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Critiques de Jacques Rossi (15)
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Le manuel du Goulag

La langue fait le mot. Le langage fait le signe. Et le bourreau se charge du reste.

La langue ne désigne pas une pensée. Son langage le peut. Et pour cela il choisit les mots.

Le langage prend le mot. Le mot dans une langue s'enracine, s’enkyste, s'infecte, l'envenime.

La langue ne désigne pas une pensée. Son langage le peut. Et pour cela il choisit les mots.

L'objet : la pensée, l'outil : la langue, la main : le langage.

La main est attachée à l'esprit.

L'esprit porte le langage à exprimer, en une langue, sa pensée.

« LTI - Lingua Tertii Imperii » de Victor Klemperer explique parfaitement ce qu'un langage peut contenir, sous entendre, semer, dissimuler, déformer, déshumaniser, expurger, manipuler.

Les bourreaux ont un langage. Les bourreaux ont une pensée.

Comme le rappelait Hanna Arendt il faut réaliser que ce que nous pensions inimaginable a été pensé. C'est un fait. Un épouvantable fait.

Et si les bourreaux ont des mains ils ont également une tête.

Le manuel du Goulag de Jacques ROSSI est une encyclopédie du langage du Goulag.

A la lecture de cet ouvrage les mots défilent : les mots consignés par un homme qui a connu des années de Goulag, des année de relégation. Un homme qui a tout noté. Dans sa tête. Car les victimes également ont une tête. Et surtout une mémoire. Les mots sont là consignés dans ce livre.

En mémoire de. Histoire restante. A la mémoire.

Des mots terribles, des mots coupables, des mots que les bourreaux avaient voulu aseptiser, résumer, simplifier, abréger, désarticuler, modeler, d'une efficacité redoutable d'un cynisme épouvantable, des mots comme les rouages d'un monstre mécanique aux mâchoires d'acier.

Qu'importe la langue, le langage des bourreaux est toujours le même, le regard des victimes, quelque soit la langue, est toujours le même.

Reste la mémoire, cet écho, qui nous rappelle que les mots sont des images, et qu'ils sont toujours au regard de l'histoire, toute la portance du geste.



Astrid Shriqui Garain

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Fragments de vies

Jacques Rossi aura passé plus de vingt ans au Goulag. Jeune communiste, plein de foi et empli de rêves humanistes, en pleine guerre d'Espagne, alors que "Jacques le français" était chargé de passer des messages aux Républicains, celui ci se voit "rappelé" d'urgence par Moscou. En répondant à cet ordre, le jeune français ne pensait pas qu'il allait passer les portes de l'enfer.

L'enfer n'est pas uniquement de feu, il est également de Glace. La Sibérie. Au delà du cercle polaire, il existait un peuple de relégués, de prisonniers, de condamnés, les "Zeks.". L'enfer concentrationnaire soviétique. "La rééducation par le travail forcé"Une machine infernale mue par une bureaucratie ubuesque, despotique, cruelle, injuste.

Des camps.

Où toute la déraison d'un État ne fut que le reflet de la folie d'un dictateur : Joseph Staline, folie à laquelle ont obéi aveuglement des peuples. Certains rêves lorsqu'ils entrent dans la réalité font l'ouvrage du Diable, Le problème ce n'est pas le rêve, le problème vient toujours des bottes du rêveur.

A partir de 1937, l'URSS entame sa première "purge" politique. La folie paranoïaque est en marche, toutes les catégories, toutes les couches de la société, du plus fidèle communiste au plus ignorant moujik, ils seront des millions à être déportés, torturés, affamés, oubliés. Sans raison. Des artistes, des militaires, des cadres politiques, des scientifiques, des paysans des ouvriers, des étudiants, des familles, des villages entiers...Délations, persécutions, peurs, suspicions, manipulations, censures, justice sans juges, État sans raison, peuples soumis à la botte, sous le talon.

La nostalgie parfois ressemble à une très vilaine amnésie.

Et cela aussi bien au nom de ce que fut le régime soviétique, qu'au nom de tout système politique despotique, dictatorial, extrémiste, fasciste, et ceci quelque soit la couleur et l'idéologie qu'il lui convient de revêtir selon les saisons qui viennent traverser les corridors de notre Histoire.

Il n'y a jamais eu de bon berger, de sauveur, de petit père, de grand diseur ,

il n'y a toujours eu que des barbares.

La conscience suffit à un peuple.

Pas une bonne, mais la juste.

Cela suffit à un peuple pour se mettre en marche et cela sans rien piétiner. L'inconscience d'un peuple relève toujours d'un problème de mémoire.



Astrid Shriqui Garain





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Qu'elle était belle cette utopie ! Chroniques..

Jacques Rossi, après avoir servi la cause de Lénine dans la guerre civile espagnole, est rappelé à Moscou. Pris dans l'engrenage des purges, il connaîtra le goulag de 1937 à 1956. Il raconte son expérience sans complaisance larmoyante. Ses descriptions de destins brisés par la dictature s'avèrent d'autant plus poignantes qu'elles comprennent une bonne dose d'humour noir. L'ancien agent du Komintern fait ainsi magistralement ressortir le paradoxe de la situation de ces hommes et femmes condamnés au bagne au nom d'une cause - si belle - qu'ils défendaient. Admirable de justesse et de lucidité, ce précieux document historique est rehaussé de quelques fines illustrations
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Jacques le Français : Pour mémoire du Goulag

Un extraordinaire témoignage, une lecture incontournable
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Qu'elle était belle cette utopie ! Chroniques..

Ce livre est un témoignage sur la réalité Communiste. Celui de la paranoïa de son dictateur en l’occurrence Staline, qui entraîne avec lui non seulement des civils complètement étrangers à ses délires, mais également les plus fidèles partisans du Communisme.



La marche forcée vers la collectivisation de tous les biens, qu’ils soient industriels, privés. La transformation d’intellectuels et de grands industriels en ouvriers et/ou paysans. La nationalisation de l’Asie Centrale, La famine organisée en Ukraine pour nourrir la Russie puis, la colonisation des Pays Baltes (l’Estonie, la Lituanie et de la Lettonie) en 1940.



Jacques Rossi est français d’origine. Sa mère s’est remariée avec un Polonais, et de fait il a passé sa jeunesse en Pologne. Très impliquée dans cette nouvelle Politique, il devient agent du Komintern. Suite à la répression de 1937, il se retrouve après un simulacre de procès condamné à 8 ans de travaux forcée puis, sans raison aucune, prolongé de 25 ans de goulag. Il y décrit les conditions particulièrement pénibles tant psychiquement que physiquement de ses années de détention et ce bien avant que l’Europe ne découvre les camps de concentration institués par le Régime Nazi pour anéantir les opposants, celui-ci se serait semble-t-il inspiré des goulags Stalinien pour créer ses camps d’internement.



Malgré le froid, la faim, le travail éprouvant et insoutenable par -50°, la promiscuité avec les droits communs qui font la loi, l’imbécilité criminel du système, il refuse la fatalité, de se « laisser briser ». Il observe avec et essaie de comprendre l’incompréhensible.



Je recommande particulièrement ce livre. Ce voyage intense au sein d’une utopie qui a fait mourir des millions de personnes, en éliminant son propre peuple le transformant tour à tour d’innocent en bourreau et vice versa, et qui malgré la faillite reconnue de son régime totalitaire, continue de propager ses idées par la manipulation et l’aliénation des masses



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Fragments de vies

Quelle vie a eu notre compatriote.

Vie détruite par le communisme et le goulag.



A lire absolument
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Qu'elle était belle cette utopie ! (Français, c..

Un superbe livre sur une tragédie de l'histoire.
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Qu'elle était belle cette utopie ! (Français, c..

Un superbe livre sur une tragédie de l'histoire.
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Qu'elle était belle cette utopie ! (Français, c..

Un superbe livre sur une tragédie de l'histoire.
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Qu'elle était belle cette utopie ! Chroniques..

Heureusement c est facile a lire mais on saute pas mal du coq a l ane,, domage
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Qu'elle était belle cette utopie ! Chroniques..

Jacques Rossi, un Français communiste agent du Komintern (Internationale Communiste), est arrêté en 1937 à la Loubianka à Moscou (siège de la police politique créée par Lénine en décembre 1917, faisant également office de prison, de centre de tortures et d’exécutions), sans qu’il en connaisse le motif, lors de la Grande Purge (Grande Terreur) en U.R.S.S. de 1937 – 1938 (750 000 personnes innocentes exécutées en moins de 2 ans).

Ceux qui n’étaient pas exécutés étaient déportés. Ce fut le cas de l’auteur, qui passa de prisons en camps de concentration (Goulag) et réciproquement, et cela de 1937 à 1956. Ces nombreux et courts récits qui composent cet ouvrage sont extraordinaires de : réalisme, cynisme, humour noir, mais toujours dans le but de mettre en exergue l’aberration, la monstruosité, l’inhumanité du système totalitaire communiste. En effet, Karl Marx a écrit et théorisé toute sa vie, entre autres sur : la révolution et la dictature du prolétariat dans le cadre d’une révolution mondiale « universelle » (1ère Internationale), la suppression de la notion de patrie, la lutte des classes, l’abolition de la propriété privée et donc du système capitaliste, la critique (doux euphémisme) de la religion, la plus-value, la baisse tendancielle du taux de profit… Il était évident, dès cette époque, que tous ces thèmes ne pouvaient certainement pas conduire à une pacification de la société, et encore moins à la démocratie et à la liberté individuelle : un véritable hymne POUSSE-AU-CRIME, en stigmatisant de la sorte la population partagée entre, d’un côté les « gentils » prolétaires, et de l’autre côté les « méchants » bourgeois. L’objectif de Marx d’identifier les personnes en tant que « classes », permettait de retirer toutes valeurs, caractéristiques individuelles (déshumanisation), afin de mieux cibler les ennemis à exterminer.Heureusement l’espèce humaine est beaucoup plus diverse, complexe, créative, intelligente, mais aussi parfois malheureusement fanatique, et nettement moins manichéenne que cette dangereuse et simpliste caricature de l’Homme et de la Société présentée par Marx.

En revanche, la véritable catastrophe humaine (même si Karl Marx porte une infinie responsabilité morale sur la suite des dramatiques évènements), se produit à partir du coup d’Etat du 7 novembre 1917 à Petrograd en Russie, lorsque les grands criminels tyranniques incarnés par la troïka infernale : Lénine, Trotski et Staline (pour les plus connus), décident d’appliquer les fanatiques : UTOPIES et IDEOLOGIES Marxistes, et créent alors, le régime TOTALITAIRE communiste, dont la doctrine idéologique de « la lutte des classes » sera reprise par tous les régimes communistes dans le monde, jusqu’à nos jours, en tant que dogme quasi-mystique et « pseudo-scientifique » de : MARXISME-LENINISME.



A partir de ce moment là, on connaît la suite tragique des évènements :

Crimes contre l’humanité, génocides, terreurs de masse, guerres civiles, famines gigantesques, arrestations arbitraires et exécutions sommaires, centres de tortures et de mise à mort, massacres au revolver, au fusil et à la mitrailleuse, pendaisons, noyades, tueries à coup de bâton, déportations en camps de concentration (morts de faim, de froid, de maladie, d’épuisement, fusillés, etc.), embrigadement de la jeunesse, systèmes de fichage, de surveillance, perquisitions et interrogatoires jours et nuits sur dénonciations et endoctrinement idéologique de toute la population, interdiction du droit d’expression, mensonges et propagandes, etc.



Pour un bilan criminel innommable d’environ 100 MILLIONS de civils innocents exterminés !



Alors, la boucle est bouclée, et j’en reviens donc à l’ironique titre du livre de Jacques Rossi :



« QU’ELLE ETAIT BELLE CETTE UTOPIE ! »



Confer également les précieux témoignages sur le thème du Totalitarisme, de :

– Alexandre Soljénitsyne (L’archipel du Goulag) ;

– Alexandre Soljénitsyne (Une journée d’Ivan Denissovitch) ;

– Jacques Rossi (Le manuel du Goulag) ;

– Evguénia S. Guinzbourg (Le vertige Tome 1 et Le ciel de la Kolyma Tome 2) ;

– Margarete Buber-Neumann (Déportée en Sibérie Tome 1 et Déportée à Ravensbrück Tome 2) ;

– Iouri Tchirkov (C’était ainsi… Un adolescent au Goulag) ;

– Boris Chiriaev (La veilleuse des Solovki) ;

– Malay Phcar (Une enfance en enfer : Cambodge, 17 avril 1975 – 8 mars 1980) ;

– Sergueï Melgounov (La Terreur rouge en Russie : 1918 – 1924) ;

– Zinaïda Hippius (Journal sous la Terreur) ;

– Jean Pasqualini (Prisonnier de Mao) ;

– Kang Chol-Hwan (Les aquariums de Pyongyang : dix ans au Goulag Nord-Coréen) ;

– Aron Gabor (Le cri de la Taïga) ;

– Varlam Chalamov (Récits de la Kolyma) ;

– Lev Razgon (La vie sans lendemains) ;

– Pin Yathay (Tu vivras, mon fils) ;

– Ante Ciliga (Dix ans au pays du mensonge déconcertant) ;

– Gustaw Herling (Un monde à part) ;

– David Rousset (L’Univers concentrationnaire) ;

– Joseph Czapski (Souvenirs de Starobielsk) ;

– Barbara Skarga (Une absurde cruauté) ;

– Claire Ly (Revenue de l’enfer) ;

– Primo Levi (Si c’est un homme) ;

– Primo Levi (Les naufragés et les rescapés : quarante ans après Auschwitz) ;

– Harry Wu (LAOGAI, le goulag chinois) ;

– Shlomo Venezia (Sonderkommando : Dans l’enfer des chambres à gaz) ;

– Anastassia Lyssyvets (Raconte la vie heureuse… : Souvenirs d’une survivante de la Grande Famine en Ukraine) ;

– François Ponchaud (Cambodge année zéro) ;

– Sozerko Malsagov et Nikolaï Kisselev-Gromov (Aux origines du Goulag, récits des îles solovki : L’île de l’enfer, suivi de : Les camps de la mort en URSS) ;

– François Bizot (Le Portail) ;

– Marine Buissonnière et Sophie Delaunay (Je regrette d’être né là-bas : Corée du Nord : l’enfer et l’exil) ;

– Juliette Morillot et Dorian Malovic (Evadés de Corée du Nord : Témoignages) ;

– Barbara Demick (Vies ordinaires en Corée du Nord) ;

– Vladimir Zazoubrine (Le Tchékiste. Récit sur Elle et toujours sur Elle).
Lien : https://totalitarismes.wordp..
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Le manuel du Goulag

Jacques Rossi, un Français communiste et agent du Komintern (Internationale Communiste), est arrêté en 1937 à la Loubianka à Moscou (siège de la police politique créée par Lénine en décembre 1917, faisant également office de prison, de centre de tortures et d’exécutions), sans qu’il en connaisse le motif, lors de la Grande Purge (Grande Terreur) en U.R.S.S. de 1937 – 1938 (750 000 personnes innocentes exécutées en moins de 2 ans).

Ceux qui n’étaient pas exécutés étaient déportés. Ce fut le cas de l’auteur, qui passa de prisons en camps de concentration (Goulag) et réciproquement, et cela pendant 19 ans de 1937 à 1956.



Est-il utile de préciser qu’à partir de son arrestation, non seulement Jacques Rossi ne fut évidemment plus communiste, mais qu’en plus il passa le restant de sa vie à dénoncer cet infâme régime totalitaire.

Cet ouvrage est d’autant plus fondamental qu’il s’agit de l’un des rares témoignages de survivants Français des camps de concentration du Goulag Soviétique.



Cette oeuvre présente donc une rétrospective effroyable du système concentrationnaire d’U.R.S.S., sous la forme d’un dictionnaire encyclopédique, composé :

– D’une foultitude de scènes terrifiantes vécues par l’auteur et par de nombreux autres zeks (prisonniers) ;

– De textes de lois Soviétiques, ainsi que d’une multitude de lieux et noms de prisons et de camps, déconcertants de déshumanisation ; et démontrant l’ignominie de la TERREUR imposée par le régime totalitaire communiste en U.R.S.S., et à fortiori dans les camps de concentration du Goulag ;

– Du vocabulaire, des abréviations, des termes spécifiques du Goulag, des cris de détresse, des injures, des touftas (ruses)… usités par les prisonniers-esclaves et leurs bourreaux ;

– De la liste non exhaustive des Crimes contre l’Humanité, de Génocides (massacres individuels et de masse) entre 1917 et 1991 ;

– Etc..



Le tout formant donc, un témoignage essentiel pour notre MEMOIRE Universelle, ainsi qu’une gigantesque « PIECE A CONVICTION » destinée à tous ceux qui vouent encore au 21ème siècle, un culte, ou un « simple penchant » pour l’idéologie totalitaire communiste.



Ce qui est frappant chez Jacques Rossi, c’est sa formidable LUCIDITE FROIDE, lorsqu’il met face à face l’utopie de la monstrueuse idéologie communiste et son application REELLE barbare et inhumaine.

Il tente avec clarté, justesse, et concision, dans l’introduction de son ouvrage, de répondre à la grande question, qui est de savoir :

Comment une telle horreur tyrannique a pu durer 74 ans de 1917 à 1991 en U.R.S.S. et dans un grand nombre d’autres pays du monde ? Page 11 :



« Comment l’utopie léniniste a-t-elle pu durer si longtemps ? Mon expérience du Goulag me permet de dire que c’est tout d’abord grâce à la terreur mise en oeuvre contre le peuple soviétique lui-même, et aussi grâce au mensonge et au bluff exercés sans limites et sans vergogne à l’égard du monde entier. A tel point que de nombreuses sommités intellectuelles occidentales, usant de tout le poids de leur notoriété, ont stigmatisé les témoignages sur le totalitarisme soviétique, les faisant passer pour polémiques ou carrément calomnieux. C’était d’autant plus facile que Moscou, en plein XXe siècle, avait entouré le pays tout entier d’un rideau de fer hermétique. A l’intérieur, un autre rideau, non moins hermétique, cachait les réalités du Goulag au regard des citoyens. Qui s’obstinait à ne pas voir avait la tâche facile.

Le seul espace où le totalitarisme soviétique présentait un visage sans masque était le Goulag, où l’on était « en famille », où il n’était plus nécessaire de faire des manières.

Pendant soixante-dix ans, le Goulag a servi de laboratoire secret au régime soviétique, qui a pu ainsi y pratiquer des expériences sociopolitiques sur des millions de cobayes humains dans le but de créer une société idéale : garde à vous et pensée unique. C’est la raison pour laquelle la connaissance du Goulag est fondamentale pour l’étude du totalitarisme communiste. Las, pas un seul soviétologue n’y a fait un stage !

Je serais heureux, si mon ouvrage pouvait aider les chercheurs dans le domaine de l’histoire du communisme « réel », qui a si profondément marqué le XXe siècle, celui des camps de concentration. A ce propos, je considère comme inutile de chercher à savoir lequel des totalitarismes, dans notre siècle, fut le plus barbare, dès lors que tous deux ont imposé la pensée unique et laissé des montagnes de cadavres. »



Confer également les précieux témoignages sur le thème du Totalitarisme, de :

– Alexandre Soljénitsyne (L’archipel du Goulag) ;

– Alexandre Soljénitsyne (Une journée d’Ivan Denissovitch) ;

– Jacques Rossi (Qu’elle était belle cette utopie !) ;

– Jacques Rossi (Le manuel du Goulag) ;

– Evguénia S. Guinzbourg (Le vertige Tome 1 et Le ciel de la Kolyma Tome 2) ;

– Margarete Buber-Neumann (Déportée en Sibérie Tome 1 et Déportée à Ravensbrück Tome 2) ;

– Iouri Tchirkov (C’était ainsi… Un adolescent au Goulag) ;

– Boris Chiriaev (La veilleuse des Solovki) ;

– Malay Phcar (Une enfance en enfer : Cambodge, 17 avril 1975 – 8 mars 1980) ;

– Sergueï Melgounov (La Terreur rouge en Russie : 1918 – 1924) ;

– Zinaïda Hippius (Journal sous la Terreur) ;

– Jean Pasqualini (Prisonnier de Mao) ;

– Kang Chol-Hwan (Les aquariums de Pyongyang : dix ans au Goulag Nord-Coréen) ;

– Aron Gabor (Le cri de la Taïga) ;

– Varlam Chalamov (Récits de la Kolyma) ;

– Lev Razgon (La vie sans lendemains) ;

– Pin Yathay (Tu vivras, mon fils) ;

– Ante Ciliga (Dix ans au pays du mensonge déconcertant) ;

– Gustaw Herling (Un monde à part) ;

– David Rousset (L’Univers concentrationnaire) ;

– Joseph Czapski (Souvenirs de Starobielsk) ;

– Barbara Skarga (Une absurde cruauté) ;

– Claire Ly (Revenue de l’enfer) ;

– Primo Levi (Si c’est un homme) ;

– Primo Levi (Les naufragés et les rescapés : quarante ans après Auschwitz) ;

– Harry Wu (LAOGAI, le goulag chinois) ;

– Shlomo Venezia (Sonderkommando : Dans l’enfer des chambres à gaz) ;

– Anastassia Lyssyvets (Raconte la vie heureuse… : Souvenirs d’une survivante de la Grande Famine en Ukraine) ;

– François Ponchaud (Cambodge année zéro) ;

– Sozerko Malsagov et Nikolaï Kisselev-Gromov (Aux origines du Goulag, récits des îles solovki : L’île de l’enfer, suivi de : Les camps de la mort en URSS) ;

– François Bizot (Le Portail) ;

– Marine Buissonnière et Sophie Delaunay (Je regrette d’être né là-bas : Corée du Nord : l’enfer et l’exil) ;

– Juliette Morillot et Dorian Malovic (Evadés de Corée du Nord : Témoignages) ;

– Barbara Demick (Vies ordinaires en Corée du Nord) ;

– Vladimir Zazoubrine (Le Tchékiste. Récit sur Elle et toujours sur Elle).
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Qu'elle était belle cette utopie ! Chroniques..

communisme
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Qu'elle était belle cette utopie ! (Français, c..

Un superbe livre sur une tragédie de l'histoire.
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Un superbe livre sur une tragédie de l'histoire.
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