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Critiques de Jean Mercier (36)
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Nos vieilles chansons, tome 1

Il s'agit d'une réédition car Nos Vieilles chansons, par Les éditions Flots Bleus, apparaît déjà en 1953. Voici un livre pour enfants, les tout petits, comme on n'en fait plus tellement il embaume et tellement chaque détail y est soigné et dentelé !

Ce livre est préfacé par l'écrivain français Jean de la Varende qui parle de son « regret presque poignant d'avoir soixante-trois ans de trop pour être privé d'un tel élément de joie sensible ».

La nature cache bien des trésors, comme le montrent la deuxième de couverture et la page de garde, où plusieurs fleurs et signes musicaux (un pétunia, un bécarre, un cyclamen, un point d'orgue, etc.) sont à découvrir, dissimulés les uns dans les autres.

C'est un ouvrage qui initie à la beauté, par ses ravissantes aquarelles de Jean A. Mercier et par ses exquises historiettes de Pierre d'Anjou concernant la pratique ou la création de chacune des chansons. La partition musicale est là si on veut lire et chanter ce livre autour d'un piano, comme au bon vieux temps.

Le premier volume donne les harmonisations, alors que dans le deuxième, il y a seulement des mélodies sans aucun accord, pour des parents forts en solfège !

Le style grâcieux et souriant de Mercier émerveille et échauffe, il met dans ce recueil le plus tendre de son coeur.

Le peintre illustre le sentiment de chaque chanson, sa rêverie, des bonheurs lents de l'attente…

Ce livre semble créé pour être conservé longtemps et réveiller des souvenirs. Qu'elle est nostalgique, la case « Ce livre appartient à… Il lui a été offert par… à l'occasion de… », qui s'ouvre comme un rideau de théâtre ! Les escargots, violes de gambe, luths, souricelles, les touches blanches d'une octave de do à do, métamorphosées en sept couleurs de l'arc-en ciel, tout cela participe à l'enchantement dès le début. La vaste palette de genres est conviée au festin : bergerettes, chansons à récapitulation, satires (Le Petit Mari), rondes mimées, chansons à danser, chansons canadiennes, chansons des rames du fleuve Saint-Laurent, chansons animées, chansons-jeux, romances (La belle est au jardin d'amour), marches, rengaines, berceuses, ballades, complaintes. Ces nombreuses oeuvres sont toutes du XVIIIème siècle. Chaque Français était artiste à cette époque « où on ne concevait pas l'utile sans y faire dominer la grâce ». Ce sont les chansons d'enfance d'un peuple, d'un siècle « où il était interdit de laisser paraître la mélancolie; où le courage et la résignation restaient les vertus primordiales. Alors, on chantait « pour se donner du coeur ». »



Le mystère de la chanson fait que nous dressons l'oreille même sur des paroles pauvres et des airs indigents parce qu'elle emporte l'âme.

Il court, il court le Furet tandis qu'une Biquette ne veut pas sortir du chou et Dame Tartine épouse Monsieur Gimblette « coiffé d'un beau fromage blanc ; son chapeau était de galette, son habit de vol-au-vent, culotte en nougat, gilet d' chocolat, bas de caramel et souliers de miel ». En cette période sucrée s'ouvrant par le panettone de Noël pétillant, se poursuivant par les offrandes des rois mages et prévoyant déjà les crêpes de la Chandeleur, je me permets cette citation gourmande.

Vivent les chansons, timides et friponnes, symboles de liberté de tout temps !

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Monsieur le curé fait sa crise

Benjamin Bucquoy est curé de la paroisse de Sainte-Marguerite-aux-Fleurs où les rares paroissiens lui donnent bien du souci. En effet, ce pauvre curé doit faire face à des problèmes divers comme des histoires de bouquet et de préférence, des désirs de moderniser le culte lui-même, des pétitions pour préserver le patrimoine et j'en passe. Comble pour Benjamin, son meilleur ami Julien, obtient le poste qu'il convoitait. Trop c'est trop, le curé n'en peut plus de gérer tant de choses et de ne pouvoir se consacrer à sa mission première : prier, transmettre la parole du Seigneur. Voilà pourquoi le vieux cabanon dans le jardin de la curie devient pour ce curé un havre de paix... surtout après s'y être emmuré volontairement.





Petit roman sympathique où Jean Mercier relate avec humour les difficultés quotidiennes des curés qui doivent jongler entre leurs missions de messager et les désirs et égo de leurs paroissiens. Une communauté décrite avec cynisme d'ailleurs où chacun semble oublier l'esprit catholique d'accueillir l'autre, de l'aimer sans rien lui demander et de ne pas le juger ou de l'envier. Par contre, autant cette partie du livre était intéressante (première partie), autant la suite m'a quelque peu déçu avec cet enfermement, l'engouement médiatique suscité et le final un peu trop "lisse" puisqu'au final rien ne change réellement pour les curés.





Dans tous les cas, malgré son aspect caricatural tentant d'égaler l’œuvre de Giovanni Guareschi comme les Don Camillo, Jean Mercier nous offre un moment de lecture plutôt plaisant.



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Monsieur le curé fait sa crise

Voilà le genre de livres que j'ai tendance à repousser spontanément pour plusieurs raisons :

- Ca me rappelle le boulot.

- le titre se veut humoristique alors que l'on sent un sujet sérieux derrière. Cela me rappelle plusieurs romans décevants ayant la même approche.

- La couverture n'est pas vraiment attirante.



Et il a fallu qu'une amie qui a de bons goûts littéraires me l'apporte et me dise : "Il faut à tout prix que tu le lises. J'ai pensé à toi et à ce que tu dois vivre au quotidien tout au long des pages. Il est rapidement lu. Tu n'as pas d'excuses." Il n'en a pas fallu plus pour que je m'y plonge un peu à contrecoeur, je l'avoue.



Et les premières pages m'ont agréablement surprise grâce au ton léger et à l'exagération à peine feinte des traits des personnages. On croirait que c'est une caricature. Hélas, même pas !

Et rapidement ce constat : "C'est exactement ce qu'on vit chez nous. Alors comme ça, nous ne sommes pas seuls ! Ca rassure... et en même temps ça interpelle."



A partir de là, je me suis laissée emmenée par les réflexions de ce prêtre idéaliste, certes, mais profondément humain, au service de ses contemporains. Lui a osé un acte radical pour marquer sa détresse et sa désapprobation envers l'Eglise telle qu'elle peut être aujourd'hui : une structure sclérosée au détriment de l'Evangile et de la rencontre.



L'humour s'efface au fil des pages pour laisser la place à l'introspection.



Au final, ce livre me force à réfléchir à mon engagement, mon travail, mes relations, à me positionner, à faire un choix.

C'est un petit clin d'oeil qui me place face à mes responsabilités.



Et un coup de pied aux fesses fait du bien parfois !

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Le Roman de Jesus

Ce que le lire à provoqué



28 avril 2019



Je suis en vacances en Auvergne, vacances de corps, vacances de psyché et vacances d’esprit. J’ai emmené quatre livres : Les Enfants de Dune, Crépuscule, L’empereur Dieu de Dune et Le roman de Jésus.



Ce matin, j’apprends un point essentiel sur l’Énergie Noire : Hubble confirme une accélération de l’Univers qui défie la cosmologie. Il y a en effet un conflit entre la détermination de cette accélération déduite des observations de Hubble et celle déduite du rayonnement fossile étudié avec le satellite Planck. Une nouvelle physique est donc probablement à l’œuvre qui nécessitera de changer une partie du modèle cosmologique standard.



J’ai voulu un temps orienter ma vie vers la recherche en astrophysique à défaut de devenir astronaute ou prêtre. La vie en a décidé tout autrement. En tout cas ce que je retiens des dernières découvertes grâce à Hubble, c’est que nos connaissances sont un terreau meuble sur lequel pousse un vivant protéiforme. En définitive, nous avons du mal à connaitre la Vérité sur notre univers.



Quand je lis Crépuscule, dont je ferais un retour demain, j’ai du mal à savoir quel est la vérité sur notre démocratie, sur ce que me rapportent les médias reconnus, sur la parole de nos personnes politiques ou même sur la sincérité des généreux donateurs après la catastrophe (fin d’une histoire) qui toucha Notre Dame.



Cependant, que je lise le cycle de Dune pour la 12ème fois ou Le Roman de Jésus, je ressens au plus profond de moi que ces deux œuvres ont été écrites « En Vérité » (traduction de « Amen »). Leurs auteurs l’ont fait « en Vérité », au plus profond de ce qu’ils ressentaient, en toute sincérité, du fond d’eux mêmes.



Je suis « recommençant », c’est-à-dire chrétien baptisé catholique tout bébé et qui revient à l’église se ressourcer dans un rituel et un mémorial que j’avais abandonné pendant 40 ans. J’avais cependant toujours gardé la foi (la foi étant pour moi le contraire de la certitude et du pouvoir), mais par une sorte d’anesthésie due à certaines frayeurs que j’eus un temps, par paresse spirituelle et par orgueil, je m’étais éloigné de l’église. Et puis récemment ,des événements, des synchronicités, des « hasards », des sollicitations de mon épouse m’ont ramené dans l’église de la paroisse où je vis actuellement.



J’y ai retrouvé le sens d’une ouverture authentique : il n’y a pas de réponses toute faites, pas de certitudes politiques des gens éduqués, mais simplement des personnes humaines qui se rencontrent, qui « Partagent » (voilà pourquoi je sursaute toujours quand les cadres de la multinationale dans laquelle je travaille dévoient et se gargarisent de ces mots de « partage » et de« bienveillance ») des moments, des questions et des temps de prière. J’y ai rencontré des personnes formidables de tout horizon : femmes de ménage, ouvriers et ouvrières, psychologues et professeu.r.ses, institutrices, tous animés de cette même foi et de ce même questionnement sur qui furent et qui sont Jésus Christ, Marie, Marie Madeleine et Pierre, et sur ce que c’est que d’être chrétien.



Avec eux je ressens ces moments « d’en vérité ». Les ayant éprouvés dans l’église avec eux, je peux les retrouver dans ma vie quotidienne, dans ma pratique du kendo, avec ma famille, sur mon lieu de travail… Je ne suis pas parfait, loin s’en faut, mais comme beaucoup je suis en chemin, et je le suis en tant que chrétien catholique de gauche, (celle un peu à gauche des hypocrites socialistes). Mais encore une fois, je ne détiens pas La Vérité.



Au travail, nous sommes un groupe de collègues, compagnes et compagnons de repas composé de personnes humaines catholiques, protestantes, musulmanes, juives, animistes et athées. (Je tiens juste à préciser que la personne athée croit. Elle croit qu’il n’existe rien par delà la matière, mais elle est un peu comme Saint Thomas, ne croyant que ce qu’il voit). Il nous arrive parfois de parler de Dieu, de cet infiniment impuissant et inconnaissable infini d’amour que nous ressentons. Étrangement, nous n’avons pas honte d’avoir la foi. Et nous avons remarqué que, pendant les repas, les gens déjeunant aux tables alentours, se taisent et nous écoutent. Le plus merveilleux c’est que cela nous redonne à tous foi en nous -même en tant que personne humaine, et foi en notre vraie liberté d’ouvrir cette porte de la spiritualité sincère et « En Vérité », très loin des clichés et des spiritualités frelatées de type hyper-individualiste New-Age et autres « méditations en pleine conscience » qui ne sont que des relaxations habillées de vernis superficiel. Ces dernières correspondent à notre hyper-narcissisme, notre hyper-libéralisme qui nous veulent « tous contre tous » et qui affirment que nos désespoirs ne sont dus qu’à nous mêmes et pas à leur Mensonge, ce dernier provoquant la destruction de l’être « En Vérité ».



Voilà en gros ce que j’avais envie d’écrire après le lecture du Roman de Jésus. C’était cette illustration du « En Vérité », « Amen », qui m’a frappée.



Et si finalement l’accélération de l’expansion de l’univers trouvait sa source dans l’amour infini de Dieu faisant participer l’ensemble du vivant de l’univers à la création permanente de celui-ci contre le néant ?



C’est un rêve de berger, de petit berger qui garde ses moutons et dont les moutons aiment à rester autour de lui, parce que son rêve est beau.
Lien : https://tsuvadra.blog/2019/0..
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Monsieur le curé fait sa crise

Benjamin Bucquoy est curé dans un petit village, mais rien ne va plus, alors que les deux femmes qui l'aident à mettre en place les fleurs se crêpent le chignon et notre curé n'est pas si innocent que cela dans leurs animosités réciproques, M Laguerre ne décolèrent pas que sa petite chapelle soit acheté par un étranger, musulman de surcroît, et pendant ce temps là, les paroissiens semblent avoir délaisser le confessionnal, qui ne sert plus qu'à y ranger balais et serpillières. Cela en est trop par notre curé, qui pète les plombs et décide de partir, après tout, ont-ils vraiment besoin de lui ?

Avec beaucoup d'humour, Jean Mercier qui était un fin connaisseur du monde clérical, nous livre une partie de la vie de Benjamin Bucquoy et nous discret avec des petites pointes d'humour juste bien placées et qui divertissent bien. J'ai passé un bon moment de lecture avec ce livre et je vais m'empresser de le prêter à ma mère, qui je pense va également passer un bon moment.
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Monsieur le curé fait sa crise

Monsieur le curé est fatigué. Il gère tant de choses, il est sans cesse sollicité, il est l'arbitre involontaire, l'obéissant qui tait ses souhaits à sa hiérarchie, et il est épuisé.

Alors le curé fugue.



Voilà un roman court et assez drôle, et qui rappelle à tous que le curé est avant tout un homme et qu'il a ses défauts. Mais aussi que servir un idéal n'est pas tous les jours facile et que c'est aussi se heurter à des choses pratiques qui semblent loin de l'idéal à atteindre.



Une volonté de la part de l'auteur de rappeler aux catholiques que leurs curés ne sont pas corvéables à merci et plus profondément, qu'ils doivent user des sacrements.



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Monsieur le curé fait sa crise

Ce livre de Jean Mercier se dévore en toute simplicité. L'histoire je ne vais pas vous la racontée car le résumé de l'auteur y participe déjà suffisamment ! Ce que je voudrai dire de se livre c'est que l'on sent, dans tous ces petits détails du quotidien, qu'il est écrit par un chrétien qui aime l'Église. Et qui aime l'Église non pas telle qu'il la rêve, comme c'est le cas de beaucoup d'entre nous, mais telle qu'elle est voyant dans ses failles une immense grâce possible. Ce curé et ses aventures n'est pas une histoire anodine car quand j'écoute des amis prêtres ils disent bien souvent ce que ressent ce prêtre. Mais dans ce livre tout le monde en prend pour son grade – et ça aussi c'est sympa – le prêtre lui-même, l'évêque, les laïcs et tous sont amenés à vivre une conversion plus ou moins facile selon les cas.

C'est un roman, certes, mais vraiment bien mené qui allie une facilité de lecture déconcertante avec un vocabulaire parfois étonnant !



Un grand merci à Jean Mercier pour ce bel ouvrage que je conseille à tous vivement.
Lien : https://lirechretien.fr/2016..
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Monsieur le curé fait sa crise

Ce livre est intéressant parce qu'il nous montre et nous raconte la vie d'une paroisse. Je pense que tous les fidèles, tous les habitués de la messe dominicale, pourront reconnaître leur paroisse au détour d'une anecdote.



On commence avec Brigitte et Guillemette, les deux préposées au fleurissement de l'église qui passent leur temps à se chamailler, on continue avec une sorte d'intégriste un peu raciste, une catéchiste qui veut tout faire à sa façon et n'apprécie pas beaucoup ce que dit le curé de la paroisse, etc...



Au milieu de tout ça, monsieur le curé tient bon, du moins il essaye. Mais au fil du temps et avec une pétition qui circule contre lui, avec une déception de la part de son évêque et quelques crasses supplémentaires, il va faire sa crise. Et ça, c'est hillarant !



Je ne vous en dirai pas plus mais vous conseille vivement de le lire ! Les paroissiens pourront sourire en retrouvant un peu de leur église au fil des pages, certains déprimeront aussi en se disant "eh ben... je croyais qu'il n'y avait que dans ma paroisse qu'on était aussi fracassés !". Quant aux autres, ceux qui ne fréquentent pas l'église, ce livre vous fera également sourire. Il vous confortera dans l'idée que vous avez de l'église ou bien alors vous donnera envie de découvrir le charme de votre paroisse de quartier !
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Monsieur le curé fait sa crise

Pauvre Monsieur le Curé...ou devrait-on dire pauvreS curéS de province ! Je pense que d'où que l'on se trouve, en campagne, ce petit livre fait écho aux déboires de certains. Quant aux paroissien-nes, alors, c'est le pompom tellement le constat est réel. J'ai bien ri et me pose encore la question de savoir si je l'offre à mon Curé...à moins que je ne l'offre à certains membre de notre chère Paroisse, ou mieux encore à notre Evêque.

Que l'on ait ou non la foi, plus sérieusement, se pose encore et toujours la question des rapports entre les hommes.

Légèrement caricatural mais si léger ...
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Monsieur le curé fait sa crise

Une fois n'est pas coutume, j'ai envie de faire la promotion de ce petit livre à la fois touchant et décapant pour réfléchir sur la foi.



L'histoire : Benjamin est curé d'une petite paroisse. À force de gérer les querelles entre paroissiens, les batailles d'égos, les attaques personnelles, un jour il n'en peut plus. La goutte d'eau qui fait déborder le curé vient de la nomination d'un jeune prêtre ami à un poste que Benjamin convoitait. Il quitte le presbytère et disparaît, provoquant un tsunami dans sa paroisse, son village, les médias…



Journaliste et rédacteur en chef adjoint à La Vie, fin connaisseur de l'Église et passionné de théologie, Jean Mercier nous livre là une sorte de parabole, un roman qui commence comme une farce et finit comme une fable, à la fois cruelle et pleine d'espérance. On rit beaucoup, on se reconnaît parfois avec gêne, et on comprend ce qui dans les attitudes des fidèles paroissiens peut contribuer au « burn out » d'un prêtre. A lire pour rire (beaucoup), s'émouvoir (souvent), mais également réfléchir sur l'Eglise, le rôle des prêtres, le sens des sacrements, et la façon dont nous érigeons nos propres murs au quotidien sans en être toujours conscients.
Lien : https://atoutplume.wordpress..
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Monsieur le curé fait sa crise

Voilà un excellent petit livre qui parvient avec humour à poser des questions de fond sur le rôle du prêtre dans l’Église catholique.



Nous faisons la connaissance du père Benjamin, prêtre quinquagénaire un peu "tradi", plein de bonne volonté mais au tempérament parfois autoritaire.



Ces jour-ci, rien ne va plus pour le pauvre curé. Il doit subir les bisbilles entre les dames chargées de la décoration florale. Il se fait remonter les bretelles par son évêque suite à sa prise de bec avec la responsable de la formation catéchétique. Il fait l'objet d'une campagne de pétition réclamant sa démission. J'en passe et des meilleures...



Surtout, il vit douloureusement l'écart entre son idéal et la médiocrité de sa vie de prêtre. Épuisé par les réunions interminables et stériles car rien ne peut être remis en cause pour ne pas déplaire, il s'estime peu soutenu par son évêque, qui ne le reçoit toujours qu'en coup de vent, et qui lui demande encore et toujours de faire des efforts. Alors qu'il souhaite depuis des années se tourner vers l'enseignement biblique, le poste auquel il pouvait prétendre est attribué à un autre. C'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Il s'enfuit en pleine nuit sans donner de nouvelles.



On le cherche partout et on finit par le retrouver enfermé dans un cabanon où, enfin au calme, il peut consacrer du temps à la prière. Et il se découvre une nouvelle vocation dans sa vocation, celle de se mettre à l'écoute du ceux qui viennent lui parler et les amener à s'accepter eux-même et à se rapprocher de Dieu.



L'auteur semble penser que la confession, sous une forme renouvelée, pourrait être une des grandes missions de l’Église, tant est grand le besoin de nos concitoyens d'être écoutés, soutenus et ouverts à l'amour du Père. Mais surtout, l'idée sous-jacente est qu'il faut s'appuyer sur les talents et souhaits des prêtres dans leur mission propre au lieu de les laisser s'épuiser à de multiples tâches en tentant de pallier la pénurie.



L'auteur aborde également le sujet de la place des prêtres âgés, relégués dans des établissements médicalisés alors qu'ils pourraient donner encore beaucoup.



En conclusion, ce court roman est une vraie réussite pour qui s'intéresse à la vie de l’Église.



Masse critique "Littératures : le plein de découvertes" - janvier 2022.
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Monsieur le curé fait sa crise

Quand j'ai commencé la lecture de ce livre, j'ai eu l'impression d'être dans notre paroisse.

Petit à petit, cela paraissait un peu trop exagéré. Mais pourquoi pas.

Et le temps de la réflexion, des remises en questions est venu. Tout y était. Profond. Sérieux.

On rit et cela fait du bien. Et l'auteur essaye de nous emmener plus loin avec ce portrait de curé (s).

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Monsieur le curé fait sa crise

Le père Benjamin pète littéralement un câble dans sa paroisse !

Les quelques paroissiens encore fidèles lui en font voir de toutes les couleurs avec leur nombrilisme et leurs petits problèmes bien à eux.

Une fois le vase plein et débordant, le curé va finir par tout simplement disparaitre... dans le cabanon de jardin et s'y emmurer ! Pas banal.



Ce roman se lit très vite, je l'ai englouti dans la soirée.

Je l'ai reçu grâce à la Masse Critique de janvier, et je ne regrette pas ce moment de détente qu'il m'a offert !



Le première partie dépeint la réalité de beaucoup de paroisses avec humour et caricature, mais cela donne quand-même à réfléchir sur le quotidien des prêtres !



La seconde partie dynamise, selon moi, le roman et donne envie de tourner les pages pour voir ce qu'il va arriver à notre curé emmuré.



Au final il n'y a pas d'élément inattendu, tous les personnages vont subir une évolution positive et tout fini bien, donnant quand-même à réfléchir sur la condition du prêtre qui est humain avant tout et donc doté d'émotion, de caractère et de sentiments !



J'ai bien aimé ce roman qui m'a fait passer un bon moment, cela me donne envie de découvrir d'autres titres de cette collection :)

Et merci Babelio pour cette Masse Critique :)
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Le Roman de Jesus

Si je vous dis voici un beau roman, vous me diriez certainement quel intérêt ! Si je vous disais voici une vie de Jésus, vous me diriez peut-être mais nous avons les Écritures pour cela !



Jean Mercier dans cet ouvrage ne cherche pas à faire un beau roman ou une belle vie de Jésus romancée il cherche, je le crois, à faire entrer le lecteur de façon nouvelle dans la vie de Jésus. Alors certes il utilise le roman pour s’exprimer, pour conter son histoire. Il nous fait entrer dans la peau de personnages dont nous n’aurions même pas l’idée de voir le point de vue, les sentiments ou encore leur relation véritable avec Jésus le Sauveur. C’est dans cette démarche que c’est du point de vue de Juda que l’auteur vient à parler du moment où celui-ci le livre.



Dans cet ouvrage épatant Jean Mercier a mis tout son génie, et j’aimerai pouvoir le remercier car il a su mêler vie du Christ et roman. Par ailleurs il emploie un vocabulaire accessible même si quelques surprises viennent au fil des pages et m’ont fait dire en moi-même : « enfin un roman avec du vocabulaire ! ». Alors oui, peut-être que durant quelques chapitres, lorsque vous conterez à vos enfants ces histoires vous devrez expliquer tel ou tel mot, mais alors ils redécouvriront la langue qu’ils parlent !



Vous trouverez également après chaque chapitre – qui ne dont gère plus de 3 ou 4 pages – deux encadrés. Le premier encadré s’intitule « Le mot ». L’auteur y prend un mot et nous en dit rapidement son origine (souvent grecque) et ce qu’il veut véritablement exprimer. Quant au second, il pose une question courte et l’auteur y répond de manière simple et rapide, par exemple : « Faut-il tout quitter pour le suivre ? ».



Ces deux parties (romans et approfondissement) en font un livre pour tous. Lorsque je l’ai lu je me suis même dit qu’il ferait un bon ouvrage à lire aux enfants durant les temps marqués de notre année (Avent et Carême par exemple). En effet fort de ses trois parties reprenant « La vie de Jésus », la « Passion et la Résurrection » et la vie des « Premiers chrétiens », ce roman rappelle la vie et les enjeux de la venue de Jésus parmi nous. Il compte 28 chapitres plus un épilogue, il peut donc se lire assez facilement durant le Carême ou plus rapidement pour préparer toute la famille à Noël !



En ces jours où Noël commence à se faire proche, voici une bonne idée de cadeau, pour une famille ou même un jeune à partir de 15-16 ans.



Merci Jean !
Lien : https://lirechretien.fr/2018..
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Monsieur le curé fait sa crise

Drôle, oui, mais acide, parce que si peu caricatural !

On devient prêtre le coeur et l'esprit remplis d'enthousiasme et d'idées missionnaires, et on se retrouve à gérer des jalousies et des broutilles à longueur de journées pour le moins éreintantes... Alors le père Benjamin Bucquoy craque et s'enfuit de sa paroisse. Ce geste un peu fou suscite, on s'en doute, maints événements rocambolesques et retournements de situations.

Ce petit roman au rythme enlevé est un véritable appel à la conversion, à revenir à l'essentiel, et à être attentifs à nos prêtres, en même temps qu'il détend et permet de rire de situations finalement un peu grotesques. Il est si facile au quotidien de se monter les uns contre les autres et bien plus ardu de faire le choix de la conversion.
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Monsieur le curé fait sa crise

Parce qu’on peut être catholique, prendre du recul et rire de bon cœur des crêpages de chignons qui agitent la paroisse de Sainte-Marie-aux-Fleurs… intrigue, fiction, vérité… ? En tout cas, un roman qu’on ne lâche pas avant de l’avoir terminé ! Des prêtres l’ont lu et témoignent, donc pas de censure ! Et souvenez-vous que vous allez rire, et rire encore ! Et si en plus vous avez l'opportunité de rencontrer Jean Mercier en dédicace, ne vous privez pas !
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Monsieur le curé fait sa crise

Jean Mercier est un connaisseur avisé de la vie de l'Eglise en France. Il nous présente la vie d'une paroisse imaginaire, avec des portraits bien choisis, peut-être un peu caricaturaux. Mais quelle que soit la paroisse qu'un lecteur fréquente, il peut facilement mettre des noms et des visages sur toutes les personnes croisées !

La première partie du livre m'a bien plu, justement par cette observation fine des richesses et des petitesses de la vie paroissiale, jusqu'au moment où "Monsieur le curé fait sa crise." Par contre, j'ai été un peu déçu par la suite et la fin qui sont plus invraisemblables. Je ne doute pas que le choix radical que fait Benjamin puisse susciter des conversions, mais elles sont trop nombreuses et systématiques pour être crédibles. Quant aux péripéties des derniers chapitres , elles arrivent aussi un peu rapidement !

Ma lecture a quand même bien agréable.
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Monsieur le curé fait sa crise

Derrière le sourire se cache une réalité bien triste. L'auteur fait mouche. Chacun pourra se retrouver dans tel ou tel personnage.

L'auteur avec un vrai talent nous pousse à la réflexion et interroge notre foi et la manière que nous avons de la vivre ou non.

Ce livre est aussi un cri d'amour à destination de nos prêtres souvent bien malmenés. Un appel à la fraternité plutôt salutaire.
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Monsieur le curé fait sa crise

Un roman drôlissime et actuel sur la crise de l'église catholique, : pénurie de prêtres, vente de bâtiments religieux, guéguerres dans les équipes de bénévoles, médisances sur les autres religions ou l'homosexualité...

Les deux jalouses qui se crêpent le chignon à la décoration de l'église, la pétition qui circule contre la mollesse du curé, le paroissien qui le harcèle avec la ruine de la chapelle Sainte-Gudule, la responsable de la catéchèse qui veut imposer sa méthode "presqu'hippie", l'évêque qui lui fait miroiter un super poste... mais le donne à un autre !!

Benjamin Bucquoy, curé de la paroisse de Sainte-Marieaux-Fleurs, à Saint-Germain-La-Villeneuve n'en peux plus ! Il prend une décision radicale, digne de quelques saints...



Un roman haletant et d'un humour cocasse sur l'intérieur de l'église catholique aujourd'hui.

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Monsieur le curé fait sa crise

Ce livre est drôle (le titre n'est pas trompeur), très drôle parfois, et ça fait du bien dans le contexte religieux actuel... Il y a aussi du vrai, les difficultés que vivent certains curés de campagne et les bénévoles engagés. On passe vraiment un beau moment, qui plus est avec Jean Mercier qui, au moment où il écrivait ce livre, menait un combat plus redoutable contre la maladie... lorsque nous l'avons rencontré, il a eu l'extrême gentillesse de dédicacer ce roman pour tous les malades de notre hospitalité.
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