Critiques de James Tiptree Jr. (26)
C'est un livre qui est long à en venir au fait. Je pense que le sujet devait être original lors de sa parution, mais même si la dernière partie est bien écrite, le sujet n'a plus rien d'original. D'ailleurs, je ne suis même pas sûr d'avoir compris le propos de l'auteur ou s'avoir qu'en retenir.
Dans les années 1980s j'avais vue un téléfilm français qui s'inspirait pas mal de l'intrigue du livre (c'est peut-être le cas effectivement), sauf que le vaisseau spatiale était remplacé par un Concorde. Bizarrement, ce téléfilm m'a plus frappé que ce livre (justement par son propos inédit d'alors).
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Une mission spatiale qui doit faire le tour du soleil est prisa dans une tempête solaire et se retrouve perdue. Les 3 hommes essayent de rentrer sur terre et sont secourus par un vaisseau dont les membres d’équipage sont des femme. Et il semblerait qu’ils ont fait un bond de 3 siècles dans le futur. Ils vont découvrir qu’une épidémie a rendu les hommes stériles et qu’il ne reste que 5 millions de terriens. Ils vont aussi découvrir qu’elle solution a été trouvée pour perpétuer l’espèce. Une très bonne histoire qui donne à réfléchir.
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James Tiptree Jr est un nom de plume, celui de l'autrice américaine Alice B. Sheldon née en 1915 et décédée en 1987. L'information n'est pas dénuée d'intérêt puisqu'elle permet de replacer la novella dans son contexte, rappelant déjà le sexisme inhérent à la science-fiction dans le milieu littéraire de l'époque (et toujours vérifiable aujourd'hui)
Le sexisme, c'est le cœur de Houston, Houston me recevez vous?. Rédigé du point du vue du Docteur Lorimer, l'histoire raconte comment trois hommes se sont perdus dans leur vaisseau spatial et ont fait un bond de trois cent ans dans le futur pour découvrir une société terrienne où les hommes n'existent tout simplement plus, la faute à une épidémie qui a petit à petit mené ce genre à l'extinction, merci la génétique. Ainsi le narrateur découvre un monde où il n'a plus sa place, où il ne sert à rien et le confronte avec celui qu'il connait, miroir de la société subie par l'autrice et toujours actuelle à sa manière. On comprend rapidement qu'il ne comprend tout simplement pas comment un tel monde peut exister et les interventions des deux autres protagonistes ne font que renforcer cette certitude. On pourrait reprocher une représentation assez clichée du genre masculin, mais vu l'époque d'écriture et le comportement de certains, hélas... Pourtant, les femmes ne sont pas haineuses envers les hommes, elles se sont simplement détachées d'eux, de leur existence et se sont reconstruites en leur absence. Cela permet aussi d'aborder le concept de clonage et les avantages qu'il peut avoir.
On se retrouve donc au sein d'une SF féministe passionante. Pour toutes ces raisons j'ai trouvé ce texte vraiment intelligent, dérangeant aussi dans la manière dont Lorimer réfléchit mais ça n'en est que plus percutant. Je suis ravie par ma découverte !
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Une espèce vivante et capable d'empathie, les tyrenni, qui vit sur la planète Tyree, est menacée d'anéantissement par une entité vivante cosmique qui détruit les mondes sur son passage. Un destructeur hanté par le sens moral de sa mission. Mais communiquer avec lui semble impossible. Les tyrenni cherchent désespérément un moyen de survivre, et tout particulièrement les pères, chargés de porter et d'élever les enfants. Sur la planète terre, un groupe d'hommes et de femmes s'est réuni pour faire des essais de télépathie. De leur côté, les tyrenni sont capables de produire un faisceau psychique pour transporter leurs esprits dans d'autres êtres vivants à travers l'espace. Quelques pères tyrenni décident de se sauver et de sauver leurs enfants de l'extinction en faisant un échange. Cela revient à voler les corps des humains en envoyant leurs esprits dans le leur en train de brûler sous l'effet du destructeur. Les autres tyrenni jugent qu'il est criminel d'envoyer des humains à la destruction à leur place. Avec les humains dont l'esprit se retrouve dans des corps de tyrenni, ils cherchent d'autres solutions pour échapper à la destruction. Ce livre est magnifique. A l'imagination foisonnante. Jubilatoire. C'est d'une révoltante injustice que ce chef d'oeuvre de la science-fiction féminine soit si peu connu. Merci Ïan Larue pour cette découverte.
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Le postulat de départ est assez simple et peu original, trois hommes; le capitaine Bernhar Geirr, le major Norman Davis et le Dr Lorimer sont à bord du Sunbird (non ceci n’est pas le début d’une blague) qui doit effectuer le tour du soleil. Au cours de leur mission, ils sont pris dans une tempête solaire qui endommage leur spationef. Malgré plusieurs tentatives, la NASA ne répond pas à leurs appels de détresse. Ils finissent par capter une fréquence en provenance d’un autre spationef d’un genre nouveau. Les personnes à bord leur proposent de les secourir. Les trois hommes n’ont guère le choix et acceptent, mais une information choque le Dr Lorimer, le Sunbird n’est pas sur la bonne trajectoire et le placement des étoiles n’est pas le bon. Comment est-ce possible ? Une seconde révélation suit très vite et leurs certitudes s’écroulent. Mais pour ces hommes, le pire est à venir une fois à bord du Gloria.
Cette nouvelle, qui s’annonçait cousue de fil blanc, m’a agréablement surprise.
Plus j’avançais dans ma lecture, plus je me disais : “une minute, ça a vraiment été écrit par un homme ?” Je ne m’étais pas du tout renseignée sur l’auteur et c’est la postface qui révèle le véritable nom de l’autrice : Alice B. Sheldon. Tout s’explique ! Sans cet angle féministe, la nouvelle aurait été sans grand intérêt. Le sous texte est incisif et la postface apporte tous les éclairages nécessaires. Je suis maintenant curieuse de lire d’autres textes écrits par cette dame.
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Je suis vraiment déçu de ne pas apprécier ce recueil! Peut-être avais-je mis trop d'attente dans ce livre, peut-être que le format nouvelle ne me convient plus mais je n'ai pris aucun plaisir dans les quelques nouvelles que j'ai lues. J'ai été totalement hermétique aux thématiques et aux traitements de ces derniers. Je reconnais que le style est assez agréable et poétique (un peu difficile du coup en VO). Je crois que je vais me tenir loin des nouvelles pendant un petit moment en tout cas!
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