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Critiques de Jean Antoine Gili (9)
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L'autobiographie dilatée - Entretiens avec Na..

Révision de ma bibliothèque (sixième).

Manquant et ajouté à Babelio.





Des entretiens en disent davantage sur un réalisateur qu'une biographie commentée, surtout si c'est un spécialiste du cinéma italien qui interroge, en l'occurrence, Jean A. Gili, critique et auteur d'une quinzaine d'ouvrages sur le septième art transalpin.

Depuis la parution du livre en 2017, Nanni Moretti a réalisé deux longs-métrages, "Tre piani" (2021) et "Vers un avenir radieux" (2023), sélectionnés à Cannes. Il avait remporté la palme d'or en 2001 avec "La chambre du fils".

La plupart des entretiens, entamés en 1986, ont été publiés dans la revue Positif, au fur et à mesure de la sortie des films. Ces textes ont parfois été complétés, ont tous été revus par le réalisateur. Un regard sur l'oeuvre précède le commentaire des films. L'ouvrage comporte également, chronologie, filmographie détaillée, bibliographie et sélection DVD.



Nanni Moretti est un metteur en scène exigeant, très ferme sur ses prises de positions morales et politiques. Cet intellectuel, issu de la petite et moyenne bourgeoisie romaine, porte plusieurs casquettes : acteur, producteur, distributeur, directeur de salle, grand amateur de water-polo... ("Palombella rossa"). Il joue souvent dans ses films, ne tourne qu'à Rome, parle de lui dans "Journal intime", de la perte d'un être cher dans "La chambre du fils" et "Mia Madre" (un de mes préférés), dernier entretien de ce livre court et riche de 150 pages, abondamment illustrées.

Les entretiens décrivent le contexte du film, les intentions, les choix techniques, la portée politique d'une fiction comme "Le caïman", sur Berlusconi. Nanni Moretti est un citoyen engagé, souvent dans la rue pour protester contre le monopole de l'information, un gouvernement de droite ("Aprile") ou soutenir l'école publique.

Son oeuvre n'est en rien doctrinaire, au contraire. Elle s'appuie sur les interrogations personnelles du cinéaste (il a voté communiste tant que le PCI existait), débouche sur des préoccupations collectives.

Nanni Moretti est un humaniste sentimental, féroce et tendre à la fois, impitoyable envers la bêtise, d'où qu'elle vienne. Même si son dernier-né, "Vers un avenir radieux" a déçu les inconditionnels, il reste une des figures centrales du cinéma italien.



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Le cinéma italien

Du muet aux années 2000, Gili nous offre une sélection d'une centaine de films qui ont fait l'histoire du cinéma italien. Photos avec textes. De quoi nous montrer tout la palette de films et d'auteurs que ce cinéma a produit. Un ouvrage de référence.
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Ettore Scola : Une pensée graphique

Un plaisir que de redécouvrir ce cinéaste passionné, drôle et intelligent (mais je pourrais en dire autant de Nanni Moretti, ma prochaine lecture).

Le cinéma, une pensée en images, mais celles de Scola sont aussi pleines d'émotion, et il nous touche par une mise en scène qui parle à tous les publics.

Doué d'un talent de dessinateur plein d'humour et de perspicacité, Scola dessine les scènes qu'il doit tourner, c'est le fameux story-board qui, après l'écriture du scénario, doit guider la mise en scène, prévoir où placer la caméra, régler la lumière... Des documents précieux pour comprendre le processus du tournage, la pensée du réalisateur. Un making-of moins spectaculaire mais plus professionnel.

Ettore Scola est président d'honneur du festival du film italien d'Annecy, il était présent à la remise des prix le mois dernier et nous a fait un speech en français un peu nostalgique, plein d'esprit et d'humour, comme ses films.



Une incitation à revoir Nous nous sommes tant aimés, ou La Nuit de Varennes, Le Bal, Une journée particulière....
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Le cinéma italien

Regrets éternels.

Bien sûr, si on a vu, parmi bien d'autres, Martin Eden ou Youth on sait que le cinéma italien continue de produire des films riches et parfois passionnants. Toutefois le livre de Jean Gili, éminent spécialiste du cinéma italien (vous l'avez peut-être croisé au hasard d'un bonus DVD...) nous ramène à une époque plus féconde du cinéma italien. 1960 vit ainsi la sortie tout à la fois de la Dolce Vita et de l'Avventura. 1962, celle du fanfaron ou de Salvatire Giuliano...On deviendrait nostalgique d'un coup !

Le livre de Jean Gili est très agréable à lire. De courtes et efficaces introductions présentent les différentes périodes présentées ici. Par exemple 8 pages pour introduire les années 1960-1980. Et puis sont présentés en deux ou trois pages quelques films importants de la période. Les photographies sont de qualité.

Ceux qui aiment l'Italie seront ravis de constater que les titres sont indiqués en gros en italien, puis en petit en français. Il y a la un côté couleur locale qui ne pourra que ravir ceux qui regardent ces films en VO. Bien sûr, ça et là certains regretteront l'absence d'un film fétiche (mais j'imagine qu'il faut vraiment être calé pour être dans ce cas). Le livre permet surtout de se dire qu'il serait temps d'emprunter tel ou tel film à la médiathèque, voire même de l'inscrire sur sa liste de noël...

Un beau livre, qui sans être le top du top du genre, est tout de même bien agréable et ce pour un intéressant rapport qualité-prix.
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L'Italie de Mussolini et son cinéma

Livre lu dans les années 90, je me souviens d'avoir particulièrement été intéressé par la façon dont Mussolini voulait se servir du cinéma à des fins de propagande. Le cinema muet italien était un des plus importants d'Europe avant la guerre de 14/18. De grosses productions comme Cabiria de Pastrone, sortaient régulièrement des différents studios, comme ceux de l'Itala à Turin.

La guerre de 14 a vu l'affaiblissement de cette industrie et la difficile reprise de l'après-guerre. C'est donc Mussolini qui a entrepris de redynamiser ce cinéma moribond, en créant les studios Luce et Cinecitta, la mostra de Venise... La venue de réalisateurs comme Blasetti ou Camerini a permis la réalisation de films de qualité ou le message de propagande n'était pas tout de suite perceptible. Ces installations, toujours présentes après 45, permettrons l'éclosion du cinéma des années d'après-guerre.

Gili nous explique comment Mussolini a partiellement échoué dans ce but de propagande, mais a fourni les bases et les structures nécessaires pour le futur du cinéma italien qui verra sa consécration dans les années 60.

Très bien documenté et illustré, ce livre s'adresse à tous ceux que ce sujet intéresse.
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Le cinéma italien

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le cinéma italien sans jamais oser le demander. Jean Gili raconte son histoire du temps du muet à l'époque contemporaine en passant par les "téléphones blancs", le néo-réalisme et les grandes comédies des années 60. Le livre, outre qu'il est un bel objet, d'une riche iconographie, s'adresse aussi bien aux néophytes qu'à ceux qui ont déjà une bonne connaissance de la cinématographie transalpine. L'auteur a choisi une centaine de films qu'il considère comme les plus représentatifs. C'est forcément subjectif mais aucun grand réalisateur n'est oublié. A cette liste, j'aurais personnellement ajouté Je la connaissais bien (Pietrangeli) et Pain et chocolat (Brusati). Mais ce n'est qu'un détail. Ce livre est remarquable. Une référence al dente pour tous ceux que Fellini, Scola, Monicelli, Antonioni, Rosi, Visconti et tutti quanti font vibrer.
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Le cinéma italien

"La Strada", "Le voleur de bicyclette", "Le Guépard", "Une journée particulière" et près de 100 autres films, emblèmes du cinéma italien, sont au coeur de ce très bon livre.

L'auteur les passe au crible afin de retracer en 5 grandes périodes, l'histoire du cinéma italien depuis les premiers films des frères Lumière enregistrés en Italie en 1896 jusqu'à nos jours.

Historien du cinéma et fin connaisseur du cinéma italien, Jean Gili brosse ici une fresque assez complète de ce que fut le cinéma italien. Paru une 1e fois il y a 15 ans, cet ouvrage épuisé a été réédité avec quelques corrections et l'ajout des films marquants de ces dernières années.

Certains puristes s'étonneront sans doute de quelques absences mais le grand public y trouvera un ouvrage de référence élégant et très intéressant où l'amour de l'auteur pour ce cinéma vivant et riche point à chaque page.
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Le cinéma italien

Le livre est une promenade, une recherche du temps perdu. On parle ici d'une époque où les péplums n'étaient pas traités au second degré, où les talents se rassemblaient en foule sur les génériques. À intervalles réguliers, des textes précis remettent l'histoire en perspective.
Lien : http://www.lefigaro.fr/livre..
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Les grands réalisateurs

Ce livre n'est pas à conseiller si vous voulez une étude approfondie des réalisateurs. Mais il offre la filmographie et une petite biographie. Suffisant pour se rafraîchir la mémoire, mais insuffisant lorsqu'on veut découvrir un réalisateur.



Je l'utilise comme un dictionnaire. Lorsque j'ai un doute ou une question sur un réalisateur, c'est lui que je consulte.
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