Le chef d'orchestre compositeur, qui occupait une place importante dans ce programme, avait jugé bon , par une de ces fumisteries (pour employer une expression de notre bel argot fin-de-siècle) qui lui étaient familières,
d'attribuer la paternité de l'Adieu des bergers à un certain Pierre Ducré, maître de chapelle imaginaire de la Sainte - Chapelle au XVIIe siècle ; le succès que Berlioz remporta sous le couvert de son prête-nom fut grand, et l'on s'extasia sur la simplicité de la musique d'autrefois, etc., etc.
La supercherie paraît avoir duré quelque temps, et le secret avoir été bien gardé, même auprès des artistes.