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Citations de Hugues Royer (55)


«En mars 1989, nous avons tourné une émission de télé à Monaco. En coulisses, le prince Albert avait demandé au réalisateur de lui présenter Vanessa. Et il avait lourdement insisté: “Vous pensez à moi hein pour Vanessa?” Elle avait rougi, avant de décliner la proposition »
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ce qui ressemble au hasard souvent est un rendez-vous
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Même en dehors des cimetières, tout indique que les défunts continuent d'être présents parmi nous. Pas besoin de croire en une vie éternelle. C'est leur travail qui a tracé les routes que nous empruntons, qui a érigé les immeubles que nous habitons. C'est aussi dans leurs livres que nous trouvons parfois refuge.
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"Vanessa Paradis a réussi l'exploit de devenir l'héroïne de sa propre vie sans jamais épuiser ses chances de se réinventer. Voilà pourquoi, depuis un quart de siècle, ses chansons provoquent en nous l'effet d'un puissant enchantement."
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Mon père ne s'est jamais laissé domestiquer dans la cage dorée d'un foyer. Jamais il n'a renoncé à sa liberté. L'appât du profit, l'idée de gagner davantage d'argent et de tout mettre en oeuvre pour ça, ne l'a jamais mobilisé. La liberté est la seule richesse après laquelle il ait couru. J'y vois une forme de sagesse qui se passe de mots. La seule contrainte que la vie lui ait imposée, c'est de devoir quitter son château. Il est en train d'en payer le prix fort.
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Je suis resté un moment comme ça, près de lui, en apesanteur. J'ai compris que mon nouveau rôle, c'était ça, l'aider "à monter", à traverser sa peur de mourir, à prendre de la hauteur. Fini le discours de guerre contre la maladie. Ce combat_là était perdu d'avance. Le seul défi, désormais, c'était qu'il fasse la paix avec lui-même. Qu'il parte soulagé.
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« Malgré le balancement de l’autocar, j’écris. Mon bloc-notes sur les genoux, j’écris. J’écris parce que mon père est encore en vie. Pour qu’il ne meure pas. Quand j’écris, je ne me disperse plus. J’exorcise ma peur de le voir disparaître. Je lui insuffle l’énergie des mots dans les veines. Si je le lâche d’une semelle, il pourrait s’endormir dans un irrévocable sommeil. »
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Auprès de mon père, je me sens utile. Et quand je suis utile, j'ai le coeur qui s'ouvre, je suis nourri par une onde qui m'apaise. Accompagner mon père, je ne connais pas de mission plus belle.
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Pour ceux qui pressentent leur mort imminente, les vivants bien-portants représentent sans doute le comble de la provocation. Mon père ne peut que nous envier, mes frères et moi, de gesticuler autour de lui.
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Il va mieux qu'hier, on dirait que notre départ le rassure. Il doit penser que s'il était mourant, nous resterions.
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Avec toute la morphine qu'il absorbe chaque jour, j'imagine à quel point mon père doit se sentir quelqu'un d'autre. Quand il boit, c'est différent. Il réveille une part de ses frustrations, un courage qui lui manque parfois, il exhume
une colère qu'il n'arrive pas à faire entendre autrement. Quand il boit, ma mère, mes frères et moi détestons l'homme qu'il devient, mais il est encore lui-même.
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J'ai encore du temps. Et pas seulement pour me préparer au départ. Du temps pour respirer à plein poumons, goûter la brûlure du soleil sur ma peau, voir pousser mes filles, écouter la symphonie des vagues, rire à gorge déployée, danser à nouveau comme un fou. Jouir de chaque seconde et voir loin.
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"Vanessa a beaucoup donné, certes, et souvent sans compter, mais elle ne donne jamais tout. Si elle se défend d'être mystérieuse, elle revendique un droit au secret. Avec le temps, elle a appris à se préserver pour ne pas se faire dévorer."
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Mais je sais désormais que la revendication de ne pas souffrir, qu'on a érigée comme un droit inaliénable, ne résiste pas à l'épreuve des faits.
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Mais jusqu'où un malade peut-il feindre ?
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Mon père aussi est sujet à de grosses colères. Quand il travaillait dans son atelier, à cent mètres du château, occupé à réparer sa moissonneuse-batteuse, qui tombait en panne de façon chronique, nous l'entendions hurler et jurer pendant des heures. L'avantage c'était l'absence de voisinage immédiat. Dans un appartement parisien, on a vite l'air d'un psychopathe dès qu'on s'énerve un peu.
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Moi aussi, je l'ai aimé passionnément le château de mon père. C'était mon cocon, mon espace infini de rêverie. Les murs étaient suffisamment épais pour que personne ne contrarie le fil de mes pensées. Ce qui me manque à Paris, c'est cette lenteur dans laquelle je me lovais enfant, avec délectation. Mes premières empreintes, c'est à Douince qu'elles se sont fixées. C'est dans le silence ouaté d'un château mal chauffé que j'ai nourri mes rêves d'ailleurs.
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Lorsque j'écris, assis derrière mon bureau, arrimé aux mots que j'aligne, je ne souffre pas. Je me sens libre. Tant que j'écris, je prolonge mes jours. Tant que j'écris, c'est que je suis en vie.
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J'ignore comment tout ça va finir. Moi, face à la maladie. Lequel des deux sera le plus malin ?
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On joue à se faire peur pendant des années, à s'inventer des maladies incurables à la moindre égratignure, à se torturer l'esprit en imaginant le pire, et puis un jour ce n'est plus un jeu, mais une réalité. Aucune esquive possible.
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