Jean-Marie Drot

Jean-Marie Drot, poète, écrivain, essayiste et ex-directeur de la Villa Médicis à Rome de 1984 à 1994 signe un passionnant livre à la conception plutôt originale : un « dictionnaire vagabond », manière de dictionnaire purement subjectif où se voit évoquer, par ordre alphabétique, des figures artistiques et intellectuelles dont la rencontre ou la fréquentation post-mortem aura pour lui été décisive.



De Guillaume Apollinaire à Sylvia Beach, l’éditrice de Joyce, de Robert Delaunay à Pierre Seghers, le lecteur vagabonde ainsi en même temps que celui qui l’y invite dans ce qui s’apparente à des Mémoires où celui qui tient la vedette est moins l’auteur lui-même que ceux dont il parle.



Un très beau livre, surplombé par une intrigante photo de l’auteur.

Quartier artistique truffé de cabaret, ses légendes font rêver. Ce quartier a été l'emblème précieuse de la culture, de la frivolité aussi.

Oh ! Mais malgré la fête que de génie et de beauté !



Montparnasse est un quartier que j'apprécie, mais il a aujourd'hui perdu ce qui faisait son charme particulier et qui essaie mollement de revivre en ces pages.



Je suis toujours curieuse d'en savoir plus, d'en lire plus à ce sujet et de me jeter corps et âme dans cette ambiance, c'est pourquoi ce livre me paraissait intéressant.

En effet, il se présente un peu comme un reportage et renferme d'intéressantes interviews et s'améliore au fil des pages.

Le début est pèle mêle, on ne sait si c'est réellement un documentaire, et la qualité des images laisse à désirer.



Au fil de la lecture, Montparnasse prend vie. On est nostalgique d'une époque qu'on n'a pas connu mais le livre reste maladroit. J'ai trouvé la qualité assez basse et j'ai été très déroutée par la grande importance audiovisuelle dans cette œuvre (je ne connaissais pas Jean-Marie Drot). Enfin, bien que ce ne soit pas un livre laid ni réellement mal fait, ce n'est pas un livre qui creuse ou qui apprend beaucoup sur l'art pour peu qu'on soit un peu averti. Un livre qui permet une jolie découverte mais je n'étais sans doute pas le public visé.

Au début des années soixante, Jean-Marie Drot tourne pour la télévision française une série de treize émissions, "les Heures chaudes de Montparnasse", pour lesquelles il interroge les principaux protagonistes de cette bohème mythique.

Les récits de ces "montparnos" reconstituent d'une manière extrêmement vivante la vie intellectuelle de Montparnasse pendant un demi-siècle. André Salmon raconte sa première rencontre avec Paul Fort à la Closerie des Lilas, Jean Cocteau évoque Raymond Radiguet ................. A travers souvenirs et anecdotes de ceux qui les ont bien connus, le lecteur rencontre aussi Soutine et Modigliani, Picasso, Derain, le Douanier Rousseau, Giacometti.

Livre de souvenirs et catalogue d'une exposition organisée par la Fondation EDF, cet ouvrage reproduit en couleurs une centaine d'oeuvres nées dans les ateliers de Montparnasse.





Passionnant.