AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Jean-Luc Steinmetz (13)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées
Le Paris de Rimbaud

Bouh ! Je suis déçue, moi !

"Le Paris de Rimbaud" : je voyais déjà le beau livre avec des photos de Marville et d'Atget judicieusement choisies, la Commune, le quartier latin, Montmartre...Et des explications imagées signées Jean-Luc Steinmetz sur les pérégrinations urbaines de notre marcheur … Tragique chute : je vois arriver un truc lilliputien avec le nom des rues où Rimbaud a dormi dans Paris, pas une image, pas un plan, pas la queue d'une photo noir et blanc de Paname bouh ouh ouh …A quoi que ça va me servir, ce machin ???

j'exagère : Steinmetz reprend chaque "fugue", réelle ou imaginaire (Rimbaud est-il venu pendant la Commune ? ), chaque passage, même éclair, d'Arthur à Paris entre 1870 et 1891. OK. La maison de la femme de Verlaine à Montmarte (photo, please ??? non ???), les mansardes dans le quartier latin où le logent les poètes parisiens, les cafés (une photo, siouplaît !!!!)...Le café zutique…une photo ? Steinmetz reprend les anecdotes assez connues sur Rimbaud à Paris : le scandale avec Verlaine, le scandale où il se met tout nu à la fenêtre de sa chambre de bonne, le scandale où il cherche à blesser à l'épée un poète qui ne lui plaît pas...Les passages à Paris sont ensuite le prétexte pour une biographie très très rapide du poète (lorsqu'il revient en France et passe par les gares parisiennes.)

Bref, ce n'est pas du tout ce à quoi je m'attendais, je ne connaissais pas la collection. Pour quelqu'un qui en sait pas mal sur la vie du poète, ça n'a objectivement pas grand intérêt...Pour les autres peut-être...Même s'il n'y a que très peu de citations et de poèmes de Rimbaud dans le (tout petit) livre...Ce qui est quand même le plus important...
Commenter  J’apprécie          373
Le Paris de Rimbaud

Déambuler à la rencontre de Rimbaud, vivre l'effervescence du jeune ardennais de 16 ans étaient mes principales impatiences.

Cette escapade dans le Paris du poète, m'a ouvert sur d'autres réalités, le SDF, le Rimbaud sans domicile, l'acuité satirique d'un Arthur Rimbaud prêt à railler tous les mauvais poètes, les séances alcoolisées qu'il multipliait, son addiction au "vert pilier", l'absinthe, son instabilité permanente, son homosexualité débridée, et sa précocité qui le propulse vers toutes les audaces.





Qui peut le comprendre ? Qui peut comprendre l'intelligence prodigieuse qu'il déploie, la finesse de ses écrits, le sens du Bateau Ivre.





Jean-Luc Steinmetz, avec un sens du détail, dans ce livre le Paris de Rimbaud, efface tous les clichés que l'on pouvait entretenir, ou caresser sur Arthur Rimbaud, comme son séjour à Paris, une longue gerbe de succès, et de reconnaissances. Balayée l'idée d'un poète arrivé au sommet de son art, puis considérant qu'il est allé au bout de sa mission, tourne la page pour mieux créer sa légende et s'en va dans le désert.





L'audace de Jean-Luc Steinmetz, et d'avoir retracé l'itinéraire chaotique d'un jeune homme qui n'a jamais trouvé, ni le repos, ni le succès, ni le bonheur. Par contre il a bien été parmi les visionnaires de son temps celui qui a pris la plume pour effacer la littérature d'avant, et écrire de nouvelles pages totalement insensées.





Le Bateau Ivre, c'est lui, et au delà des cent vers du poème, comme un message, il énonce la fin d'un monde et l'éclosion d'un nouvel univers. Cette date 1870, le romancier Patrick Deville la reprend à son compte, c'est la date du basculement du monde, le tout début de la mondialisation, et comme par hasard Arthur Rimbaud y participe. Après la commune le monde est devenu planétaire.





Jean-Luc Steinmetz l'insatiable chercheur et inlassable explorateur de l'oeuvre d'Arthur Rimbaud nous rappelle l'épisode assez humiliante pour Théodore de Banville qui vient d'écrire un éloge de la versification, où le poète ne fera qu'un commentaire cinglant prédisant la mort de l'alexandrin. Il aura bien d'autres indélicatesses à l'égard d'autres poètes comme Charles Cros, qui malgré son hospitalité , son hôte utilisera des feuillets de poésie à des "fins hygiéniques".





Après avoir recherché quelques assentiments futiles, comme ceux de Paul Verlaine, et côtoyé avec fougue les artisans de la commune, et ressenti à travers ces événements, des "choses printanières", il perçoit les bouleversements profonds qui vont intervenir. le sentiment que Jean-Luc Steinmetz laisse entrevoir est la lucidité de Rimbaud, l'homme "aux semelles Devant", pour déceler dans les événements les grands moments de rupture.





Après avoir côtoyé des poètes qui se sont appelés les Zutistes, ou les Vilains-Bonhommes il sent qu'il doit tracer sa route, sans tenir compte de ceux qu'il côtoie, de ne plus rechercher l'assentiment des poètes ou d'autres fussent-ils ceux de Paul Verlaine.

Fuyant la compagnie des hommes de lettres ils tracent peu à peu ses vertiges.





Après le bateau ivre, les voyelles annoncent l'expérience du voyant, celui capable décrire et communiquer par l'intermédiaire de tous les sens. Les illuminations viendront, est une saison en enfer, une saison si proche de toutes ces déambulations dans un Paris, le Paris de Rimbaud, dans lequel il aura de plus en plus de mal à survivre et à se reconnaître. Peut-on démystifier à ce point Arthur Rimbaud ?





Après lui les parnassiens disparaîtront, Lautréamont émergera et avec lui les poètes maudits et d'autres romanciers émergeront comme Zola ou Léon Bloy. C'est l'inquiétude qui gronde dans les milieux artistiques, c'est le début de l'impressionnisme, et bientôt viendra le temps de l'abstrait, d' Apollinaire ( alcools), les surréaliste et le dadaïsme.



Sous le regard ombrageux du Voyant.

Commenter  J’apprécie          303
Philippe Jacottet

Nombreux sont les ouvrages qui commentent l'oeuvre poétique de Philippe Jaccottet. Parmi eux, celui écrit par Jean-Luc Steinmez, publié aux éditions Seghers, dans la collection Poètes d'aujourd'hui.



La première partie de cet essai critique est consacrée au parcours du poète. Sa jeunesse, son parcours littéraire, ses influences, ses amitiés, son travail de traducteur,... Jean-Luc Steinmetz décrit avec beaucoup de justesse la personnalité de Philippe Jaccottet, son érudition, sa sagesse, ses convictions, ses doutes aussi.



Dans les chapitres qui suivent, l'auteur aborde et analyse les thèmes, les récurrences dans l'oeuvre du poète vaudois. Dans une approche très structurée, pleine d'illustrations et de rapprochements entre les écrits, très nombreux sont les points abordés par l'auteur qui livrent une compréhension plus précise du travail poétique de Philippe Jaccottet.



L'un des très nombreux points qui m'aura le plus intéressé dans ce passionnant essai est celui de la notion chez Jaccottet du temps qui passe. Chaque individu est dès sa naissance inscrit dans un temps qui paraît irrémédiable, un temps qui le destine à sa fin. Il semble pourtant que cette réalité ne soit pas le seul courant qui le traverse.

Un sentiment d'éternité se révèle, s'impose également (un sentiment qui n'a rien à voir avec la religiosité) qui correspond à un surgissement, celui lié à une expérience particulière, intime, qui peut être éprouvée subitement lors d'une promenade, à la vue d'un paysage ou d'un tableau. Ce sentiment nous parvient comme quelque chose d'intègre, d'intouché, comme une sensation première, originelle. de là, naît l'instant, l'instinct de poésie, un point particulièrement présent dans l'écriture de Philippe Jaccottet.



Même au creux du temps qui passe, de la vieillesse, du doute, le poète veut maintenir son regard en éveil, son être disponible pour accueillir cette autre durée de l'être, cette part d'éternité qui le traverse, cette part originelle.

C'est cette sensibilité qui, en plus de ses convictions et de son parcours, rend la poésie de Philippe Jaccottet particulièrement attachante. le livre de Jean-Luc Steinmetz le confirme de très belle manière.
Commenter  J’apprécie          203
Le dépositaire et autres poèmes : Suivi de Krit..

Certains, arpentent les terres, un chevalet portable en bout de bras, armés de couleurs et de pinceaux pour saisir dans le vif de la lumière et du vent, la beauté des paysages qu'ils découvrent tout au long de leur cheminement. Jean-Luc Steinmetz, lui, s'adosse à un arbre, le stylo dans une main, le carnet ouvert de l'autre, posé sur les genoux et absorbe toutes ces images, ses sensations, qu'il retranscrit en flots de mots sur le papier, page après page.



"Après une marche de plusieurs heures

où des nuées souvent le recouvrirent

il s'arrête en terres lointaines.

Maintenant, assis sur les talons

- la brume s'étant défaite -

il devine l'horizon.

Et l'heure lui dit de tirer du havresac

un calepin rouge

où sa pensée prendra la forme du matin."



L'auteur laisse vagabonder son esprit, le passé se mêle au présent, et il mesure parfois la distance qu'il y a à vouloir les faire vivre ensemble. Le stylo est posé, le carnet rangé : certaines émotions résistent. Vivre pleinement la beauté qui nous assaille, sans le filtre des mots : Expérience poétique, à l'état pur ?

La dernière partie, « Ligne de Crète », se situe entre carnet de voyage et tentative de garder trace de toute sensation, tout événement qui advient. Notes et premiers jets, expérimentaux, fragments destinés à jouer les madeleines de Proust pour servir de matière à création, plus tard... ou pas. Instants fugaces figés.



"Je ne fais que prendre des notes suscitatrices. Je n'arrive pas au poème, à moins qu'il n'acquière ainsi une autre consistance, qu'il ne développe, en même temps que le goût pour la précision qualifiante, sa mise à la question."



Certains poèmes m'ont laissée un peu à la traîne, comme si mes pas n'étaient plus dans les siens, ce qui explique ces 3 étoiles, là ou d'autres en cocheraient 4 ou 5, mais l'ensemble est léger, aérien, et fait naître en nous de belles images et sensations. On a le sentiment de l'accompagner dans ses errances, de petits détails nous rappellent que l'agitation du monde est toujours présente et qu'elle met parfois fin à l'inspiration. Non par manque. Mais par nécessité.



"Je n'ai fait qu'ajouter peu de lignes

à la solitude du temps

qui se déplace selon les hommes

ou bien s'étale aux limites de vastes vasques d'argile"

Commenter  J’apprécie          114
Suites et fin

Je remercie en premier lieu Babélio dans le cadre de sa dernière opération Masse critique et les éditions « Le Castor Astral » pour cette jolie découverte poétique.

La forme :



Une couverture sobre et texturée (nervurée) à laquelle j’adhère, blanche,



agréable au toucher,



information à la discrétion du lecteur : c’est le « 1123 ème ouvrage » publié par Castor Astral,



un marque page joint, une petite attention au lecteur potentiel,



et les encres de Pierre Zanzhucchi qui ornent le recueil de poésie, conférant à l’ensemble une zénitude..



Le fond :



Composé de six parties et hommage certain à une certaine modernité poétique, les petits poèmes en prose en rappellent d’autres,



des séries de vers libres aussi,



pas étonnant pour ce spécialiste de Rimbaud, Mallarmé et Jaccotet.



« Commensemencements



Sur la rive emplie de fantômes

l’instituteur valaisan apparaît

faisant danser « au brumeux horizon » *

tout un poème de Verlaine.

L’heure de la classe s’achève. Je lui demande

(et pour toujours demande)

ce que veulent dire la musique et les vers.

Dans l’entrebâillement de la porte

ou l’embrasure de la fenêtre

pénètre un rayon. Il forme sur le dallage

la réponse

mais personne pour la traduire ce jour-là.Une idée du ressassement, la poésie au service de la mémoire, saisir sur le vif, mais pas dans l’idée de figer l’instant, plus je pense ( mais ça n’engage que moi ) à la manière des résiliences, des échos savamment amenés au rythme des enjambements,



un éternel recommencement,



des blancs.



« Immuables et indifférents.

Quoi veille ?

Quels sont les pluriels et la valeur instinctive du singulier ?



Avec des questions en foule je passe le jour

comme on passe un fleuve.

Chacun ignore ce qu’il en est de l’autre rive.

Je m’abreuve de pensées primaires.

D’autres stagnent au fond de ma voix.

Atteindre est un vœu proféré

maintenant pour plus tard.



Ce qui n’a plus cours court en arrière.

Des arbres environnent les terres.

Le salut qu’ils adressent

répond à plusieurs désirs

informulés ou déformés.



La méditation prend toute la tête

ressort par les narines

comme un souffle exalté.

Au bout des doigts grésille ce moment

les rites usant les rebords de porcelaine

et quelque chose d’un amour que l’on regardera plus tard

parmi les archives filmées. » p.18″
Lien : https://lecturesindelebiles...
Commenter  J’apprécie          40
La littérature fantastique

Bonne introduction au sujet mais trop court comme toujours avec les Que sais-je? Cela ne m'empêche pas d'en avoir une pile dans ma bibliothèque ;-)
Commenter  J’apprécie          40
Pétrus Borel : un auteur provisoire

Très bel ouvrage critique, l'un des premiers (et malheureusement des seuls) à apporter des pistes de recherche et d'interprétation au sujet de Borel. De nombreuses analyses tout à fait justes et qui m'ont rassurée sur mes propres interprétations des œuvres de Borel et dans ma recherche. Un immanquable au sujet de ce romantique oublié, dont la lecture est fluide et très poétique même si parfois Jean-Luc sort un peu de son sujet (en témoigne le chapitre sur Baudelaire et Borel aux accents de fanfiction)..
Commenter  J’apprécie          20
Pétrus Borel

Biographie la plus juste au sujet de Petrus Borel, qui vient enfin apporter des corrections à celle de Jules Claretie. Très enrichissante et agréable à lire puisque Jean-Luc Steinmetz présente les choses avec beaucoup de simplicité et avec un style très poétique que je ne connais qu’à lui. Biographie très bien organisée où l’on retrouve assez facilement toutes les informations merci pour ce travail d’orfèvre
Commenter  J’apprécie          20
La littérature fantastique

Excellente petite synthèse sur la définition d'un genre littéraire qui est souvent l'objet d'un flou artistique. Jean-luc Steinmetz pose les définitions et caractéristiques dans une première partie :les sens/Les thèmes.Dans une deuxième partie il analyse les évolutions chronologiques du genre : Commencement/L'Allemagne romantique/Le romantisme français/Sous le signe d'Edgar Poe/Les voies modernes du fantastique.
Commenter  J’apprécie          20
Le Paris de Rimbaud

Rimbaud est l'enfance qui s'est exprimé par des moyens transgressant sa condition. L'enfance virile, la liberté sans poids et mesure. Une enfance voisine de la mort sans son origine et sa fin, le risque à tous les échelons, l'enfance délimitant les choses juste dans l'émerveillement devant elles, et enfin ses visions d'un univers surhumain apocalyptique dans sa pureté et son innocence. Oui , j'aurais aimé me balader dans son Paris à lui, pas celui de 2019 où les poètes manquent cruellement.
Commenter  J’apprécie          20
Le Paris de Rimbaud

merci à Masse critique pour l'envoi de ce petit livre qui tient dans la poche mais est pourtant bien complet et érudit sur les années de 1870 à 1872 que Rimbaud va passer à Paris. On y découvre un ado volontaire, venant à Paris sans billet de train, se retrouvant en prison, côtoyant des parisiens sans le sous mais en passent d'être célèbres, d'autres qui l'étaient déjà. Beaucoup de taudis pour dormir, beaucoup d'absinthe et de haschisch, beaucoup de grisaille en fait. L'aventure avec Verlaine est peu évoquée, il faut dire que ce sont surtout des recherches sur ses déambulations dans Paris. Quasi rien sur sa création littéraire. Par contre, je trouve que la gouaille des quartiers plutôt malfamés est bien rendu, les passages sur la commune aussi. J'ai découvert l'existence géniale du moins par le nom d'un Club "Zutique" : qui dit Zut au monde. J'ai apprécié toute cette période décrite mais manque pourtant d'empathie pour Rimbaud qui reste un fantôme allant et partant de la Capitale, insaisissable et pas forcément sympathique.
Commenter  J’apprécie          10
Suites et fin

Tout d'abord merci à Babelio, pour cette Masse Critique car les livres du Castor Astral sont toujours de bons titres et de beaux objets (couverture, qualité du papier, encrages, etc.). Par contre, je tue le suspense "Suites et fins" n'est pas un recueil de poésie pour tous, c'est un recueil pour les amateurs de poésie contemporaine qui en maitrisent bien tous les codes.

En effet, si je salue le sens de la formule de Jean-Luc Steinmetz et les belles images qu'il convoque (surtout lorsqu'il parle de le mer), je suis restée bien extérieure à l'ensemble de l'ouvrage. À force de convoquer des souvenirs et des impressions fugaces, l'auteur m'a perdue dans ses tableaux où je n'ai pas su fixer le fil conducteur. Je suis aussi perplexe quant au lien avec l'actualité des migrants, lien qui m'a semblé déplacé. Un recueil exigeant donc pour les férus de poésie, pour ceux qui veulent se noyer dans des flots d'images, que je vais de ce pas offrir à ma maman qui, elle, j'en suis sure, appréciera à sa juste valeur ce travail soigné.
Commenter  J’apprécie          10
Tristan Corbière

Reposant sur l’exploitation de documents inédits, attentive aux réseaux de relations dans lesquels est prise une vie, sensible aux voix propres de l’œuvre, cette biographie de Tristan Corbière est portée par une pensée de la poésie et de l’existence telles qu’en elles-mêmes les révèlent le tout-venant des jours et le chanté des mots.
Lien : http://www.nonfiction.fr/art..
Commenter  J’apprécie          00


Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Auteurs proches de Jean-Luc Steinmetz
Lecteurs de Jean-Luc Steinmetz (57)Voir plus

Quiz Voir plus

L'enfant du samedi

Qu'allait chercher Isabella au centre commercial quand elle y découvre Hannah abandonnée

Des pommes de terre
Une plante verte
Une bouteille de vin
Des chocolats

10 questions
3 lecteurs ont répondu
Thème : L'enfant du samedi de Valerie BlumenthalCréer un quiz sur cet auteur

{* *}