Chaque nuit à présent répète à l'envi
les images de l'enfance.
Les convives discrets du repas de minuit
devenus sans défense
Sont un à un partis au fond de la nuit
mais vous, saisons d'hiver
Où l'enfant triste, les yeux derrière la vitre
rêvait sans fin de l'enfer,
Vous en savez long encore sur ce long chapitre
Que je parle ici des songes
ou de métamorphoses,
C'est au passé mal tué que toujours je songe
à la page à demi morte
Qu'un homme nu, à chaque rêve, quand il l'ose
retrouve intacte sous sa porte.
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