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Citations de Jacques-Gabriel Prod`homme (20)


Ayant été examiné d'après les statuts, tout le monde se moqua de mon long archet et de la grosseur de mes cordes (il montait son violon avec des cordes de violoncelle) ; mais après l'expérience, j'eus de si grands applaudissements que les autres candidats concertistes ne se hasardèrent plus à se faire entendre. Dans une grande cérémonie nocturne d'église, mon concerto excita un tel enthousiasme, que tous les religieux coururent au dehors pour commander le silence au peuple.
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L'enthousiasme des dilettantes gagnait la foule. La mode viennoise était toute « à la Paganini ». Au restaurant, pour offrir ce qu'il y avait de meilleur et de plus cher, le garçon demandait au client s'il désirait manger à la Paganini ; on faisait des côtelettes à la Paganini, des petits pains à la Paganini, en forme de violon ; les femmes portaient des rubans, des écharpes, des boutons à la Paganini ; on fumait des pipes, des cigares à la Paganini ; on prisait dans des tabatières à la Paganini ; on jouait sur des billards à la Paganini, etc., etc.
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Beethoven avait près de trente ans lorsque, le 2 avril 1800, il offrit au public viennois la première audition de sa première Symphonie.
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A ce moment, Berlioz, depuis quatre ans et demi à Paris, y avait fait déjà de nombreuses connaissances. On se plaît à se le représenter, avec sa fougue juvénile et sa verve presque méridionale, fréquentant les cénacles du romantisme naissant, exposant ses idées musicales, si contraires au goût de l'époque, engouée de Rossini, entouré d'amis dont plusieurs se feront ses admirateurs ou ses défenseurs.
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Des longtemps, en Allemagne, Liszt était grand considéré comme un compositeur ; en France, depuis quelques années le public musicien semble vouloir lui accorder bientôt ce titre une certaine curiosité, comme toujours en pareille matière, curiosité qui se changera peut-être en une admiration consciente et réfléchie, incitera à écouter ses grandes compositions orchestrales ; on ne dit plus, - ou l'on ose plus dire que Liszt "ce n'est pas de la musique" et l'on daigne enfin compter le Paganini du piano parmi les composteurs du XIXe siècle.
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Le répertoire wagnérien avait conquis ainsi, en vingt-trois ans, nos grandes scènes nationales. Il ne lui manquait pour être complet, que les Fées et Rienzi, dont la représentation ne s'est jamais imposée.

Il semblerait que l'œuvre de Wagner étant joué couramment sur nos théâtres, les concerts, qui l'avaient fait connaître, pouvaient l'abandonner. Or, c'est le contraire qui s'est produit : plus l'œuvre wagnérien a été vulgarisé par la représentation, plus le public des concerts s'est montré friand d'en entendre et d'en réentendre à satiété des fragments symphoniques ou dramatiques.
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Néanmoins, l'oeuvre de Bayreuth commençait à faire sentir son influence. La Belgique, ce pays de langue française où Wagner fut d'abord exécuté en traduction, ouvrit la marche; et les journalistes ou dilettantes qui revenaient de Bayreuth et de Bruxelles, avivaient par leurs récits la curiosité de voir ou de revoir une oeuvre de Wagner au théâtre.
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Les nouveautés les plus importantes qui ont été entendues dans les concerts de souscription sont : ... et une symphonie par M. Richard Wagner, dans laquelle on a trouvé un mérite remarquable, quoique l'auteur soit à peine âgé de vingt ans.
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Considéré comme le fondateur de l'école vénitienne, le Flamand Willaert passe pour être l'inventeur de la composition pour doubles chœurs, genre qui lui fut suggéré, dit-on, parla disposition même de la basilique de Venise, avec ses deux galeries pourvues chacune de grandes orgues.
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Mais ce dernier, au milieu des succès qu'il recueillait partout sur sa route, menait une vie rien moins qu'exemplaire. Loin de la surveillance paternelle, le jeu et les femmes occupaient tous ses loisirs, et il arriva qu'un jour, ayant tout perdu au jeu, jusqu'à son violon, un amateur dont il nous a conservé le nom, M. Livron, lui prêta un superbe Guarnerio pour se présenter devant le public. Après le concert, enthousiasmé, l'amateur fit cadeau à Paganini de l'instrument.
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Ce qui a rehaussé le triomphe de Berlioz, c'est de voir des gens qui n'ont jamais compris cette renommée basée sur l'outrecuidance et la fatuité sans être appuyée sur aucune œuvre recommandable, qui étaient accourus pour entendre cette nouvelle composition, applaudir à ce progrès. Cela a prouvé qu'il y avait de la bonne foi chez ses adversaires, tandis qu'il n'y en a aucune chez lui.
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Une nouvelle phase allait commencer dans la vie de Liszt ; après les années de voyages incessants, après celles plus calmes passées à l'Altenbourg, comme maître de chapelle du grand-duc de Weimar, le quart de siècle qui va s'écouler jusqu'à sa mort le présente dans une situation nouvelle. Liszt est conquis maintenant au mysticisme, sous la double influence du monde romain et de son amie. Malgré sa ferveur religieuse cependant, il n'abandonne pas du tout ses préoccupations artistiques. Et le wagnérisme, qui traverse la période héroïque, va trouver en lui le plus ardent défenseur, celui dont l'influence très grande sera peut-être la plus indispensable à son triomphe.
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Durant cette période, Liszt arrive à sa pleine conscience d'artiste. Vers lui se tournent tous les espoirs de ceux que par dérision on appelait les musiciens de l'avenir, de ceux qui aujourd'hui triomphent avec Wagner, avec Berlioz, avec Schumann, avec Franck. Franck! Liszt fut un des premiers à pressentir son génie.
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Les fêtes de Beethoven à Bonn eurent lieu du 11 au 13 août. Toute l'Europe musicale y était représentée, officiellement ou non. Liszt, à la générosité duquel elles étaient dues en grande partie, en partagea la direction avec Spohr. D'emblée, écrivait Berlioz au Journal des Débats, sa cantate le plaçait très haut parmi les compositeurs. Comme virtuose, il exécutait le Concerto en ut mineur. Après ce festival, il se retira quelque temps avec sa mère et ses enfants sur les bords du Rhin et rentra à Paris vers la fin de l'année. Il repartait en hiver pour l'Alsace, la Suisse, l'Allemagne, l'Autriche et la Hongrie ; faisait répéter avec Berlioz Roméo et Juliette à Prague, s'arrêtait chez le prince Lichnowski, au château de Groetz, d'où il adressait à son ami Schober un plan d'article sur la Wartbourg, qu'il rêvait de restaurer.
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ADRIEN WILLART (1490?- 1062)
Willaert (ou Vuilliart, Wigliart, ou simplement Adriano) naquit, d'après l'historien de la Musique aux Pays-Bas, Van der Straeten, à Bruges ou à Roulers, en 1490, au plus tard. On sait qu'il lut l'élève de Jean Mouton (mort en 1522 à Saint-Quentin) et de Josquin Després (1450 ?)-1521 , qu'il étudia le droit à Paris, et qu'il arriva en Italie en 1316. Pendant dix ans, il vécut d'abord à Rome, puis à Ferrare et à la cour du roi de Hongrie et de Bohême, Louis 11. Le 12 décembre 1527, il fut nommé maître de chapelle de Saint-Marc de Venise, aux appointements annuels de 70 ducats (il arriva, à la fin de sa vie, à toucher 200 ducats).
Considéré comme le fondateur de l'École vénitienne, le Flamand Willaert passe pour être l'inventeur de la composition pour doubles chœurs, genre qui lui fut suggéré, dit-on, parla disposition même de la basilique de Venise, avec ses deux galeries pourvues chacune de grandes orgues.
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Le chef d'orchestre compositeur, qui occupait une place importante dans ce programme, avait jugé bon , par une de ces fumisteries (pour employer une expression de notre bel argot fin-de-siècle) qui lui étaient familières,
d'attribuer la paternité de l'Adieu des bergers à un certain Pierre Ducré, maître de chapelle imaginaire de la Sainte - Chapelle au XVIIe siècle ; le succès que Berlioz remporta sous le couvert de son prête-nom fut grand, et l'on s'extasia sur la simplicité de la musique d'autrefois, etc., etc.
La supercherie paraît avoir duré quelque temps, et le secret avoir été bien gardé, même auprès des artistes.
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En 1828, Berlioz eut la première pensée, sinon d'écrire une composition musicale importante sur Faust, au moins d'interpréter musicalement quelques scènes du poème de Goethe. Deux traductions françaises en avaient déjà été publiées — vraisemblablement ignorées de Berlioz, — lorsque Gérard de Nerval fit paraître la sienne cette année-là même. « Faust, écrivait-il dans sa préface, va être représenté incessamment sur tous les théâtres de Paris, et il sera curieux sans doute, pour ceux qui en verront la représentation, de consulter en même temps le chef-d'oeuvre allemand. » Ces lignes donnent à penser que les fournisseurs des théâtres parisiens d'alors devaient singulièrement défigurer (de chef-d'oeuvre allemand. » Faust était donc à l'ordre du jour.
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En publiant une étude sur les Symphonies, notre unique ambition a été de remédier, dans une certaine mesure, à cette lacune de notre littérature musicale. Les neuf Symphonies de Beethoven ayant été composées à partir de 1800, leur histoire se confond, pendant un quart de siècle, avec la vie d'artiste la plus admirable et la plus douloureuse qui ait jamais été vécue. On nous saura gré peut-être d'avoir essayé de retracer cette existence passionnée, marquée de chefs-d'oeuvre que le recul d'un siècle nous fait apparaître parmi les plus grandioses de l'esprit moderne.
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S'il existe un homme appelé à faire une révolution dans la musique, comme à épuiser toutes les persécutions, qui s'acharnent contre les hommes de génie, cet homme est Berlioz.
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Voici de véridiques et chaleureuses pages que liront avec un extrême -plaisir, une ardente curiosité, tous les admirateurs de Berlioz. Cet ample volume n'est pas seulement plein de justes aperçus, de documents nouveaux, de faits peu ou point connus jetant une vive clarté sur la rude et douloureuse carrière du musicien, il raconte éloquemment la longue existence âpre et Héroïque de l'homme, et forme ainsi, complétant £émouvante odyssée des Mémoires, le roman le plus beau, le plus attachant, le plus vécu.
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