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3.36/5 (sur 14 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Oran , 1948
Biographie :

Jacques Fieschi, né en 1948 en Algérie, est un critique de cinéma, scénariste, réalisateur et écrivain français.
Il passe sa jeunesse à Cannes. Après des études de lettres, il est critique de cinéma au cours des années 1970, rédacteur en chef de la revue Cinématographe pendant 10 ans. Grâce à cette activité il rencontre les cinéastes André Téchiné et Maurice Pialat. Il écrit le scénario de Police pour ce dernier. Il entreprend, à partir de 1984, une carrière de scénariste.
En 1997, avec Anne Wiazemsky, il adapte Souvenirs avec piscine de Terrence McNally, au Théâtre de l'Atelier à Paris.
Il fait également quelques apparitions en tant qu'acteur et réalise un long métrage, La Californie, sorti en 2006.
Tout en poursuivant son travail de scénariste, il enseigne à la FEMIS.
Il a traduit et adapté pour Nicole Garcia, en 2006, la pièce de Edward Albee La chèvre. Il est l'auteur de deux romans
.Il est nommé au César du meilleur scénario en 1993 pour Un coeur en hiver, 1996 pour Nelly & Monsieur Arnaud et 1999 pour Place Vendôme.

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Source : Wikipédia
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Intervention de Jacques Fieschi pour son roman "Souvenirs de ma vie d'hôtel" lors de la présentation de la rentrée littéraire 2021 à la Maison de la poésie.


Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Quand on est vieux, quand ce mot vous épingle comme un insecte, on est à nouveau précipité au début de sa vie, comme si on était sommé d’en retrouver les enjeux et les choix alors qu’il est trop tard.
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En passant par le quartier des Planteurs, ainsi nommé parce qu’on fit pousser jadis une splendide pinède serrée sur ce chemin de crête, je parviens au sommet de la montagne du Murdjadjo et aux assises du vieux fort de Santa-Cruz, nid d’aigle dont les lourdes murailles coiffent la baie d’Oran d’une menace indélébile. C’est le plus ancien des forts espagnols, point de défense et de guet qui embrasse le paysage de tous ses côtés. Longtemps on l’avait abandonné à son néant d’observatoire historique. Pendant la guerre d’indépendance, on l’avait rajeuni : L’Écho d’Oran publiait des photos de troufions français y tapant la carte sous les voûtes des vieilles salles d’armes.

Un peu en contrebas, se dresse la chapelle dédiée à la Vierge, avec ses galeries à ciel ouvert ceignant un bel espace clair, une agora chrétienne où se rassemblaient les fidèles venus en procession pour la fête de l’Ascension et pour Pâques. On y montait à pied du bas de la ville avec des brioches dénommées mounas et des images saintes.

Soyez la Madonne
Qu’on prie à genoux
Qui sourit et pardonne
Chez nous, chez nous…

Il fallait faire immanquablement la liaison « Sourit t’et pardonne » et la foule s’y adonnait, tandis que dans la force unanime du cantique, l’emportait pourtant la voix plus soutenue d’un chanoine, maître des âmes, au teint empourpré par le soleil et la ferveur.

Aujourd’hui personne ou presque. Un Algérien, qui sommeille sur une natte au milieu des buissons, fait, semble-t-il, office de gardien. Un couple de pieds-noirs revenus comme moi sur les lieux du crime donne un coup d’œil rapide et circulaire. Ils sont ici non pour voir, mais pour photographier, et ils le font avec gêne, avec méfiance. Après deux ou trois clichés, ils s’embarquent dans leur voiture de location. Je suis seul désormais avec le site immense, entre ciel et mer. Les Algériens n’y vont jamais, même pour goûter sa qualité panoramique, les couleurs de la carte postale géante.
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C’est un peu compliqué d’accéder à ce village, qui a un nom à tiroirs, Saint-Clément-de… j’ai oublié. J’ai loué une voiture à Laval, la moins chère, le GPS ne marchait pas ou je n’ai pas su l’utiliser. J’ai mis mes lunettes de vue pour déchiffrer une carte départementale. La campagne alentour était verdoyante et banale, je n’ai croisé presque personne, quelques vaches paissaient en bord de route. Il faisait ce temps gris, aux petites éclaircies intermittentes, qu’on appelle normand.
Je suis quand même arrivé à une place principale, avec son marché couvert et son église, au moment où une petite foule pénétrait dans la nef. J’étais à l’heure.
Le cercueil de mon amie occupait l’allée centrale, près de l’autel. Une cinquantaine de personnes, je ne reconnaissais aucun visage. Comment l’aurais-je pu, je n’avais pas vu Catherine depuis près de vingt ans et son milieu familial et amical m’était inconnu. Mais nous correspondions régulièrement, avec parfois une ellipse de six mois puis notre conversation reprenait avec la même fraîcheur. Elle écrivait bien, un style net et fluide. Je me suis assis dans l’un des derniers rangs, à côté d’une femme à l’allure campagnarde, qui m’a jeté un bref coup d’œil, du genre « qui c’est celui-là ? ».
Je ne me souvenais pas que Catherine fût croyante. Le prêtre a officié, sans génie, avec une sobriété acceptable : « Notre sœur en Jésus-Christ… La douleur de ses proches… Elle cheminera toujours auprès de nous… Sa protection… Les morts nous accompagnent… Pour dire adieu à Catherine Makaruk… »
Makaruk ? Oui c’est vrai, elle a épousé ce Polonais, le rite catholique doit venir de lui. Mais Catherine est née Filippi, fille d’un OS communiste, du côté de La Ciotat.
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Pas de portable, pas de mail, on n’avait pas encore créé ce harcèlement perpétuel, ce flicage consenti qui repère la personne – le fugueur, le suspect – à distance, où qu’elle soit, en permanence. Il y avait des cabines téléphoniques à pièces, des télégrammes, et de longs moments de supposition et d’attente dans les relations humaines. Aujourd’hui que nous vivons dans une société d’extrême technologie, cette époque m’apparaît dans une sorte d’innocence artisanale. 
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