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Critiques de Jean Berthier (III) (48)
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1144 livres

Pris connaissance de ce roman très récent, en parcourant la dernière sélection de " Masse Critique", ce mercredi 17 janvier 2018 !



Je me suis précipitée pour en faire l'acquisition: des thèmes qui m'ont aussitôt interpellée, avec le double sujet des origines, de la filiation, et d'une éloge inconditionnelle de la lecture, des livres , rempart contre toutes les adversités et toutes les douleurs !!



Le héros, bibliothécaire, né sous X... reçoit la lettre d'un notaire, lui apprenant que sa mère biologique lui a laissé, par testament, un millier de livres, le reste de sa bibliothèque allant à une association, celle D'A. Follereau (contre la lèpre) ?!!!....



Héritage aussi émotionnant que déconcertant... d'abord rempli de réticences, notre narrateur se décidera, sous l'impulsion d'une curiosité irrépressible , d'ouvrir ces fatidiques 38 cartons" de livres, trop intrigué... par leur contenu, et ce que ce legs de livres pourrait lui apprendre de cette femme inconnue, à qui il doit la Vie !!?



Un petit trésor de pudeur... où tout est suggéré avec délicatesse et simplicité !



Un ouvrage qui pourrait paraître anodin, que je trouve bien précieux... pour les amoureux des livres et tous les "orphelins de leurs origines" !!! tout cela écrit avec élégance, et sans le moindre pathos. Une belle émotion pour tous les lecteurs très attentifs !!

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1144 livres

****

Orphelin, abandonné à la naissance, le narrateur n'a jamais connu sa mère, elle a accouché sous X. Il ne l'a jamais cherché, il n'a jamais éprouvé le besoin de la rencontrer. Il a été élevé par des parents adoptifs aimants et qui l'ont entouré de tout ce dont il avait besoin. Et c'est au milieu des livres qu'il vit désormais. Devenu bibliothécaire, il voue une véritable passion pour la lecture. Quand un jour il reçoit une lettre d'un notaire, il apprend que sa mère biologique lui a légué à sa mort 1144 livres. Que va-t-il en faire ?

Jean Berthier nous offre ici un premier roman doux et tendre. Avec des mots pesés et étudiés, il parle avec passion et justesse des livres, de la lecture, de ce monde à part... Il évoque également des sentiments très forts pour une mère, un abandon, une origine qu'on ne recherche pas, ou qu'on rejette inconsciemment pour ne pas être déçu ou blessé...



Merci à NetGalley et aux éditions Robert Laffont pour le partage de ce roman.
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1144 livres

Le narrateur, bibliothécaire de profession, est né sous X. Et voilà qu'un jour un notaire lui annonce que sa mère souhaite lui transmettre sa bibliothèque (1144 livres) sans pour autant révéler son identité. Un tel point de départ est une idée très originale, cela aurait pu être le début d'une quête des origines, ne serait-ce qu'à partir d'un papier oublié dans un livre. Mais l'auteur s'y est refusé.

A ne pas lire donc si on compte s'intéresser à la relation entre cette mère et son fils, ce n'est clairement pas ce thème qui intéresse l'auteur même si le narrateur s'attarde sur la construction de son identité, justement, sans sa mère biologique.

Le narrateur s'interroge sur la transmission de l'amour des livres, sur ce que révèle ou ne révèle pas la bibliothèque de quelqu'un, sur le fait que lire peut aussi empêcher de vivre pleinement. Ce roman est l'occasion de réflexions intéressantes et parfois originales sur les relations entre lecteur et livres. Il y a une certaine douceur, une certaine tendresse dans la façon dont le narrateur raconte tout cela dans un long monologue qui finalement est une belle déclaration d'amour des livres.
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1144 livres

Imaginez que vous héritez de 38 cartons contenant 1144 livres déposés dans une chambre d’hôtel par un notaire à votre intention pour respecter les dernières volontés de la défunte votre mère. Vous êtes né sous X, bibliothécaire de profession et vous apprenez que votre mère biologique dont vous ne savez rien vous a fait ce don. Je vous vois déjà, chers amis de Babelio dans une irrépressible frénésie, déballer tout ça et mettre un joyeux bordel dans ladite chambre. Vous allez vivre une véritable chasse au trésor comme je vous connais !!

Eh ben non, le narrateur, lui, il lambine, il hésite à se rendre dans cette chambre retenue pour 3 jours, il regarde par la fenêtre de l’hôtel, va faire un tour, se trouve un petit restaurant dans le quartier. Non mais quand est-ce qu’il va les ouvrir ces fichus cartons ?

Et s’il les ouvre, est-ce qu’il pourra avoir quelques indices sur qui était sa mère ? Y aurait-il entre deux pages une carte postale, un ticket de métro comme marque-page ou une facture quelconque avec un nom et une adresse ? Comme la fois où j’achète pour ma femme les raisins de la colère de Steinbeck en trois volumes chez un bouquiniste et qu’elle tombe sur une photo de son frère et de sa belle soeur, les seins nus sur une plage de méditerranée prise trente ans plus tôt !!

Allez-vous dormir dans cette chambre ou passer la nuit à tenter de savoir qui vous a donné le jour ? Les a-t-elle achetés ? Lui ont-ils été offerts ? Une bibliothèque offre-t-elle le portrait du lecteur ? Et est-ce que cette mère va enfin entrer dans votre vie après avoir tenu en main les mêmes livres ?

Allez, je ne vous en dis pas plus, espérant vous avoir donné envie de lire cette petite pépite.



Challenge Multi-Défis 2022

Challenge Riquiqui 2022.

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Ici commence le roman

Un livre vite vu vite oublié sur le deuil et les difficultés d'un papa solo

Ni bon ni mauvais on se demande surtout ce que raconte le roman. Critique du monde de la télé? Histoire de solitude dans une grande ville dévoreuse de rêve? A la fois cela et pas vraiment car tout est trop survolé pour convaincre

...Si on veut etre méchant, on pourrait dire qu'heureusement que le titre répond à nos interrogations de lecture car on a l'impression que le roman ne commence jamais vraiment...
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1144 livres

Né sous X, le narrateur a été adopté par les très aimants Henri et Mariette. Devenu adulte, mari et père, il n'a jamais cherché à retrouver ses parents. C'est donc avec étonnement que ce bibliothécaire passionné de livres hérite de la bibliothèque de sa mère biologique. « Ma mère, comme dans un conte cruel pour enfants, s'était transformée en livres. Plus rien ne subsistait d'elle que ces innombrables pages serrées les unes contre les autres. C'était son faire-part de décès. » (p. 75) Face aux 38 cartons qui contiennent les 1144 livres de cette inconnue, l'homme s'interroge. Faut-il garder ces livres ou s'en défaire ? Comment accepter ce don fait par une mère ignorée, qui n'est même pas une mère et ne le sera jamais ? Retrouvé par cette génitrice désormais pour toujours inaccessible, l'enfant devenu homme ne veut pourtant pas remonter ses origines et se retrouve bien encombré de cette génitrice qui ne lui manquait pas. Cependant, les cartons se vident peu à peu, sans donner de réponses, sans dessiner les contours de cette femme. « Desser le portrait d'un lecteur d'après ses livres, [...], est une entreprise par bonheur vouée à l'échec. » (p. 89) Pourtant, l'homme cherche des traces, des indices, jusqu'à décider de ne prendre ces livres que pour ce qu'ils sont.



Superbe déclaration d'amour aux livres qui nous fascinent et nous façonnent, ce roman célèbre la littérature et le lien invisible qu'il crée entre des inconnus. Le de Jean Berthier est puissant, très beau et il se déploie amplement, emportant le lecteur dans une balade suave au fil des livres. Je retiens les très doux mots qu'il a pour décrire la beauté de la relation mère-fils, surtout quand elle est choisie par la première et embrassée par le second. Et qu'elle est étrange et particulière, la poésie des indications d'éditeur que personne ne lit dans les premières et les dernières pages des livres : nombre de tirages, achevé d'imprimé, dépôt légal... Ce sont presque des incantations mystiques, tellement précieuses et lourdes de sens pour les amoureux des livres et des belles éditions.
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1144 livres

Bibliothécaire, le narrateur de ce livre reçoit un jour un courrier d'un notaire l'informant que sa mère naturelle, qui l'a abandonné à la naissance, lui a légué 38 cartons de livres à sa mort, soit 1144 livres. Très étonné, il commence par refuser cet étrange héritage mais impossible, il faut qu'il en prenne possession avant de le refuser. Il se rend en province chez Maître Noblecourt qui a disposé les cartons de livres dans une chambre d'hôtel. Le narrateur ne veut pas y toucher, persuadé que cela ne lui apprendra rien sur l'identité de sa mère puis il cède à la tentation et ouvre les cartons. Il découvre une bibliographie variée, composée d'éditions rares parfois mais très peu d'indices personnels sur sa génitrice. Que faire de cet étrange héritage ?



J'ai découvert la première fois ce roman sur une Masse Critique et j'ai trouvé l'idée de départ intéressante et originale. Effectivement, recevoir un tel héritage n'est pas quelque chose de courant et a un aspect énigmatique, ceci a alimenté ma curiosité.

J'ai été malheureusement un peu déçue par le style du roman en lui-même qui n'est pas simple mais assez alambiqué et recherché, j'avais parfois l'impression de lire un livre écrit un siècle auparavant en raison de son style.

Ce roman de 150 pages se lit vite, c'est suffisant car on n'évolue guère dans l'histoire et on risquerait de tourner en rond avec plus de pages.

J'ai trouvé l'abondance de détails donnés sur les livres découverts par le narrateur (maisons d'édition, années de parution, couvertures) assez inutile et donc ne présentant pas beaucoup d'intérêt. J'aurais préféré à la place de ces détails une présentation rapide du livre en une phrase ou deux qui nous aurait vraiment fait partager l'amour des livres par son auteur.

J'ai l'impression d'être passée un peu à côté de ce livre sur les livres, je le regrette car ç'aurait pu être une belle découverte mais pour moi, le style y est pour beaucoup.
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Ici commence le roman

J'ai lu ce roman dans le cadre de la sélection pour le prix Charles Exbrayat 2021 attribué lors de la fête du livre de la ville de St Étienne et auquel participe la médiathèque de ma commune. Parmi trois livres pré-sélectionnés par un jury de professionnels, celui qui obtient le plus de voix auprès des lecteurs votants remporte le prix. Chaque année, j'y participe avec plaisir car cela me permet de sortir de mes sentiers battus et découvrir ainsi d'autres auteurs.



Avec "Ici commence le roman" de Jean Berthier, cette première mission est réussie car de moi-même, je ne pense pas que j'aurais opté pour cette lecture. Si je suis fan des thrillers en tout genre, même gore, j'ai du mal avec les écrits réalistes qui obligent le lecteur à garder le mouchoir en main. Si ce roman n'est pas larmoyant au sens premier, il invite cependant à une réflexion sur la tragédie universelle du deuil, comment y faire face avec un enfant et comment réussir à la surmonter.

Le narrateur de l'histoire est veuf depuis deux ans et s'occupe donc seul de sa fille Élisa, 10 ans. Pour subvenir à leurs besoins, il est lecteur de scénarios pour une grande chaîne de télévision. Ce qui pourrait peut-être paraître pour le métier idéal au yeux de tout "babéliote" qui se respecte, ne l'est absolument pas dans la vraie vie. Très aléatoire, soumis au bon vouloir de la directrice en place, il consiste souvent à lire des textes insipides écrits par quelqu'un qui seul, croit en son talent d'auteur, et à produire une critique qui parfois ne sera même pas prise en compte. Cet homme, papa idéal aux yeux de sa fille, aimerait prendre bien un nouveau départ mais le premier pas pour changer de vie est si difficile à franchir.



Je n'ai pas trouvé dans cette histoire, le côté "drôle" qui était vendu dans la quatrième de couverture. Cette relation entre ce père veuf et cette petite fille est belle, tendre mais triste. Ils vivent dans le souvenir de Louise, la mère, trop tôt disparue. Entre les visites au cimetière, les rencontres avec la voisine malade, les rendez-vous professionnels déprimants et les fins de mois difficiles, leur quotidien est simplement illuminé par le lien très fort qui les unit. En opposition à ce cocon familial qu'ils essaient de maintenir contre vents et marées, l'auteur fait une peinture glaciale du monde de l'entreprise où anonymat et mépris pour le personnel règnent en maître.

Le texte est souvent beau, surtout lorsque l'auteur évoque l'écriture et l'inspiration. Même si l'espoir est de mise, c'est une impression de mélancolie qui reste à la fin de cette lecture à laquelle j'accorde un 12/20.
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1144 livres

Un petit roman intéressant qui questionne la filiation dans le cas d'une naissance sous X, mais aussi le rapport aux livres et à la lecture.



Je l'avais choisi à cause de l'idée de départ de l'histoire qui m'a intriguée.



Je l'ai lu rapidement, en partie dans le train (au même moment où le narrateur prenait lui aussi le train), c'était donc amusant de me retrouver dans ce qu'il décrivait de son voyage ;)



Un petit regret, ne pas avoir la liste de ces 1144 livres, et ne pas trouver dans les titres cités plus de titres connus. Mais une envie de jeter un oeil au moins aux résumés de ceux qui apparaissent.



Une petite satisfaction par rapport au narrateur : savoir où se trouve Avesnes-sur-Helpe :)
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1144 livres

Vous êtes-vous déjà demandé ce que deviendra votre bibliothèque quand vous ne serez plus de ce monde ?

J’avoue que c’est une question que je me pose souvent. Ces livres que j’ai choisi, qui me semble être précieux bien que sans valeur marchande, qui sont une partie de moi, ma fille aura-t-elle envie de les garder en souvenir, de les lire ou au contraire finiront-ils chez Emmaüs ? Dans « 1144 livres » il en est un peu question…



Né sous X, le narrateur du roman reçoit en héritage de sa mère biologique un lot mystérieux de 1144 livres.

Bibliothécaire et amoureux des livres, cet héritage pourrait être l’héritage idéal pour lui mais ce legs vient d’une femme qu’il n’a jamais pu connaître, qui ne lui a jamais manqué, qui est une étrangère. Décidé dans un premier temps à refuser, il va se laisser convaincre par le notaire en charge de cette donation. Enfermé dans une chambre d’hôtel, il découvre les cartons contenant ces livres et se retrouve malgré lui à mener l’enquête sur ses origines au gré des indices glanés au fil des pages. Que disent ces livres de sa vraie mère ? Une bibliothèque est-elle le reflet de la personnalité de son propriétaire ? Son amour des livres viendrait-il de cette mère biologique ?



A travers le thème de la recherche de ses origines, « 1144 livres » est un véritable hymne à la littérature et à la lecture. J’ai dévoré ce court roman en une journée et noté un grand nombre de passages. L’écriture très soignée - parfois un peu alambiquée - et la lenteur de l’histoire m’ont enveloppé. Un moment tout en douceur et pudeur auquel on peut bien évidemment trouver quelques défauts mais qui séduira le rat de bibliothèque que vous êtes
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1144 livres

Comme me le disait une blogueuse amie, ce livre est de ceux qu’on a envie d’aimer. Entendez par là qu’il s’agit d’un livre sur l’amour de la lecture, ce qui ne devrait pas me laisser insensible. C’est pourtant le type de livre qui a tendance à me faire fuir et qui, de fait, me séduit rarement. Je sais en gros pourquoi j’aime lire et la déclaration d’amour du voisin à l’objet de notre flamme commune ne m’intéresse guère.

L’occasion m’en étant offerte, je me suis cependant risquée à jeter un œil sur celui-ci. Grand bien m’en a pris : Jean Berthier est parvenu à trouver une forme originale et astucieuse pour évoquer sa passion sans s’enfermer dans un discours convenu et complaisant.

En partant d’une situation tout à fait improbable, il place son texte sur le terrain de la fable davantage que sur celui du témoignage et écarte ainsi toute velléité d’identification.



Lorsque le narrateur, qui a embrassé le métier de bibliothécaire, reçoit une lettre d’un notaire lui apprenant que sa mère biologique, qui l’avait abandonné à la naissance, lui lègue les quelque 1144 livres qu’elle a amassés tout au long de sa vie, il ne sait comment réagir. Alors qu’il n’avait jamais cherché à connaître l’identité de sa génitrice, voici que celle-ci surgit dans son existence sous une forme qui suscite son trouble. Cet amour des livres lui viendrait-il d’elle ? Ses parents adoptifs ne sont quant à eux pas de grands lecteurs...



Puisque cet héritage s’impose à lui, il va se saisir de ces livres et tenter d’y découvrir, peut-être, le secret de ses origines. Mais une bibliothèque est-elle le reflet de la personnalité de son propriétaire ? Les livres sont-ils l’instrument d’une meilleure connaissance de nous-mêmes et du monde qui nous entoure, ou bien sont-ils au contraire notre plus sûr rempart contre lui ? La littérature est-elle ce qui donne plus d’éclat et d'intensité à notre vie ou n’est-elle qu’un leurre qui nous détourne de la réalité ? Autant de questions que tout lecteur se pose un jour ou l’autre. A chacun d’y apporter ses propres réponses...
Lien : https://delphine-olympe.blog..
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1144 livres

1144 livres de Jean Berthier est un roman découvert dans la liste de la dernière masse critique sur Babelio, et obtenu grâce à net galley et Robert Laffont. Je n'ai pas hésité une seconde à le demander et je suis chanceuse, je l'ai reçu, et du coup je l'ai lu d'une traite :)

1144 livres est un roman très court.

Le narrateur a été adopté et il n'a jamais souhaité connaitre sa génitrice. Quand celle-ci meurt, elle lui lègue... 1144 livres !

Notre narrateur est déstabilisé, surpris, surtout en apprenant qu'il ne connaîtra pas son identité. Sa génitrice ayant légué les livres sous couvert d'anonymat.

Notre narrateur va se poser pas mal de questions, penser à cet héritage, à son passé...

1144 livres est un court roman, intéressant

L'écriture m'a plu, j'ai aimé toutes les réflexions de l'auteur sur l'adoption, l'héritage, nos origines...

Il y a beaucoup d'émotion, c'est un très joli livre mais c'est presque trop court.

Il me manque un petit truc pour faire Waouh quel joli roman, j'ai adoré.

Toutefois, je ne regrette pas du tout ma lecture, et je mets quatre étoiles.

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1144 livres

Le récit de sa vie commença 97 jours après la naissance de l’auteur. Soit le jour où il entra dans sa famille d’adoption. L’auteur ne s’était jamais intéressé à savoir qui étaient ses parents biologiques, jusqu’au jour où il reçut une lettre d’un notaire. Cette lettre lui annonçait le décès de sa mère biologique, qui lui léguait un certain nombre de livres. Quel héritage surprenant venant d’une mère dont il ne connaissait rien ? Il réalisa qu’il allait, certainement, connaître le nom de cette mère innommable.

Jean appela le notaire pour lui dire qu’il refusait l’héritage, mais celui-ci devait exécuter le testament de la défunte. Acceptant le rendez-vous du notaire, il apprit que cette femme, dont il ne connaissait rien, lui léguait une partie de ses livres, l’autre partie était pour une association d’utilité publique. Ne voulant pas de ceux-ci chez lui, et dans sa propre vie, le notaire lui proposa de louer une chambre d’hôtel, afin de les entreposer.

Jean était lui-même bibliothécaire et adorait les livres. Et c’était encore vers les livres que la vie l’emmenait. Quelle coïncidence !!! L’entretien avec le notaire fut très bref et il n’osa demander des renseignements sur cette mère biologique qui se manifestait après son décès. Le notaire lui proposa de voir ces livres. L’association viendrait les chercher quelques jours après, sauf s’il désirait changer d’avis.

Une fois seul et complètement dubitatif devant cette situation, il se rendit compte qu’il n’avait uniquement que deux indices sur cette femme : des livres et cette fondation. Désormais, sa naissance sous X n’était plus vraiment secrète. Mais, il en était sûr, il ne voulait absolument pas que sa vie change. Il s’était passé de cette femme. Cela devait continuer.

Malgré lui, la curiosité l’attira vers cette chambre où 38 cartons de livres l’attendaient. Au début, il n’en fit aucun cas, puis n’arrivant pas à dormir il sortit un livre d’un carton. Quelle ironie du destin que cet héritage de livres ? Mais qui était cette femme ? Il essayait vainement de comprendre. Celle-ci savait-elle sa profession ? Savait-elle où il était, avec qui, le connaissait-il ? Et pourquoi cette mystérieuse femme l’avait-il abandonné ? Ces cartons contenaient-ils une lettre d’elle ou un objet personnel ? Il décida d’étudier chaque livre et se mit à fureter scrupuleusement dans les cartons. Il y avait des livres qu’il connaissait, des séries, la bible en 7 volumes reliés cuir. Des livres sur la psychologie, sur la nature, des romans étrangers… Il entrait, ainsi, dans la bibliothèque d’une autre, traversant un pays, dont il connaissait la langue, mais dont l’étrangeté grandissait à mesure qu’il y pénétrait.

Il rechercha tel un enquêteur un indice, un mot écrit de sa main, un marque-page, un tampon pouvant lui donner une localisation. Rien. Sa mère avait disparu dans ses livres. Tout l’amour qu’elle ne lui avait pas donné était dans ceux-ci. Puis, il se rendit compte qu’il n’avait pas tenu sa promesse. Il avait été victime de sa curiosité, alors qu’il se l’était interdite. Pourquoi cette femme lui avait fait ce lège  de 1 144 livres ? Il se retrouva plus que jamais orphelin de sa mère.

Il décida, alors, de partir et de laisser derrière lui ces cartons de livres. De retour chez lui arrivera-t-il à oublier sa fameuse expédition ? Aurait-il sous-estimé ce don qui était le rêve d’une vie close de lecteur ? Ce lecteur qui était sa mère biologique dont il ne connaissait ni son visage, ni son nom, était rentrée dans sa vie, malgré lui.

Pourquoi lit-on ? Cela viendrait il de notre enfance ? Était un don venant d’un héritage transmissible de l’un des membres de sa famille ?

Telles étaient les questions que se posait l’auteur.

C’est un livre qui est dans la rubrique des romans, mais qui à mon avis, ressemble à une étude psychologie sur l’héritage physique et moral. C’est un livre très intéressant qui m’a tenu en haleine jusqu’au bout. Il nous fait réfléchir sur la transmission des valeurs de la famille, quel qu’en soit l’héritage.
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1144 livres

Le titre m'a attirée. 1144 livres, bizarre. Que ces livres constituent un héritage, encore plus. Surtout lorsque l'héritier a été abandonné à la naissance par la testatrice. La quatrième de couverture avec les points d'interrogation ponctuant presque chaque phrase m'a donné envie d'avoir réponse. Était-ce un livre sur l'héritage ? Sur l'abandon et la résilience ? Sur la littérature et la lecture ?

Je suis allée au comptoir de la médiathèque et j'ai emporté le livre, qui parlait de 1144 autres. J'ai été déconcertée, puis séduite, puis un peu ennuyée. Un peu mi-figue mi-raisin.

Où l'on découvre un enfant qui par les hasards de la naissance se retrouve dans un milieu aimant où on lit très peu mais où – justement – on vénère les livres et où l'on encourage la lecture. Un enfant qui tombe en lecture comme on peut entrer en religion et qui devient bibliothécaire à l'âge adulte. Un enfant abandonné qui ne cherche pas sa mère biologique et qui va hériter d'elle ces fameux 1144 livres. Et dans des conditions plutôt rocambolesques : ne faut-il pas qu'il quitte les siens quelque temps pour aller chercher son héritage, déposé pour lui dans un hôtel réservé et payé par le notaire.

Au moment où le narrateur ouvre les cartons, le lecteur, lui, pense qu'il va y avoir des révélations. Alors ?... Non, seulement une longue litanie de livres et rien sur les origines, le pourquoi de l'abandon. Le narrateur se lasse ; il a bien envie de tout envoyer paître, le lecteur aussi. Mais les réflexions sont si bien menées sur la question existentielle de la littérature : à quoi ça sert de lire, hein, quand il y a tant d’autres choses à faire – un livre qui parle de livres et de lecture et dont la tendance est de vous pousser dehors – que par contradiction j'ai continué ma lecture, émue par cet héritage incongru, « je t’aime, moi non plus ».

Et j’ai accompagné les 1144 livres de Jean Berthier jusqu’à la dernière ligne.



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1144 livres

Alors que le narrateur avait mis sa réflexion sur sa naissance en sourdine, le voilà qui parcourt 300 km pour se trouver face aux 1144 livres hérités de sa mère biologique.



Il partage avec le lecteur les sentiments mitigés qui l'habitent : l'envie de plonger dans cette bibliothèque et de découvrir qui était sa mère et l'envie de s'enfuir à toutes jambes pour retrouver sa vie tranquille.



Avec lui, le lecteur parcourt donc ces 1144 livres et a droit à une description ultra précise de chacun des livres ou presque (couverture, éditeur, année d'édition, emplacement du texte sur la page, types de caractères...).



Finalement, ce roman se présente comme un monologue où le narrateur partage ses considérations sur la vie, sur la relation à la mère, la construction de l'identité mais aussi sur la lecture et les bibliothèques. Et si j'ai apprécié ses souvenirs de lecture et la façon dont il parle de sa passion pour les livres, j'ai trouvé le roman d'une lenteur exaspérante.

Un roman sur la filiation, pour les amoureux de littérature mais qui est une déception pour moi tant il m'a paru long, lent et manquant cruellement de piquant.


Lien : http://carnetdelecture.skyne..
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1144 livres

Jean Berthier écrit en maître. Ouvrir 1144 livres, c’est pénétrer dans une citadelle qui n’a de limites que l’horizon que l’on s’impose. Ce n’est pas un roman, ni un récit, c’est un livre rare, aux enluminures invisibles que le lecteur devine d’or. Ce chef d’œuvre puisque c’est de cela qu’il s’agit est plus que magnifique, il est bouleversant de noblesse verbale. On lit du transcendantal, de l’intime. Sans pathos, avec cette délivrance qui couronne les purs. Cette histoire plausible est un hymne à la rédemption. Le narrateur reçoit une lettre, pas n’importe laquelle. Une lettre qui va bousculer sa vie, ouvrir la voie au fond de lui-même. Comment décrire l’histoire sans mettre des taches d’encre partout ? Dénaturer cette écriture solaire, en posant à plat le mot mère, abandon, bibliothèque, don. Ne rien dire de ce qui va se passer. La force est dans le silence des mots, si existentiels. Jean Berthier est doué. Il vit le mot, le sens, la profondeur des sentiments. Cet hymne aux mères, qui sont trois, aux livres, est le mystère de la profondeur du puits qui se cache dans le désert livresque. Tout est sublime. C’est un premier roman dites –vous ? Mais il est né depuis la nuit des temps. Sa maturité est telle qu’elle en foudroie le lecteur. « Nul n’entre dans une bibliothèque s’il n’a pas été saisi d’effroi ; nul n’y demeure s’il n’a laissé au-dehors les illusions du monde ; mais nul n’en sort car elle émet plus de lumière que les ténèbres extérieures. » « Ces prés, ces fleurs, je les ai foulés aussi, j’ignorais seulement qu’il y avait une bibliothèque au bas de la pente et que, l’âge venant, j’allais m’y précipiter. Que serais-je devenu si, au lieu de me léguer les livres d’une vie, cette mère m’avait laissé, petit bonhomme, marchant à ses côtés. » Le lecteur saisit à pleines brassées ce vestige. Il ouvre les cartons un à un, cherche les signes du passé, en filigrane dans chaque découverte. Il devient l’ombre du narrateur, de cette mère, fantôme égaré. Cette histoire est puissante, magistrale, digne, sincère et pure. Elle contient toutes les semences pour renaître à la vie. Publié par Les Editions Robert Laffont, collection Les passe-murailles, ce livre inoubliable contient à lui seul 1144 livres. A lire d’urgence.
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1144 livres



Un court roman que j’ai dévoré, qui nécessiterait une seconde lecture pour en saisir toute la richesse. Le narrateur, bibliothécaire de son état, est contacté par un notaire qui l’informe que sa mère lui a fait don de 1144 livres – soit 38 cartons. Né sous X, enfant choyé par ses parents adoptifs, il n’est pas vraiment à la recherche de ses origines et – sans l’insistance du notaire – plutôt enclin à ne pas accepter le leg.

Il fait finalement le déplacement et passe une nuit à l’hôtel avec les fameux cartons. Les ouvrira-t-il ? Se saisira-t-il de cette opportunité pour découvrir des éléments de sa filiation ? Acceptera-t-il ce cadeau ?

Un hommage à la littérature et une très belle réflexion sur la lecture, le rapport au réel et à l’imaginaire, sur le fait que lire nous empêche parfois de vivre « en vrai » (en effet, pendant que je lis, je ne partage pas ; je voyage toute seule…). Jolie déclaration aussi à toutes les mères : celles qui sont présentes, qui aiment tendrement, qui guident et accompagnent les premiers pas, qui accueillent et adoptent, à celles qui n’ont pu se saisir de leur maternité mais qui manifestent autrement leur amour.

Un petit bijou, je pense, à découvrir. Intelligent et émouvant.

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1144 livres

Merci à Babelio de m'avoir sélectionné pour la lecture de ce 'je ne sais pas trop comment le nommé'.

Encore une chance qu'il était court, l'écriture grande et peu de ligne par page. J'appellerai ça du gaspillage, mais bon.

Le style alambiqué où l'on cherche à ne pas appelé un chat un chat m'a épuisé durant ma lecture. Seule avantage, j'ai bien avancé dans mon ménage, le déposant régulièrement avant de m'obliger à le reprendre.

J'ai cru à la page 159 sur 169 que Jean Berthier allait arriver à me captiver, mais ma joie a été de courte durée.

Entre les énumérations des livres qu'on lui lègue, nom, auteur, maison d'édition, couleur du papier, nombre d'édition de par le monde, je me suis demandée à quoi ce livre servait. Non, il n'est pas l'éloge de la lecture, il en dégouterait presque.

Je n'ai pas su adhérer à aucun des personnages, le fils à l'esprit aussi changeant qu'une girouette, la mère dont je n'arrive pas à comprendre le geste hautement égoïste.

Pourtant le quatrième de couverture était prometteur et presque le seul bon moment de lecture.
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Ici commence le roman

La lecture du résumé d'Ici commence le roman m'a fortement donné envie de découvrir ce livre, d'autant plus que je ne connaissais pas du tout Jean Berthier.

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Ici commence le roman se divise en deux parties selon moi.

La première est axée sur le arrateur et notamment sur sa profession dont je ne connaissais pas l'existence jusqu'à présent. Mais, au vu de la façon dont agissent les employeurs du narrateur, il n'est pas étonnant que le métier de lecteur (de scénarios) soit peu connu. Ce sont les gens de l'ombre. La personne en tant que telle donne l'impression d'être deshumanisée et d'avoir que peu (voire pas) de reconnaissance pour son travail. Il faut être sacrément passionné comme l'est le narrateur pour exercer sa profession, narrateur dont le prénom n'est donné à aucun moment du récit d'ailleurs.

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L'autre partie du roman aborde la relation fusionnelle entre le narrateur et sa fille Élisa. Ils ont dû apprendre à vivre à deux depuis la mort de la mère d'Elisa.

J'ai beaucoup apprécié ces deux personnages séparément. Je me suis attachée à eux mais aussi à la relation qu'ils forment.

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D'une manière générale j'ai beaucoup apprécié Ici commence le roman qui fut une agréable lecture. Je me suis laissée portée par la plume de Jean Berthier. Je suis curieuse de découvrir ultérieurement son autre roman 1144 livres qui, je pense, devrait tout aussi me plaire.
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1144 livres

Un hommage à la langue de Molière que ce livre qui est écrit d'une main de maître mais qui manque de profondeur : on regrette que les personnages ne soient pas plus attachants, que l'histoire ne soit pas plus creusée, développée. L'idée de départ - géniale - méritait bien plus (plus d'infos ici : https://pamolico.wordpress.com/2019/04/26/hommage-a-la-langue-de-moliere-1144-livres-jean-berthier/)
Lien : https://pamolico.wordpress.c..
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