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Critiques de Jacinto Benavente (3)
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Les Intérêts créés, Roses d'Automne.

AAAARRRRGG !!! RRRAAAAHHH !!!

Ouh ! Que je suis énervée ! Permettez-moi de pousser un immense, un vibrant, un tonnant, un phénoménal coup de gueule !

Mesdames et Messieurs les éditeurs ! Oui, vous ! Sortez, bande de pleutres, bande de pusillanimes coquins ! Montrez-vous, chiffes molles ! Sortez de votre grotte à fric !

Oui je vous hais, oui je vous vomis, je vous chie dessus, je vous inonde de ma plus infecte urine, je vous badigeonne de glaires infâmes et de prurits vermineux, je vous enfouis sous des hectares de fange ! Allez tous crever en Enfer !!

N'avez-vous donc aucun honneur ? N'avez-vous donc que l'intérêt à la gueule ? N'en avez-vous pas assez de ne publier sans cesse que des merdes rentables ? Ça suffit les ronds de jambe aux Beigbeder, Foenkinos, Levy, Musso et autres faquins baratineurs de niaiseries insolentes !

Voici un dramaturge espagnol, Jacinto Benavente, reconnu comme l'un des plus grands, si ce n'est LE plus grand de son siècle en son pays, récompensé internationalement par un prix Nobel en 1922 et...

... TOTALEMENT introuvable en France !!!

Vous n'avez donc vraiment aucune ambition culturelle ?! Aucun vouloir de qualité dans l'édition française ?!

Aïe ! que je VOUS plains ! Aïe ! que je NOUS plains !

Alors, c'est vrai, et je suis bien d'accord avec vous, qu'un prix Nobel n'est jamais un gage absolu de qualité et ne signifie pas toujours grand-chose, mais, pour le coup, celui-ci était justifié !

Bon, et si je vous parlais un peu de la pièce, plutôt que de ces sales éditeurs à la gomme ?

Nous avons donc affaire aujourd'hui à une pièce de Commedia dell'arte, oui, oui, vous avez bien lu, une pièce de Commedia dell'arte, au XXème siècle et sous la plume d'un espagnol.

Mais ici, point de comédie qui vaille. Bien que respectant tous les codes de la Commedia italienne et de ses personnages types, Jacinto Benavente nous offre une savoureuse critique sociale, une satire sociale, devrais-je écrire, ayant pour musique de fond, l'étiquette sociale, le paraître, les calculs troubles et la cupidité de chacun.

Le héros ici est Crispin, magnifique manipulateur qui avec son ami Léandre, bellâtre trop honnête pour être malin, tâche de faire accéder celui-ci à la fortune en lui faisant obtenir la main de Sylvie, fille de Polichinelle.

Polichinelle est un gros coquin plein aux as qui ne s'est jamais trop soucié des moyens pour accroître sa fortune.

Crispin, s'adjoignant les services d'Arlequin et du Capitan, usant et abusant de la noble et belle prestance de Léandre pour s'ouvrir des crédits chez un peu tout le monde, notamment Pantalon, qui espère bien gagner quelques écus grâce à ce " prince ", car, à n'en pas douter, il est si beau qu'il ne peut être que prince.

Crispin débauche également Colombine à son intérêt pour convaincre sa maîtresse à servir d'entremetteuse et forcer Polichinelle à accepter le mariage et donc, à distribuer à chacun les intérêts créés par le Crispin-aux-poches-vides.

Mais Polichinelle sera-t-il si pressé de cracher au bassinet ? N'utilisera-t-il pas quelques " moyens légaux " pour conserver sa précieuse fortune ?

Bref, du très bon théâtre par un grand amoureux du théâtre qu'était Benavente et que je recommande vivement.

Alors, Mesdames et Messieurs les éditeurs (marchands de livres devrait-on dire), entonnez avec moi et à jamais, sur un air de Brassens :

" ♫Trompettes♪ de la ♪NOUVEAUTÉ♪

♪Vous êtes♪ bien ♫mal embouchées !♫ "

et surtout dépêchez-vous de me republier tout ça si vous ne voulez pas passer au pilon éternel de mon mépris aussi vite que vous faites tourner les ouvrages dans votre catalogue de pacotille.

En outre, ce que j'exprime ici bas, n'est que mon avis, qui n'offre certes que très peu d'intérêts créés, c'est-à-dire, pas grand-chose.
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His Widow's Husband

Excellente pièce en un acte de Jacinto Benavente, auteur espagnol, prix Nobel de Littérature 1922.



La pièce est jouée pour la première fois à Madrid en 1908. Elle m'a paru pourtant très moderne, et l'humour y est bien présent. L'action se déroule dans une capitale de Province où le qu'en-dira-t-on règne en maître. On est à la veille de l'inauguration d'un monument en mémoire d'un grand homme. Sa veuve, Carolina, qui s'est remariée avec l'ami du défunt, Florencio, hésite à s'y rendre de peur que son nouveau couple et sa présence soient mal vus. De plus, le monument est quelque peu osé :

"I could understand, perhaps, why the statue of Truth should be unclothed. Something of the sort was always expected of Truth. But I must say that Commerce and Industry might have had a tunic at least. Commerce, in my opinion, is particularly indecent."



Pour compliquer le tout, un autre ami du défunt, Casalonga, a écrit une biographie du mort dévoilant des détails qui ne sont pas les bienvenus. Le livre va créer un scandale. Carolina et Florencio vont tout faire pour l'éviter. Mais Casalonga est un roué, avide de faire des bénéfices, acceptera-t-il de laisser tomber l'affaire ?

"For a time I was reduced to writing plays like everybody else although mine were better. That was the reason they did not succeed. Then I married my last landlady; I was obliged to settle with her somehow. A little difference arose between us, so we agreed to separate amicably after smashing all the furniture. However, that will be of no interest to you."



J'ai bien aimé cette pièce parce qu'elle est fine et amusante, enjouée. On craint que les principaux personnages en arrivent aux mains (au duel plutôt), mais tout se termine bien. Même le monument est "rhabillé" pour préserver les yeux de ces dames :

"At last the sculptor was convinced, and he has consented to with- draw the statue of Truth altogether, and to put a tunic upon Industry, while Commerce is to have a bathing-suit"

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The Bonds of interest

"The Bonds of interest" (Los intereses creados – Les intérêts créés), est une pièce de théâtre écrite en 1907, par Jacinto Benavente (1866 - 1954) écrivain et dramaturge espagnol, Prix Nobel de littérature en 1922. Jacinto Benavente a écrit 172 œuvres, dont malheureusement que 2 ou 3 ont été traduites en français.



L'action de "The Bonds of interest" se situe au XVIIè siècle et raconte l'histoire de Leandro et Crispin qui n'ont pas un sou mais qui vont s'arranger pour berner une ville entière, se faire inviter chez les gens opulents de la ville et faire que Leandro épouse la jeune Silvia, fille du richissime Polichinelle. Mais Leandro, qui tombe réellement amoureux de Silvia, a des scrupules et tente de repousser Silvia pour se faire pardonner, ce qui n'est pas au goût de Crispin qui va user de toute son intelligence pour le convaincre d'accepter ce mariage et payer ainsi leurs nombreux créditeurs.



J'ai beaucoup aimé cette pièce, intelligente et incisive. Les tirades de Crispin sont subtilement tournées et très convaincantes.



Comme le déplorait une autre Babeliote, c'est une honte qu'il y ait si peu de pièces traduites en français, et encore, dans la collection Rombaldi uniquement, que l'on ne trouve que d'occasion. J'ai pu lire cette pièce en Anglais, disponible dans les vieilles éditions accessibles sur internet.

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