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3.78/5 (sur 44 notes)

Nationalité : Danemark
Né(e) : 1956
Biographie :

Chirurgien orthopédiste, Steffen Jacobsen travaille à l’hôpital de Hvidovre.

Le "Trophée" (Trofæ, 2013) est son quatrième roman
Le "Parc" (Editions Télémaque, 2016)

Ses romans sont traduits en Italie, en Allemagne, en Suède et en Norvège.





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Bibliographie de Steffen Jacobsen   (3)Voir plus

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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Il regarda une dernière fois les photos dans la lumière de la lampe torche. Monika Schmidt avait parlé d'un club réservé aux hommes. Ce n'était pas ce que ces photos inspiraient à Mickael. Il y voyait la quête fébrile et hors-la-loi d'un paradis perdu, la nostalgie d'un temps qui n'existait que dans leurs têtes. Il avait sous les yeux une bande de rêveurs, de guerriers, de tueurs.
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Il s'accorda une pause et fit quelques allers-retours dans la chambre. Puis il posa son bagage sur le lit et sourit en découvrant les lectures que Sara avait choisies pour l'accompagner dans son voyage. Avec une ancienne copine de lycée, elle avait ouvert sur la rue principale de la petite bourgade en Fionie où ils habitaient et où lui-même avait grandi, une petite bouquinerie pleine à craquer et aux horaires d'ouverture très farfelus. Comme Keith Mallory, elle nourrissait l'espoir de sortir Michael du gouffre sans fond de son ignorance littéraire, et lui conseillait des lectures qui parlaient d'occasions perdues, de passion, de désir ou du mystère féminin. Cette fois, elle avait choisi Madame Bovary de Flaubert. La dernière fois qu'il était parti en voyage, elle avait mis dans ses bagages un roman de Jane Austen et la fois précédente c'était un recueil de poèmes d'Emily Dickinson. Il remit Madame Bovary dans son sac, sortit à la place un polar de Jo Nesbo qu'il avait emporté en cachette, et le posa sur la table de nuit.
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- L'Asatrù? demanda Lene, sidérée
- Vous ne parlez pa sérieusement?
Hanne Meier, docteur en psychologie, psychologue en chef de l'Institut de psychologie militaire, souriait. Lene avait remarqué qu'elle qu'elle avait le sourire facile.
- Je vous assure, dit-elle. Thor et Odin, Loki et toute la bande. Si vous leurs enlevez leurs uniformes, vous avez l'impression de vous retrouver à la table du Valhalla ou dans un drakkar quelconque en compagnie d'une bande de Vikings. Ils sont couverts de runes et de signes liés à la mythologie nordique et leurs tatouages sont d'une exactitude méticuleuse. Ils passeraient pour des rigolos s'ils se faisaient tatouer n'importe quoi. Ils forment un véritable clan.
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Lorsqu'ils retrouvèrent sa trace, il regardait le soleil se coucher derrière les montagnes, à l'ouest du fjord de Porsanger, conscient qu'il le voyait pour la dernière fois. Avec le crépuscule, le froid avait commencé à courir à la surface de l'eau. A quelques pas de lui, le haut plateau chutait à la verticale jusqu'au fjord. Il ne pouvait fuir que dans cette direction. Mais dans son état, avec la lumière qui baissait, il savait qu'il ne parviendrait jamais à descendre une falaise en surplomb sur une centaine de mètres. C'était la fin et il voulait l'attendre en homme. Il était las de fuir comme un animal.
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Il zooma sur les étoiles et les planètes visibles au-dessus des montagnes basses au fond du cadre et parvint à faire apparaître d'autres astres à l'image. S'il pouvait trouver une personne capable de calculer les positions respectives des étoiles ainsi que leur distance de la mer à partir d'un almanach astronomique, il serait en mesure de déterminer l'endroit et l'heure du décès, à plus ou moins quelques kilomètres et à quelques minutes, voire quelques secondes près.
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Mais Michael n'avait pas de gilet pare-balles et il n'était pas armé. Il trouvait que les armes à feu avaient une facheuse tendance à transformer les situations compliquées en situations dramatiques.
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Il sourit à la jeune fille blonde derrière sa vitre. Elle tenait un talkie-walkie pressé contre son oreille. Il pensa à sa mère, à ses sœurs - et à la fille, Ain. Il espéra qu’elle était restée à l’intérieur du restaurant.
Nabil sortit le détonateur de sa poche, ferma les yeux pour ne pas voir les visages des gens et les oreilles pour ne pas entendre leurs cris.
- Allahu’akbar, Dieu est grand, murmura-t-il avant de presser le bouton.
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Michael ouvrit la porte et laissa la main sur le chambranle pour empêcher Monika Schmidt d’entrer. Elle était maintenant vêtue d’un négligé de soie d’inspiration orientale, avec une succession de voiles transparents superposés, flottant jusqu’à ses pieds nus. […] Alors elle s’installa confortablement contre les oreillers poussa un long soupir de bien être et replia une jambe sous ses fesses. Michael tenta de se concentrer sur son verre. Il savait que son geste était délibéré et se doutait qu’il avait dû avoir comme effet d’ouvrir sur sa cuisse nue un pan du négligé ou du caftan ou de Dieu sait comment on appelait ce genre de vêtements. - Ne vous méprenez pas Michael dit-elle. - A quel sujet Monika? lui demanda-t-il. […] Elle braqua les yeux sur lui. Inconsciemment cette fois, ou en tout cas c’est ce qu’il sembla à Michael, elle remonta un pied sous elle et il pu admirer son sexe ravissant et bien épilé. Il détourna les yeux. Le regard de Monika se fit interrogateur. Puis elle comprit et rabattit le couvre-lit sur ses jambes. - Voilà! Comme ça on va pouvoir se parler sans que vous soyez distrait, et moi aussi. Pardonnez moi Michael.
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Vous ne pouvez pas comprendre. Vous êtes quelqu'un de normal, Elizabeth. Moi non plus d’ailleurs, alors qu'il m'est arrivé moi aussi de participer à un genre de ... chasse à l'homme, même si les hommes en question étaient des ordures de la pire espèce. Les gens qui vivent dans un monde à part peuvent parfois développer un sentiment de supériorité et par se croire surhumains et invulnérables. Ils vivent en dehors de la réalité et se pensent au-dessus des lois.
- Des milliardaires vous voulez dire ?
- Oui, ou des hommes politiques qui n'ont jamais exercé un métier normal, les princes d'Arabie Saoudite ou les footballeurs de vingt-trois ans qui gagnent en une semaine le salaire annuel du contribuable moyen en courant pendant deux heures derrière un ballon et qui ne voient le monde qu'à travers les fenêtres du bus de leur équipe ou les vitres de leur Aston Martin. Nous leur renvoyons une image de demi-dieux et ils finissent par y croire.
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Je crois que nous avons tendance à diagnostiquer ces maladies mentales bien trop souvent de nos jours. Il semble qu'il y ait là une évolution inéluctable. Personne ne peut se dire tout à fait en bonne santé s'il s'en réfère à la norme actuelle. Le timide souffre de phobie sociale, l'introverti est victime d'une inhibition pathologique, le mélancolique et le divorcé atterrissent ensemble dans le panier des dépressifs, le gamin agaçant qui n'en fait qu'à sa tête souffre de trouble du déficit de l'attention, et quand on a un torticolis ou un lumbago c'est la fibromyalgie, ou le syndrome du coup de fouet ou je ne sais quoi encore. Les nouvelles générations ne savent plus ce que c'est d'avoir un bon vieux chagrin, inspecteur.
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Où Ain est-elle retrouvée morte ?

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