Saint Christophe, saint patron des voyageurs et des soldats, le plus populaire des saints chrétiens. Un protecteur des plus puissants également puisqu'il suffisait d'apercevoir son image pour être préservé de la maladie ou de la mort. Sa vie et son martyre sont moins historiques que légendaires et les traces de son passage sur Terre bien minces au regard de la dévotion dont il est toujours l'objet.
De Reprobus au Christophore porteur du Christ , des premiers siècles de l'ère chrétienne à l'histoire venue du Moyen-Orient au xiie siècle, à la version occidentale rapportée par Jacques de Voragine dans La Légende dorée, l'ambition de cet ouvrage est de reconstituer l'ensemble de la légende, de donner la parole à ceux des poètes et écrivains qui ont trouvé en elle matière à penser ainsi que d'en montrer le rayonnement à travers une iconographie d'une exceptionnelle richesse.
Enluminures et fresques médiévales, statues gigantesques, gravures sur bois et sur cuivre, tableaux et dessins des plus grands maîtres, témoignent de son rayonnement dans l'imaginaire occidental. Et c'est sans compter les objets de piété les plus divers reliquaires, médailles, porte-clés et bannières que la dévotion populaire a fait se multiplier, à l'image des pouvoirs protecteurs prêtés au Christophore.
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Ou bien le nom d'Euphémie signifie "euphonie", c'est à dire "douce sonorité". Il y a trois façons de produire une douce sonorité: par la voix, comme par le chant; par la vibration, comme dans la cithare; par le souffle, comme dans l'orgue. De même sainte Euphémie fit pour Dieu un son doux par la voix de sa prédication, par la vibration de ses bonnes actions, et par le souffle de sa dévotion.
(Sainte Euphémie)
Or Quintien, gouverneur de Sicile mais de basse naissance, libidineux, cupide et adonné aux idoles, tentait d'épouser sainte Agathe. En effet, étant de basse extraction, il voulait se faire craindre en épousant une noble; étant libidineux, il voulait jouir de sa beauté; étant cupide, il voulait s'emparer de ses richesses; et, comme idolâtre, il voulait l'obliger à sacrifier à ses dieux.
Les écoles de philosophes portent aux nues les pythagoriciens Damon et Synthias. L'un deux, condamné à mort, demanda le temps nécessaire pour ordonner ses affaires. Le tyran très rusé, estimant qu'il risquait de ne plus être retrouvé, exigea un garant qui serait châtié à sa place s'il tardait à revenir... Ainsi, comme le condamné avait du retard pour son supplice, le garant, d'un visage serein, ne refusa pas la mort. Au moment où il était conduit au supplice, son ami revint, substitua sa nuque à la sienne et tendit son cou. Alors le tyran, admirant le fait que les philosophes tenaient plus à l'amitié qu'à la vie, demanda à ceux qu'il avait condamnés d'être lui-même en leur amitié. Telle est la grâce de la vertu, qu'elle séduit même un tyran!
("Une vierge d'Antioche" - propos attribués à Ambroise)
[A propos de Saint Jacques le Mineur]
Son nom de « frère du Seigneur » lui vient, croit-on, de ce qu’il ressemblait si fort au Seigneur, par les traits du visage, que plus d’une fois on le confondit avec lui. Aussi, lorsque les Juifs vinrent s’emparer du Christ, craignirent-ils de prendre Jacques au lieu du Christ ; et c’est pour ce motif qu’ils ordonnèrent à Judas de leur désigner le Christ en lui donnant un baiser.
Alors le préfet la fit fouetter durement, suspendre par les cheveux durant une demi-journée, et lui fit verser du plomb fondu sur la tête.
Comme cela ne lui faisait rien, il l'enchaina, l'enferma en prison...
(Sainte Julienne)
Tiburce dit alors: "Donc, tu affirmes qu'il n'est qu'un seul Dieu. Et comment peux-tu maintenant dire qu'il y en a trois?" Cécile répondit: "Comme en la seule et unique sagesse ou âme de l'homme, il existe trois choses: le génie, la mémoire et l'intellect, de même en une seule et unique essence de la divinité, trois personnes peuvent exister."
("Sainte Cécile")
Dans sa Vie et mort des Saints, Isidore dit de saint Thomas : « Thomas, disciple du Christ, et qui ressemblait au Sauveur, fut incrédule en entendant, mais crut dès qu’il vit. Il prêcha l’Evangile aux Parthes, aux Mèdes, aux Perses, aux Hircaniens, et aux habitants de la Bactriane. Abordant à la plage de l’Orient et pénétrant jusqu’aux nations de l’intérieur, il y poursuivit sa prédication jusqu’au jour de son martyre. Il mourut transpercé d’un coup de lance.
Un autre jour, le magicien dit à l’empereur : « Pour te convaincre que je suis le fils de Dieu, fais-moi trancher la tête ; et, le troisième jour, je ressusciterai ! » Néron ordonna à son bourreau de lui trancher la tête. Mais Simon, par un artifice magique, fit en sorte que le bourreau, croyant le décapiter, décapita un bélier ; après quoi, il cacha les membres du bélier, laissa sur le pavé les traces du sang, et se cacha lui-même pendant trois jours. Le troisième jour il comparut devant Néron, et lui dit : « Fais effacer les traces de mon sang sur le pavé, car voici que je suis ressuscité, comme je te l’ai promis ! » Et Néron ne douta plus de sa divinité.
[…] Vespasien avait dans le nez, depuis l’enfance, une espèce de vermine, d’où lui était venu son surnom même de Vespasien. […] « Je crois que s’il a pu ressusciter les morts, il pourra me délivrer de mon infirmité ! » Et aussitôt les vers lui sortirent du nez, et il retrouva la santé.
Théodore était une femme mariée et de noble extraction. Du temps de l’empereur Zénon, elle habitait Alexandrie avec son époux, homme riche et craignant Dieu. Or, le démon, jaloux de la sainteté de Théodore, enflamma un riche de concupiscence pour elle. Il la fatiguait de messages répétés et de présents afin de la faire consentir à sa passion ; mais elle renvoyait ses messagers avec dédain et méprisait ses présents. Il la tourmentait au point de ne lui laisser aucun instant de repos et peu s'en fallut qu'elle en perdît la vie. Enfin il lui adressa une magicienne, qui l’exhortait beaucoup à avoir pitié de cet homme et à se rendre à ses désirs. Or, comme Théodore répondait que jamais elle ne commettrait un péché si énorme sous les yeux de Dieu qui voit tout, la magicienne ajouta: « Tout ce qu'on fait de jour, Dieu le sait certainement et le voit, mais tout ce qui se passe sur le soir et après le soleil couché, Dieu ne le voit pas du tout. » Et la jeune femme dit à la magicienne « Est-ce que tu dis la vérité ? » « Oui, répondit-elle, je dis la vérité. »