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Critiques de JeF Pissard (75)
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Qui a tué les Muller sur la Riviera Suisse ?

Je n'ai pas lâché le récit tant que je ne savais pas "qui a tué les Müller" ? Le suspens est franchement réussi et m'a tenue en haleine jusqu'à la fin. Cela commence par deux crimes sordides : une femme et un homme qui sont les parents de trois enfants. Ces trois enfants, enfin deux étaient présents dans la maison mais l'orage les a empêchés d'entendre le bruit des détonations... Quels drames ! Et la police rame, rame. Les journalistes aussi... Saura t'-on o ne saura t'-on pas qui a tué ??? L'auteur est aussi un enquêteur qui vient sur place pour en savoir plus... J'ai beaucoup aimé ce récit parce qu'il est particulier. Le genre narratif également car JF Pissard nous donne à lire le compte-rendu des enquêtes. Enfin, il brosse un portrait très intéressant des suspects et toujours la même question : mais zut de rezut ! qui a commis ces sordides meurtres ? C'est une belle réussite !
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Bob l'Amerloc : Trois potes dans une affair..

J'avoue ne jamais avoir lu quelque chose de ce genre et ça fait du bien d'être surprise de temps à autres ! L'auteur est bluffant de vivacité dans son écriture et je ne me suis pas ennuyée une seule seconde. Décalé, c'est sûr, caustique, mais vraiment rafraichissant.



3 personnes âgées en quête de justice, dans une sorte de road movie de la vendetta, très chouette moment, cela m'a changé et fait du bien !
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Le Poulpe au couronnement de Bokassa

Il faut le lire pour le croire !

Ce fait divers est incroyable, et pourtant… En 1977, un étudiant se fait passer pour le roi d’une contrée imaginaire et parvient à se faire inviter au couronnement de Bokassa 1er, empereur de Centrafrique ! C’est l’époque de la Françafrique, les relents coloniaux, les petits cadeaux brillants aux bons amis français… L’auteur utilise cette trame étonnante pour construire un récit hilarant, avec des situations ubuesques, mais avec une tension toujours latente, car si le canular est découvert, ses auteurs pourraient en payer les très lourdes conséquences. Il s’amuse à parsemer cette histoire de jeux de mots et de moments très drôles, mais aussi d’épisodes plus grinçants qui sont autant de rappels de la situation terrible que subissaient les centrafricains. Bref, c’est loufoque, très prenant et au final très instructif, car l’auteur nous livre des informations historiques sur le pays, et sur le personnage très trouble de Bokassa. Et avec une fin très finement ciselée.
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Itinéraire d'un jeune homme

Woody et Dana sont très amoureux. Dana est parfaite, mais en ce qui concerne Woody… Il est instable dans son travail, entretient sa misogynie avec ses potes, est plutôt passif en ce qui concerne le ménage et les courses, est obnubilé par son plaisir… Bref, Woody est un grand gamin. Mais pour l’amour de Dana, il va essayer de changer. Mais s'il est prêt à s’habiller en femme pour mieux comprendre les contraintes qu’elles subissent, il ne songe pas à un instant à s’asseoir sur les toilettes pour éviter de tacher le sol lorsqu’il urine… Bref, il y a du travail ! C’est drôle et très bien vu. Courage Woody !
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Mon mari est un matou

Quel livre décoiffant ! Du haut de ses 67 pages, humour garanti ! Savoureux la lecture de ce roman où la narratrice Mimine est une femme dont le mari est un chat ! Trop drôle ces mots où l’auteur se moque de la vie, de l’amour, du sexe. Caricature de ces « beaufs » qui traînent sur la canapé avec une bière à la main.

Un livre rapidement lu, dans un style décoiffant. Très sympa le clin d’œil à Baudelaire àla fin.

Un livre à lire absolument
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Assis sur terre, debout au paradis

C’est un livre marquant que celui-là ; JeF Pissard l’a clairement écrit avec ses tripes. L’auteur nous décrit son expérience dans une unité pour handicapés et casse les idées toutes faites ; certains personnages sont espiègles, plein de drôleries, même au moment où la mort les approche de très prés et peu les happer. JeF Pissard nous parle également des « blouses blanches » ; « Il y a de l’humain sous la blouse blanche » écrit-il. En effet, ceux-ci nouent des relations avec les personnes handicapées ; les blouses blanches vont constituer la famille pour certain-e-s qui embarrassent leur famille biologique… Mais attention ; c’est « de l’affection tout en état en métal détachement »… Hé oui, car il s’agit aussi de protéger l’humain derrière la blouse blanche… Dans cette œuvre que je considère comme parfaitement réussie, on sourit, on rit, on se trouve attendri. Et pour parler du style particulier de JeF Pissard ; il est léger, fluide… Et celui-ci invente même des mots « difficultueux, souventefois... » … chose assez surprenante…et la fin du livre détonne Donc la plume est libre, virevolte…
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Qui a tué les Muller sur la Riviera Suisse ?

Plus qu’un polar !

« Polar ou chronique d’un double meurtre ?... »

À Montreux, pendant un violent orage, dans la nuit du 8 août 1970, un couple, les Muller, est assassiné dans son lit. Les enfants, Karl, 19 ans et Louise 16 ans étaient absents. Le cadet Dany, 15 ans n’a rien entendu à cause de l’orage.

Une enquête qui sera mise en sommeil au bout d’un an, mais pas abandonnée. Elle sera suivie par le narrateur, un journaliste, en contact étroit avec un inspecteur, jusqu’après sa retraite. Elle sera résolue en 1985.

Curieux style. Curieuse construction.

Une voix off. On ignore qui est le narrateur. Des images défilent. On assiste à des interrogatoires qui ne mènent nulle part.

Un polar construit comme un reportage, avec les procès-verbaux d’audition.

Mais rien n’est dit sur la psychologie des personnages.



En fait, cela nous détournerait du véritable personnage du roman : la ville de Montreux. Et sa psychologie est faite par son histoire et ses habitants. On voit la ville naître, au XIIème siècle, puis grandir, en englobant les grandes fermes et les villages des environs. Comme l’ont fait Marseille et Paris.

Les villages deviennent des quartiers.

Comme la Riviera Française, la Riviera Suisse s’épanouit grâce aux Anglais. La Riviera Française est devenue mondialement célèbre grâce aux peintres. Marseille Grâce au cinéma. Montreux, ce sera grâce à la musique, aux artistes qui y ont séjourné quelques années : Les Rolling Stones, Freddy Mercury, ou y ont donné des concerts mémorables : Jimmy Hendrix, Roger Waters, Les Pink Floyd. Enfin est créé le Festival International de Jazz de Montreux. Sa jumelle me semble être Biarritz, préférée à Marseille par Eugénie de Montijo, femme de Louis Napoléon Bonaparte. Montreux, elle a été choisie par le roi d’Hollywood : Charlie Chaplin.

L’histoire policière, fiction ou fait réel ? Le narrateur nous laisse dans le doute. Qu’importe ! C’est un leurre de JeFpissard qui souhaite évoquer sa ville de cœur, sans doute, et ses passions : la musique et le cinéma.



Ceci a fait naître des réflexions en moi : étrange les ressemblances, les parentés entre certaines villes et certaines régions : Montreux, pendant de Biarritz, Marseille, une petite New York et une jumelle de Venise, ma ville de cœur, la Riviera Française, pendant de la Riviera Suisse, et peut-être de la Riviera Italienne, à confirmer. Curieux « polar » qui m’a fait voyager loin dans ma tête et dans l’espace et dans le temps. Merci JeFpissard ! Je vous recommande ce voyage !...

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Mon mari est un matou

Un nouveau délire verbal de l’ami JeF ? Pas si délire que ça, d’ailleurs. Certains sans doute, qu’ils viennent de Mars ou qu’elles viennent de Vénus, se reconnaîtront un peu, beaucoup , passionnément, à la folie, ou même pas du tout ? Quoi qu'il en soit, il est plus que probable que certaines situations leur paraîtront familières.



Lorsque d’aventure un auteur mâle, qu’il soit miauleur ou aboyeur, parle au féminin, c’est-à-dire qu’il s’exprime en tant que femme, on obtient un texte réjouissant, bourré d’humour, ressemblant souvent à une sorte de confession.



Une confession qui prendrait la forme d’une introspection bourrée d’autodérision.



« Vous avez bien compris, semble-nous dire l’auteur, le matou, quelque part, c’est moi… Ou en tout cas, je lui ressemble beaucoup dans ses sales manies et aussi dans pas mal de ses comportements ».



Bien sûr, tout lecteur normalement constitué, c’est-à-dire habité par à un cartésianisme teinté de curiosité, se demandera :



« Mais qui est-ce foutu matou ? Le mari de la narratrice ? Son animal de compagnie ? Un mec ou un félin ? Une créature hybride, mi-homme, mi-chat, né de quelques douteuses manipulations génétiques ou unions contre nature ? »



Ne perdez pas votre temps à vous poser cette troublante question… Je me demande même si l’auteur détient lui-même la réponse.



Cependant, quel que soit le résultat de vos légitimes interrogations, la dame imaginée, susnommée "Mimine" nous dévoilant à coups de mots et de situations, les rapports qu’elle entretient avec la singulière créature partageant sa vie, semble avoir aussi de gros problèmes existentiels. Elle ferait le bonheur d’un analyste de faculté tombé en disgrace, en quête d’un cas psychiatrique intéressant à étudier et à surtout à défendre.



Car en fait, cette "Mimine" nous décrit son improbable vécu… Egarée dans sa propre psychose, fréquentant des sujettes miaulantes tout aussi allumées qu’elle, elle déballe à son psychiatre l’étendue de son trouble, lors de cercles de paroles thérapeutiques tarifés :



« Docteur, mon mari est un chat »



Ou autre :



« Docteur, j’ai épousé mon chat  »



Une version féline du Rhinocéros d'Eugène Ionesco



De quoi se retrouver calfeutré bien à l'étroit dans un HP fermé à clef pour cause de résidents secoués, pris en charge par une armée de gars costauds vêtus de blancs que l'on nomme infirmiers mais qui ressemblent fort à des matons. Lorsque, en tant que patient remué du cervellé, l’on rentre dans ce genre d’endroit, on ne peut qu’ignorer la date de sortie. Entre ces murs blancs et capitonnés, on y rencontre des Napoléon, des chats à deux pattes, des arbres qui marchent et causent, des Extraterrestres mystiques et même des sorciers… Mais la folie ultime n’est-elle pas de voir le monde tel qu’il est et non pas tel qu’il devrait être ?



Pour résumer, ce « Mon mari est un matou » est une lecture drôle, jouissive, aisée, surprenante, mais, pour ceux qui le désireront, dépassera le stade de l’humour pour délivrer son propre message.



Quel message ? Pour le savoir, il faudrait apprendre la langue des miaulements ou celle du sage félin ne s’exprimant que par énigmes.



Au fait, une dernière hypothèse... Et si, la narratrice était une minette ? Une vraie... le genre siamoise, persane ou abyssine à longs poils qui, prenant son maître pour un matou, aurait perdu la tête… Donc, ni femme, ni épouse, elle serait une chatte se prenant pour une humaine. Ne signe t'elle pas l'ouvrage "Mimine" ? JeF, psychiatre fou, l'aurait rencontré dans l'asile pour alinénés qu'il dirige... Oui bien dans lequel il est enfermé... Allez savoir !



Moi, je dis ça, je dis rien, mais j’en ai déjà trop dit… À vos liseuses !
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Le Poulpe au couronnement de Bokassa

Quelle incroyable histoire! Je n'avais jamais entendu parler de cette blague jusqu'à la parution de ce livre. En 1977, un étudiant en droit à Poitiers, nommé roi de Basoche, un royaume estudantin où l'on s'amuse, picole etc. se fait inviter au couronnement de Bokassa en Centrafrique. Une mascarade qui aurait pu très mal tourner, d'ailleurs, de nos jours, une telle farce serait bien impossible. J'ai retenu mon souffle, craignant que ce "faux roi" se fasse prendre. Quel culot! J'ai passé un excellent moment en découvrant ce livre relaté par la verve particulière de Jef Pissard. Lire des dialogues en Patois fut une agréable surprise, venant moi-même du Poitou Charentes. je recommande chaudement ce livre.
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Bob l'Amerloc : Trois potes dans une affair..

je dois dire que les pérégrinations saugrenues de ces trois vieux de la vieille m’ont bien fait marrer.





L’auteur, l’ami JeF, écrit comme il cause. Et il cause drôle et populaire, le bougre. Ça part dans tous les sens. C’est fouillis, inorganisé, parfois bancal, improbable, souvent très imagé, voire de temps à autre totalement incohérent. Les mots et phrases qui s'entrechoquent rappellent la charge cavalière d’une bande de barbares déjantés genre Goth ou visigoth venu casser du Gallo-Romain. Il en arrive de partout, aucune cohésion, pas de discipline, pas de tactique guerrière précise si ce n’est celle de : «chargeeeeeez ! Pas de quartier ! »

Ça cavale dans tous les sens, ça fait un raffut d’enfer, ça hurle, ça s’agrippe, ça cogne, ça s’étripe. Bref, c’est un indescriptible foutoir masqué par la poussière que soulèvent les sabots des chevaux…

Et pourtant ça marche ! Ou plus exactement, ça galope. D’ailleurs, Rome ne s’en remettra pas. Exit les légions bien organisées…

À chaque coup d’épée ou de massue qui s’abat, les victimes tombent telles des mouches gazées au « Raid® aérosol mouches et moustiques ». Concernant les barbares pourfendeurs de légionnaires en jupette, les embrochés se tordent de douleur, concernant le bouquin du chef goth l'hilarant auteur Pissard Ier, les lecteurs se tordent de rire, ce qui, reconnaissons-le, est bien plus réjouissant.

Le clin d’œil appuyé au célèbre roman de Jérome K Jérome «Trois hommes dans un bateau» est indiscutable. Il suffit de résumer cette désopilante farce so british pour en être convaincu :

Trois hommes dans un bateau : « Trois amis, passablement cabotins, un brin hypocondriaques, un poil paresseux, pas très doués non plus, et de surcroît un tantinet de mauvaise foi, accompagnés de leur cabochard de chien, décident pour s’aérer et décompresser un peu, de remonter la Tamise en canot. C’est leur périple que nous narre Jérôme, l’un des trois compères, des tribulations truffées de rencontres, d’anecdotes personnelles et touristiques. »

Vous ôtez la Tamise, qui restera londonienne, vous remplacez la barcasse par une bagnole plutôt pourrie appartenant à l’un des trois compères, vous sacrifiez le clébard et vous obtenez :

Trois hommes dans une affaire d’État : « Trois amis, passablement cabotins, un brin hypocondriaques, un poil paresseux, pas très doués non plus, et de surcroît un tantinet de mauvaise foi, décident pour s’occuper et décompresser un peu, de mener l’enquête pour se venger d’une injustice. C’est leur périple que nous narre JeF, le quatrième compère, des tribulations truffées de rencontres, d’anecdotes personnelles, de délires et de commentaires».

Trois hommes dans une affaire d’État c'est une version franchouillarde, détournée et réjouissante de l’œuvre du génialissime auteur britannique.


Lien : https://www.jbjouteur-therap..
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L'impossible amour

L'impossible amour entre un prêtre et une paroissienne, mariée et mère de famille de surcroît. Jef Pissard dépeint avec une plume sensible et délicate les doutes et les tourments qui étreignent les deux protagonistes dans cette chronique sociale "engagée" qui nous plonge dans l'atmosphère un rien désuète d'un village français du début des années 70, avec ses habitants disparates mais paisibles, son bistrot, ses parties de pétanque, les matchs de foot du samedi et la messe du dimanche. L'intensité dramatique grimpe inexorablement au fil des pages, passant lentement de la chronique sociale au drame intimiste mêlant tragédie et légèreté avec un zeste de malice. Une plongée pudique mais saisissante dans les affres de la passion et des pulsions interdites avec en arrière-plan cette sempiternelle question du célibat des prêtres et de la solitude affective qui en découle. Dieu est amour, certes, mais l'homme n'en est pas moins homme. "Préparez vos mouchoirs" avant la fin, vous en aurez certainement besoin. Pas ceux de Carole Laure dans le film éponyme de Bertrand Blier avec Depardieu et Dewaere - bien qu'il y soit aussi question d'amour et de solitude affective - car le ton est radicalement différent. Quoi que...
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Le Poulpe au couronnement de Bokassa

Vaste blague potache

JeF Pissard revisite l’histoire vraie de Didier 1er, roi de Basoche, un roi d’opérette de traditions paillarde et canularde, un étudiant en droit qui s’est fait inviter au couronnement de Bokassa, bénéficiant de tout le protocole alloué aux têtes couronnées et personnalités du monde.

L’écriture de JeF Pissard colle tout à fait au récit : rapide, concise, ironique, caustique, potache aussi. L’histoire se lit sans faim, on tremble à l’idée que la supercherie puisse être découverte.

L’auteur nous remet en mémoire quelques points historiques. N’hésitez pas après votre lecture à faire comme moi et à taper « Bokassa » et « Roi de Basoche » sur votre moteur de recherche.

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Le Poulpe au couronnement de Bokassa

Loufoque et décalé...

Cette farce jouissive et outrancière raille les us et coutumes de la France coloniale qui poussa le vice et le culot jusqu'à sacrer l'autrefois célèbre Bokassa 1er, diamantaire et dictateur de son état, roi de Centrafrique. Derrière la farce et les évènements richement décrits et documentés, on devine pourtant une critique acerbe et distanciée de l'univers politique et des relations internationales que l'auteur tourne en dérision avec une verve et un humour jubilatoire. L'écriture est vive, alerte, spontanée, parfois crue et directe, sans fioritures. Un style réjouissant qui s'accorde parfaitement au caractère profondément satirique de ce roman pas comme les autres.
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Le Poulpe au couronnement de Bokassa

En avant pour un petit voyage dans la Françafrique, somme toute très dépaysant en ces temps de confinement ! Maîtrisant parfaitement son sujet, l'auteur nous narre ici l'histoire dans l'Histoire, celle du "sacre" de l'empereur Bokassa. Là où cela devient particulièrement savoureux, c'est quand un usurpateur assez taquin (bien que très anxieux pourtant), décide de se faire inviter au milieu des notables et politiques de l'époque pour participer avec sa femme à cet évènement qui tourne parfois au grotesque.

Il y a dans ce livre quelque chose d'un acte de résistance, contre cet empereur-dictateur et ceux qui l'ont soutenu, qui fait qu'il devrait être lu lors des cours d'histoire je trouve.



Quand à la fin, je ne vous en dit pas plus, mais... Réussie !
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L'impossible amour

Un roman tragique et bouleversant

Comment ne pas être touché par ce livre? Quand un prêtre sans histoires rencontre une paroissienne mariée et mère de famille, et que son coeur chavire, c'est tout son univers intérieur, ses croyances et son quotidien qui sont sens dessus dessous. Alors même que le père doit continuer à assumer ses fonctions au sein de l'Eglise et dans sa petite communauté (où l'ambiance et l'univers sont décrits avec une grande justesse par la plume sensible et affûtée de l'auteur), nous assistons au cataclysme et à l'inexorable drame vécu par ces deux êtres qui ne peuvent s'aimer, selon les lois de Dieu et des hommes. C'est tragique, mais aussi rempli d'humour et de portraits humains, de cette indispensable touche de légèreté, de rires et de fraternité qui nous font toucher du doigt toute la palette des émotions humaines.
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Assis sur terre, debout au paradis

Ils mangent, ils boivent, ils dorment, ils jouent, ils vont aux toilettes, ils prennent leur douche, ils rient, ils pleurent, ils rêvent, ils aiment, ils n’aiment pas, ils râlent ou sont contents, ils sont sympas ou pas… Ils, ce sont les humains. Tous les humains. Dans ce livre, c’est juste que ce sont des humains lourdement handicapés (pardon, en situation de handicap). Donc faut juste en plus les laver, leur donner à manger, les porter, nettoyer leur bave, leurs couches, etc. Les assister sur tout, quoi. À part ça. À part ça, heureusement qu’il y a des gens comme le personnel soignant pour s’en occuper. Et heureusement qu’il y a des JeFPissard pour un jour envoyer tout balader et se mettre à leur service quelques temps, histoire de faire le tri et de retrouver ce qui est vraiment important. Pas de pathos, de misérabilisme, de fausse compassion compassée… JeF est là, il fait. Il leur donne à manger à la petite cuillère, lave leurs fesses dans la douche, plaisante et rit. C’est ça que j’aime chez JeF Pissard. Cette égalité totale. Il n’y a pas de préséance, de supérieur ou de subordonné, de blond ou de noir, d’imbécile ou d’intelligent, d’handicapé ou pas. Il y a des humains. C’est tout. Et des rencontres. Des superbes rencontres humaines. JeF ne pouvait pas rester tout à fait le même après cette vie au milieu de la vie… Nous non plus après avoir lu son livre. Merci JeF. Merci aussi pour ton hommage aux soignants. Je te tutoie, hein, grâce à toi on a partagé cette histoire pas comme les autres ; on peut dire ce qu’on veut mais ça rapproche.
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Le Poulpe au couronnement de Bokassa

Quel incroyable canular !! Retranscrit d'une façon croustillante par JeF Pissard  . Résultat : nous rions à gorge déployée du début jusqu'à la fin ! Ce livre devrait être repris en scénario pour en faire une savoureuse comédie car il en a toutes les qualités : rebondissements, suspens, amour torride … A cela ajoutons la petite cerise sur le gâteau : la surprise à la fin. Je n'en dirais pas plus … Je vous laisse la découvrir, avec les indices qui ont été mis de ci de là tout au long du livre …



Je recommande donc le livre de JeF Pissard ; En outre, je précise que j'ai beaucoup appris sur un plan historique, en sus du canular, sur Bokassa, Valérie Giscard d'Estaing et les rites de la confrérie estudiantine poitevine...
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Le Poulpe au couronnement de Bokassa

Un diamant ciselé au pays de Bokassa !

Ce roman est passionnant à plus d’un titre. Tout d’abord il nous remet en mémoire cet épisode aussi réel que grotesque du sacre de l’empereur Bokassa premier dans la Françafrique de Giscard, où l’on coupe encore les oreilles (ou plus …) des voleurs mais où l’on taille aussi les plus beaux diamants du monde. Si vous êtes trop jeune pour en avoir souvenir, par pitié, lisez ce livre, vous ne le regretterez pas, surtout en ces temps moroses ! Il relate en détails véridiques cet inénarrable évènement où se sont commis les grands de ce monde, politiques, religieux, têtes couronnées, et notre ministre de la coopération Robert Galley. Et puis, farce dans la farce, il se trouve qu’un étudiant culotté eut l’idée de s’y faire inviter nanti du titre de roi de Bazoche. Et cela fonctionna au-delà de ses espérances. Voilà donc notre héros, ici dénommé Daniel Premier, et sa dame, la reine Annick, embarqués dans une drôle d’aventure. Mais le roi Daniel est d’un naturel anxieux. La crainte que la supercherie ne soit découverte par les sbires du dictateur lui donne des sueurs froides tout au long du récit et participe grandement à l’aspect comique. Mais l’angoisse chronique du héros est-elle la seule cause de son désarroi ?

L’écriture jubilatoire, décomplexée et déconneuse, joue avec les mots. Elle est parfaite au service de cette mascarade où fourmillent plein de détails véridiques tel ce corbillard transformé en carrosse pour les besoins du sacre.

C'est historique, très documenté, terrible par les pratiques du dictateur, ludique pour le culot du jeune homme et de sa fiancée. Et nous avons droit à la fin du volume à la biographique du dictateur.
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Itinéraire d'un jeune homme

"Si vous avez envie de savoir ce qui se passe dans la tête des hommes… et des femmes… ce livre est pour vous. Un roman joyeux, plein d’entrain et de dynamisme où on passe un bon moment sans se prendre la tête… et tout en apprenant plein de choses sur la psychologie féminine... et masculine ! Tout le monde est de bonne volonté, mais notre héros Woody passe son temps à se prendre les pieds dans le tapis. Heureusement que sa belle et amoureuse Dana est là. Et ma foi, on rit et ça fait du bien. Merci JefPissard !"
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Le Poulpe au couronnement de Bokassa

Quelle est cette improbable odyssée que nous raconte le croustillant JeF Pissard dans « Le poulpe au couronnement de Bokassa » ? Un délire de potache absolument ubuesque d’une « culotterie » frisant l’inconscience ? Oui, mais pas que ! Une escobarderie plus que gonflée qui aurait pu très mal tourner ? Oui, mais pas que ! Une tartuferie estudiantine à la hauteur de cette pathétique pantalonnade Bokasienne qui se voulait impériale ? Oui, mais pas que ! Jef Pissard, grimé pour l’occasion en historien de la croustillante anecdote des coulisses du pouvoir, aussi malicieux qu’improvisé, dresse dans cet ouvrage, avec une verve et une inventivité jouissive, les chroniques d’une farce dangereusement mémorable. Mais, il ne fait pas que ça. Il a de la repartie, de la jugeote et aussi sans doute quelques idées engagées dans la tête… Car le contexte, somme toute assez effrayant et décalé de ce canular dans la farce ajoute une note d’humour plus grave et grinçante que drôle à cette sympathique « bouffonade ». Bien sûr, j’applaudis des deux mains cette brillante comédie, ayant moi-même goûté au plaisir enivrant de ce type de mascarade.

C’est vrai, j’ai, par le passé, squatté sans carton d’invitation de prestigieuses et lumineuses fêtes estivales données dans quelques propriétés huppées de la French Riviera… Et si souvent je me suis fait jeter tel un gueux malpropre, j’ai eu parfois la chance de m’amuser jusqu’au bout de la nuit, au nez et à la barbe de gens honteusement plus fortunés que moi et surtout à leurs frais… Qu’il est goûteux le champagne que l’on ne paye pas… En livrant cet aveu honteux, je crois résumer habilement le bouquin sans pour autant le spoiler. Bien évidemment, en tant qu’Occidentaux convaincus de la supériorité de l’Occident, nous pouvons afficher un sourire condescendant tout aussi amusé que suffisant devant les frasques grotesques cet ex-sergent des Forces françaises libres qui lors de la Deuxième Guerre mondiale participa au débarquement de Provence, à la bataille du Rhin, qui au nom de la France, mena combat en Indochine, en Algérie, qui obtint Légion d’honneur et croix de guerre, pour enfin terminer sa carrière dans l’armée française avec le grade de capitaine… J’ai nommé Jean Bedel Bokassa. Nous pourrions être comme nos cousins anglais « so shocking » par le coût exorbitant du couronnement de ce dictateur, oubliant involontairement qu’il était le grand ami et allié de la France… Allant même jusqu’à appeler l’un de nos présidents « Parent » jusqu’au jour où… ? Nous pourrions également oublier que la France fut l’une des principales fournisseuses de ce fameux couronnement (des noms et prénoms connus bien de chez nous participèrent activement à cette somptueuse farce).Et enfin nous serions tenté d’ignorer que chaque cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques qui nous passionne tant coûte tous les quatre ans aux pays organisateurs, des dizaines de millions d’euros, c’est-à-dire à peu près autant que les mariages princiers d’Angleterre ou d’ailleurs ou les grandes fêtes républicaines.


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