Citations de Isabelle Fremeaux (10)
"Ralentir est peut-être la chose la plus subversive que nous pouvons faire dans notre culture."
"Prends garde au présent que tu crées, car il doit ressembler au futur dont tu rêves."
Le pouvoir corrompt à la fois ceux qui l'exercent et ceux sur lequel il s'exerce : ceux qui pensent qu'ils peuvent conquérir l'État ne savent pas que l'État vainc tous ses conquérants ; il n'y a pas de bons et de mauvais politiques, seulement des mauvais et d'autres encore pires ; le meilleur gouvernement, c'est pas de gouvernement du tout [...] ; voter pour une personnalité politique, c'est renoncer à votre propre personnalité, votre syndicat, c'est vous.
"Cette utopie, ce n'est pas un pays de nulle part où s'évader, ni un système universel, ni un avenir parfait, mais c'est quelque chose qui nous prend aux tripes, qui nous rappelle que nous n'avons pas à accepter les miettes du présent. Il y a toujours un meilleur où aller, toujours. Et il y a même autant de destinations qu'il y a d'imaginations."
"On ne trouvera jamais l'Utopie en suivant des sentiers battus et balisés. Une escapade utopique exige certainement des détours et des distractions, la perte de cartes, le fait de dériver, de s'égarer et d'oublier sa destination. Les expéditions qui rejettent la joie de l'inconnu ressemblent davantage à l'avancée d'une armée qu'à un voyage de découverte. L'instant où celui-ci cessera d'être une aventure, l'Utopie cessera d'être à l'horizon. Cela ne fait pas l'ombre d'un doute. Bien sûr que nous allons suivre Kim et Carlos dans ce village sans police ni curé. Le détour est devenu notre chemin."
De Paideia, l'école anarchiste, nous avons appris que la liberté est profondément liée à la conscience des besoins des autres et à la coopération dans un esprit de responsabilité collective.
Le château de cartes financier s'écroulait. (...) Un flot de gigantesques renflouements fit passer des milliards de dollars de la bourse des contribuables à celles des banquiers (...) Les budgets publics occidentaux accusèrent des déficits sans précédents. L'élite néolibérale avait réussi, une fois de plus, à sauver sa peau aux dépens du public, nous plongeant la tête la première dans une "ère d'austérité", sacrifiant les services publics, mettant des milliers de personnes au chômage, gelant les salaires et repoussant l'âge de la retraite.
Quand il y a liberté totale, ça n'est pas n'importe quoi, parce que c'est une vraie responsabilité. C'est pour ça qu'il y a des gens à qui ça fait peur, cette liberté totale. On n'est pas habitués à gérer ça. On est habitués à ce qu'il y ait déjà des règles. Ici, on a toutes les cartes en main, c'est à nous de faire quelque chose.
chômage ne signifie ni inactivité sociale ni inutilité sociale mais seulement inutilité à la valorisation directe du capital
Le militantisme, explique t-il (Andrew X), non seulement reproduit la division du travail propre au capitalisme mais il encourage les hiérarchies, fétichise l'action, le sacrifice de soi et isole le "militant" des "gens normaux". Le plus souvent, écrit-il, le "militantisme" est un obstacle au vrai changement.