque d’originalité, donne envie de suivre d’autres aventures de ce « nouveau » cambrioleur qu’est Jacques Desly…
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Daniel Marsant contre le Grand Maître, tome 1..

Bonjour,



Voici un roman policier d'époque que je viens vous chroniquer rapidement en retour de lecture : "L'invisible grand maître (Daniel Marsant contre le Grand Maître, t1) de Claude Ascain aux éditions Oxymoron.



Le Grand Maître, un mystérieux homme sous un masque et portant des gants dirige une organisation criminelle. Il charge des agents, nommés selon un numéro, de récupérer des plans d'un lance-torpille; Gare à celui qui échouera lors de sa mission, il subira le châtiment ultime : la mort.



Daniel Marsant est déjà sur le coup, il s'est déguisé et a pris une fausse identité pour infiltrer le fameux clan secret. Mais il se fait démasquer par son adversaire et doit changer de tactique. Il va enquêter différemment et s'apprête même à déjouer les plans diaboliques du Grand Maître.



C'est un très bon petit roman policier. L'enquête est savamment mise en avant, l'efficacité du contre-espionnage français également. Un premier épisode qui en dit long sur l'intégrale, on sent bien que l'affrontement entre les deux hommes sera grandiose dans le dernier de cette série.



Une histoire très bien développée, la tension dramatique est présente, l'action est retentissante. L'intrigue sous forme de petite aventure est teintée de rebondissements. Le retournement de situation à la fin prédit une suite tout aussi passionnante. J'ai beaucoup aimé celui-ci, j'ai bien accroché au récit et je souhaite poursuivre ma lecture avec la suite de l'épisode car ça m'a donné envie d'en savoir plus.



Bonne lecture amis Lecteurs
Lien : https://lecture-chronique.bl..
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