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Critiques de Jean-Charles Deniau (15)
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La vérité sur la mort de Maurice Audin

Le jeune homme était assistant en mathématiques à la faculté d'Alger, adhérant du Parti communiste algérien (PCA) et militant anticolonialiste. Il a 25 ans quand les militaires viennent l'arrêter, le mardi 11 juin 1957, à 23 heures, dans son appartement de la rue Flaubert, au cœur du quartier du Champ-de-Manœuvre, à Alger. En 1957, Josette Audin et son mari vivent à Alger et sont âgés respectivement de 26 et 25 ans. Le couple a trois enfants, une petite fille de 3 ans et demi et deux petits garçons de vingt mois, et un mois. Tous deux sont membres du Parti communiste algérien qui, à cette époque, est engagé dans la lutte pour l'indépendance de l'Algérie. «Depuis le début de l'année 1957 les parachutistes font régner la terreur, ils se promènent dans les villes, arrêtent les passants, ceux naturellement qui sont suspects, c'est à dire les Algériens, pas les Européens, et tout le monde sait que le jour ils paradent auprès des filles et que la nuit ils font leur sale boulot», (témoignage de Josette Audin dans une émission »Le monde en soi», le 3 novembre 2001.)



C'est dans ce contexte que tous deux mènent des activités clandestines au sein du parti. En parallèle, le mathématicien est assistant à la faculté des sciences d'Alger. Sa thèse est presque aboutie lorsqu'il est arrêté dans la nuit du 11 juin 1957. (Elle sera finalement soutenue «in absentia» à la Sorbonne, six mois après sa disparition, par son directeur de thèse René de Possel.)



Josette son épouse s'inquiète auprès des soldats venus l'arrêter, et leur demande quand son époux va revenir. L'un des militaires lui répond : «S'il est raisonnable, il sera de retour ici dans une heure.». Maurice Audin est conduit dans un immeuble en construction d'El-Biar, sur les hauteurs de la ville, transformé en centre de détention par l'armée française. Torturé à mort, exécuté, il n'en est jamais revenu. Le 1er juillet 1957, vingt jours après l'arrestation, un lieutenant-colonel tente de faire croire à Josette Audin que son mari s'est évadé lors d'un transfert. Alors, elle dépose plainte contre X pour homicide volontaire.

Josette Audin n'a même pas pu voir la dépouille de son mari : «Peut-être parce qu'il était européen, universitaire, les militaires ont essayé d'inventer une histoire. Les parachutistes de Bigeard ont imaginé un scénario de Maurice Audin s'enfuyant, s'étant échappé d'entre leurs mains. Evidemment, c'était complètement improbable, impossible. Non seulement ils ont torturé jusqu'à la mort, mais en plus, le fait de faire disparaître les gens participait à la terreur qu'ils faisaient régner sur la ville».



L'épouse du mathématicien témoigne être restée quatre jours en compagnie de parachutistes et de policiers (qui restaient à son domicile), n'ayant autre chose à faire que se ronger les sangs : «A cette époque on savait que les gens qui étaient arrêtés étaient automatiquement torturés, donc forcément, je ne pensais qu'à ça, qu'il était certainement torturé.» Elle assiste le lendemain à l'arrestation du journaliste Henri Alleg, ami de Maurice Audin, venu à leur domicile : »Il s'était présenté chez nous. Il a essayé de faire croire qu'il était là pour renouveler l'assurance de mon mari mais les parachutistes n'ont pas été dupes. Ils ont téléphoné au lieutenant Charbonnier qui est venu très vite le chercher.»



Josette Audin, morte samedi 2 février 2019, s'était battue toute sa vie pour que l'Etat français reconnaisse sa responsabilité dans la disparition de son mari, le mathématicien Maurice Audin, pendant la guerre d'Algérie. Elle aura passé la majorité de sa vie à tenter de faire la lumière sur les circonstances de l'assassinat de son mari, Maurice Audin.

Josette Audin est morte a' l'âge de 87ans , sans savoir comment a été tué son mari. Et c'est une tristesse supplémentaire pour tous ceux qui l'ont connue.

Comme Josette, c'est un devoir important que de participer à faire connaître les ressorts de l'affaire de l'assassinat de Maurice Audin, aujourd'hui établi, ainsi que celle des disparus de la guerre d'indépendance algérienne. Cet acte de l'Histoire devrait s'inscrire dans la perspective du droit à la vérité, mais aussi du devoir de mémoire, qui en est le corollaire.

Combien de temps devons-nous attendre encore pour arriver à la vérité ? Quand l'Etat français donnera-t-il cette fameuse dérogation qui donnera accès à ces archives ? Ces fameuses dérogations supposent encore que les documents auxquels on donnerait accès soient déclassifiés par l'autorité qui les a produits (ou en tous cas, l'institution qui en est l'héritière). C'est-à-dire que cela implique que le secret de la défense français soit levé, au coup par coup, pièce par pièce, avec l'aval des autorités concernées.



Autrement dit, un verrou puissant... et un verrou qui entrave drastiquement l'accès à autant de fonds d'archives susceptibles de crever un silence obstiné.



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La vérité sur la mort de Maurice Audin

Journaliste, écrivain et réalisateur de documentaires historiques et d'investigation, Jean-Charles Deniau n'hésite pas à mener des enquêtes sur des sujets qui dérangent, allant bien au-delà de la version officielle.

Dans "La vérité sur la mort de Maurice Audin", il va tout au bout du mystère en rencontrant régulièrement le général Paul Aussaresses, l'homme qui a brisé le silence sur la torture durant la guerre d'Algérie. Cet homme à qui Jacques Chirac a enlevé la légion d'honneur, a 94 ans, était aveugle et vivait en Alsace, aux côtés d'Elvire, son épouse, « une femme décidée et réfléchie » qui joue un rôle important dans la révélation de la vérité.

Commence alors un récit haletant, passionnant, documenté au possible car l'auteur ne veut rien laisser au hasard pour tenter de résoudre la dernière énigme de la guerre d'Algérie. Qui était Maurice Audin, cet homme dont deux places publiques, une à Alger et l'autre à Paris, rappellent la mémoire ? Ce jeune mathématicien, professeur à la fac d'Alger et militant communiste a été interpellé à son domicile, le 11 juin 1957. Henri Alleg, autre militant communiste arrêté mais qui s'en sortira, le croise au centre de triage d'El Biar. On ne retrouvera plus aucune trace de Maurice Audin, victime, comme tant d'autres d'horribles tortures.

La thèse officielle parle d'évasion mais cela n'est pas possible et ne cadre pas avec les habitudes du moment. Pour nous permettre de bien comprendre la psychologie des principaux protagonistes, Jean-Charles Deniau décrit d'abord le parcours de son interlocuteur. Après s'être battu pour libérer la France de l'occupant nazi, il va développer une haine viscérale du communisme d'abord en réprimant les grèves dans les houillères du Nord, en 1947, puis en Indochine.

L'auteur n'oublie pas la vie politique, les promesses non tenues de Guy Mollet qui bascule dans une politique répressive et double les effectifs militaires en Algérie en y envoyant le contingent, c'est-à-dire les appelés faisant leur service militaire. La bataille d'Alger commence et le général Massu charge Aussaresses de l'action. le 8 janvier 1957, celui-ci « savait que sa carrière militaire était fichue ».

Il faut lire ce livre pour découvrir tous les détails de cet engrenage de l'horreur mais une phrase a particulièrement retenu mon attention : « Je voudrais clairement mettre au jour la chaîne des responsabilités des civils –politiques et hauts fonctionnaires – et de la hiérarchie militaire qui ont poussé des soldats à se comporter en Algérie comme la Gestapo l'avait fait en France. »

Jean-Charles Deniau y parvient, réussissant même à rencontrer les derniers survivants de l'équipe dirigée par Aussaresses mais c'est avec ce dernier que se dénoue le mystère, avant qu'il avoue enfin : « Moi, je traîne une douleur qui ne me quitte jamais. »
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Balkany, l'impuni

Avec ce livre, nous plongeons dans l'histoire d'une famille dont le nom nous évoque vaguement quelque chose ou que nous connaissons.



L'auteur nous livre certains secrets de cette famille, et nous éclaire sur l'affaire Balkany qui a fait beaucoup de bruit.



Un livre qui se lit très bien, même si on ne porte pas un grand intérêt pour la politique. L'auteur décrit très bien les événements, sans forcément se perdre trop dans les détails politiques ou financiers. Il s'agit d'une lecture vraiment très intéressante, qui permet d'avoir un nouvel aperçu de cette grande affaire.



C'est un livre que je recommande vivement.
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Moi, le Serpent

Une nouvelle mouture des aventures déjà connues du sérial killer:

Le serpent Charles Sobhraj.

Cette fois-ci en auto bio par lui-même (version bande audio retapés) qui se donne évidemment le beau rôle si tenté que cela soit possible après avoir tué des dizaines de personnes !

Il raconte son enfance, sa jeunesse de délinquant précoce, son parcours du crime. Son départ pour le Népal.

Reste à savoir s'il raconte sa vraie histoire ou juste un habile mensonge, pour refaire parler de lui.

Ce qui tombe bien, puisque l'Archipel est une habituée des histoires trash,

Louane -Secret Story et de sérials killers. Ils ne leur manque plus que les complices des tueurs du bataclan pour faire leurs tunes dessus.

On assiste ainsi à une mise en scène nauséeuse d'une vie de crime comme si cela était un fait divers "People". Ce qui m'insupporte assez, je dois dire. le manque total de recul ou de respect vis-à-vis des victimes.

Le serpent donc pense que la série Netflix est fausse et qu'il doit dire sa version.

Lui qui a plusieurs évasions à son actif, pense peut-être pouvoir écrire plusieurs "versions " de sa vie. Reste à savoir où se trouve la vérité.

En décembre 2022, il sort libre de la prison centrale de Katmandou au Népal pour regagner la France.

Je suis resté étranger à ce récit qui ne me semble pas être honnête, ni de remords ni de justification ou une quelconque histoire racontée avec une volonté de rétablir des faits. Non, c'est juste un exercice de "pose" qui fait suite à la série Netflix. On découvre la personnalité du serpent, c'est le seul plus du livre que je note.

Après lecture, j'ai été un peu perdu : l'homme est toujours aussi bizarre et incompréhensible qu'avant.

Ces mémoires, écrites en prison, ont été mises en forme par Jean-Charles Deniau, Qui a retranscrit quinze années d'entretiens et d'échange téléphonique et de messages mail récents. Ainsi que le témoignage de l'avocate française du tueur en série.

Des longueurs sont à noter sur certains chapitres, mais ce livre n'est finalement pas à mon goût, car contrairement aux livres de criminels ou fils de, comme celui sur Escobar, qui était franc, celui-ci est biaisé. À lire pour ceux qui s'intéressent spécifiquement au sujet du serpent. Pas apprécié.

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Dominici, c'était une affaire de famille

Génial

Une très bonne enquête, avec des questions réponses intéressantes. Une affaire ou on ne sauras jamais la vérité, car étant du coin chacun a une opinion et des versions différente. Je conseil le livre pour se faire une idée
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La vérité sur la mort de Maurice Audin

C'étaient des militaires à qui l'état avait confié la police et la justice , ils en firent une " justice policière " avec tous les débordements inévitables , alors que beaucoup d'entre eux furent des résistants au nazisme et eurent à en connaître les horreurs . Le pouvoir politique était tout de même donneur d'ordre mais sans directives écrites et semble s'être lavé les mains facilement des conséquences de ces entorses à la légalité .

La vérité partielle sur ces événements a abouti à ce livre , résultat d'une longue enquête journalistique rendue difficile par les années écoulées et cette politique du silence induite par une solidarité entre frères d'armes qui peut aussi se nommer complicité .

Que des militaires formatés à l'obéissance sans discutions , à l'admiration des chefs soient devenus des tortionnaires et des assassins sans presque aucun remord , on arrive à l'imaginer sinon à le digérer mais que ceux qui bien à l'abri des éclaboussures du sang des victimes , retranchés derrières les paravents de leurs fonctions politiques , non confrontés à la réalité de la torture et des liquidations aient pu et jusqu'à nos jours dormir tranquilles , cela dépasse l'entendement d'autant plus qu'ils ont largement critiqué de semblables faits par d'autres pouvoirs en d'autres lieux . L'hypocrisie de ces élites vertueuses est à mon sens significative d'une totale absence de sens moral , d'un mépris de la vérité qu'on doit aux citoyens vu que tant d'entre eux en furent les victimes collatérales . Peut-on s'étonner dès lors qu'un esprit de vengeance , certes , résultant d'une manipulation d'esprits faibles par des extrémismes religieux , viennent empoisonner des décennies plus tard la sécurité de nos métropoles ?
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Moi, le Serpent

Lecture terminée ☑

Le serpent jean Charles Deniau Charles Sobhraj

@editionsdelarchipel

L’histoire du serpent racontée par lui même, celle de son enfance, de sa jeunesse délinquante, son parcours criminel et judiciaire et les motifs réels de son départ pour le Népal.

Sa notoriété il l’a doit à la série netflix qu’il juge fausse à 80 %. Plusieurs évasions à son actif. Le 22 décembre 2022 il est sorti libre de la prison centrale de Katmandou pour regagner la France.

Livre intéressant, qui fait suite à la série netflix. On découvre la personnalité du serpent

Après lecture on est un peu désorienté : l’homme est toujours mystérieux et l’on ne connaîtra

jamais la vérité sur ses crimes. C’est un excellent complément à la série.

Ses mémoires, écrits en détention, ont été mises en forme par Jean Charles Deniau , s’ajoutant 15 années d’entretien d’échange téléphonique et électronique ainsi que le témoignage de l’avocate française du criminel.

Quelques longueurs sur certains passages à mon goût mais en soit un très bon livre pour ceux qui s’intéressent au sujet.

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Moi, le Serpent

Récit autobiographique à plusieurs voix de Charles Sobhraj, libéré après avoir passé plus de la moitié de sa vie en prison en Inde et au Népal. J'ai lu cet ouvrage par curiosité, après avoir visionné la série Netflix et lu le roman de Thomas Thompson. La plume de Sobhraj est peu intéressante, et vers la moitié j'ai commencé à ressentir un sentiment de malaise, car Sobhraj se met constamment en avant tout en omettant de larges épisodes de sa vie présumée, soit la plupart des crimes pour lesquels il a été accusé. Au final, le plus intéressant dans ce bouquin sont les passages rédigés par son ex femme et son ami, le co-auteur, car Sobhraj semble incapable de prendre du recul sur ses actions et restera sans doute un criminel jusqu'à la fin de ses jours.
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Balkany, l'impuni

J'ai choisi de critiquer ce livre car j'avais envie de découvrir les "mystères" qui entourent Patrick Balkany. Ce livre est sorti peu de temps avant son procès qui a duré un mois.

Monsieur Jean Charles Deniau, journaliste, a mené l'enquête auprès de l'entourage politique, amicale, et familiale de Monsieur Balkany, et pour être franche, je n'ai pas été déçue. Ce livre dévoile de nombreux secrets, trahisons entre hommes politiques, qui m'ont laissé sans voix. Non pas que je sois naïve, crédule mais tout de même, j'ai vraiment été surprise par l'ampleur des révélations.

En lisant ce livre, j'ai vraiment eu l'impression de voir se dérouler sous mes yeux , une série du même genre que "Dallas" mais en plus politique. Oui, je dirai un "Dallas politique".

"Balkany l'impuni" dépeint, pour moi, une réalité politique : celle de la guerre de pouvoir qui fait oublier toute intégrité, honnêteté, loyauté, sincérité et humanité des hommes politiques.

En cela, ce livre a été révélateur et je conseille vraiment la lecture de cet ouvrage à tous ceux qui ont une nature curieuse.
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Dominici, c'était une affaire de famille

Une enquête qui me laisse perplexe. On nous dit pas tous, pour moi le coupable n'est pas forcément celui qu'on crois. De toute façon on ne saura jamais la vérité. Après chacun son opinion.
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Balkany, l'impuni

Un livre intéressant sur fond de magouilles et blanchiment d'argent.
Lien : https://enjoyreading8313.blo..
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Moi, le Serpent

Moi, le Serpent – Charles Sobhraj et Jean-Charles Deniau



Après la fameuse série Netflix, voici le livre retraçant le parcours asiatique de l’un des plus célèbres tueurs en série français. Un livre de plus, me diriez-vous…



À deux détails, près :



1. Il s’agit d’une autobiographie (à 90 %, les 10 % restant étant narrés par le journaliste Jean-Charles Deniau et Hélène, l’ex-femme de Sobhraj).



2. Charles Sobhraj nie tout en bloc. Des escroqueries ? Ça oui, il en était le roi et le reconnaît, s’en vante, même. Des meurtres ? Jamais de la vie ! Toutes ces accusations et ces soupçons dont il est la cible ne sont que complots, acharnement et autres fruits du hasard.



Bon…



Qu’en penser?



D’un côté, Sobhraj est accusé et/ou soupçonné d’une trentaine de meurtres. D’un autre, il n’en reconnait aucun.



D’un côté, il a été blanchi/disculpé/oublié pour cause de prescription par la justice dans 90 % des meurtres qu’il aurait commis. D’un autre, un petit paquet de routards sont morts quelques jours après l’avoir rencontré…



D’un côté, il est libre aujourd’hui. D’un autre, il aura passé près de 50 ans en prison… Pourquoi ? Je vous laisse le découvrir par vous-même, ce serait trop long à expliquer ici.



Alors, coupable ou non coupable ?



Comment pourrais-je y répondre, dans le fond ? Je n’en sais rien, pas plus que vous. Seuls Sobhraj et ceux qui ont croisé sa route détiennent la vérité.



De toute façon, savoir s’il est coupable ou non, un peu ou pas beaucoup, n’est pas ce qui a motivé ma lecture.



Pour dire vrai, j’ai adoré ce livre. Et ce n’est pas le côté serial-killer qui m’a happé. Pour une raison toute simple : on ne parle pas de meurtres dans ce livre et surtout, je n’éprouve aucune fascination morbide pour les tueurs. D’ailleurs, la seule chose qui me fascine dans la vie de ce type, c’est son côté aventurier et routard :



Sobhraj vole une bagnole en Europe et roule jusqu’à Mumbai. Sobhraj débarque à Bangkok et lance un business de pierres précieuses. Sobhraj se promène en Iran, en Afghanistan et au Pakistan avec autant d’aisance que s’il eût été en Espagne ou à Londres. Sobhraj parle plusieurs langues, est à la fois Français, Indien et Vietnamien. Une vie à 100 à l’heure, un amoureux de la route qui semble-t-il, n’a pas peur de grand-chose.



Et puis, son parcours nous plonge dans l’Asie des années 70. Une époque où il était facile de traverser les frontières, où les passeports se falsifiaient d’un seul coup de ciseaux, où les caméras et Internet n’existaient pas. Une période d’anonymat et de liberté… mais à double tranchant : quand vous étiez dans la merde, vous ne pouviez compter que sur vous.



Pour conclure, je conseille ce livre. Mais je le conseille avant tout aux amoureux de l’Asie, de l’Inde et des road trips. Ce n’est pas l’histoire d’un serial-killer que conte ce livre. Mais avant tout une histoire de routard. Et de déraciné…



Le reste n’est pas de mon resort.
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Moi, le Serpent

Cette histoire est probablement romancée par le personnage principal, mais elle m'a tenu en haleine du début à la fin. En préambule, Charles Sobhraj nous propose le récit de son enfance. Il semble attribuer son choix de la délinquance précoce à des circonstances familiales particulières, mais reconnaît volontiers que la vie a mis sur son chemin des personnes disposées à lui venir en aide. Il a eu sa deuxième chance et bien plus.

J'avais lu la trace du serpent de Thomas Thompson et je voulais prendre connaissance de l'autre version. Des deux relations, je ne saurais dire laquelle est la plus effarante. Quelques lieux cités dans cette biographie ne me sont pas inconnus et les routards en parlaient beaucoup à Bangkok au début des années 80. Par contre, cette critique n'est pas influencée par la série Netflix que je n'ai pas vue. Je ne serais pas surprise qu'une autre œuvre cinématographique sorte un jour tant il apparaît évident que le protagoniste principal voudrait que l'histoire de sa vie soit mise en images avec son accord sur le scénario.
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Balkany, l'impuni

La récente biographie de Patrick Balkany, l’Impuni, belle enquête du journaliste Jean-Charles Deniau, relève de la même veine : sympa et vacharde à la fois.
Lien : https://www.liberation.fr/fr..
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La vérité sur la mort de Maurice Audin

Un témoignage que confirme sa propre femme dans ce récit qui entend lever le voile sur une des énigmes de la guerre d'Algérie.
Lien : http://www.lefigaro.fr/livre..
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