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Critiques de Jean-François Robin (10)
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Bach Jean Sébastien : Naissance d'une vocation

Merci aux éditions Riveneuve de m’avoir adressé ce livre grâce à l’opération Masse critique.

Il fait partie d’une collection intitulée Naissance d’une vocation et qui abrite déjà Auguste Rodin, Camille Claudel, son frère Paul.

Jean François Robin s’est inspiré de biographies qu’il cite en fin d’ouvrage. Mais la vie de Johann Sébastian Bach connaît quelques blancs, surtout dans ses premières années, l’auteur avertit donc qu’il a comblé ses manques avec ce qui lui paraissait vraisemblable.

C’est Johann Sébastian lui-même qui s’adresse à nous pour narrer sa vie « Aujourd’hui 21 mars*, c’est mon anniversaire, j’ai cinq ans. Mon père m’a offert un petit violon, une pochette, un peu plus petit que le sien, un violon d’apprenti mais un vrai violon, idéal pour mes petits doigts. Ainsi nous pourrons faire de la musique, en famille, tous ensemble, le dimanche après midi. » Dans son récit s’intercallent quelques lettres écrites par son entourage ou par lui-même.

C’est un récit très simple, très doux éclairé bien sûr par la musique, mais aussi par la foi et par la confiance dans le rôle qui lui est dévolu par la vie. Dans sa famille depuis près de cent ans tout le monde est musicien, éparpillé dans cette Thuringe dont il est issu. Région qu’il devra quitter pour accomplir sa vocation, j’ai presque envie de dire sa mission. Car il vit successivement à Ohrdruf chez son frère après la mort de ses parents alors qu’il n’a que 9 ans, puis à Lunebourg où il a rejoint la manécanterie grâce à sa belle voix de soprano avant de passer quelques mois à Weimar puis Arnstadt. De plus il n’hésite pas à parcourir jusqu’à 300 kilomètres à pied pour rencontrer un instrumentiste ou un compositeur.

J’ai appris que non seulement il jouait de l’orgue et du clavecin mais aussi du violon et de l’alto. J’ai également découvert qu’il était reconnu dans l’expertise d’orgue.

Un grand plaisir de lecture au milieu des orgues, l’instrument préféré de Johann Sébastian, de noms d’instrumentistes aujourd’hui peu connus mais aussi de compositeurs auxquels le jeune musicien se réfère : Pachelbel , Buxtehude quelques noms français aussi Couperin , Lully…

Lorsque nous le quittons il a 22 ans et s’apprête à épouser Maria Barbara. Il lui reste encore beaucoup à vivre et à composer pour nous éblouir encore aujourd’hui mais ce n’est plus la découverte de sa voie et il faut passer à d’autres biographies.

Un seul bémol (c’est l’occasion ou jamais), était-il aussi parfait que cette biographie le laisse entendre ? Un livre qui peut se lire en une soirée et ne peut me semble-t-il que donner envie d’en savoir plus.

Quelqu’un qui m’est très proche, qui a découvert par chance la musique classique à 11 ans et en écoute quotidiennement depuis près de 60 ans, des œuvres du moyen âge jusqu’à celle du début du XXème dit « il y a Bach et puis il y a les autres ». Je suis loin d’avoir sa culture musicale mais il me semble en effet qu’il plane au-dessus de la musique, bien qu’il n’ait pas été célèbre en dehors de l’Allemagne en son temps et qu’il ait été oublié quelques temps avant d’être redécouvert.

*selon le calendrier Julien, 31 mars selon notre calendrier grégorien.

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Guillaume Apollinaire : Naissance d'une voc..

C'est en lisant "Gabriële" des soeurs Berest, que je me suis interrogée sur les origines de Guillaume Apollinaire, poète novateur et fidèle de la bande à Francis Picabia.. J'ai donc profité de la proposition "masse critique" pour approfondir le sujet.

Avec ses racines slaves par sa mère et italiennes par son père, un officier volage vite disparu, le jeune Wilhem K renonce à son nom de famille et se choisit à 18 ans son pseudonyme plus prononçable, sous lequel il connaitra la postérité. Dès sa petite enfance, il est balloté entre l'Italie, Monaco, Cannes, Nice, selon les foucades de sa fantasque mère accro au jeu de roulette et qui l'habitue à la vie de bohème, hasardeuse et incertaine.

Grâce à ses études, il prend vite goût à la littérature et à l'écriture qu'il exerce dès le Collège. Son grand sens de l'amitié, sa gaieté, son insouciance lui valent de nombreux amis et des camaraderies cosmopolites déterminantes pour s'imposer dans la carrière qu'il s'est choisie.

Il obtiendra un moindre succès dans sa vie sentimentale dont nous connaissons surtout la liaison éphémère avec Marie Laurencin.

L'auteur a choisi une forme de biographie à plusieurs voix : le poète, sa mère, son frère ses amis de lycée témoignent et racontent tour à tour.



Merci aux éditions Riveneuve et à Babelio qui m'ont offert un complément de culture.





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Bach Jean Sébastien : Naissance d'une vocation

Livre reçu dans le cadre de Masse Critique : Merci à Babelio et aux éditions Riveneuve.



Nous connaissons peu de choses de l’enfance de Bach et je me délectais d’avance de cette lecture.

Certes j’y ai appris des aspects de la vie de ce compositeur et musicien que j’adore. Nous faisons connaissance d’une partie de sa famille et des relations plus ou moins rapprochées qu’il entretenait avec celle-ci. Fier de la réputation des Bach dans la Musique, JS tachera toujours d’être à la hauteur voire au-dessus. Les aspects techniques liés à l’orgue sont également très intéressants. Nous croisons les grands compositeurs de l’époque dont ceux admirés parJS. Nous traversons le pays en suivant les périples de Bach qui était très bon marcheur. Cela pourrait être effectivement un beau parcours.

Toutefois, la forme me met mal à l’aise. Est-ce la collection « naissance d’une vocation » qui l’impose mais le fait que l’auteur parle à la première personne comme si Jean Sébastien tenait une sorte de journal gâche un peu le style et fait de son héros un enfant imbu de lui-même, sûr de ses talents. Cela m’a toujours rendu mal à l’aise d’entendre quelqu’un vanter ses propres talents. Bref, ce Jean-Sébastien m’agace prodigieusement (peut-être est-ce l’effet que procure certains génies après tout)

Ce qui manque aussi dans le texte sont les références aux sources. Par exemple, je ne sais pas si les lettres s’inspirent d’une correspondance réelle ou pas. J’ai l’impression que l’auteur est coincé dans un carcan ou qu’il s’emmêle entre Histoire et fiction. Impression bizarre quand on découvre à la fin que JF Robin précise s’être inspiré de « Biographies écrites ou traduites en français que j’ai consultées avec attention et dont la précision ou certaines imprécisions m’ont été précieuses. Elles m’ont aidé à faire de ce livre une histoire….. ». Dommage que tout ce travail, que je salue, me laisse sur ma faim et me procure tout de même une indigestion. Je me prends à rêver de ce qu’aurait pu en faire Sophie Chauveau ou Laure Murat.

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Guillaume Apollinaire : Naissance d'une voc..

Aujourd'hui, je prends le temps de vous parler d'une lecture qui m'a profondément marquée et intéressée. Une grande première pour moi car je ne connaissais pas la collection "Naissance d'une vocation".



Ce numéro de "Naissance d'une vocation" s'attarde longuement sur l'enfance d'Apollinaire, donnant la parole au poète lui-même ainsi qu'à ses proches (sa mère, ses amis, ...). Une narration originale qui plonge le lecteur dans les entrailles les plus profondes du poète. On y découvre une enfance difficile marquée par l'absence de repères: Apollinaire n'a pas connu son père et sa mère n'a pas souvent été là pour lui. Il ne sait pas qui il est vraiment. Tout bascule à la page 53 lorsque le poète écrit: " Enfin, j'ai un nom, je me suis trouvé un nom". A partir de là, tout s'accélère. Apollinaire décrit ses voyages, ses rencontres, ses désirs et ses doutes. Le lecteur voit le poète se construire sous ses yeux. Mais pas seulement ! Apollinaire s'ouvre au monde: il fréquente des peintres où le poète " découvre un univers qu'[il] connaît mal" mais où "leur peinture d'un torrent de lumières vives et les touches de vermillon,de rouge et de vert se juxtaposent comme les mots d'un poème, d'un hymne à la nature".



Une lecture fabuleuse et déconcertante que je recommande

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Guillaume Apollinaire : Naissance d'une voc..

J'ai été très étonnée du début du roman car je ne m'attendais vraiment pas à une narration à la première personne. Mais finalement, on s'y fait rapidement et c'est même très agréable à lire.

Malgré une forme très simple cette biographie est très complète et permet de mieux connaitre ce grand poète. Le point de vue des différents personnages est aussi très intéressant et cela permet de s'imaginer la complexité d'avoir dans son entourage un artiste.

Les poèmes ajoutés tout au long du texte permettent aussi de bien percevoir l'oeuvre d'Apollinaire et donne envie d'en lire d'avantage.

En bref, une belle biographie qui vaut vraiment le détour !
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Guillaume Apollinaire : Naissance d'une voc..

« Naissance d’une vocation » présente ici les premiers pas de Guillaume Apollinaire dans le monde de l’écriture. Né en Italie d’une mère polonaise, exubérante, galante et joueuse compulsive et d’un père plus ou moins inconnu, il grandit dans des pensions du sud de la France et de Monaco jusqu’à sa montée à Paris. Sans le sou, il va de petit boulot en petit boulot en parallèle avec l’écriture de poèmes et de contes. Ce n’est que dans les années 1900 qu’il commence à se faire un nom dans le milieu des critiques de l’art, du journalisme et de poésie.

Ce petit livre raconte de manière plus ou moins précise ces grands moments de la vie de Guillaume Apollinaire sous forme de récits écrits à la première personne. Le narrateur principal est Apollinaire lui-même, sa mère et différents amis proches. Le tout ressemble à la fois à un journal intime, un recueil de témoignages et à une biographie, il est difficile de savoir en bout de course quelle est l’intention donnée par l’auteur.

Le flou s’étend au-delà du genre, tous les personnages présentent leur point de vue sous un même ton uniforme, sans distinction de personnalité si bien que sans la référence aux protagonistes aux débuts de chaque chapitre, on ne saurait pas qui parle exactement. Le caractère de la mère d’Apollinaire parait bien fade à l’opposé de ce qu’elle était réellement. Le ton général en ressort très monotone.

Dans les premiers chapitres, le vocabulaire et le style assez simpliste font penser à un ouvrage jeunesse éducatif, les tournures de phrase et la syntaxe employées par Apollinaire sont modernes et scolaires paraissent peu crédibles sous la plume d’un écrivain du XIXᵉ siècle.

Pour finir, il manque terriblement de repères temporels, on ne sait quel laps de temps s’écoule entre les témoignages. La lecture est donc assez uniforme, sans relief.
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André-Marie Ampère

Merci à Masse critique de m’avoir permis de lire ce livre. Il fait partie d’une collection « naissance d’une vocation » chez Riveneuve éditions. Il s’agit donc de la vie du jeune André Ampère de ses six ans, âge de la découverte de la lecture et de l’écriture jusqu’à son premier poste de professeur. Cette biographie est construite autour de plusieurs points de vue : sa mère, son père, sa sœur, le jeune André lui-même. Cette construction apporte du rythme au récit et permet d’approcher les préoccupations d’une mère ou d’un père, très différentes au 18ème siècle.

André n’a jamais été à l’école, issu d’une famille aisée et lettrée, il est entouré de livres et d’adultes qui répondent à sa curiosité. Le mot curiosité est ici trop faible, il est insatiable de lecture, de maths, de poésie, de botanique, bref de tout. « Son esprit n’arrête jamais de combiner les mots, les chiffres et les idées. »

L’auteur s’est appuyé sur des sources proches de la vie d’André Ampère que l’on peut donc considérer comme relativement fiables.

J’ai bien aimé cette biographie car :

- Elle décrit l’éducation d’un jeune garçon qui est avide d’apprendre, qui est passionné par de nombreux domaines, calcul, physique mais aussi philosophie et poésie.

- La jeunesse du jeune André se déroule durant la Révolution française. Nous vivons les conséquences de cette période dans cette famille aisée dont le père est juge de paix.

- Nous découvrons les pensées d’une femme, sa mère, qui se bat pour sa famille.

- Le jeune Ampère explicite le lien entre plusieurs disciplines, par exemple, entre le calcul et la poésie ou entre la physique et la Révolution.

- Cette biographie nous fait découvrir les ouvrages contemporains ou non à la Révolution qui ont servi à l’éducation du garçon.

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André-Marie Ampère

Un livre vite lu mais très intéressant, il permet de comprendre la naissance de la vocation de André-Marie Ampère, le célèbre scientifique.

Une construction originale puisque des chapitres courts se succèdent avec chaque fois le point de vue d'un acteur différent: le père, la mère. André lui-même. Puis quelques fois aussi l'avis de personnages "secondaires": sa soeur, sa future belle-soeur. Ceci sans se recouper, ce qui permet d'avancer dans la narration de façon diversifiée et chronologique.



L'auteur arrive à nous tenir tout du long avec son style direct et agréable à lire. On peut également glaner au passage le point de vue d'une famille aisée (la famille Ampère justement) sur la révolution française et ses excès.



Un seul regret: que ce livre ne couvre que la naissance de la vocation d'André-Marie et résume en quelques lignes seulement le reste de sa vie...

A lire absolument par ceux qui désirent mieux connaître ce personnage qui a marqué les sciences de son époque jusqu'à la notre...



Gagné lors d'une opération Masse critique, je remercie Babelio et les éditions Riveneuve pour cette belle découverte.

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André-Marie Ampère

Petite biographie intéressante même si les mathématiques ne sont pas un centre d'intérêt.

Chaque court chapitre est raconté à la première personne par un personnage de l'histoire, notamment André Ampère, son père et sa mère. Ceci rend la lecture assez facile et nous permet de nous plonger dans l'enfance puis la vie d'Ampère.

Malgré quelques erreurs d'inversion de mots ou certains paragraphes écrits dans des caractères différents, j'ai apprécié cette lecture et la découverte du génie d'Ampère.
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Bach Jean Sébastien : Naissance d'une vocation

L’auteur nous emmène sur les traces de Bach, de l’âge de cinq ans où, entouré d’une famille de musiciens, il baigne dans le solfège et la mélodie, à l’âge de vingt-deux ans quand il fait de la musique son métier en devenant titulaire du grand orgue de Mülhausen… L’histoire est censée être contée par Bach lui-même, un peu à la façon d’un journal intime qu’il aurait écrit.

Bach va très tôt entreprendre des études classiques dans lesquelles la musique prend une part importante. Bach est chanteur de chœur et possède une très belle voix de soprano, et pratique toutes sortes d’instruments. Mais son désir le plus cher sera d’utiliser son talent très vite reconnu à la composition de pièces musicales et surtout à la pratique de l’orgue, le roi des instruments.

Le spirituel le dispute au temporel, l’un n’excluant pas l’autre, dans une harmonie parfois cruelle (la mort des proches, dont la mère de Bach) ou joyeuse avec les chants de taverne ou les animations musicales de fêtes religieuses ou païennes. Sans le sou, mais bien conseillé par les siens, n’ayant qu’une idée en tête, devenir le plus grand des organistes, il va gravir rapidement les échelons qui vont le mener à la gloire en profitant des leçons données par les plus grands maîtres de son époque.

La lecture du livre de J-F Robin est un vrai plaisir. Assez court (180 pages), il parvient à brosser une esquisse réaliste de ce qu’à pu être l’enfance de Bach, pourtant mal connue. Les références musicales, parfois complexes pour un novice sont agréablement contrebalancées par des descriptions passionnantes sur le fonctionnement des orgues et leur maniement. Quoi qu’il en soit, on ne s’ennuie jamais, d’autant que la description de l’Allemagne du début XVIIIème siècle est savoureuse et très réaliste.

Voilà un bon livre sur le phénomène de la musique classique que représente Jean-Sébastien Bach, dont l’auteur nous permet de sentir toute l’humanité, avec ses défauts, ses qualités et surtout, son génie !



Michelangelo 2015


Lien : http://jaimelireetecrire.ove..
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