Citations de Jacinthe Mazzocchetti (46)
"Dans l'histoire de l'humanité, les grandes choses n'ont jamais été réalisées par une foule, mais bien par une personne."
Clémentine Faïk-Nzuji Madiya
"Alors, tu prends confiance en toi, et c'est la clef de tout!"
Wendy Bashi
Souvent, quand on a un rêve, on se bloque soi-même, on se dit qu'on ne va pas y arriver, on se dit: "Ce n'est pas pour moi, c'est pour les autres!" Il faut apprendre à dépasser cela...
Wendy Bashi
Autres. D’autres filles. D’autres femmes.
Qui collectionnent les croix dans les cases,
qui luttent dans un monde trop étroit et pourtant
poétesses, mères, sculptrices, fleuristes, alpinistes,
infirmières, apicultrices, architectes, pâtissières,
ouvrières, archéologues, artisanes, astrologues,
journalistes, avocates, médecins, ingénieures,
comédiennes, présidentes, professeures,
conteuses, sorcières, éditrices, guerrières,
debout, ici, là-bas, partout.
Du temps de ma jeunesse, de mes imprudences,
quand souvent les têtes se retournaient sur moi,
et parfois les sifflements, et souvent les cris
« hey mademoiselle »,
je n’avais pas cette conscience, venue avec l’âge,
de la limite entre la drague et l’intrusion,
tant que les mains en place,
tant que les insultes tues.
Je suis montée sur scène avec ton rouge sur les lèvres. Pour que tu sois là avec moi, dans la lumière, que les mots qui sortent de ma bouche aient quelque chose de toi.
T'écrire confine à la folie. T'écrire me permet de vivre. J'en perds la tête et le sens. Je devrais m'arrêter peut-être. Avancer. Vers d'autres rives. T'écrire, affronter les paradoxes, les ambivalences, les pourquoi sans réponse. Pourquoi de la vie, de la mort ? Pourquoi de ces pages qui se noircissent, fuite probable de ma propre finitude.
Je voudrais partager avec toi de l'amour, mais je ne suis que doutes et sueurs et cauchemars.
Te parler, maman, c'est aussi tenter de retrouver la poésie qui me fuit. De renouer avec les mots-colères. Les mots-luttes. Les mots-cris. Ceux qui bousculent les certitudes, empêchent les nuits innocentes, brisent les solitudes.
Chaque vie, banale et sublime, abrite peut-être en elle quelque chose de la profondeur du monde. Les fragilités, les bassesses, les rêves manqués, les combats, les maladresses, les baisers, les caresses. Ce sont ces mots-là que je cherche, maman. Cette vérité qui peut-être se cache en nos douleurs.
Dire les fissures, c'est aussi dire l'amour. Enfin, je crois.
Les mots ne sont qu'illusions. Ils arrachent les silences. Dans chaque récit, s'entrelacent le soi, l'autre. Qu'est-ce que la fiction, si ce n'est l'allégorie de nos vies ?
Je ne dors pas. Je ne rêve ni ne cauchemarde. Je ne suis que douleur. De cette douleur qui nous fait femmes, de cette douleur qui nous fait mères. Du ventre qui donne naissance à l'ensemble du corps dont les parties se dissolvent dans un bain de souffrance. Je ne dors pas. Je suis ce corps qui souffre. Je suis ce corps qui me fait femme et je pense à toi. Cet inextricable lien de chair.
Le monde est dur. Le monde est sombre, maman. Quelle est cette frénésie qui s'empare des hommes aux abois sur une planète à bout de souffle ? Chacun son petit bout de terre à emprisonner. Chacun son voisin à emmurer.
L’appel des routines, des conforts ou des inconforts acceptables est là, lancinant dans une société de plus en plus clivée, où critiques, incertitudes, défiances viennent nourrir les populismes. Retrouver le temps de l’utopie et restaurer la confiance supposent une véritable remise en cause de nos fonctionnements économiques et politiques.
Peut-être que de cette mémoire résultera un autre présent que celui qui, aveugle aux souffrances, aux catastrophes, aux inégalités, poursuit inlassablement sa route au prix de la relativité des vies.
Chaque crise, chaque moment de société qui nous oblige à nous confronter à l’immédiateté et à la matérialité de la mort, de façon individuelle et collective, soulèvent et réifient des questions et fonctionnements similaires, notamment : quels types de réponses entre appréhension collective ET responsabilisation individuelle, faisant reposer la gestion/sortie de pandémie sur les comportements de chacun en dehors des considérations/diffractions qui traversent la société ? Quelles attentions aux plus vulnérables : entre liberté et solidarité ? Qui protéger, avec quels moyens, quelles priorités ?
Ma peau a cessé de crier. Elle a rendu les armes. Perdue d’étendues de sable. Infinies. De désert. De sol aride. De Sahel. Les dernières larmes. Évaporées.
Présidents populistes, Bolsonaro et Trump exercent leur influence par l'outrance, la provocation, la transgression, le paradoxe, les mensonges, pour semer le discrédit, le doute, articulés à une communication experte, méthodique, savamment orchestrée (repérage de profils de sympathisants à partir de données collectées sur les réseaux sociaux par des firmes spécialisées, dans le big data, les algorithmes, les réseaux sociaux, Tweeter, Facebook et particulièrement WhatsApp pour le président brésilien). Les réseaux sociaux leur permettent de court-circuiter la presse et les partis politiques, pour toucher directement les électeurs, par un travail de spécialistes en communication numérique.
À part la Nouvelle-Zélande, Singapour, Taïwan, Hong Kong et peut-être la Corée du Sud, les autres pays à haut développement économique ont sous-estimé la vitesse et l'ampleur de l'épidémie.