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Critiques de Ibrahim Al-Koni (7)
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Poussiere d'or

Fezzan, Qar’at Mimoun… des lieux brûlés par le soleil, hantés par les djinns, quelque part dans l’ouest du désert libyen. Ajoutez à ça un peu d’or, l’or maudit par les Touaregs… Oukhayyed ne peut fuir son sombre destin, malgré ou peut-être à cause de l’amour qu’il vout à son méhari tacheté.

La relation qu’entretient le jeune homme avec l’animal est digne des épopées de la poésie anté-islamique. Poussière d’or est un roman ensorcelant et poétique, et Ibrahim al Koni un auteur à découvrir de toute urgence.

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Poussiere d'or

Ce que j’aime les chapitres courts, surtout dans un petit livre comme celui-ci, ça me permet de tout de suite enchaîner les pages et d’entrer dans le récit plus facilement. Lors de sa traversée du désert, au sens propre comme au sens figuré, Oukhayyed va devoir expier ses pêchers, c’est alors qu’on entre dans la partie la plus intéressante, comment lui se voit comme il voudrait être et comment il devrait être. C’est à ce moment du livre que j’ai basculé du simple j’aime bien en j’adhère totalement. La poussière d’or du désert, érode la façade du jeune homme et laisse découvrir au lecteur la sensibilité d’un pays qui mérite d’être connu pour autre chose que sa dictature.

En autre point positif j’ai trouvé que l’idée de garder des termes en arabes était bonne, cela favorise l’immersion et il y a toujours une courte explication, cela enrichie aussi le vocabulaire et les connaissances au passage.

Ce roman m’a beaucoup plu même s’il est contemplatif, habituellement ce n’est pas trop mon genre de livre, il y a une belle philosophie de résilience, de persévérance derrière l’histoire.

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Les Mages

Ibrahim Al-Kuni fait preuve d'une belle écriture poétique, et le Sahara est un monde mystérieux, c'est vrai, mais ce roman, pesant à tous les sens du terme, est surtout un pensum interminable, qui décrit avec complaisance la société la plus patriarcale qui soit : tous les rôles sont attribués à des hommes sans intérêt ni consistance, à la poursuite d'une satisfaction personnelle. Les quelques femmes apparaissant en arrière-plan sont soit malfaisantes, soit niaises. Je l'ai lu jusqu'au bout mais sans y adhérer un instant.

LC thématique de juin 2021 : ''Moins de 100 lecteurs sur Babelio''
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Poussiere d'or

Ecriture rocailleuse, dépouillée et aride comme le désert. Il semble que le héros n'existe qu'à travers son inconscient, sans voile, tout en honnête et laide vérité. Son attachement à son animal comme une soif de vivre un absolu dont le réel d'une société inhibe toute réalisation. Quelle place pour la singularité dans un monde réduit aux lois coutumières ? C'est un cauchemar, mais en toute sérénité.
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Comme un appel du lointain

Le roman se situe au XVIIIe siècle, et conte l’ascension au pouvoir d’Ahmed al-Qaramânli, officier de cavalerie, qui assassine le gouverneur ottoman et fonde une dynastie autonome en Libye, profitant de la faiblesse du pouvoir central. Le roman évoque tout son règne, les problèmes avec les Ottomans, la guerre contre les Français, la piraterie (qui sera la ressource principale du pays), jusqu’à la mort du personnage principal. Trahisons, ambitions, mensonges, tous les moyens sont bons pour arriver au pouvoir et y rester. Et il ne faut surtout pas pardonner à ses adversaires ni faire confiance à ses enfants.



J’ai du mal à parler de ce livre, dans lequel je ne suis pas réellement rentrée. L’auteur explicite très peu la trame historique, que je ne connaissais pas du tout, et j’avais du mal à suivre les événements. Car au-delà de l’histoire qu’il raconte, les mêmes préoccupations que dans Les mages se font jour : l’amour du désert (associée ici à l’amour de la mer) comme espace de liberté, le mouvement étant la seule façon de n’être pas esclave, de ses richesse, du pouvoir, de ses envies. Et c’est un personnage qui détient les richesses et le pouvoir, qui aspire à cette liberté, comme un irrésistible aimant. La magie aussi est présente et essentielle, savoir écouter et comprendre ses rêves, être capable d’écouter et comprendre les devins.



Mais l’association de l’historique avec l’intangible ne marche pas forcément très bien à mon sens. Au final le livre n’est pas un vrai roman historique, mais il n’a pas non plus la poésie et le charme envoûtant des Mages. C’est un mélange hybride, qui pour ma part ne m’a pas convaincue.



L’éditeur présent ce livre comme singulier dans l’œuvre de l’auteur, je pense faire un autre essai avec un roman plus caractéristique, espérant retrouver la magie de ma première lecture.

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Les Mages

Nous sommes au Sahara, le désert des désert, peuplé d’hommes, de chameaux, de loups, de djinns ….Le terrible gibli souffle du sud et ensable les puits…Des grottes couvertes de dessins et d’une antique écriture livrent leurs secrets à ceux qui savent les déchiffrer… D’antiques lois que nul ne peut ignorer sans péril sont inscrites au cœur des légendes…Mais l’homme est pareil à lui-même : toujours prêt à se laisser séduire par un éclat trompeur qui va le mener à sa perte….



Une magnifique épopée dédiée au désert et à ses charmes dangereux. Les personnages sont nombreux, chacun va aller à la rencontre de son destin. Les thèmes s’entrelacent et se croisent, ils échappent d’abord au lecteur, avant que l’on puisse saisir leur évidence. Un livre labyrinthe dans lequel on s’égare et dont on ne revient pas complètement. Comme dans le désert, on ne sait pas ce que cache la dune suivante. Et parfois on se laisse entraîner par un mirage avant de réaliser sa nature.



Pour apprécier le charme de ce livre, il faut prendre le temps, suivre un rythme lent, prendre le temps de se retrouver dans tous les personnages. De prendre plaisir à l’écriture poétique, qui ne dit pas directement, qui laisse entendre et suggère. Comme une ancienne mélopée dont la mélodie est aussi importante que les paroles.



J’ai vraiment eu la sensation de faire un voyage dans une contrée dont je ne soupçonnais pas l’existence et surtout la forte originalité, y compris dans la façon de mener le récit, dans le conte et le mythe, d’une cohérence et singularité fortes. Une magnifique découverte, que je compte poursuivre avec l’auteur.

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Poussiere d'or

Attention pépite !



C'est l'histoire d'Ukhayyad, un jeune Touareg très très attaché à son dromadaire. Ils sont plus qu'amis, ils sont frères, et ils suivent ensemble un parcours iniatique chargé de signes musulmans et païens. Ukhayyad ne les comprend hélas que tardivement, ce qui le mène à l'exil, à la séparation, à la honte et à la souffrance.

L'évocation du désert et de la vie nomade sont magnifiques, dans une écriture aride et circulaire qui laisse de fortes impressions.



C'est une histoire aux allures de conte, parlant de péché et de liberté, mais aussi une histoire de codépendance entre un être humain et un animal qu'il refuse envers et contre tous de considérer comme un objet.



Qui pouvait s'attendre, sous cette couverture sobre, sous ce titre dont je n'avais jamais entendu parler, à une telle magie ?
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