« Moi qui suis le jeune curé
De la paroisse abandonnée,
Là-bas, au flanc de la montagne.
Moi qui n'intéresse personne
Pas plus les Cardinaux de Rome
Que mes paroissiens qui se damnent. »
Ça commence comme la célèbre chanson de l'année soixante-treize, « Le Curé » de Sardou, ça finit par…
Je ne l'avouerai que dans l'intimité d'un isoloir clos et le prêtre qui m'entendra sera tenu par le secret de la confession.
Cependant je ne pense pas dévoiler quoi que ce soit en citant également ce très beau film de Denys de la Patellière : « Prêtres interdits ». Sans doute méconnu du plus grand nombre sauf des cinéphiles comme moi, sorti la même année que la chanson citée plus haut et superbement interprété par l'excellent
Robert Hossein, ce long métrage raconte une tendre histoire d'amour interdit.
C'est un film émouvant, incroyablement bien interprété, implacable, poétique pour la pureté des sentiments qu'il dépeint, violent par la dureté de ce qu'endurent devant nous ces deux êtres dont l'unique faute est de s'aimer.
Doivent-ils craindre un châtiment humain ?
Doivent-ils redouter un châtiment divin ?
Que le mot « Interdit » peut être laid, parfois ! Lorsque nous l'évoquons nous-même afin de bannir nos propres actions, nous risquons fort de déclencher ce que l'on nomme « une prophétie autoréalisatrice ». En d'autres termes, il nous arrivera ce que nous craignions !
Je ne prétends pas que l'auteur du bouquin s'est inspiré de ce film, surtout pas ! Je soutiens simplement que tous les adjectifs que je prête à l'oeuvre cinématographique : « Tendre, poétique, émouvant, implacable, pur » conviennent parfaitement au bouquin de JeF. On peut tout de même rajouter le mot humour. Car ce bougre d'amuseur, en plus de nous soutirer des larmes, parvient à nous faire sourire.
Le petit patelin qu'il nous dépeint est parfaitement présenté. On s'y croirait. On les voit, on les entend tous ces braves gens. Ils existent. Ceux qui vivent dans des villages ou petites villes les rencontrent encore chaque jour, entendant les mêmes vannes, pratiquant les mêmes activités associatives ou militantes.
JeF, vous avez écrit une chronique sociale utile et actuelle qui pose une vraie question. Cette question que posait Sardou : « Ah Bon Dieu, si l'on était deux ? » Au fait saviez-vous que le célibat des prêtres n'est qu'une histoire de gros sous et que pendant 1 000 ans, hé oui, ils ont pu se marier.
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