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Citations de Jean-Michel Lecerf (33)


Il faut bien comprendre que ce ne sont pas les aliments qui rendent obèses, c'est la façon dont on les mange et pourquoi on les mange.
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Dans la mesure où manger sert à faire le plein d'énergie, il est bon, normal et naturel que les aliments les plus riches et nourrissant soient bons, au goût, mais aussi source de bien-être et de réconfort.
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Ne regardez pas dans l'assiette de votre voisin. Autrement dit, pour être heureux, ne vous comparez pas! {...} nous sommes fondamentalement inégaux vis-à-vis de l'alimentation et du poids.
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Chaque histoire est unique, chaque personne est unique. L'histoire du poids et l’histoire d'une vie s’entremêle.
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L'homme est un mangeur omnivore, intermittent, gourmand, social et il cuisine !
Apprendre à manger de tout parce que notre condition d'omnivore nous l'impose est une garantie de variété, et donc d'équilibre et de sécurité alimentaire.
Il n'est pas si facile de manger de tout : l'homme doit combattre sa néophobie naturelle (peur du nouveau), cela dès l'enfance, et se construire son identité alimentaire, ce qui lui permet de grandir. (...)

L'homme est un mangeur intermittent.
Il ne mange pas tout le temps. Il mange par séquences. Il mange à table au cours de repas. Or l'omniprésence des aliments perturbe le comportement alimentaire.
Apprendre à manger à table, assis, avec d'autres, pendant un temps donné, suffisamment long, est un élément qui aide à avoir un comportement alimentaire bien régulé. Le repas a un début et une fin : faim, rassasiement et satiété se déroulent bien.
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Le podomètre est un outil d'auto-observation bien utile, car il permet de se connaître et d'évaluer son activité physique en englobant tous ses pas, quels qu'ils soient.

Des repères et des objectifs peuvent être utiles :
moins de 1500 pas par jour, c'est être presque grabataire !
Entre 1500 et 6000 pas, encore sédentaire ;
6000 à 10 000 pas c'est un minimum pour être actif ;
10 000 à 15 000 pas par jour permettent de ne pas regrossir,
au-delà on pourra maigrir davantage.

Pour certains, marcher sera plus facile en groupe, avec un(e) ami(e), un(e) conjoint(e), avec un chien, en ayant un but, en allant au travail ...

Le but de l'activité physique n'est pas directement l'amaigrissement ; elle suffit rarement, mais elle renforce considérablement l'efficacité de la diététique, et contribue à éviter de regrossir.
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Il n'est jamais trop tard pour bien faire

Chacun est différent. Il n'y a pas de recette standard.
Le cocktail du succès passe par une prise de conscience de son corps, de son comportement, de son alimentation, par une motivation, un déclic, un changement de vie.

Le succès ne se juge pas à un chiffre, et passe parfois par un long chemin, où le thérapeute tend la main, montre la direction, accompagne les difficultés.

S'accepter sans se résigner, accepter un compromis :
le mieux est l'ennemi du bien.
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Le succès n'est pas d'avoir battu un record de kilos perdus,
mais d'avoir atteint un objectif raisonnable, durablement,
avec un minimum d'inconvénients et un maximum de bon sens.
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Les régimes deviennent une manipulation diététique.
Le corps n'aime pas être manipulé, il résiste, se rebelle
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Si la médecine est exercée comme un pouvoir, elle perd son âme. Elle doit être exercée comme un service.
Si le médecin a le devoir notamment d'être compétent, de mettre en œuvre les moyens appropriés, de ne pas nuire, le patient a lui aussi des devoirs, pas simplement des droits.
Il a le droit d'être respecté, écouté, considéré et bien soigné ; par contre, il ne peut exiger d'être guéri à tout prix.
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Le poids n'est pas un objectif, ce n'est qu'une conséquence des changements du mode de vie effectués, et il est la résultante de trop d'interactions pour qu'on puisse en décider.
Il s'ajuste lui-même à un niveau qu'on appelle le poids d'équilibre, qu'on ne peut anticiper, deviner ou décider :
c'est donc du sur mesure, mais pas du sur commande.
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Et la chirurgie bariatrique ?

Le mot "bariatrique" signifie pression : la chirurgie bariatrique, c'est donc la chirurgie de la pression ; l'obésité est une maladie lourde, une maladie de haute pression. Ce terme abscons désigne une technique en plein essor et dont le moindre des paradoxes est qu'elle s'applique à une pathologie métabolique. Médecins et chirurgiens et sont longtemps affrontés sur ce paradoxe. Aujourd'hui, le conflit a cessé. (...)

La chirurgie bariatrique ne comprend pas les techniques de lipectomie, liposuccions qui n'ont qu'une éventuelle utilité esthétique, elle comprend les techniques modifiant le circuit digestif.
D'une part, les interventions de restriction de l'estomac (anneau, gastroplastie, sleeve), d'autre part, les dérivations entraînant un court-circuit (By-pass) plus ou moins important de l'intestin grêle.
Les premières conduisent le malade à manger beaucoup moins, car le volume de l'estomac est extrêmement réduit (une grosse mandarine), les seconds créent une malabsorption, c'est-à-dire un déficit d'absorption des nutriments, notamment des graisses.
Les techniques nouvelles ont recours à une combinaison des deux.

Curieusement, on peut considérer qu'on crée une maladie pour en soigner une autre. Un peu comme les régimes très excessifs. D'ailleurs, une partie des complications est identique : dénutrition, perte de masse musculaire (maigre), ostéoporose ...

Ce qui différencie la chirurgie bariatrique des régimes tient au fait que l'intervention fait le travail à la place du patient, car il n'a pas faim et ne peut pas manger beaucoup. Il n'en souffre pas mais ce n'est pas toujours facile sur le plan psychologique et social : le plaisir alimentaire disparaît. (...)

Les bénéfices sont considérables puisque, lorsque l'indication est bien posée, la réduction du poids est souvent très importante, l'amélioration du confort, du bien-être et du moral considérable. (...)

Ce qui est "facile" avec la chirurgie bariatrique, c'est que le patient est aidé à ne pas manger, ce qui est difficile, c'est qu'il ne peut pas manger normalement.
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Les dessous des régimes

Ils ne sont pas toujours beaux. Ils sont souvent mercantiles, quand ils ne sont pas le fait d'un professionnalisme douteux. Les régimes peuvent faire fondre le porte-monnaie autant que le tissu adipeux, voire plus ... attention au prix du kilo !

Loin de moi de penser que tous les médecins et diététiciens sérieux qui s'efforcent d'aider les obèses sont mal intentionnés. Ce sont au contraire souvent des thérapeutes patients, accueillants, persévérants, même si ce qu'ils proposent n'est pas toujours idéal et encore moins couronné de succès à long terme. On fait ce qu'on peut dans le cadre du traitement de l'obésité, mais cela n'exonère pas d'améliorer nos pratiques.

En effet, une maladie difficile à soigner suscite toujours de la part des patients des attentes et des espoirs que la médecine, hélas, ne peut pas satisfaire.
Se rencontrent alors le patient en souffrance et le marchand du temple. (...)

Malheureusement, il y a des déviances dans ces régimes distribués à la chaîne, sans remise en question des pratiques, sans visée à long terme, sans discernement, de façon uniforme, sans prise en compte du comportement alimentaire de la personne. (...)

Le système fonctionne, gare à l'hypocrisie : les échecs entretiennent le système.

Les non-professionnels de la nutrition et de la médecine s'emparent aussi du marché, experts de tout poil qui vendent des formules amincissantes à base de gel, d'électrodes, de piles de stimulation, de ceintures et bracelets miracles, de boissons aux herbes, etc., le marché est vaste et lucratif.
Parfois, dans un savant mélange de conseils bien intentionnés, de remise en forme judicieuse, s'infiltrent des pseudo-solutions miracles, clés en main.

Les marchands du temple sont parfois en cheville avec certains organes de presse, qui seraient bien ennuyés de ne plus pouvoir faire leur "une" avec le dernier régime à la mode, soutenu par des abonnements Internet, des coachings à distance plus ou moins fantaisistes. Là aussi, le bon grain et l'ivraie se mélangent, car le coaching peut être bénéfique.

Sans oublier le dernier livre à succès, la dernière méthode à la mode, le régime suivi par une vedette et décrit dans un livre écrit par un nègre avant que la starlette ne regrossisse (...)

Sortons de cette cacophonie, l'obésité est une maladie sérieuse qui mérite une véritable prise en charge médicale. Il y a mille façons de l'aggraver et assez peu de l'améliorer, la priorité étant toujours de ne pas nuire.
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Les trois règles d'or pour être en paix avec les aliments

- Il n'y a pas de mauvais aliments, seuls les excès le sont, la modération est donc de mise. Certes, certains aliments ont moins de qualités, et il convient de les modérer davantage.

- Il n'y a pas d'aliments parfaits, excepté le lait ... maternel, mais au-delà de six mois il n'est plus parfait ! La variété en est donc le corollaire. Ce n'est pas toujours la chose la plus simple.

- Il n'y a pas d'aliment indispensable, telle est grande la diversité alimentaire dans le monde. (...)
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Retrouver confiance en soi, se faire du bien, écouter ses besoins et les respecter, c'est tout un programme :
la diététique c'est d'abord de la psychologie.
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Il existe aussi ce qu'on appelle "l'hérédité de table", c'est-à-dire les habitudes alimentaires que nos parents nous ont transmises.
La génétique ne peut expliquer à elle seule l'épidémie d'obésité (...) mais elle joue un très grand rôle pour expliquer pourquoi certains grossissent plus que d'autres. On pense aussi que d'autres facteurs présents dès la naissance, mais non génétiques, peuvent jouer également un rôle : c'est le cas des enfants de plus petit poids, à la naissance, que le poids qu'ils devraient avoir pour leur terme de gestation. Il s'agit souvent d'enfants qui ont développé in utero une capacité à économiser l'énergie parce que leur mère ne leur a pas fourni assez de calories (...) Les régimes excessifs des femmes enceintes sont à déconseiller.

On pense aussi qu'il y a d'autres formes de transmission de la tendance à grossir de la mère à l'enfant, très tôt, indépendamment des habitudes alimentaires. Cela passerait par la flore intestinale. Lorsqu'un enfant naît par voie basse, il va acquérir une meilleure flore intestinale (avant la naissance son tube digestif est stérile) que s'il naît par césarienne. Ensuite, la bonne flore sera entretenue par l'allaitement maternel.

Une bonne flore intestinale peut réduire le stockage de l'énergie, une flore inadéquate peut faciliter le stockage de l'énergie ingérée. (...)

Les recherches sur ce sujet se poursuivent. On sait aussi que la flore intestinale d'une maman obèse est différente de celle d'une maman qui ne l'est pas, et on sait qu'à la naissance elle la transmet à son bébé. (...)
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C'est presque toujours un cocktail de facteurs et d'événements intriqués qui conduit à la prise de poids, puis à l'obésité. Il n'y a qu'un pas de l'un à l'autre et beaucoup, heureusement, prenant conscience de certains facteurs prédisposants ou du fait qu'ils ont une "bonne nature", s'arrêtent en chemin, au niveau du simple surpoids.

Les facteurs déterminant la prise de poids sont au nombre de quatre : les facteurs prédisposants, les facteurs favorisants, les facteurs déclenchants et les facteurs d'entretien.

Les premiers facteurs, dits prédisposants, sont essentiellement des facteurs génétiques, qui expliquent la différence entre deux personnes, à alimentation et à activité physique égales. Certains ont des gènes plus ou moins défectueux (des petites mutations) qui facilitent plus que chez d'autres le stockage des graisses, alors qu'ils mangent seulement un peu plus ou bougent seulement un peu moins que d'autres.
Certains diront que "tout leur profite", la plupart penseront que "ce n'est pas juste". Je ne sais pas si cela n'est pas juste, mais c'est la preuve que nous sommes tous différents, et que nous ne devons pas nous comparer.
(...) Pourtant, il n'y a pas un seul gène de l'obésité, sauf cas rarissime, pouvant expliquer à lui seul une obésité ; de très nombreux gènes peuvent être impliqués, plusieurs centaines sans doute.
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Chaque histoire est différente ; chaque personne est unique, chacune est importante : à nous de l'écouter pour la comprendre et l'accompagner.
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A cette augmentation du nombre et du volume des cellules adipeuses s'ajoute, au-delà d'un certain stade, l'infiltration dans le tissu adipeux entre les adipocyte, de nouvelles cellules dites inflammatoires.
Le tissu adipeux d'une personne obèse est donc non seulement excessif mais aussi pathologique.
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Ce phénomène complexe est l'un des mécanismes pouvant expliquer la reprise de poids après une perte et ce après un régime. Il est dû au fait que le poids d'une personne donnée est contrôlé par le cerveau qui va chercher à le défendre et donc à le maintenir : en effet, le tissu adipeux est considéré par l'organisme comme une réserve à sauvegarder.

Dans l'histoire de l'humanité, résister aux famines était un avantage qu'il fallait préserver pour survivre.

Par ailleurs, le tissu adipeux est indispensable dans l'espèce humaine, chez la femme, pour le fonctionnement ovarien (ovulation) et donc pour les fonctions de reproduction : défendre le tissu adipeux est donc un gage pour le maintien d'une descendance.

Ainsi, dès que le niveau global de masse adipeuse diminue, le tissu adipeux va émettre des messages hormonaux qui seront transmis au cerveau, afin de retrouver le poids antérieur, d'une part par une diminution des dépenses de l'organisme, et d'autre part par une reprise alimentaire induite par une augmentation de la sensation de faim. Cela survient naturellement au bout de quelques semaines ou quelques mois de restriction.

Ce mécanisme permet à l'individu d'arrêter de maigrir lorsqu'il se prive ou lorsqu'il a maigri pour une raison médicale passagère ; mais ce phénomène bénéfique, lorsque le poids est normal, est problématique pour ceux qui ont initialement un excès de poids.
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