Ivan Derelierre

« Liparis 312 » est un roman assez délicieux à lire en raison de son style élégant et fluide.



Si la partie guérilla étudiante contre une obscure autocratie est plus convenue, celle concernant l'exploration d'une société extraterrestre en apparence parfaite est superbe de créativité.



On se laisse donc porter par ce récit court, parfaitement équilibré et très bien construit jusqu'à la chute surprenante.



« Liparis 312 » ou le haut du panier de SF française actuelle ? Et pourquoi pas ?
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Dans ce "tome", on entre dans un autre futur, celui du monde établi alors dans l'autre, un monde plus sombre encore, plus détruit, plus incertain... On suit cette fois le jeune Yann, Divi et leurs amis, luttant pour survivre dans le monde apocalyptique, déglingué et flippant qui est le leur. Entre armée surpuissante et inhumaine et galères pour tenter de vivre chaque jour un peu mieux que le précédent, nos personnages ne sont pas au bout de leurs peines contre la destruction qui avance à grand pas dans tous les recoins.



--> Un monde militarisé



Déjà, dans l'ancien, on avait les "Chasseurs", ici on a les militaires. Des bêtes de sang, aidés par la technologie, des terminators des temps futurs. Des monstres. L'imagination de l'auteur les a rendu vraiment réalistes et effrayants. Le peuple d'en-bas dépend d'eux, les craint. Des règles stupides (tiens... on dirait qu'on parle de notre époque limite !) rendent les gens prisonniers et dépendants de l'Ordre établi.



Couvre-feu, oxygène, laisser-passer pour tout et n'importe quoi, le monde du peuple "normal" est régi par ces bras armés surpuissants. Dès l'entrée du livre, on sait, on sent qu'on va entrer dans quelque chose de fort et de... mortel.



Encore une fois, on peut faire le parallèle avec notre société, les richesses, la productivité, le rendement, encore et encore, jusqu'à épuiser les ressources, les conserver pour les plus forts, les plus riches. De "travaille, consomme et ferme ta *****", on est ici à : ferme ta *****. Point barre... T'es pas content, tu râles ? tu crèves.



--> Monde perdu



Je parlais d'oxygène à l'instant. Et pour cause, Yann vit dans notre monde ultra-pollué, à tel point que jamais plus le ciel ne se distingue. Au travers du livre, on se rend compte, avec divers éléments bien semés, que les "survivants" n'ont jamais connu rien d'autre que le gris, le sale, la maladie, l'abaissement de l'intelligence ou plutôt de la culture, malgré les efforts de certains pour conserver les reliques d'un temps passé. Plus rien ne subsiste. L'humanité n'est plus.

Un monde détruit, un monde mort, un monde triste et suffoquant.



Ya bien des rebelles qui essaient tant bien que mal de régir les choses, à leur façon, maladroite parfois. On sait qu'ils sont là, ils font des actions, leur camp est délicat à évaluer. Qui sont-ils ? Que font-ils ? Où vont-ils ? bah t'as qu'à le lire pour le savoir. Namého



--> De l'amour, de la haine



Yann, Divi... et d'autres. De l'amitié, de l'entraide, et aussi, de l'amour. Pur ? Innocent ? Passager ? Tout au long du livre, on ressent facilement et joliment les choses. De la douleur aussi. Des pertes horribles. De la poésie, à travers les découvertes des innocents personnages...



La vie des protagonistes est complète, des souvenirs d'enfance, des projets, des quêtes... Tout est réuni pour nous donner envie de savoir ce qui les attend, s'ils vont réussir, s'ils vont survivre dans ce monde qui semble perdu à tout jamais. Les relations s'entrelacent à merveille, on part de découvertes en découvertes, de révélations en révélations.



--> Fantastique ? Mais keuwaa ?



Et ouais mon pote. Mais j'en dis pas plus. C'est une des grandes pièces du livre, qui m'a d'abord destabilisée mais qui, au final, rend les choses assez pertinentes et poétiques.

Notion de bien, de mal... Tout un combat sur ces terres désolées.

C'est tout ce que je dirais, j'ai pas encore d'avocat mec.



--> Au final ? Quo cé qu'j'en pense ?



Bien foutu, ce roman m'a emportée, et pourtant, je ne suis pas lectrice du genre. Les terminators et tout ce qui contient des armes, très peu pour moi. Mais finalement, entre l'espoir, le désespoir, les vestiges de notre présent qui est pour eux, le passé, les histoires des personnages, le ryhtme de l'écriture qui est beaucoup plus mature que son prédécesseur, c'était une très très bonne lecture. Très facile à imager dans la tête, très fluide, très sombre, un régal !



Et je retiens surtout de garder mes piles précieusement, sait-on jamais !

Une réussite, aussi émouvant et passionnant que le précédent roman de cet auteur que j'avais également dévoré. Une écriture fluide, élégante, et une histoire rythmé qui pose des questions. Un excellent livre que je recommande. C'est une histoire d'amour qui vous entraine dans un monde sombre mais au sein duquel l'auteur fait briller l'espoir.

Un agréable moment de lecture



L'univers dystopique et l'intrigue teintée d'un zeste de romance a suscité mon vif intérêt. La lecture de ce livre était très fluide et agréable. "Les Invisibles" est un roman qui mérite d'être découvert. Les thèmes abordés sont divers et pourront intéresser grand nombre de lecteurs.

J’ai découvert cet écrivain il n’y a pas très longtemps, il mérite d’être connu . Je le conseille vivement.

Soleil de sang roman qui se lit d'un trait et a une fin inattendue.

J’avais déjà lu le premier roman De Ivan derelierre que j’avais trouvé très original. Le second m’a transporté dans un monde mi réel mi fantastique me Rappelant l’époque où je lisais les Grands de la science-fiction. Il y a longtemps que je n’avais pas trouvé un roman de cette trempe Mêlant imaginaire, Actualité, suspense. J’ai également écouté le podcast dans lequel l’auteur parle De ses romans. J’attends avec Impatience le troisième roman. Merci A l’auteur de nous faire partager son univers.

J'aime la littérature de science fiction et de fantastique. Cette histoire d'une ville menacée par la destruction et de ses survivants qui luttent pour ne pas en finir, je l'ai lu en une journée. Impossible de lâcher les pages.

Une histoire saisissante.



Au fil des pages on découvre l'univers crée par l'auteur où un promoteur traque par l'intermédiaire de chasseurs d'une partie de la population qui se réfugie dans le vieux port. C'est justement pour cette raison qu'il veut les éliminer. Ils sont une entrave à son projet.



Petit à petit, les personnages sortent du silence, on connait le mal qui les ronge.



Une belle plume, facile à lire.

J'aurai un petit regret de ne pas savoir comment cette maladie est arrivée. Si on nous explique comment elle peut se propager, l'origine du mal et la raison ne nous est pas donnée.

C’est parti une lecture qui nous plonge dans le monde d’après. Après quoi ? Ah ben disons que les Artis sont présents, qu’il vous faudra de l’oxygène – du moins pendant un temps –, et ne pas jeter vos piles elles peuvent servir.

Nous faisons la connaissance de Yann et Divi, qui sont jeunes et enfermés dans une routine qui se brisera rapidement… puisque Divi sera arrachée à Yann. Celle qu’il considère comme sa sœur, peut-être même un peu plus, est à sauver à moins que ce soit autre chose qu’il faut libérer. Après tout, les Rebelles et ce "loup" ne sont pas là pour rien.

Côté univers, l’approche philosophique m’a plu, mais elle n’est pas assez développée à mon sens. L’Art, ce que fait l’Humanité, l’entretuage des humains, la Terre, la technologie (les livres ne servent plus à rien ? Et les maux alors… ?), l’équilibre et pour ne rien spoiler le petit côté SF de la fin sont bien maîtrisés. Je m’attendais toutefois à avoir plus d’éléments, mais cet ouvrage bien qu’il puisse être lu séparément d’autres, peut être relié à d’autres histoires donc à voir.

Côté histoire, c’est très linéaire. On suit Yann, que ce soit au début, dans le Labyrinthe, en direction d’un tunnel ou à l’affrontement final sans se poser pour apprécier le paysage. Quand l’action est présente, elle est bien menée et les passages narratifs si on excepte les erreurs et répétitions nous donnent envie d’en savoir plus. Oui, mais et le passé de ce monde ? Un peu trop expédié.

Côté personnages, Yann évolue un peu, entre sa réaction face à l’ennemi au début et la fin, forcément y a du mieux. Or, ce n’est pas à lui que j’ai réussi à accrocher, et ce n’est pas parce qu’il se rapproche de Lana ! Cette dernière est plus téméraire et à un fond appréciable. Dommage pour le traitement de Divi. Quant au Doyen, au Maître, à Petite, le Patron, il m’a manqué des émotions.

J’ai apprécié l’univers, les idées philosophiques et les thèmes abordés, des piles aux livres en passant par l’aspect nostalgique, aux plaques à croquer. Lana aussi est attachante et je pense que Divi pourrait bien l’être aussi.

J’ai moins apprécié les erreurs, l’absence du prix sur l’ouvrage, les règles de typo non respectées et les nombreuses répétitions.
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Ferme ta porte, vérifie ton bureau et lis-moi ça !



***Une société nouvellement malmenée***



La marque de fabrique de Derelierre, c'est clairement la dénonciation de notre société, je l'ai dit à plusieurs reprises dans mes précedénts avis sur ses oeuvres, et ici encore, ça loupe pas. Commerces exponentiels versus la vie et la nature, décadence du savoir et de l'apprentissage, extinction des cerveaux, rebellion contre le système nouvellement mis en place, tout un cocktail ravageur pour une société tout aussi ravagée.



Les forces de police sont sollicitées et comme de coutume dans ces livres (irl ?) : on ne fait qu'obéir aux ordres, circulez. (shhhhh, je m'exprimerais pas plus là-dessus, je sais ce que j'en pense, j'ai encore la marque de la matraque sur les bras bande de shlags)



Dans tout ce bordel, Aedan et Elea, et leurs amis, qui vont tenter de résister à la fermeture de l'université mais surtout de contrer la violence des forces armées, tout en s'enfermant eux-même dans un carcan saveur sang entre deux tags rêveurs sur un mur. Un bordel.



***Un monde doux et magnifique***



"Ce monde là, je le hais", François, en regardant son monde réduit dans le sang et la haine.



François, petit employé misérable enfermé dans sa routine bus-boulot-dodo, enfermé aussi dans un deuil qu'il essaye de surpasser au travers l'imaginaire des livres et au moment même des explosions de violence dans la cité, il va faire la découverte d'une entrée dans un autre monde.



Magnifique, idyllique même, des rencontres particulières dans un monde utopique. François est appelé et happé par celui-ci, au risque de s'y perdre ou de perdre son humanité.



Le p'tit François (pas si petit, c'est quand même un monsieur hein), il a le coeur entre trois mondes : le sien avec son deuil, celui qu'il hait, et le nouveau, l'idéal, où il vit de l'amour pur, où il vit, avec un grand V.



Et pendant ce temps là, Aedan et Elea se battent. Des gens meurent, des gens blessent, des gens cognent, cherchent des issues dans un piège qui semble se refermer de plus en plus.





***Mais, ça mène où tout ça ?***



Alors Ivan il a monté un truc qui nous perd, au début, on a l'impression qu'en entre dans deux histoires distinctes, bien qu'à un moment donné les personnages se croisent. On a un coup la guerilla, un coup Liparis, et entre deux souffles, deux images, on se demande mais pourquoi ? Vers où on va ?



Car ouais c'est beau, cette résistance, ouais, c'est beau, ce monde tout doux, mais yé où l'putain d'rapport ?

Patience, camarade, ça viendra. Ya un rapport, un magnifique retournement de situation, quoique pas prévu du tout par le lecteur, du moins pas pour moi, mais ça mène quelque part, ça c'est sûr.



Et si tout n'était pas dû au hasard ? Et si, vos p'tites actions pouvaient faire l'effet papillon ailleurs dans la galaxie ?

C'est un message fort, posé par l'auteur au travers des lignes tantôt noires, tantôt poétiques.



Un mélange de sensations entre chaque chapitre.



***Mais...***



Ya un p'tit mais. Par moment, je me retrouvais dans les deux mondes, dans un même chapitre, les coupures sont un peu brutales, et plusieurs fois, j'ai été relire ce que je venais de lire pour être sûre de n'avoir pas manqué de paragraphe (lecture sur téléphone, ça aurait pu arriver). Hélas non, c'est la construction du texte qui est voulue ainsi. Donc, vous voilà prévenu ^^



Quelques fautes persistantes, et répétitions, mais en dehors de ça, la plume de l'auteur est fluide, ce qui est un plus étant donné qu'il s'agit là de son premier roman ! Les descriptions sont justes et les dialogues, sont très bons, correspondant toujours à l'intonation voulue. Un exercice parfaitement réussi !

Attention, ça brûle



***C'est quoi ça, Soleil de sang ?***



C'est l'histoire de Chris, Bias, Abel, et d'autres "survivants" qui font face à l'évolution du monde, ou plutôt ici, de leur quartier, leur ville portuaire chérie. Vouée à la destruction, elle abrite quelques personnes qui ont décidé de lutter contre le système. Ils tentent de vivre dans les sous-sols, les égouts, les vieilles bâtisses désafectées et détruites, ou en voie de destruction pour le compte du Patron qui veut tout assainir pour implanter son univers stérile, avec l'aide de bras armés et de... *vous l'découvrirez bien assez tôt !*



***Mal mystérieux***



Nos lascars doivent pas se contenter de survivre, en plus de leur lutte contre le système ils doivent lutter contre une maladie mortelle qui s'insinue dans leurs corps. D'où vient-elle ? Que fait-elle ? Pourquoi, comment ? On a les réponses au fil des pages et c'est pas joli joli mes canards. Très imaginatif, l'auteur insuffle le ton au cours des chapitres, laissant la découverte se faire tout au long du livre.



***Une lutte des classes***



Le Patron veut sa ville d'acier et de verre. Coûte que coûte. Peu importe le nombre de vies déchirées, peu importe le coût, les manières employées.



On se retrouve dans un parallèle d'avec notre société. Le souhait d'une société productive, comptétente, compétitive, stérile d'amusements, de culture, d'envie. Une société dans laquelle on plonge insidieusement, dans laquelle on finit par se complaire.

En parallèle, les "gueux", ceux qui veulent continuer à vivre, se cultiver, aimer, ressentir des choses.



J'ai trouvé la construction de ces deux mondes très intéressante, très parlante sur notre propre société. J'ai aussi eu un coup d'coeur pour les "règles" du monde du Patron, la surveillance, les interdictions, le vide... Très flippant, très parlant.



***Poétique et horrible***



On part aussi sur des histoires d'amour, des histoires familiales travaillées, surprenantes. Des passages très beaux, très reposants entre deux poussées de tension causées par les Chasseurs par exemple.



On nage aussi entre horreur et tristesse, entre les malades et leur condamnation, le passé, les projets d'avenir voués à l'échec, tout est mis en place pour plonger le lecteur dans un angoisse sourde. Que va-t-il leur arriver ? Vont-ils s'en sortir face à ce si puissant ennemi ? Vont-ils guérir ? Où va ce monde du bas, ce peuple sacrifié ?



On comprend toute la signification du titre au détour des lignes, que ce soit par les descriptions des lieux que par le déroulé de l'histoire, et par la fin aussi.



***La fin***



La fin m'a émue, vraiment. Elle arrive doucement, on a déjà toutes les cartes en main pour la deviner mais on se trompe... Elle est superbement bien tournée et on s'y attend pas du tout. Je m'attendais à un retournement de situation, mais pas celui-là, bien joué m'sieur !



***Par contre***



Ma lecture a été un peu dérangée par les fautes qui sont assez nombreuses à mon goût pour un livre aussi bien au demeurant. Plusieurs fois j'ai dû revenir en arrière car je pensais avoir mal compris le sens d'une phrase, hors c'était des soucis de conjugaison et parfois de syntaxe qui m'induisaient en erreur. Et c'est extrêmement dommage car l'histoire est vraiment bonne et mérite d'être connue.



Mais rassurez-vous, potentiel lecteur : après contact avec l'auteur, le livre est en retravail et sera corrigé. C'est une excellente nouvelle pour ce roman qui promet.



***Globalement alors ?***



Très bon livre, moi qui ne suis pas fan de SF, j'ai eu le plaisir d'être happée par l'histoire et celle des personnages et d'essayer d'anticiper la fin, qui m'a surprise. Je plongerais avec plaisir dans "Les invisibles", le roman qui fait en quelque sorte suite à ce tome.

J'ai adoré le premier livre de l'auteur Soleil de sang, ce second roman est encore meilleur. C'est une suite sans en être une, le décors est le même ou presque, mais pas les personnages. Et l'auteur a un vrai talent pour décrire et donner vie à cette autre monde qu'est Liparis. La fin est émouvante et m'a vraiment surprise, une beau coup de théâtre.

Une belle découverte. De la science-fiction qui fait échos à notre monde actuel et porté par des personnages attachants et bien fouillés. Une histoire bien écrite avec un style fluide et agréable et pour laquelle il est difficile de lacher les pages. Une fois commencé ont a envie de savoir, et ça c'est un vrai plaisir. Sans être le roman du siècle, c'est un livre bien écrit avec une histoire prenante qui n'est pas dénuée de philosophie et de poésie et qui pose un oeil intéressant sur notre société et son possible avenir. Je le conseille.