Citations de Jean-Claude Guy (25)
Abba Antoine
Il dit encore : « La vie et la mort dépendent de notre prochain.
En effet, si nous gagnons notre frère, nous gagnons Dieu ; mais si nous scandalisons notre frère, nous péchons contre le Christ. »
(page 16)
Abba Antoine dit : « Celui qui frappe une masse de fer réfléchit d’abord à ce qu’il veut en faire : une faux, un glaive ou une hache.
Ainsi devons-nous, nous aussi, nous demander quelle vertu nous voulons atteindre, de peur de nous épuiser en vain. »
(page 21)
Abba Agathon
Les frères lui demandèrent encore : « Père, quelle est, parmi les bonnes œuvres, la vertu qui demande le plus d’effort ? »
Il leur répondit : « Pardonnez-moi, mais je crois qu’il n’y a pas d’effort plus grand que de prier Dieu.
Chaque fois en effet que l’homme veut prier, ses ennemis veulent l’en empêcher.
Car ils savent qu’ils n’entraveront sa marche qu’en le détournant de la prière.
Quelle que soit la bonne œuvre qu’entreprenne un homme, s’il y est persévérant, il y obtiendra du repos.
Mais pour la prière, il lui faudra combattre jusqu’à son dernier soupir. »
(page 33)
Abba Agathon
« Sans une grande vigilance, l’homme n’avance pas, même en une seule vertu. »
(page 35)
Abba Isidore dit : « Si tu désires le royaume des cieux, méprise les richesses et réponds aux faveurs divines.
(page 81)
Amma Synclétique
Elle dit encore : « Il est écrit : Soyez prudents comme des serpents et simples comme des colombes.
Devenir comme des serpents, cela signifie ne pas ignorer les assauts et les ruses du diable.
Car le semblable a une connaissance très rapide du semblable.
La simplicité de la colombe désigne la pureté de l’action.
(page 166)
Un frère interrogea abba Tithoès en disant : « Quelle est la voie qui conduit à l’humilité ? »
Le vieillard dit : « La voie de l’humilité est la suivante : la maîtrise de soi, la prière, et se considérer comme inférieur à toute créature. »
(page 167)
Abba Isidore le Prêtre
Il dit encore : « Il est impossible de vivre selon Dieu si tu aimes les plaisirs et l’argent. »
(page 81)
Abba Arsène
Il dit encore : « Si nous cherchons Dieu, il se manifestera à nous ; et si nous le retenons, il demeurera près de nous. »
(page 23)
Amma Synclétique dit : « Beaucoup vivent sur la montagne et agissent comme les citadins et se perdent.
Il est possible, en vivant dans la foule, d’être solitaire par sa pensée, et en vivant seul de vivre avec la foule par la pensée. »
(page 161)
Abba Hypéréchios
Il dit encore : « Que ta pensée soit toujours dans le royaume des cieux et bientôt tu le posséderas en héritage. »
(page 169)
Il dit encore (Abba Poemen) : « Le commencement des maux, c’est la dispersion. »
(page 128)
Un frère interrogea abba Arsène pour entendre de lui une parole, et le vieillard lui dit : « Autant que tu le peux, fais effort pour que ton occupation intérieure soit selon Dieu, et tu vaincras les passions extérieures. »
(page 23)
Un jour abba Daniel et abba Ammoès faisaient route ensemble.
Abba Ammoès dit : " Quand nous établirons-nous, nous aussi, dans une cellule, Père ? "
Abba Daniel répondit : " Qui donc désormais nous privera de Dieu ? Dieu est dans la cellule, et il est aussi à l'extérieur. "
(page 49)
Abba Alonios dit : « Si l’homme ne dit pas dans son cœur : il n’y a au monde que moi seul et Dieu il n’obtiendra pas de repos. »
(page 42)
Abba Agathon
Le même disait : « Un homme en colère, même s’il ressuscitait un mort, ne serait pas agréable à Dieu. »
(page 34)
On interrogea abba Ammônas : « Quelle est la voie étroite et difficile ? »
Il répondit : « La vie étroite et difficile est celle-ci : contraindre ses pensées et se dépouiller, à cause de Dieu, de ses volontés propres.
Et c’est là aussi le sens de cette phrase : voici que nous avons tout quitté pour te suivre. »
(page 36)
Abba Théodore de Phermé
Il dit encore : « Si tu as de l’amitié avec quelqu’un à qui il arrive de tomber dans la tentation de fornication, si tu le peux, tends-lui la main et dégage-le de là.
Mais s’il tombe dans l’hérésie et que tu ne le persuades pas de s’en détourner, séparé-toi rapidement de lui de peur que, en tardant, tu ne sois entraîné avec lui dans l’abîme. »
(page 65)
Abba Arsène, vivant encore au palais, pria Dieu en ces termes : « Seigneur, conduis-moi sur la voie du salut. »
Et une voix vint lui dire : « Arsène, fuis les hommes et tu seras sauvé. »
(page 22)
Ainsi, si l’autorité de la parole repose totalement sur la puissance de l’Esprit qui inspire celui qui la profère, son efficacité dépend totalement de la foi avec laquelle cette parole est accueillie par le disciple.
C’est en ce sens que l’on peut parler d’une pédagogie de la Parole, comme ailleurs on parlera d’une pédagogie de la Règle.
(page 8)