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EAN : 9782738418265
80 pages
Editions L'Harmattan (01/03/1993)
3/5   2 notes
Résumé :
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Chaque nuit à présent répète à l'envi
       les images de l'enfance.
Les convives discrets du repas de minuit
       devenus sans défense
Sont un à un partis au fond de la nuit
       mais vous, saisons d'hiver
Où l'enfant triste, les yeux derrière la vitre
       rêvait sans fin de l'enfer,
Vous en savez long encore sur ce long chapitre
       Que je parle ici des songes
       ou de métamorphoses,
C'est au passé mal tué que toujours je songe
       à la page à demi morte
Qu'un homme nu, à chaque rêve, quand il l'ose
       retrouve intacte sous sa porte.

p.9
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Ce soir, je parle avec ma mort
comme avec une ancienne associée
un instant perdue de vue
Il fait bon sur la terrasse
où nous nous tenons,
à distance chaste et respectueuse
— moi, assis, face au grand mur blanc
elle, de dos, accoudée au balcon
et regardant passer l'ombre
interdite des oiseaux migrateurs.
J'ai envie de l'appeler par son prénom
— que je ne connais pas
mais voudrais simple
Et pourtant, elle debout
moi assis
nous tournant le dos
nous continuons à nous vouvoyer,
tandis qu'elle lance dans le vide
un vague bouquet d'immortelles
qui pourrira demain
au soleil d'un trottoir
déserté.

p.71
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Elle [la mort] entre
le regarde au fond des yeux
mutile à gestes griffus
un lent miroir de sable

Elle s'approche
jauge la peur
la vitesse du souffle
interroge sans relâche
le cœur

Elle s'assied à son chevet
a l'air d'une veuve
ne dort jamais

Parfois, lorsqu'il délire
Elle avance dans les hautes herbes
le couteau entre les dents

Elle se détourne quand
dans les yeux du malade
repassent la clarté du ciel
le cri des oiseaux

S'il guérit
rageuse
Elle jure de revenir bientôt
et repart vers le Fleuve
où la béance
fait son nid.

p.72
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Ce feu ancien était simple comme un visage
tu criais et tu suppliais, pris en otage.
Au ciel, très haut, l'épervier de feu planait
Tu espérais tout bas que Dieu lui ressemblait
Qu'il foncerait vers toi jusqu'au cœur des fougères
Pour te conduire au creux du ciel de naguère
Mais nul ne t'attendait sur l'autre bord du pont
Pas une âme pas une femme sans passion
Ni même un regard pour te donner le frisson
Seul ton sourire éteint pour unique prison
Et, sur toi, la neige de la mort à foison.

p.66
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Paroles perdues,
ces mille paroles
             jetées au vent
             miséricordieusement
portées à travers la foule
offertes à tout venant
(les portes
  béantes battent sur la peur
  et l'oiseau mort
  strie la nuit absente)

Paroles qui vont et virevoltent
farouches
glacées
laissées pour mortes
quand la neige en feu
porte son poids d'évidence
et de villes mortes

p.18
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