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Critiques de Jarred McGinnis (84)
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Le Lâche

Tous les ingrédients sont réunis pour sombrer dans le pathos : handicap,mort,alcoolisme , pauvreté. Mais c’est le contraire arrive, le roman est plein d’amour, d’espoir, d’humour féroce, et la relation père/fils est aussi maladroite que bouleversante.
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Le Lâche

Je ne vous fais pas le résumé du livre vous le trouverez dans nombre de critiques beaucoup mieux écrites que ce que j'aurais pu faire. Je voulais juste vous dire ce que j'ai aimé dans ce livre.

1) l'absence totale de pathos (l'ensemble des situations ne provoque absolument pas d'émotion fabriquée ou d'atmosphère larmoyante) nous pousse vers des sentiments de révolte , d'interrogation sur le personnage central et donc sur soit même.

2) un ton ironique et sarcastique qui tel une carapace permet à Jarred de survivre et apporte une touche de légèreté qui fait du bien dans la lecture.

3) Jarred personnage à l'intelligence destructrice pour lui-même , comme si la destruction physique ne lui suffisait pas.

Mon seul bémol est sur la construction basée sur l'alternance passé / présent des chapitres . Je n'en peux plus de ce procédé artificiel qui semble être indispensable pour être publié aujourd'hui.



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Le Lâche

Composition :

Un fauteuil roulant ; un père abstinent et repentant ; une colocation forcée ; la lumière blanche au bout du couloir.



Dans quel cas lire ce livre :

Dès lors que l’on aime les anti-héros et les histoires d’hommes, ce roman plaira ! Après l’accident de la route qui lui a coûté l’usage de ses jambes et a tué la femme qui l’accompagnait, Jarred n’a d’autre choix que de recontacter le père qu’il n’a plus vu depuis 10 ans. S’en suivront des chapitres qui alternent le passé - mais comment en sont-ils arrivés là ? - et d’autres qui dévoilent comment ils se débrouillent et se retrouvent.



Pour s’interroger sur la définition de lâcheté également. Finalement, qui est “le lâche” du titre ?



Effet attendu :

Toucher du doigt ce que peuvent ressentir les personnes en situation de handicap car l’auteur, lui-même en fauteuil roulant (on notera qu’il porte le nom de son personnage également !), a su trouver les mots justes pour transmettre quelques sensations bien senties sur le sujet.

Néanmoins, cela n’empêchera personne de sourire et ce, grâce à l’humour mordant du narrateur.



Contre-indication :

déconseillé à qui n’aime pas les histoires dont on devine aisément les rebondissements mais qui, eu égard au ton bien propre de celle-ci et à l’émotion qui s’en dégage, aurait tort de se priver !


Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Le Lâche

Un roman grinçant avec une pointe d'amour et de remords qui traite du handicap d'un homme suite à un accident de voiture. Cet homme, forcé de retourner habiter chez son père avec qui il n'a pas eu de contact depuis dix ans. Cet homme, forcé de se supporter, forcé de vivre avec ses erreurs.

Une histoire belle, en définitive, sur la force et la résilience.
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Le Lâche

Jarred, est le fils d'un veuf alcoolique qui a pas mal été maltraité jusqu'à sa fugue à 16 ans. Quand il était enfant, sa mère a eu plusieurs ruptures d'anévrisme successifs, hospitalisation à domicile puis est décés quand il avait 10 ans. Après la fugue de Jarred, son père finit par se soigner et mène une vie tranquille en cultivant des orchidées dans sa serre. Pendant ce temps, Jarred voyage à travers les États-Unis, traine avec la lie de la société, se drogue, mais ne boit jamais. A 26 ans, il a un accident de la route durant lequel une amie meurt et lui, se retrouve dans un fauteuil roulant. C'est son père qui vient le sortir de l’hôpital. Il va falloir recoller les morceaux. Jarred essaye de commencer une nouvelle vie mais il renonce au bonheur quitte à faire souffrir son entourage.

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Le Lâche

Une très belle découverte et un très bon premier roman

Le anti héros (ou les anti héros) parfait

Comment s'accepter a 26 ans alors qu'après un accident de voire on se retrouve en fauteuil roulant?

D'autant plus quand on a plus de famille ou un père qui a été complètement absent...

Beaucoup de colère dans ce livre : contre son père, contre la société, contre l'handicap, contre tout et tout le monde
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Le Lâche

-Allô Jack, c'est Jarred. Je suis à l'hôpital, viens me chercher...

Après plus de dix ans de silence, Jack reçoit un appel de son fils. Jarred a eu un grave accident de voiture qui l'a rendu paraplégique et a besoin d'un toit après sa sortie de l’hôpital.

Père et fils vont devoir apprendre à revivre ensemble après cette longue absence qui a creusé un fossé entre les deux hommes qui ne s'étaient pas quittés en bons termes.

Les démons du passé vont-ils avoir raison de leur relation ou est-ce que de ce drame peut naître une graine vers la réconciliation ?



En signant ce premier roman, Jarred McGinnis revient sur un pan de sa vie personnelle en racontant une partie de sa propre histoire. De cette expérience, l'auteur a su rebondir pour nous offrir un roman assez sombre où une pointe d'humour noir n'est jamais bien loin et dans lequel j'ai réussi à me plonger avec une grande facilité. Je me suis également attachée aux personnages que l'on apprend à mieux connaître grâce au choix de l'auteur d'alterner les époques de narration. En lisant le résumé, j'ai eu un peu peur de découvrir un récit très dramatique mais, finalement mes inquiétudes étaient infondées car à aucun moment Jarred McGinnis n'a fait tomber le récit dans du pathos.



Je tiens à remercier les éditions Métailié et Netgalley France pour la découverte de ce premier roman que j'ai beaucoup apprécié et qui a su traiter sous un œil différent la question de l'handicap et des relations humaines...



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Le Lâche

L'un a perdu son épouse, l'amour de sa vie. L'autre a perdu sa mère, sa boussole. Quelques années et quelques différends après, pendant dix ans, le père Jack et le fils Jarred se sont perdus de vue. Le premier sombrant dans l'alcoolisme. Le second multipliant les expériences idiotes et risquées allant d'un bout à l'autre des États Unis.

Jusqu'au terrible accident de Jarred qui, à 26 ans, se retrouve cloué dans un fauteuil roulant. Son père, Jack, vient le chercher à l'hôpital et l'héberge.

Le roman Le Lâche conte l'histoire de ces deux hommes qui essayent de (sur) vivre malgré les malheurs, qui tentent de s'apprivoiser malgré les ressentiments. Une cohabitation difficile faite de disputes, de donuts et de café, mise en scène comme une comédie américaine.

Une belle mise en lumière de ce qu'est l'amour qui unit un père et un fils.
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Le Lâche

« Quand je me suis réveillé à l'hôpital, ils m'ont dit que ma petite amie était morte. Ce n'était pas ma petite amie, mais je ne les ai pas contredits.

Les premières semaines se sont passés dans un chaos de morphine et de néon fluorescent. Une inconnue en blouse m'a annoncé que je ne remacherais jamais. Elle m'a parlé de fauteuil roulant et j'ai dit que je préférais les béquilles, parce que je n'avais toujours pas compris. »



Pour quiconque s'est retrouvé en centre de rééducation, a perdu l'usage des jambes ou d'un bras après un accident, les premières pages de ce livre, « Le lâche », reflèteront une cruelle vérité. Celle qui vous envoie au tapis avec la perte votre corps d'avant, le valide, le complet. Le corps se transforme en objet médical, attire les regards insupportables remplis de pitié.

Un nouveau langage déboule, de nouveaux savoirs s'imposent à coups de massue.

La douleur est décrite de façon véridique. Jarred McGinnis n'écrit pas simplement « j'ai mal » ou « je souffre » non, il rentre dans des détails que peu connaissent. Les différentes formes que prend la douleur, ses métamorphoses, ses états, ce que nous supportons ou pas, ou plus du tout. Il connaît l'exploit quotidien que c'est d'endurer chaque seconde de souffrance, de vie, les deux se confondent.

Jarred McGinnis, comme son personnage principal (Jarred McGinnis lui aussi, que je nommerai Jarred par la suite) est handicapé. De là à conclure que « Le lâche » est autobiographique il n'y a qu'un pas, mais c'est bien écrit roman en tout petit sur la quatrième de couverture.



« Un poids me clouait à mon siège. Mon corps savait que si je franchissais ce seuil, je ne pourrais plus faire semblant. J'étais désormais un paraplégique de vingt-six ans sans un sou en poche qui rentrait vivre à la maison avec un homme, mon père, que je n'avais pas vu, avec lequel je n'avais pas échangé un mot, depuis dix ans. Ce serait la porte ouverte aux mauvaises blagues de Jack, aux fantômes accusateurs et à la déchéance prématurée qui attendaient l'invalide que j'étais. »



Commence alors, au bout d'une trentaine de pages, la cohabitation entre un père et un fils qui n'ont que la mémoire en commun, et surtout rien depuis dix ans. Jarred porte en plus le poids de sa culpabilité, il est persuadé d'avoir tuer Melissa dans l'accident. Ajoutons à cela les invraisemblables frais médicaux, la menace d'un procès par le mari de Melissa et le passage régulier d'agents de recouvrement.

On plonge également dans le passé de Jarred, son enfance avec Jack le père et une mère décédée trop vite. L'apprentissage brutal de la vie à deux entre un père et son fils de onze ans, la lente descente dans le whisky pour l'un, la débrouille au jour le jour pour l'autre, la haine qui monte du fils pour le père. Jusqu'au départ soudain de Jarred suivi d'une dizaine d'années d'errance, plus ou moins clochard, un peu voleur.



On decouvre dans ces pages un Jarred un peu vantard, baratineur, acerbe, provocateur, un égoïste qui croit être le seul à trimballer des problèmes, incapable de s'excuser pour toutes les conneries qu'il accumule, après tout les handicapés sont des cons comme les autres, mais aussi fragile, sensible, capable de tomber amoureux.

La construction, sans être originale, est intelligente et l'histoire est solidement menée. La fin toute prévisible qu'elle est, n'en est pas moins terrible.



«  — Une seconde. — J'ai fait un aller-retour jusqu'à ma chambre. — Regarde. Lequel tu préfères ?

Je lui ai montré un tee-shirt sur lequel on pouvait lire : « Je m'en fous de Jésus, et pas envie de vous dire pourquoi je suis dans un fauteuil roulant », griffonné au feutre.

— Ce ne serait pas un maillot de corps à moi, ça ?

— Ou bien celui-là ?

Et je lui en ai montré un autre.

— Charmant ! Le deuxième. Il a plus de punch.

— C'est bien ce que je pensais.

Et j'ai retiré le tee-shirt que je portais pour le remplacer par celui qui disait : « Je ne suis pas ta B. A. de la journée. » »



Ce qui fait la force, la puissance de ce roman, c'est bien son discours sur le handicap.

Voilà un sujet peu représenté dans la fiction, on trouve bien des personnes handicapées dans des romans, mais écrits par des valides. Il y a bien eu Joë Bousquet, Blaise Cendrars, plus récemment Ron Kovic, encore étaient-ils d'anciens soldats, mais peu d'autres finalement. Ce que fait Jarred McGinnis est salutaire, c'est une leçon pour les valides, comprendre ou à tout le moins tenter, ce que c'est de ne pas accepter, de refuser cette fichue résilience synonyme de défaite.

Plusieurs ont parlé à propos de ce livre d'humour féroce ou d'ironie, ils se trompent dans les grandes largeurs. Il s'agit de haine, de fureur envers soi-même. Jarred McGinnis sait de quoi il retourne, ses lectrices, ses lecteurs abîmés par la vie, amputés, handicapés y verront leur propre rage, leur saine colère face à l'inacceptable, c'est comme ça que je l'ai lu.

Jarred se retrouve face à un mur, il lutte contre le regard des autres qui ne voient en lui qu'une vie indigne d'être vécue. Trouver un emploi, mener une vie sociale, amoureuse, relève de la mise au défi permanente.

Toutes les différences entre comment nous nous percevons et comment nous sommes perçus par les valides sont traités par Jarred McGinnis dans « Le Lâche », il en profite pour bien démonter brique par brique quelques clichés plantés profondément. C'est un premier roman, on peut bien y trouver quelques défauts, quelques petits trous d'air, mais franchement c'est bien peu de chose en rapport de ce qu'il donne à lire sur l'histoire toute bancale et débordante d'affection entre Jack et Jarred, et surtout sur le handicap.
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Le Lâche

Je referme ce livre à la 270ème page sur 330. Je n'en peux plus c'est un peu trop borderline pour moi. Y a trop de "disputes" de mots "sales" pour moi. J'ai eu du mal du début jusqu'à l'arrêt de ma part. Pour moi c'est un échec. Dommage le résumé m'avait vraiment motivée.
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Le Lâche

Colère-Handicap-Alcoolisme.

Autobiographie d'un jeune homme en colère, un trop plein d'émotions. Ce jeune homme se retrouve handicapé suite à un accident de voiture, son amie est morte, le poids de la culpabilité est terrible; il doit demander de l'aider à son père qu'il n'a pas vu depuis 10 ans (retourner vivre chez son lui).On retrace sa vie, le décès de sa mère à l'âge de 12 ans, il se croit responsable de sa mort. La vie avec son père qui plonge dans l'alcoolisme.

Un livre dur, de conflits, est-ce qu'il peut lui accorder le pardon, est-ce que tout est de la faute du père, comment se sortir de ce drame , comment l'accepter et se reconstruire.

L'histoire est raconté par flash back. L'humour est malgré tout présent avec des émotions poignantes. Une histoire sombre et pesante.
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Le Lâche

Un gros coup de cœur pour ce premier roman, qui aborde avec une certaine tendresse et un humour râpeux la reconstruction physique et psychique, les vies cabossées, la réconciliation et le regard sur la différence.



On rit, on pleure, on s'inquiète pour les personnages, et on en ressort étourdi d'émotions ! À lire absolument !
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Le Lâche

Un homme en colère. Voilà ce qu'est le narrateur, éponyme de l'auteur. En colère d'avoir été un enfant non désiré, d'avoir été à la périphérie de l'amour de ses parents, d'avoir assisté à la mort de sa mère, d'avoir vécu cinq ans avec un père alcoolique et violent, puis avec un père sevré mais repentant. Pas de grande réconciliation père-fils dans ce livre. Un fils qui rentre après dix ans, diminué et rongé par tous ses sentiments qu'il ne peut ni ne veut exprimer.

Un très beau livre, qui se lit d'une traite.
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Le Lâche

Ce premier roman de JARRED MC GINNIS a obtenu un prix dans un quotidien britannique.

Avec un début autobiographique, Jarred est paralysé suite à un terrible accident de voiture. Il n'a que 26 ans. Il va donc appeler à la rescousse son père qu'il n'a pas vu depuis 10 ans. Il s'installe chez lui.

Il n'y a aucunement une avalanche de bons sentiments larmoyants, ce qu'on pourrait craindre en lisant le 4e de couverture.

C'est avant tout une double résilience -celle du fils qui parvient à surmonter son handicap et celle du père, qui avait perdu toute légitimité à cause de l'alcoolisme dans lequel il avait sombré après la mort de sa femme.



Les portraits psychologiques de tous les personnages sont d'une rare finesse, et la difficulté du deuil analysée avec brio.

A travers leur affrontement, l'auteur dénoue, à coup de flash-back, les fils du conflits familial.



Il aborde avec une certaine profondeur la question de la douleur, de la dépendance, du regard des autres mais aussi celle du pardon.



Un très beau roman que je vous conseille.
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Le Lâche

Le commentaire de Lynda :

Un roman qui commence assez tragiquement dès le départ. Un accident, les sirènes, la tôle froissée, le décès d’une femme et Jared, le narrateur de cette histoire qui est blessé gravement et restera paralysé.

Jared avait fui le foyer familial, il y a une dizaine d’années, après le décès de sa mère, et la plongée dans l’alcoolisme de son père. Mais c’est lui qui viendra au secours de son fils, maintenant confiné dans une chaise roulante.

Ce roman est écrit avec un style sarcastique, je dirais, l’humour est cinglant, simplement pour vous montrer ce que je veux dire, il se qualifie comme un patin à roulettes géant, vous voyez le genre.

Écorché par les cauchemars qui lui font revivre l’accident à répétition et la mort de la jeune femme Mélissa, dans l’accident, Jared, essaie de s’en sortir du mieux qu’il le peut.

C’est une histoire de reconstruction après un drame épouvantable, de l’acceptation de soi, mais aussi une grande histoire sur le pardon. On vit toutes sortes d’émotions dans cette histoire, on passe presque du rire aux larmes, à quelques endroits, c’est même assez poignant comme histoire.

Une réconciliation avec le père qui est très belle, mais aussi assez drôle à certains moments.

Comment on reprend sa vie après une telle catastrophe, et bien pour le savoir, il faudra le lire.

Un premier roman pour cet auteur, il possède une belle plume, capable de nous faire ressentir des émotions de tout genre. Sa plume est assez descriptive également, alors on peut facilement imaginer le tout sans problème. Je recommande ce roman, sans hésitation.
Lien : https://lesmilleetunlivreslm..
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Le Lâche

Dès le début de ce roman, on est plongé dans l’ambiance : un accident de la route, des bruits de tôle froissée, les secours qui arrivent, les premiers soins douloureux et dans un coin de notre champ de vision, un corps sans vie.

Vient ensuite la chambre d’hôpital dans laquelle le patient se réveille pour se rendre compte que quelque chose ne va pas.

Voici le point de départ de ce roman.



Après l’accident, Jarred va devoir apprendre à vivre avec sa nouvelle condition d’handicapé moteur.

Il emménage chez son père, Jack, venu le chercher à l’hôpital et faisant de son mieux pour que son fils se sente chez lui comme « à la maison ».

Or, au fil des pages, on va se rendre compte que cela fait 10 ans que Jared et Jack ne se sont pas vus.



Ce roman est une belle leçon de vie où il va falloir mettre les choses à plat, trouver un équilibre, se construire une vie privée et familiale.



Pour Jarred, qui dans sa jeunesse a traversé les Etats-Unis d’un bout à l’autre, la fuite n’est plus possible.

Il va falloir grandir et affronter sa vie, son père, ses décisions mais surtout apprendre à pardonner.

Pour Jack, il va falloir continuer les efforts, garder le cap, être un père avec un grand « P », ne pas lâcher prise.



L’auteur va nous faire voyager entre présent et passé pour avoir une vue complète de l’histoire de Jarred et Jack et ça fonctionne.

Ce roman est une pépite, une belle histoire d’amour, de pardon et de remise en question. Certes, certaines choses sont prévisibles mais cela ne m’a pas du tout dérangé.

Le ton de l’auteur est parfait, jamais larmoyant et avec une petite touche d’humour caustique.

Au fil des pages, on se demande qui est le lâche dans ce roman.



Petite anecdote : l’auteur a donné à Jarred son prénom et son nom de famille ainsi que sa condition d’handicapé moteur.

Je ne pense pas que ce roman soit une autobiographie mais cela permet à l’auteur de nous décrire ce que ça fait d’être en fauteuil roulant, de ressentir l’impact que le handicap a sur le corps.



Je te conseille donc cette petite pépite de Jarred McGinnis. A lire avec un petit café et des donuts.
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Le Lâche

Voici que je tournicote autour de ce billet depuis une paire de jours… Ce n’est pas si fréquent. En général, j’ai aimé et je sais pourquoi ou je n’ai pas aimé et je sais aussi pourquoi.

Là, je suis entre-deux…

Jarred a eu un terrible accident de voiture dont il sort paraplégique alors que sa passagère a trouvé la mort.

Sommé de quitter l’hôpital, il ne voit que son père a appeler pour venir le chercher. Or cela fait dix ans qu’ils ne se sont pas vus, ni parlés. Jarred s’est enfui de la maison à 16 ans, parcourant le pays en tous sens.

C’est donc la cohabitation des deux hommes en alternance avec les années d’enfance puis d’errance de Jarred jusqu’au fatal accident qui vont nous être contées, ces dernières nous donnant les clés pour comprendre.

Les défis vont être nombreux pour Jarred. Apprendre à gérer sa nouvelle condition d’handicapé, à apprivoiser ce nouveau corps et son extension : le fauteuil. Apprendre à accepter le regard des autres, leur compassion voire leur pitié. Mais les défis les plus importants sont peut-être d’apprendre à communiquer avec les autres notamment réapprendre à parler à Jack alors que le lien a été rompu bien avant son départ, brisé quand sa mère est morte, et que son père a sombré, tellement incapable de vivre avec son chagrin qu’il en a oublié son fils dans l’alcool, voire les coups.

J’ai été séduite par l’humour qui sourd régulièrement au fil de cette reconstruction. Le fatalisme voire le cynisme de Jarred vis-à-vis de sa nouvelle condition a de quoi surprendre. C’est peut-être sa punition face à sa culpabilité. Car plutôt que « Le lâche » peut-être aurait-il été plus juste d’intituler ce roman « Le coupable » ???

Ainsi, si j’ai beaucoup aimé le personnage de Jack, Jarred m’a souvent agacée avec son côté caractériel, ses emportements, ses colères explosives voire violentes… Elles se justifient certes mais…

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Le Lâche

Alors qu'un jeune homme intrépide croque la vie à pleines dents toujours au bord des limites de la légalité, il se retrouve victime d'un grave accident de voiture. Lors de cet accident, une jeune femme va mourir et ce jeune homme, qui est aussi le narrateur perd l'usage de ses jambes. Son père, qu'il n'a pas vu depuis 10 ans, l'accueille alors chez lui.

Ce roman traite du handicap, d'une vie à se reconstruire, d'une culpabilité mais aussi d'un passé à affronter et de pardons à donner.

Beaucoup de sentiments différents traités dans ce livre. Des faiblesses humaines qui deviennent une véritable force.

Un premier roman véritablement poignant.
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Le Lâche

Ça commence très fort ! J'ai été complètement bouleversée par le premier chapitre. le narrateur se réveille à l'hôpital après un accident de voiture. Melissa, sa passagère est morte. Lui ne pourra plus jamais marcher. Alors qu'il est encore en plein déni, l'hôpital l'informe de l'impossibilité de le garder. Perdu, désespéré, il se décide à appeler son père avec lequel il a cessé toute relation depuis dix ans. Et Jack propose de venir le chercher et de le ramener à la maison.

***

Le narrateur porte le même nom que l'auteur, Jared McGinnis, et nulle part ailleurs que sur la quatrième de couverture n'est mentionné le mot « roman ». On comprend très vite qu'il s'agit, du moins en partie, d'une autobiographie. L'auteur est en fauteuil depuis 20 ans. le roman est construit sur deux plans temporels : l'enfance et l'adolescence de Jarred, et le présent de l'adulte (?), après l'accident. le passé nous permettra de retracer la relation du père et du fils, de comprendre leur antagonisme, la rancoeur de Jarred, et la colère qui l'habite et qui perdure malgré l'attention et la bienveillance dont il est parfois entouré. Si beaucoup d'aspects de ce roman m'ont plu, à commencer par l'ironie, la dérision et les blagues (parfois vraiment ratées) qui ponctuent les relations du père et du fils, je me suis lassée de l'auto-apitoiement de Jarred, de son besoin de se faire du mal et d'en faire aux autres, de sa peur d'être aimé comme de son impression de ne pas le mériter, et ce, malgré son infinie capacité de résilience. Bref, on tourne un peu en rond… Dommage, mais je suis contente de l'avoir lu.

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Le Lâche

Il se traîne pas mal de casseroles, Jarred McGinnis, le héros du roman qui s’appelle comme son auteur : sa mère est morte alors qu’il avait 11 ans, ses deux parents étaient « gentiment » alcooliques et son père a alors sombré bien profond dans l’intoxication. Jarred qui était déjà bien rebelle est passé par tous les chemins de la délinquance et disparu pendant 10 ans.

Il revient contraint et forcé au domicile paternel alors que celui-ci est devenu sobre et a une serre d’orchidées : il a 26 ans et est devenu brutalement paraplégie suite à un accident de voiture.



Les deux hommes vont s’apprivoiser dans des dialogues qui vont de la compréhension à l’agression à travers des vérités bien assénées, la proportion de la première augmentant peu à peu au fil du livre jusqu’à un final totalement réconciliatif. Et ainsi il s’avère que derrière leur rudesse, mais oui, il s’agissait surtout de blessures : ils ont tous deux un cœur d’or, qui simplement a trop été égratigné par la vie. Ah, oui, et Jarred va trouver l’amour…



Bref, du très convenu pour cette confrontation père-fils qui tourne bien, sur fond d’amour perverti par la honte et la culpabilité. Si certaines situations, qui s’appuient sur la grande ambivalence des personnages, sont plaisantes, voire touchantes, on est un peu trop dans l’accumulation sans réelle progression psychologique. Quant à l’histoire d’amour j’ai regretté que, quitte à parler du handicap, le problème de la sexualité chez un paraplégique ne soit pas même effleuré.



Et oui, personne n’est lâche, ici, c’est la vie qui est difficile. Mais aucune porte n’est fermée. Très développement personnel , au final.

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