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3.88/5 (sur 40 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Haut-fonctionnaire de la Banque de France, Jean-François Bouchard est un économiste, expert du monde monétaire et bancaire.

En charge du contrôle des banques alors que la crise de 2008 se déclenchait, il a aussi travaillé plusieurs années pour le compte de la Commission européenne à l’intégration des anciens pays communistes de l’Est, Roumanie et Bulgarie, en tant que membres de l’Union européenne.

Il est aujourd’hui conseiller du Fonds monétaire international en Afrique centrale.

Il est l’auteur de plusieurs livres, dont un roman, "Sombre tango d’un maître d’échecs" publié chez Max Milo.







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Arcelle Appolon lit le texte Enfin de Jean-François Bouchard, tiré du recueil ''Bonjour voisine'' dirigé par Marie Hélène Poitras (Mémoire D encrier, 2013)


Citations et extraits (66) Voir plus Ajouter une citation
Un bon politicien est celui qui est capable de prédire l’avenir et qui, par la suite, est également capable d’expliquer pourquoi les choses ne se sont pas passées comme il l’avait prédit ! P 247
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Allen Dulles pensait que la richesse était la seule situation désirable qui existât, et il a toujours fait en sorte que son compte en banque suscite le plus profond respect autour de lui. Et cela, quels qu’en soient les moyens, y compris par de sérieux accrocs à ce que d’aucuns, pauvres naïfs trop influencés par les préceptes presbytériens, nomment la loi et la morale.
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[…] le marché des changes où l’on achète et vend les devises de tous les pays enregistre, sur le plan mondial, un montant quotidien d’environ 5 000 milliards de dollars. Or, le montant quotidien des échanges mondiaux de biens et de services s’élève en moyenne à 72 milliards de dollars sur les dernières années. Cela signifie qu’une dérisoire proportion de 1.46% des transactions sur le marché des changes couvre la totalité des besoins en devises des exportateurs et importateurs mondiaux de biens et de services.
A quoi servent les 98.54% restants de l’activité sur ce marché des changes ? A autre chose : des opérations de couverture, des opérations à terme, et surtout, surtout, surtout… à la spéculation.
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La dette publique est en effet de nos jours la plus grande source d’illusions, d’avis erronés et d’imbécillités du monde.
La première question à se poser est en effet la suivante : cette dette, un pays doit-il véritablement la rembourser un jour ? Pourquoi ne pas tout simplement dire aux créanciers : « Messieurs, voilà déjà bien longtemps que vous encaissez des intérêts pour cet argent que vous avez obtenu gratuitement auprès de votre banque centrale, et dont vous n’avez apparemment pas l’usage puisque vous l’immobilisez depuis des années pour financer notre dette. Désormais, c’est terminé ! Provisionnez donc tout cela dans vos comptes, et on n’en parle plus ! »
La Russie bolchévique a procédé ainsi, puis a traversé l’histoire économique du XXe siècle dans les conditions que l’on sait. Cet immense pays, après ce défaut de paiement qui fut le plus célèbre, le plus important et le plus ruineux de l’Histoire, est sorti de cette période communiste avec un endettement remarquablement bas : en 2016, tandis que la Russie était devenue depuis de nombreuses années un membre très actif de l’économie de marché, sa dette publique s’élevait à 18% de son PIB, soit environ cinq fois moins que la France.
Un pays peut donc tout simplement ne pas payer ses dettes, et s’en tirer finalement beaucoup mieux que ses créanciers.
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Les grands prêteurs internationaux sont persuadés depuis longtemps que les Etats ne remboursent jamais leurs dettes ; ils n’ont pas cette touchante naïveté. Pour eux, le problème n’est absolument pas là. Ils raisonnent différemment : un Etat n’est pas un ménage qui contracte un emprunt sur vingt ans pour financer son logement. Un Etat est une entité éternelle ; si cette entité éternelle peut vivre confortablement, à un moment donné de son histoire, avec un taux d’endettement de 100% du PIB, alors il peut vivre pour l’éternité avec cette dette de 100% du PIB. Il lui suffit de maintenir le taux de chômage, le niveau de croissance, le montant de recettes fiscales et les équilibres budgétaires qui lui ont permis de contracter ou de renouveler cette dette, et qui permettront de payer les intérêts.
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Averti de cette nouvelle, Adolf Hitler était devenu fébrile. Vociférant projetant autour de lui force postillons, pendant cinq minutes d’hystérie, il avait martelé les mêmes ordres, en frappant du poing sur le bureau. P 16
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Le capitaliste […] autorise les monopoles purement privés, même si ces derniers sont totalement contraires à l’intérêt général.
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[…] d’une manière générale, les grandes nations industrialisées n’ont jamais remboursé leur dette publique. […] Le nominal de leur dette, c’est-à-dire le montant de celle-ci, n’a jamais diminué, sauf dans des situations très particulières comme l’effacement de la dette allemande en 1953.
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Dans son étude de l’économie capitaliste et des cycles qui l’animent, Kondratieff affirme que le système évolue par périodes de soixante ans. Il distingue quatre phases au sein d’un cycle complet, qui correspondent aux quatre saisons du calendrier :
-Le printemps est la période d’expansion robuste de l’économie, accompagnée d’une inflation soutenue. Plusieurs effets bénéfiques se font sentir pendant le printemps : baisse du chômage, hausse des salaires, diffusion de la prospérité, réduction de la pauvreté. Si l’on cherche à repérer cette phase au cours du cycle le plus récent, c’est la période des Trente Glorieuses, entre 1945 et 1974.
-L’été qui s’ensuit est une première période de stagnation d’une dizaine d’années, avec à la fois un chômage croissant et une inflation persistante. Dans le cycle récent, il s’agit de l’après-choc pétrolier, entre 1975 et 1984.
-L’automne, qui dure une quinzaine d’années, voit un retour de la croissance, mais accompagnée de la déflation et d’un développement de la consommation grâce à l’expansion de l’endettement. Dans notre histoire moderne, cette saison ressemble furieusement à la période 1985-2008, laquelle eut une durée de vingt-trois ans, donc sensiblement plus longue que l’automne que Kondratieff avait calculé dans sa théorie.
-Enfin, l’hiver voit l’éclatement d’une crise qui résulte de toutes les tensions accumulées dans l’économie […]. Les richesses artificielles nées de l’excès d’endettement sont détruites, la déflation et le chômage s’installent, dépression et récession règnent. Dans la théorie originale de Kondratieff, la durée de l’hiver est de cinq ans. En ce qui concerne la période actuelle, la crise a éclaté en 2008 et le monde capitaliste n’en sortira probablement pas avant quelques années encore : pour beaucoup de raisons structurelles et conjoncturelles, aucune perspective de reprise sérieuse de la croissance ne semble se dessiner avant les années 2020-2025.
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Pour Kondratieff, la capacité du capitalisme à se renouveler était l’élément essentiel de sa pérennité.
Certes. Dans une large mesure, c’est vrai. Mais d’autres facteurs apparaissent au moins aussi déterminants dans la victoire du capitalisme financier moderne : la libre spéculation, la capacité à s’endetter presque sans fin, les marchés ultra-dominateurs, l’insensibilité aux bêtises à répétition des économistes, la justice très accommodante, les élites autoreproductibles, le mépris des frontières ; le tout assaisonné d’une bonne dose de cynisme et d’une absence fondamentale de scrupules.
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