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Critiques de Jarred McGinnis (84)
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Le Lâche

Ce premier roman de JARRED MC GINNIS a obtenu un prix dans un quotidien britannique.

Avec un début autobiographique, Jarred est paralysé suite à un terrible accident de voiture. Il n'a que 26 ans. Il va donc appeler à la rescousse son père qu'il n'a pas vu depuis 10 ans. Il s'installe chez lui.

Il n'y a aucunement une avalanche de bons sentiments larmoyants, ce qu'on pourrait craindre en lisant le 4e de couverture.

C'est avant tout une double résilience -celle du fils qui parvient à surmonter son handicap et celle du père, qui avait perdu toute légitimité à cause de l'alcoolisme dans lequel il avait sombré après la mort de sa femme.



Les portraits psychologiques de tous les personnages sont d'une rare finesse, et la difficulté du deuil analysée avec brio.

A travers leur affrontement, l'auteur dénoue, à coup de flash-back, les fils du conflits familial.



Il aborde avec une certaine profondeur la question de la douleur, de la dépendance, du regard des autres mais aussi celle du pardon.



Un très beau roman que je vous conseille.
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Le Lâche

Qui est le lâche ? Le père qui, écrasé de chagrin après le décès de sa femme va négliger son fils ou le fils, écrasé de chagrin par ce double abandon, va partir en vrille et s'apitoyer ?

Jarred a 26 ans quand il se retrouve en fauteuil roulant suite à un accident et fait appel à ce père avec qui il n'a pas de contact depuis 10 ans.

Cette colocation forcée va les mettre face à leurs erreurs passées et leurs incompréhensions mutuelles.

Un très bon premier roman.
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Le Lâche

Dès le début de ce roman, on est plongé dans l’ambiance : un accident de la route, des bruits de tôle froissée, les secours qui arrivent, les premiers soins douloureux et dans un coin de notre champ de vision, un corps sans vie.

Vient ensuite la chambre d’hôpital dans laquelle le patient se réveille pour se rendre compte que quelque chose ne va pas.

Voici le point de départ de ce roman.



Après l’accident, Jarred va devoir apprendre à vivre avec sa nouvelle condition d’handicapé moteur.

Il emménage chez son père, Jack, venu le chercher à l’hôpital et faisant de son mieux pour que son fils se sente chez lui comme « à la maison ».

Or, au fil des pages, on va se rendre compte que cela fait 10 ans que Jared et Jack ne se sont pas vus.



Ce roman est une belle leçon de vie où il va falloir mettre les choses à plat, trouver un équilibre, se construire une vie privée et familiale.



Pour Jarred, qui dans sa jeunesse a traversé les Etats-Unis d’un bout à l’autre, la fuite n’est plus possible.

Il va falloir grandir et affronter sa vie, son père, ses décisions mais surtout apprendre à pardonner.

Pour Jack, il va falloir continuer les efforts, garder le cap, être un père avec un grand « P », ne pas lâcher prise.



L’auteur va nous faire voyager entre présent et passé pour avoir une vue complète de l’histoire de Jarred et Jack et ça fonctionne.

Ce roman est une pépite, une belle histoire d’amour, de pardon et de remise en question. Certes, certaines choses sont prévisibles mais cela ne m’a pas du tout dérangé.

Le ton de l’auteur est parfait, jamais larmoyant et avec une petite touche d’humour caustique.

Au fil des pages, on se demande qui est le lâche dans ce roman.



Petite anecdote : l’auteur a donné à Jarred son prénom et son nom de famille ainsi que sa condition d’handicapé moteur.

Je ne pense pas que ce roman soit une autobiographie mais cela permet à l’auteur de nous décrire ce que ça fait d’être en fauteuil roulant, de ressentir l’impact que le handicap a sur le corps.



Je te conseille donc cette petite pépite de Jarred McGinnis. A lire avec un petit café et des donuts.
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Le Lâche

Rentrée Littéraire 2022 - Premier roman



Jarred, le narrateur, se réveille dans un lit d'hôpital. On lui annonce que la jeune femme qui était avec lui dans la voiture au moment de l'accident est décédée et que lui a perdu l'usage de ses jambes.



Il n'a aucun endroit où aller à sa sortie d'hôpital, personne pour prendre soin de lui.



Il se résout à téléphoner à son père qu'il n'a pas vu depuis une décennie. En effet, dix ans auparavant, Jarred alors adolescent, s'est enfui de chez lui. Il a vécu une vie de "hobo", voyageant à travers tous les Etats-Unis en train de marchandise ou en auto-stop.



Sa mère venait de succomber à un long et douloureux cancer. Son père cherchant à anesthésier son chagrin dans l'alcool, les relations entre Jarred et Jack étaient très tendues. Ce dernier traitait régulièrement son fils cadet d'incapable et les coups pleuvaient.



C'est dire si Jarred ne s'attend pas à une réaction positive de son paternel. Mais contre toute attente, Jack lui propose de le ramener à la maison.



" Ok. On va te ramener à la maison. Tu as besoin que je t'apporte quelque chose ? J'ai essayé de dire non, mais un sanglot s'est échappé de ma bouche. Je pleurais de reconnaissance, et aussi en grande partie sur mon sort. Je me lamentais sur ma vie, aussi pourrie qu'elle ait été, parce que maintenant elle était foutue. J'aurais voulu dire à Jack que j'avais la trouille, mais je n'y arrivais pas. Je n'étais pas prêt à reconnaître que ces dix ans d'échec n'étaient dus qu'à moi. Se retrouver infirme dans un hôpital avec d'autres tout aussi bousillés, c'était supportable. Mais une fois lâché dans le monde extérieur, il fallait accepter l'idée d'être un raté, et un raté cloué dans un fauteuil roulant par-dessus le marché. "



Les premiers mois de cohabitation père-fils ne seront pas simples, même si Jack se démène pour Jarred, ne cessant de lui témoigner son amour.



Chacun devra faire preuve de courage pour affronter les noirceurs de leurs comportements du passé et les épreuves du présent pour qu'enfin l'avenir soit apaisé et lumineux.



Les thèmes abordés dans ce roman sont très forts. Jarred McGinnis le fait d'une façon magistrale. L'humour n'est jamais bien loin sous sa plume. Son style, je ne sais pourquoi, m'a fait penser à celui de "La conjuration des imbéciles" de John Kennedy Toole.



" Le lâche" est un roman qui vaut le coup d'être lu.



Je remercie les Editions Métaillé et Cultura pour cette découverte.
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Le Lâche

Alors qu'un jeune homme intrépide croque la vie à pleines dents toujours au bord des limites de la légalité, il se retrouve victime d'un grave accident de voiture. Lors de cet accident, une jeune femme va mourir et ce jeune homme, qui est aussi le narrateur perd l'usage de ses jambes. Son père, qu'il n'a pas vu depuis 10 ans, l'accueille alors chez lui.

Ce roman traite du handicap, d'une vie à se reconstruire, d'une culpabilité mais aussi d'un passé à affronter et de pardons à donner.

Beaucoup de sentiments différents traités dans ce livre. Des faiblesses humaines qui deviennent une véritable force.

Un premier roman véritablement poignant.
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Le Lâche

Imaginez un premier roman comme un uppercut, non pas contre un adversaire, juste contre soi-même, contre ce narrateur qui s’appelle comme son écrivain, Jarred McGinnis !



Le Lâche, avec ses majuscules doublées, raconte comment un fauteuil roulant redonne à son propriétaire l’envie de revivre, allégé des entraves de son passé, réconcilié avec lui-même à travers une relation de fils à son père apaisée.



Après un accident de voiture, Jarred se réveille à l’hôpital insensible du bas de son corps et complétement esseulé. On lui annonce, abruptement, le décès de sa passagère. Ce n’est pas sa petite amie comme tout le monde le pense.



Mélissa était bien plus : la compagne de ses années d’adolescence et d’errance après la mort de sa mère. Son soutien, son soleil, sa rédemption ! Sans elle, la culpabilité en plus, c’est sa colère brute et froide qui le mine !



A la sortie de l’hôpital, sans logement et sans autonomie, il est contraint de retourner chez son père dont il s’est enfui dix ans plus tôt sans donner de nouvelle.



Le Lâche est l’histoire de ces lents moments de reconstruction d’un homme de vingt-six ans qui doit réapprendre à apprivoiser ses colères, ses peurs et ses souffrances. Mais ce roman raconte surtout la relation avec ce père qu’il a terriblement haï au point de se perdre lui-même dans des déviances et diverses addictions.



Petit à petit, au fur et à mesure que son père lui prouve sa fiabilité, son sevrage alcoolique notamment, il retrouve son admiration et son amour. En même temps il s’ouvre de nouveau au futur grâce à la présence particulière d’une femme serveuse dans le café de son refuge. Ne penser pas que ce récit puisse être une romance, c’est un cri que l’on peut enfin entendre !



Après le décès de la mère, de leur relation à trois, les deux hommes n’ont pas pu construire celle à deux. De rendez-vous manqués, de violences plus ou moins larvées, de cris non entendus, le fils est arrivé à la détestation de son père.



L’accident va redistribuer les cartes entre ses deux protagonistes, leur donnant une nouvelle chance de vivre ensemble de façon apaisée.



Jarred McGinnis propose un premier roman d’une remarquable intensité. Son récit fait de culpabilité, de destruction et de colère pourrait devenir inconsommable s’il n’y mettait pas dans son quotidien, dans ses dialogues et mêmes dans les scènes très imagées la dérision et l’humour nécessaires au recul et à l’analyse.



Pirouettes pour détourner la bêtise d’un regard ! Pirouette encore pour cacher sa déception de ne pas être autonome ! Jusqu’au moment, où elles ne suffisent plus pour affronter une réalité qu’il faut, à un moment ou à un autre, assumée pour pouvoir la dépasser.



Car, ici, ce n’est pas que la réalité du handicap physique que la narrateur doit surmonter. La souffrance du deuil de sa mère a réveillée des fragilités dont il n’avait pas connaissance. Les accepter furent un plus long combat que d’accepter de se déplacer en fauteuil roulant !



Et au contraire, sans ce fauteuil comme béquilles, le narrateur serait resté à jamais quelqu’un de « bordeline » ne cessant de se mettre en danger pour soulager la souffrance de sa dépression.



Alors, c’est peut-être sur ce point que réside la principale nouveauté de ce roman, c’est en plaçant le handicap physique, et l’image du fauteuil, au centre d’une guérison de l’âme. Le fauteuil roulant pour se stabiliser ! Le fauteuil roulant comme engin de vie !



Le Lâche est aussi le récit d’une société libérale qui oublie de protéger ceux qui en ont besoin. En plantant son décor au cœur de l’Amérique, Jarred McGinnis dénonce la santé payante, les boulots pour survivre et les avocats touts puissants.



Le Lâche raconte la lente reconstruction physique mais aussi psychique d’un jeune homme de vingt-six ans parti de chez lui depuis plus de dix ans. Jarred McGinnis manie un humour au vitriol pour ce récit parfaitement émouvant et bien écrit, très réussi. Pour un premier roman, Le Lâche s’impose comme un incontournable en cette rentrée littéraire !
Lien : https://vagabondageautourdes..
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Le Lâche

RETOUR DE LECTURE ⭐️⭐️⭐️⭐️



Un premier roman très réussi. En dehors de l’histoire de l’enfant prodige qui revient quand il n’a pas d’autres choix ou de l’adulte qui n’a pas grandi et qui fait appel à son père quand il se retrouve au fond du gouffre, il y a l’histoire de deux hommes pour qui le temps s’est arrêté un jour. Un jour, leur lumière s’est éteinte et ils se sont perdus. L’un a perdu sa femme, l’autre sa mère et dans leur silence individuel, ils vont se considérer chacun à sa manière comme responsable de cette disparition. Ils vont s’autodétruire, se haïr, et se perdre. L’alcool, la drogue les entraîneront dans la décadence. Leurs paroles ne seront plus que colère avant le mutisme de la séparation.

Il aura fallu un terrible accident pour qu’ils se retrouvent. Jarred McGinnis nous raconte ce long et lent cheminement vers la réconciliation, le pardon. Un parcours rempli d’épreuves alternant partage et rancune. Une reconstruction faite de doute, de peur, mais aussi d’espoir et d’amour même si ce dernier est souvent tu.



Le lâche, un texte lumineux pour un roman plein de pudeur, de dérision, et surtout d’humanité.
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Le Lâche

Jarred se réveille à l'hôpital. Là on lui apprend qu'il a perdu définitivement l'usage de ses jambes et que sa petite copine Melissa est morte. En fait ce n'est pas sa petite copine mais il n'a pas la force de démentir.



Trois mois plus tard lorsque l'infirmière l'informe qu'il doit préparer sa sortie et lui demande qui elle doit prévenir, il ne voit personne pour lui venir en aide. Personne excepté ce père qu'il n'a plus vu depuis 10 ans le jour où il a fui le domicile. Il avait alors 16 ans.



Un appel téléphonique à Jack, son père, qui accourt aussitôt et le voilà de retour dans la maison de son enfance où les épisodes douloureux qui ont vu naître son ressentiment vont remonter à la surface.



Entre passé et présent, nous assistons aux retrouvailles de deux hommes brisés par le décès d'une épouse, d'une mère et qui, enfermés dans leur propre chagrin n'ont pu se rendre compte de toute la souffrance et l'amour de l'autre.



Cette histoire d'amour et de réconciliation père-fils a réussi à me toucher énormément tout en évitant de tomber dans le pathos. Elle nous rappelle qu'au-delà du handicap physique, nous avons tous des blessures intérieures à un moment ou l'autre de notre vie qui nous handicapent tout autant.



L'auteur ne manque pas au passage de dépeindre la vie en fauteuil roulant avec un certain humour. Cette autodérision sur le handicap m'a fait sourire car je la vis aussi dans la cellule familiale. J'ai ce bonheur de partager ma vie avec une personne qui vous pousse vers la vie et qui ne manque jamais une occasion de rigoler.



Un premier roman agréable et optimiste, aux personnages profondément attachants que je recommande vivement.
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Le Lâche

Jarred a rompu tout lien avec son père à l’âge de seize ans, en fuguant. Cependant, quand il devient paraplégique dix ans plus tard, suite à un accident de voiture, il n’a que lui à appeler.



Ce livre m’a intriguée suite à une critique (Merci HordeDuContrevent !). Qui est le lâche dans cette histoire ? Ceux qui s’adonnent à l’alcoolisme sans l’admettre puisqu’ils travaillent, ont une famille, une maison ? Les adolescents qui dérivent quand il n’existe plus de couple parental protecteur ? Les personnes qui ne parviennent pas à surmonter un deuil ? Ceux qui préfèrent fuir plutôt que vivre avec le handicap ? Ceux qui pensent que l’argent peut tout acheter et laissent les enfants grandir seuls ? La famille qui préfère fermer les yeux quand les problèmes deviennent trop lourds ?



Jarred McGinnis pose toutes ces questions à travers un lien père-fils en reconstruction, autour duquel gravitent le fils aîné, le souvenir du premier amour et de nouvelles relations.



Le personnage central porte le même nom que l’auteur, également en fauteuil roulant. Ce récit permet d’aller au plus près des étapes de colère, de doute puis d’acceptation de cette nouvelle condition physique avec parfois de l’humour, mais aussi beaucoup de force et d’espoir.



C’est un premier roman marquant de la rentrée littéraire 2022, ce qui explique sans doute qu’il soit directement traduit en plusieurs langues et qu’il ait été dans les sélections notamment du prix Femina étranger et du Roman FNAC.



Mon seul regret sera qu’avec les pénuries d’essence, je ne pourrai pas aller à la rencontre avec l’auteur qui se tiendra demain dans une librairie marseillaise…



Un grand merci à Babelio et aux éditions Métailié pour l’envoi de ce roman dans le cadre de la masse critique littératures qui met à l’honneur la rentrée littéraire !



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Le Lâche

L'un a perdu son épouse, l'amour de sa vie. L'autre a perdu sa mère, sa boussole. Quelques années et quelques différends après, pendant dix ans, le père Jack et le fils Jarred se sont perdus de vue. Le premier sombrant dans l'alcoolisme. Le second multipliant les expériences idiotes et risquées allant d'un bout à l'autre des États Unis.

Jusqu'au terrible accident de Jarred qui, à 26 ans, se retrouve cloué dans un fauteuil roulant. Son père, Jack, vient le chercher à l'hôpital et l'héberge.

Le roman Le Lâche conte l'histoire de ces deux hommes qui essayent de (sur) vivre malgré les malheurs, qui tentent de s'apprivoiser malgré les ressentiments. Une cohabitation difficile faite de disputes, de donuts et de café, mise en scène comme une comédie américaine.

Une belle mise en lumière de ce qu'est l'amour qui unit un père et un fils.
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Le Lâche

Très agréable mais terrible lecture que le roman du destin brisé de Jarred. Avant l’accident de voiture qui ouvre le livre et durant lequel il perd l’usage de ses jambes, la vie de Jarred était déjà mal embarquée. Cela, on va le découvrir petit à petit.

Après le minimum de soins à l’hôpital (eh oui, aux Etats-Unis, on ne va pas loin sans assurance), Jarred est plus ou moins mis à la porte. Il n’a personne à appeler, à part son père. Problème, depuis que Jarred a fugué à l’âge de 16 ans (soit 10 ans auparavant), ils ne se sont pas revus, ni même reparlé. Le père vient, l’accueille à la maison, et l’histoire peut commencer. C’est l’apprentissage de la vie en fauteuil pour Jarred (avec de temps en temps des scènes d’anthologie) et la possibilité (ou pas) d’une réconciliation et d’une reconstruction.

Le récit alterne les chapitres sur la vie actuelle des deux hommes et ceux sur leur passé. On n’apprend donc que progressivement les tenants et aboutissants de leur relation et de leur brouille, ainsi que les circonstances de l’accident.

Les situations sont finement observées (on sent que l’auteur est passé par là, les scènes présentant le regard des autres sur le handicap et les réactions du chaisard sont très intéressantes), les personnages sont revenus de tout, écorchés, cyniques, parfois désespérés mais avec suffisamment d’humour (parfois grinçant) pour nous éviter le marasme et apporter un peu de légèreté au propos.

Jusqu’à la fin, on ne sait pas si la situation va se stabiliser ou éclater, ce qui est pour moi une des qualités du livre. J’ai ri, j’ai été émue, ce livre a vraiment touché une corde sensible.

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Le Lâche

Je referme ce livre à la 270ème page sur 330. Je n'en peux plus c'est un peu trop borderline pour moi. Y a trop de "disputes" de mots "sales" pour moi. J'ai eu du mal du début jusqu'à l'arrêt de ma part. Pour moi c'est un échec. Dommage le résumé m'avait vraiment motivée.
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Le Lâche

A 26 ans, Jarred est victime d'un terrible accident de voiture qui le prive de l'usage de ses jambes et le cloue dans un fauteuil roulant, et qui coûte également la vie à une jeune femme.

Jarred est seul pour affronter cette épreuve, ou presque : son père est la seule personne sur laquelle il pense pouvoir compter pour venir le chercher à l'hôpital. Même s'ils ne se sont pas vus ni entendus depuis dix ans, quand le gamin a fugué pour rouler sa bosse d'un bord à l'autre des USA.



Après la scène fracassante (excusez ce jeu de mots facile) qui ouvre le roman sur l'accident de voiture et le sauvetage de Jarred, « Le lâche » explore le thème de la reconstruction, celle d'un homme qui doit apprendre à vivre avec son handicap, et celle d'une relation père-fils, déglinguée depuis la mort de la mère de Jarred quand il avait 11 ans. Alternant passé et présent, le récit passe de la révolte et la colère au désespoir, de la frustration à la réconciliation, du fatalisme à la résilience, révélant peu à peu les petites lâchetés et les failles béantes des protagonistes, les unes expliquant peut-être les autres, ou inversément.

« le lâche » est un roman (autobiographique?) qui réussit à éviter de tomber dans un pathos dégoulinant grâce à l'autodérision et les touches d'humour (grinçant et/ou désespéré) du narrateur.

La trame et la structure sont classiques, avec des allers-retours constants dans le temps, des personnages typés (sans cependant aller jusqu'à la caricature), et une fin somme toute assez prévisible. le propos peut parfois sembler édifiant, mais l'ensemble est plutôt touchant, la lecture fluide et le style accrocheur, ce qui fait du « lâche » un très bon premier roman.



En partenariat avec les Editions Métailié.
Lien : https://voyagesaufildespages..
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Le Lâche

Un gros coup de cœur pour ce premier roman, qui aborde avec une certaine tendresse et un humour râpeux la reconstruction physique et psychique, les vies cabossées, la réconciliation et le regard sur la différence.



On rit, on pleure, on s'inquiète pour les personnages, et on en ressort étourdi d'émotions ! À lire absolument !
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Le Lâche



Le sujet est assez classique, l’émotion facile face au handicap. Toutefois, Jarred McGinnis en tire un premier roman sensible et percutant. D’une situation tragique, en mêlant passé et présent, l’auteur trouve la manière de combiner les extrêmes. Le rythme suit l’alternance des rancoeurs et des désirs de réconciliation, des coups de poings et de la tendresse, de la rage et de l’espoir, de la noirceur et de la lumière.

Une bon premier roman mais avec une part d’autobiographie, l’auteur pourra-t-il confirmer l’essai?
Lien : https://surlaroutedejostein...
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Le Lâche

Merci à Netgalley et l'éditeur Métailié de m'avoir permis de découvrir ce premier roman.

C'est un récit que j'ai trouvé juste et touchant. Le narrateur a eu une vie assez dramatique, une enfance relativement joyeuse jusqu'à ce que la maman fasse une rupture d'anévrisme, c'est certes un enfant qui a toujours été turbulent, mais cela va s'accentuer lors du 2e accident cérébral de sa mère qui va provoquer sa mort. Son père finit de sombrer dans l'alcoolisme, le fils dans la provocation, et le premier se met à frapper le second. Quand le père réussit à arrêter de boire son fils a déjà dérivé trop loin, n'arrive pas à restaurer de bonnes relations avec son père, ni à stopper ses bêtises. Il finit par fuguer à 16 ans et ne donnera des nouvelles à son père que 10 ans plus tard, quand à la suite d'un accident de voiture il perd l'usage de ses jambes et se retrouve en fauteuil roulant.

J'ai beaucoup aimé le ton de l'auteur. Les retrouvailles entre le père et le fils ne se font pas sans peine, j'ai aimé que rien ne soit trop facile et participe ainsi au réalisme. On voit le personnage principal s'en sortir petit à petit mais sans angélisme ni transformation miraculeuse. Le "héros" est un personnage touchant, loin d'être sans défaut mais c'est aussi ce qui fait son charme.

Le roman est construit sur de nombreux flash blacks qui permettent de mieux éclairer la relation entre les deux protagonistes et ce qu'a traversé Jarred émotionnellement mais aussi plus factuellement durant son absence. Ce qui le rend le récit d'autant plus troublant c'est que l'auteur a donné le même nom à son héros et qu'il est lui-même en fauteuil roulant, ce qui floute la notion de fiction.
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Le Lâche

Jarred à 26 ans quand il se retrouve paraplégique à la suite d’un accident de voiture. Seul dans une chambre d’hôpital à la veille de sa sortie, en colère, perdu, il est pétri de culpabilité car dans cet accident une jeune femmes et morte. Dix ans qu’il a fui sa ville, et surtout son père Jack, alcoolique et à la dérive depuis le décès de la mère 5 ans plus tôt, mais c’est pourtant lui qu’il appelle pour venir le chercher. Jack viendra sans question, sans rancoeur et c’est auprès de lui qu’il va trouver la force de surmonter cette épreuve.

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J’ai hésité à lire ce roman, un peu inquiète du sujet, mais très vite les craintes se sont effacées. Son sujet principal n’est pas le handicap mais bel et bien l’amour entre un père et son fils. Un amour difficile, conflictuel, tant les deux hommes ont été broyés par le départ prématuré de la mère. Deux êtres emmurés dans une tour de souffrance qui les empêchaient de se soutenir, qui les enfermait dans leur douleur et que seule la distance et les années sont parvenus à briser. Oscillant constamment ­entre désir de réconciliation et règlements de comptes musclés, sur fond de culpabilité et de ressentiment les retrouvailles sont l’occasion de régler des comptes avec le passé, mais Jack n’est plus qu’un veuf apaisé et la colère de Jarred peu à peu s’efface au profit d’un amour qui ne l’avait finalement jamais quitté. Quant à la question du handicap, elle est abordée avec une justesse remarquable, sûrement parce que l’auteur est lui même handicapé moteur et qu’il l’aborde avec franchise et en la dédramatisant. Et quelle meilleure manière de changer notre vision sur ce sujet que l’incarner dans le portrait d’un jeune homme finalement banalement « normal ».

Impossible enfin de ne pas parler du ton de ce roman. Il est bourré d’humour, un humour noir, grinçant, parfois désespéré, mais toujours dans l’autodérision. Jamais on ne tombe dans l’apitoiement, jamais il n’est larmoyant mais au contraire tout en étant percutants il pose un regard plein de tendresse sur ce jeune homme qui doit se réconcilier avec la vie. A découvrir sans réserve!
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Le Lâche

Tout commence très mal mais c’est un roman fichtrement drôle et lumineux, rempli d’amour à ras bord. Certes, l’humour est grinçant, il y a des fuites par lesquelles l’amour s’échappe parfois et le parcours est long et semé d’embûches pour Jarred, 26 ans, paralysé à vie et qui doit retrouver son père dix ans après l’avoir quitté… mais Jarred McGinnis accompagne magnifiquement ses personnages et on ferme ce livre avec un supplément d’âme !… et quelques envies de donuts…
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Le Lâche

Un hymne à la vie, à la famille et à la résilience.

Une ode à l'amitié, à la persévérance et à l'humanité.

La vie, la vraie, avec ses hauts et ses bas.

L'Homme avec un grand H avec ses qualités et ses défauts.

Et surtout, beaucoup, beaucoup d'amour et de tendresse.

Ce roman est une petite pépite qui nous bouleverse du début jusqu'à la fin. C'est un magnifique témoignage riche en enseignements qui nous rappelle à quel point la vie vaut la peine d'être vécue.
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Le Lâche

Jarred a perdu l'usage de ses jambes dans l'accident de voiture qui a coûté la vie à une de ses amies d'enfance. 



Quand sa sortie de l'hôpital approche, il recontacte son père qu'il n'a pas vu son père depuis une dizaine d'années, quand il a fui la maison après une énième dispute avec son paternel.



Tout s'était déglingué quand sa mère avait eu une rupturer d'anévrisme, puis après un coma, avait repris connaissance et était rentrée à la maison avant de succomber à un autre. Son père avait sombré dans l'alcoolisme qui de latent était devenu chronique, son frère aîné tout à sa vie d'adulte responsable, ne pouvait être trop présent et Jarred s'était peu à peu délité dans les mauvaises fréquentations, l'errance, ... 



Le retour au bercail, la reprise de la vie avec son père aurait pu être des plus tragiques mais c'est un roman plein d'humour et de tendresse que nous offre Jarred McGinnis, où il nous montre la reconstruction d'un adulescent confronté au handicap mais devant surtout régler des comptes avec la vie et solder ses rancœurs.



Un roman que j'ai apprécié de plus en plus au fil des pages, savourant le retour à la vie d'un gamin bien amoché mais toujours positif ! 



La construction en aller-retours est fluide, et permet de bien comprendre comment tout s'est empilé pour conduire Jarred au bord du gouffre. On comprend également la descente aux enfers du père et sa résurrection ... 



Bref, un roman qui devrait être un incontournable de la rentrée littéraire 2022.



Je remercie vivement NetGalley et les Editions Métailié de m'avoir fait parvenir ce roman :) 



#LeLâche #NetGalleyFrance
Lien : http://les-lectures-de-bill-..
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