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Critiques de Jean Tévélis (67)
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Frère !

Je reviens sur cette critique aujourd'hui, parce que j'ai rencontré l'auteur hier avec mes élèves qui participent au prix. Et du coup je suis revenue la lire avec un éclairage différent, et je me suis trouvée un peu sévère. Jean Tévélis n'est pas encore un spécialiste du roman "ado", il nous a raconté un peu son parcours. Je l'ai trouvé touchant, et très modeste, vraiment le contraire de ces auteurs imbus d'eux-mêmes qui pensent que leurs lecteurs ne comprennent rien à leur auguste pensée ! Bref, il était plein de doutes sur la crédibilité de ce qu'il a écrit, et même sur le langage qu'il a utilisé. Devant cette humilité, je me suis dit que mes reproches ci-après étaient un peu durs, surtout que les élèves ont beaucoup aimé. Donc je relève ma note d'un demi-point, mais par honnêteté, je ne change rien à ma critique initiale. "Il y a un an, je lisais le billet de mon amie Emilie (@Saiwhisper), et j'y répondais en lui disant que je ne tenterai pas cette lecture. Les circonstances en ont décidé autrement, puisque "Frère !" fait partie des finalistes de notre prix littéraire des Lycées Professionnels, je me devais donc de le lire.

Au passage, je suis très fière de faire participer quelques élèves à ce prix (avec la participation de leur prof de lettres, que je remercie d'avoir tenté l'aventure avec moi). Parce que ce n'était pas gagné de les persuader de lire quatre romans en plus des lectures "au programme" ! Mais ils jouent le jeu, et viendront participer au jury final en mai.

Je ne leur en dirai rien, mais personnellement ce n'est pas ce roman-là qui emportera mon suffrage, même si l'histoire est intéressante et les interpellera sans doute. Il y est question de deux frères vivant dans une cité, avec tous les clichés que ce mot véhicule, mais aussi çà et là les belles initiatives qui y fleurissent parfois (jardin partagé, entraide...). Au début du récit, Eddy et Diego sont sur le toit d'un immeuble et regardent au loin, vers leur avenir...

Mais leur parcours diverge quand ils ont 15 et 16 ans, Diego aime la danse et souhaite s'orienter vers une section spécialisée au lycée, alors qu'Eddy veut amasser le plus d'argent possible et le plus rapidement possible pour s'acheter un scooter et trouver un "vrai boulot" . Louable intention, mais qui l'a amené à faire le "chouf", c'est-à-dire le guetteur pour les dealers du quartier. Et là justement on lui propose une "mission spéciale" dans un quartier rival, qui pourrait lui rapporter une bonne prime.

Pendant ce temps-là, Diego prépare l'audition qui lui permettrait d'intégrer la fameuse section danse. Sa passion lui vaut quelques soucis auprès des petits caïds du quartier, qui considèrent que ce n'est pas très viril pour un mec d'aimer danser.

Les chapitres sont narrés alternativement par chacun des frères, on suit leur parcours sur quelques jours, parcours qui vont se rapprocher de façon inattendue. le fil conducteur est matérialisé par des chapitres intermédiaires en italique, où l'on suit l'un des deux (sans savoir lequel) qui traverse la ville en vélo à une allure folle pour secourir l'autre. Il y a donc un peu de suspense.

Les jeunes auxquels ce livre est destiné se reconnaîtront peut-être dans l'un ou l'autre des frères pour certains traits, mais souriront sans doute face à une certaine naïveté dans les aspects concernant l'organisation du trafic de drogue : dans la vraie vie, les choses ne se passent pas comme ça. Je ne veux pas divulgâcher, mais il y a quand même un peu beaucoup d'heureux hasards, et même d'invraisemblances. D'ailleurs les miens (de jeunes) m'ont fait la remarque que l'auteur ne devait pas trop connaître "comment qu'ça s'passe en vrai", je cite. (j'avais lu un petit passage à voix haute à un groupe au CDI, mais pas ceux qui participent au prix, je précise)

Cela reste une lecture agréable, très soft (trop), avec un bon rythme et des thèmes intéressants, mais souvent peu développés : par exemple on a une famille où la mère est seule pour élever ses deux fils (la fille aînée est déjà partie s'installer ailleurs), apparemment elle passe ses journées à s'abrutir devant la télé, mais on ne sait pas de quoi ils vivent, à part la vague mention d'une "pension", mais le père est parti depuis bien longtemps sans se retourner. J'ai eu du mal aussi à m'attacher à l'un ou l'autre des personnages, cependant j'ai curieusement trouvé Eddy plus sympa que son frangin bien réglo.

Conclusion : une lecture facile qui je pense ne marquera pas trop les esprits.
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Frère !

Attirée par le résumé mettant en scène deux frères que tout oppose, mais qui semblent quand même s’apprécier, j’ai accepté la proposition des éditions Magnard pour découvrir ce roman jeunesse-ado. Merci à eux pour leur confiance ! Comme je m’y attendais, la relation entre Diego et Eddy fut très intéressante et complexe. J’ai pris plaisir à découvrir leurs différences, leurs ressemblances, les liens qui les unit ainsi que l’évolution de leur relation au fil du récit.



Diego est un grand rêveur, plutôt du genre observateur, simple, passionné, franc et avec des principes. Son truc à lui, c’est la danse. Il a beaucoup de talent. D’ailleurs, il rêve de passer des auditions pour ne plus danser uniquement dans sa salle de bain… Il espère vivre de sa passion et peut-être quitter ce quotidien dans lequel il est difficile de s’épanouir… Le jeune homme possède une personnalité assez « passe-partout », il est donc aisé de s’identifier à lui. À l’inverse, Eddy est bien plus mystérieux et insaisissable. Le premier chapitre où l’adolescent est narrateur annonce directement la couleur : il a pour habitude de traîner dans les rues, de côtoyer de la racaille, de dealer et de tremper dans de sales affaires ! Si j’ai aimé le développement de son personnage ainsi que ses réflexions sur ses actions ou son quartier, je reconnais avoir eu un peu plus de difficultés à m’attacher à lui. On sent qu’il se cherche et qu’il peine à se trouver ! Au départ, j’avais un peu de mal avec son indécision. Cela dit, même s’il a mis du temps avant de trouver une place dans mon cœur, cet anti-héros est celui qui m’a semblé être le plus crédible des personnages. C’est un jeune à la dérive. Pas méchant, simplement perdu, qui essaye de se débrouiller comme il peut, car il n’a pas de cadre. Intelligent et débrouillard, mais qui n’a pas eu d’autres choix que de survivre dans la rue et de dealer pour avancer. Des ados comme ça, il y en a malheureusement des tas… J’ai donc été curieuse de la façon dont Jean Tévélis allait faire évoluer son personnage.



Bien que l’action se concentre surtout sur le dernier quart du livre, je n’ai pas ressenti d’ennui. À elle seule, la double narration alternée apporte une belle dynamique. De plus, il y a quelques chapitres écrits en italique qui interviennent parfois dans le texte et qui apportent du suspense. Durant ces passages, l’un des frères raconte la manière dont il traverse toute la ville pour sauver l’autre. Par ce choix, il semble s’éloigner de son futur, mais fait également preuve d’un immense courage. Lequel des deux est-ce ? Parviendra-t-il à sauver l’autre ? Quelles seront les conséquences de cette décision ? Lentement, mais sûrement, Eddy et Diego nous entraînent de plus en plus dans leur monde. On prend plaisir à découvrir leurs projets, leurs espoirs ainsi que leur personnalité. Pourtant, le milieu dans lequel ils évoluent est dur ! On ne reste pas insensible aux difficultés qu’ils rencontrent. Pour ma part, j’ai été chagrinée par l’image de cette famille monoparentale où la mère est comme absente. La génitrice est complètement enfermée dans sa bulle et occupée à regarder la télévision toute la journée… C’est à peine si elle converse avec ses enfants, alors ce qu’ils font de leurs journées est le cadet de ses soucis. Elle n’a pas l’air de travailler, ni d’entretenir son foyer. Elle a « abandonné la réalité ». Voilà un portrait aussi triste que réaliste…



La plume de Jean Tévélis est très fluide et pleine de sensibilité. Jamais il ne fait dans le pathos, alors que certains passages pourraient aisément s’y prêter. J’ai aimé cette histoire mettant en scène une belle relation fraternelle. Cependant, j’avoue que j’ai été déçue par de nombreuses facilités scénaristiques. J’accepte que plusieurs éléments s’imbriquent grâce au hasard toutefois, quelques éléments sont un peu trop gros pour être crédibles… Ne serait-ce que, par exemple, l’identité de la personne ouvrant la poubelle dans la partie finale. De plus, je pense que l’on aurait pu approfondir quelques éléments comme le lien avec la sœur Angel ou celui avec cette mère qui n’a rien d’autre que son écran TV… Hormis le binôme, le reste est finalement encore très flou. Les personnages secondaires méritaient plus de consistance ! Heureusement, l’aventure reste globalement prenante et permet au lecteur de découvrir un dénouement positif, beau, intelligent et plein d’espoir. C’est donc, malgré quelques regrets, une bonne découverte.
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La petite voleuse du mercredi

Lecture très mitigée : l’aventure en elle-même est sympathique, notamment avec sa réflexion sur les liens relationnels (famille, amitié, adoption), l’intégration (dans un groupe ou un pays), la légalité et les rêves. Cependant, l’intrigue est trop longue à se mettre en place. Plusieurs passages auraient pu être plus succincts, voire éludés. Le casse final fait très hollywoodien et m’a semblé peu crédible. De plus, j’aurais souhaité que l’on développe un peu plus certains personnages, car ils m’ont paru survolés et stéréotypés au point que seul Samba m’a paru intéressant et touchant. Dernier bémol : la couverture. Désolée, mais je ne la trouve pas très attractive. A voir ce qu’en penseront les ados avec qui on va travailler.
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Fight !

Décidément, la littérature ado ne démérite pas. Il y a vraiment des choses intéressantes à découvrir, notamment dans les formats courts comme celui-ci.

Quentin subit la violence tout les jours de son père. Pas tant la violence physique, mais les humiliations, la pression psychologique, la violence du couple de ses parents qui se déchirent régulièrement la nuit, l'alcoolisme du père, l'inaction de la mère, les terreurs de sa petite sœur. Car Quentin n'est pas seul. Il y a la petite Amira aussi, qui subit les mêmes violences quotidiennes, d'un autre point de vue .

Alors Quentin essaie de maîtriser cette violence , de la contenir, de l'exprimer aussi, dans un Fight Club. Mais est-ce la bonne solution pour lui? Est-ce cela dont il a besoin?

Quentin est un jeune de 17 ans qui a su me toucher. Une voix qui se cherche face à la violence et l'inaction.

C'est bref, c'est percutant.
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Frère !

Deux frères d'une cité tentent chacun de suivre leur voie.



Diego a pour passion la danse mais ce n'est pas facile dans une banlieue de faire accepter cette différence.



Heureusement, son grand frère Eddy, veille sur lui grâce notamment à son rôle de veilleur pour le trafic de drogue de son quartier.



Mais sont-ils encore véritablement proches l'un de l'autre ?



Alors qu'une action de deal dans la cité voisine est organisée, un ensemble de circonstances amènent Eddy à ne pas pouvoir refuser son implication alors même qu'il espérait sortir très vite du milieu.



En même temps une petite fille tombe à l'eau dans le canal et Diego se fait voler son vélo... Tout s'accélère...



J'ai beaucoup aimé l'histoire de ces deux frères que l'adversité va rapprocher. Mais aussi sa construction avec la course poursuite qui s'enclenche dès le début d'histoire et qui amène une réelle tension.



Enfin, il y a cette présentation des jeunes de la cité qui, tout en nuance, dessine de nombreux possibles et une véritable communauté.
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Le milieu de nous deux

Depuis six ans, Julian traîne sa valise pour faire la navette entre son père et sa mère. Au début, la semaine était coupée en 3, puis avec le départ de son père pour Toulouse, ce sont les vacances et les longs week-end qui sont scindées.

Ça y est, les grandes vacances commencent ppur Julain, la valise est prête mais une question va tout chambouler. Comment choisir ? Julian va devoir trancher mais il n'est pas prêt, lui a qui on a imposé le choix des adultes.



Un court roman qu'on lit d'une traite. L'écriture est fluide, l'histoire coule toute seule et on ne voit pas le temps passé. Une histoire sur le ressenti d'un ado bien dans ses baskets sur ses perpétuels perigrination entre ses parents. C'est romancé et la fin est sûrement trop happy end mais ça passe car l'auteur arrive à nous emmène dans la vie de Julian.
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140 décibels

140 décibels - Jean Télévis



14 juillet. Feux d’artifices. 140 décibels.

Voilà le résumé du jour où bascule la vie de Thomas. Atteint d’hyperacousie, les bruits du quotidien deviennent de véritables agressions.

C’est son histoire qu’on va suivre pendant un été. Entre séjour à la montagne, jeux de piste, et même un brin de romance, Thomas apprend à réapprivoiser la vie et combattre ses peurs.



J’ai lu 140 Décibels en langue originale, français.

Cet avis contient des spoilers.

4/5



Ecriture : J’ai l’impression que l’auteur cherche à nous mettre au plus près du personnage. L’écriture est simple et accessible, à la première personne, on suit les pensées d’un adolescent. Le vocabulaire est simple, courant, mais jamais vraiment vulgaire. J’ai eu l’impression de lire comment un adulte imagine les pensées d’un adolescent d’aujourd’hui ; de même qu’avec les dialogues certains passages me semblaient peu naturels. Cependant l’écriture est adaptée à l’histoire et au public ; elle rend le livre accessible pour tout age.



Personnages : Thomas, notre protagoniste, est un adolescent bloqué par la peur et la rancœur. Héloise et Lou sont drôles, intrigantes et charmantes, elles donnent du goût à l’histoire. J’aimais particulièrement César, je le trouvais très attachant.



Plot : L'intérêt de ce livre est qu’il offre un aperçu de l’hyperacousie. Comment un adolescent va se remettre d’un événement traumatique, les difficultés quotidiennes et le manque d’accessibilité auquel on ne fait pas attention quand on est pas concerné, les dangers des bruits forts et la vulnérabilité de nos oreilles, voilà autant de thèmes traités au cours de l’histoire qui en font une superbe sensibilisation pour un public jeune et moins jeune. Je le verrais bien comme lecture scolaire pour des collégiens. Le cadre de la montagne, la petite enquête, l’intrigue amoureuse rendent l’histoire légère et chaleureuse. La ligne de fin m’a fait chaud au cœur. Une petite lecture très agréable.



Diversité : C’est une histoire sur le handicap, donc on retrouve bien sûr un protagoniste atteint d’hyperacousie, mais aussi une personnage secondaire hyperactif. Dommage qu’on ne retrouve aucun autre type de diversité.



Edition : Marges larges, chapitres courts, polices grandes et couverture originale. Sans faute!

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Fight !

76 pages pour aborder le thème de la violence dans la famille. Violence des mots surtout, violence des empoignades, violence des coups, aussi.



Quentin a 17 ans. La colère de son père, il ne la supporte plus. Et le drame, c'est quand il se rend compte que lui-même devient violent. Est-ce dans les gènes ? Est-il condamné à répéter le cycle infernal? Existe-t-il des moyens de s'en libérer ?



Un texte qui se lit vite et qui peut aussi être écouté. Un récit qui peut trouver un écho chez les élèves et permettre de libérer la parole.
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Frère !

Diego et Eddy sont deux frères que tout oppose, leur rêve et leur vie sont bien différente mais leur relation est si forte qu'ils semblent prêt à tout pour secourir l'autre. Tout au long d roman nous découvrirons leur vie au quartier et en dehors, leurs aspirations quant à l'avenir et à ce qui leur est possible, et surtout l'amour qu'ils se portent.

Diego est un très bon danseur, passionné il espère en faire son métier, la danse est pour lui une porte de sortie, s’échapper d'un quotidien dont il se sent étranger. Mais dans le quartier ses talents ne sont guère retenus que pour le blesser et le moquer, prenez garde car son frère Eddy veille! Respecté pour son appartenance au trafic du quartier (c'est un très bon chouf) Eddy est un jeune homme taiseux, conservant une part de mystère afin d'éviter que les autres ne brise son rêve: réunir assez d'argent pour s'offrir un scooter et trouver un vrai travail qui permettra à sa famille de mieux s'en sortir. La mère de ses deux jeunes garçons ne s'occupe plus guère d'eux, en pleine dépression elle passe ses journées devant la télé alors quand celle-ci tombe en panne c'est la grosse galère. Angel, leur sœur a très vite quitter le foyer mais revient e temps en temps pour voir comment ce petit monde se débrouille.



Eddy est clairement le genre de personnage plus que réel, qui prend racine dans la réalité. Un jeune à la dérive qui n'a d'autre choix que d'entrer dans le deal pour maintenir un semblant de vie sociale et assurer quelques revenus à la famille. J'en connais, ils ne voient pas où est le mal jusqu'à ce que les choses s'enveniment et n'attirent les problèmes à ces mêmes personnes qu'ils voulaient protéger. C'est justement ce qui arrive dans ce roman ado, Eddy se retrouve dans une position délicate qui risque de lui coûter cher; Diego en a connaissance par hasard et cours (pédale) à sa rescousse quitte à rater l'audition lui permettant d'intégrer une école de danse.



Tout est bien qui fini bien, mais ce 'est pas l'important! Ce qui est intéressant c'est la description que fait l'auteur de ces deux frères prenant des voies différentes pour arriver au même résultat: s'échapper de cette vie qui ne leur accordera aucun avenir. Je m'attendais un peu à une belle histoire où le lien fraternel est plus fort que tout, je n'ai pas été déçue. Pendant ma lecture je n'ai pas occulté l'idée que c'est un roman jeunesse et que l'auteur pour des raisons de compréhension certainement et afin d'éviter des errances scénaristiques a préféré prendre quelques raccourcis. Peu importe le récit est bien écrit et l'intrigue maintenue jusqu'au bout, il y a de l'action, des rebondissement, de l'amitié et de l'amour.
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Le milieu de nous deux

Livre lu dans le cadre de la Sélection des incorruptibles 2023-2024 5e 4e:

Le milieu de nous deux



Lecture intéressante sur on sujet que je ne connaît pas beaucoup, ce qui fait que je ne peux pas le comparé à d'autre livre sur ce sujet. J'ai apprécié ma lecture, mais je n'est pas grand chose à dire dessus. J'ai cependant trouvé que le livre était un peu court ce qui fait qu'on s'attache pas aux personnages, tout va trop vite et la fin est bâclée. Un happy end un peu facile, qui serait mieux passé avec quelques pages de plus.

Voilà c'était une lecture sympa mais sans plus, je ne garderais pas un souvenir mémorable. Par contre il se lit vite, j'ai mit un peu plus d'une heure à le lire.

À l'heure actuelle je suis en train de lire un autre livre de la sélection, mon cheval de bataille, qui est beaucoup mieux pour l'instant;)
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Fight !

Mais à quel moment, je me suis rendu compte que c'était pas normal de vivre des nuits interminables à attendre le calme pour s'endormir au petit matin ?...C'est la réflexion que se fait Quentin après une xième nuit à entendre les engueulades de ses parents.

Voilà pour le contexte.

IL s'agit d'un récit court, 76 pages qui se lisent rapidement ou qui peuvent être écoutées puisque lues par l'auteur lui-même. Ce qui est un petit plus.

Dans ce récit, il est donc question de violences conjugales, verbales, physiques..et d'une prise de conscience salutaire de la part de Quentin, notre héros.

Je ne connaissais pas cette collection : La Brève de chez Magnard Jeunesse, mais le message véhiculé peut-être un moyen de libérer la parole ou d'aborder un sujet quelque peu sensible.

Attention toutefois, le texte n'est pas à mettre dans toutes les mains car il est virulent et peut choquer ( les jeunes lecteurs ), il est plutôt destiné à des lecteurs de ' 4ème /3ème.

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Le milieu de nous deux

Les parents de Julian ont divorcé il y a quelques années, et il a vécu quelque temps une semaine sur deux chez l'un ou chez l'autre, jonglant avec sa valise. Quand son père déménage dans le sud de la France, il ne le voit plus que pendant les vacances.



Fin du collège, début des grandes vacances, Julian part chez son père et sa belle-mère. Et là, ils vont lui faire une proposition: venir vivre avec eux et son petit frère dans le sud, ou continuer à vivre seul avec sa mère en banlieue parisienne. Or Julian ne veut pas faire le choix, il ne veut pas être le responsable d'une peine chez l'un ou l'autre de ses parents.



Avec son copain d'enfance Fadi et une jeune fille rencontrée dans le train est devenue son amie, Lydie, il va monter un plan pour montrer son désarroi devant cette décision.



J'ai beaucoup aimé ce roman jeunesse (6e / 5e / 4e). Non seulement il parle d'un sujet qui touche de nombreux ados, mais c'est fait de manière fluide.



On ressent beaucoup d'empathie pour Julian et on est tiraillé comme lui par ce choix impossible à faire.



La fin est bien trouvée, pas trop simple et bien équilibrée.



Un bon roman jeunesse.
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Fight !

Fight ! est un petit roman comme tout ceux de la collection La Brève, qui peut également être écouté grâce au QR code à l'intérieur du livre (1h d'écoute).



On y découvre Quentin, un jeune ado qui vit avec la peur de son père, un père violent avec sa mère et violent avec lui aussi. Ce qu'il fait n'est jamais assez bien pour lui et il sait que quoi qu'il arrive, la relation avec son père ne pourra pas s'améliorer. Quentin a surtout peur d'être comme son père, d'avoir la violence en lui. Alors quitte à avoir cette violence, il rejoint un fight club et se bat pour rien, pour le plaisir des coups. Mais il sait bien que ce ne sera pas la solution à tous ses problèmes...



Un petit roman que j'ai bien apprécié et que je vais proposer à mes élèves. Un récit efficace qui interroge la place de la violence dans les relations et dans la masculinité.
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Frère !

Ils ont deux frères : Eddy et Diego. Le premier fait le guet pour les dealers du quartier. Il veut juste mettre de l'argent de côté, assez pour s'acheter un scooter et puis il laissera tomber et deviendra livreur. Ce weekend, c'est son dernier coup.

Le second rêve d'entrer dans une école de danse. La danse, c'est toute sa vie et il est moqué pour cela dans la cité. Harcelé, même. On dit qu'un homme qui fait de la danse, c'est un pédé. Ce qu'il n'est pas mais qu'importe en fait.



Le roman s'étale sur deux jours, les deux jours avant une journée qui sera décisive pour ces deux-là. Le dernier gros coup et l'audition. Bien sûr que ça va déraper, vous le voyez venir. Mais vous ne voyez pas comment ces deux frères qui se sont perdus de vue à l'adolescence vont pouvoir se retrouver.



Un récit rythmé qui devrait plaire aux 12 ans et +
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Frère !

Un livre rempli de poésie !



On va suivre deux frères Diego et Eddy, que tout oppose (et que la vie et l'adolescence ont éloignés...). L'un danse, l'autre deale, l'un est la risée de sa cité alors que l'autre fait partie des caïds... Et un jour, tout bascule : cette complicité qui était bien cachée renait. Comme quoi, dans l'adversité, tout est possible !



Un très joli roman, qui vient traiter de différents sujets touchy mais jamais en mode cliché. Par exemple, la jeunesse des cités est toujours décrite pour en montrer l'espoir et les projets de deux frères plein d'ambition (sans jamais rentrer dans le pathos non plus).



J'ai beaucoup aimé la plume de l'auteur et également la construction du roman avec l'alternance des points de vue qui permet de s'attacher aux deux frères l'un après l'autre. Le livre est plutôt rapide, il n'y a pas de longueurs superflues, par contre je reste un peu sur ma faim par rapport aux personnages secondaires, que j'aurais souhaité voir plus développer ...



Mais de manière générale, une très bonne lecture (pas uniquement jeunesse selon moi) et un très bel objet livre !



(Livre découvert lors de la Masse Critique - merci beaucoup pour la découverte !)
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Le milieu de nous deux

Un bon roman de littérature jeunesse sur les enfants de parents divorcés. Julian partage son temps entre sa mère à Paris et son père à Toulouse. C'est les grandes vacances, il est sur le départ pour Toulouse et rencontre une jeune fille Lydie avec qui il se lie d'amitié. Tout semble aller bien lorsque son père lui propose de vivre avec lui à Toulouse. Tiraillé entre ses deux parents, avec la peur de décevoir l'un ou l'autre, il décide de trouver la meilleur solution pour ne blesser personnes et faire comprendre son dilemme.



Un bon récit pour évoquer les difficultés rencontrées par ces enfants : les doutes, la peur de blesser l'un des parents ou d'en « favoriser » plus l'un que l'autre, la fatigue des voyages, l'incertitude (ou-vais je dormir ce soir ? Chez papa ou maman ?)... Ainsi, il peut faire écho autant chez de jeunes lecteurs que chez des adultes. Il se lit facilement d'une traite.
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140 décibels

Un très joli petit récit mêlant amitié, histoire amour, escape game avec rebondissements -et ce jusqu'au bout-, témoignage sensible de vie (Thomas, notre héros, 16 ans, souffre d'hyperacousie suite à une exposition malheureuse à l'explosion assourdissante d'une fusée d'artifice...), randos en montagne, vie de famille, ambiance de vacances tout à l'aventure, un brin d'humour aussi ... L'émotion y est bien entretenue gaiement et les personnages, rendus attachants, puisent efficacement à la source de notre imagination et nous désennuient juste le temps de notre lecture.

Un livre partie du concours 2023 des collégiens.

Qui sait peut-être le gagnant ?



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Fight !

Incontournable Septembre 2022





"fight!" est le cinquième membre de la fratrie "La Brève" des éditions Magnard, et comme ses grands frères, ne laisse pas indifférent sur la porté de son message et la pertinence de son sujet.





Quentin est un enfant maltraité et négligé, mais il n'emploiera pas ces termes pour se définir. Au contraire, le presqu'adulte de 17 ans craint d'être de la même engeance que son paternel violent, qui a aussi des accents de masculinité toxique dans son discours sur "les vrais mecs, ça a soif de violence". L'adolescent canalise comme il peut ses frustrations et ses doutes dans le sport. Depuis quelques temps, c'est à un nouveau genre de "sport" qu'il se prête: le Fight Club. Le nom fera sourire les cinéphiles, certainement, et vous auriez raison de croire qu'il trouve racine dans l'oeuvre de Chuck Palahniuk, car c'est le cas. Depuis sa parution en film, des groupes amateurs de cette pratique du combat à mains nus ont éclos un peu partout. Initiés au groupe de son quartier, Quentin et son meilleur ami Greg vont donc se mesurer à d'autres hommes, citoyens lambda cherchant à se défouler ou simplement en quête de projets pour tromper l'ennui. Cela ne résout en rien le problème initial, cependant: le père de Quentin maltraite autant son épouse que son fils. Quentin en arriverait presque à croire que c'est là son avenir, devenir comme son père. Mais ce qu'il va trouver dans les yeux de sa petite sœur de sept ans, Amira, pourrait bien changer la donne.





Non seulement le roman est bien bâtit pour imposer avec force son final, le roman regorge de thèmes exploitables à des fins pédagogiques. Il sera donc aussi ludique que pertinent, à l'instar des autres Brèves de la collection, même si la nouvelle tient en 60 pages.





Le premier élément qui marque est celui de la dimension héréditaire de la violence. On a longtemps cru que la violence était un trait de personnalité ou un gène qui se transmet de père en fils. Selon les actuelles recherches en psychologie du comportement, c'est faux. Du moins, ça n'a rien de génétique et ce n'est pas la peine de se défendre en alléguant avoir un trait de personnalité violent. C'est faux aussi. On peut avoir un trait impulsif, cela dit, mais ce qui se cache derrière la violence est souvent de l'ordre de la gestion des émotions. Les humains ne naissent pas violents, ils le deviennent. Mais pour les jeunes qui n'ont pas cette information, l'idée a de quoi bouleverser et faire douter: Vais-je devenir comme mon parent? Les actes violents sont de l'ordre du comportement et des émotions, donc de la psyché également. Les comportements sont réversibles et sont également un choix, c'est donc quelque chose qui se travaille. La gestion des émotions également. Mais quand un jeune a de multiples modèles violents autours de soi, il est donc plus à risque de répéter ses comportements violents. Mais "à risque" ne veut pas dire "obligé à/condamner à", ce n'est pas causal. Bref, on pourrait en jaser abondamment de cette dimension de l'inné et de l'acquis, des facteurs de risques liés à la perpétuation de la violence dans la cellule familiale ou dans la sphère sociale du jeune. Et se poser la question est en soit salutaire, cela invite à se regarder, introspecter et à faire des choix.





La seconde dimension intéressante est celle dont on discuté les deux ados ensemble, quand ils discutaient de la définition même de la violence. Quentin affirme que pour lui, l'acte devient violent quand il y a imposition d'un parti sur l'autre. Autrement dit, la personne qui ne consent pas, celle qui subit, verra cet acte comme violent, que ce soit un geste ou une parole ( ou même l'absence de l'un et de l'autre, comme les gens qui sont témoins, mais qui ne font rien). Donc, à l'inverse, deux personnes qui consentent à se combattre ne perpétuent donc pas un acte violent. Une idée intéressante, ma foi. Après tout, il est vrai que des combats sont menés réellement et de manière légales, et c'est précisément parce que les partis sont consentants. La notion de consentement est d'ailleurs fréquemment mentionné quand on parle de Droit ou de Loi lié à la violence. Une chose est sure: cet axe là du roman à lui seul peut constituer un sujet de débat qui promet d'être intéressant.





La troisième dimension que je vois ici est le cycle de la violence conjugale et de ses répercutions sur les enfants. En matière de protection de la jeunesse, il est admit maintenant que l'exposition à la violence est un soi un sévice, un acte violent, même si l'enfant ne subit pas de séquelles physiques et qu'il n'est pas la cible des paroles violentes. Le simple fait qu'il y assiste est un préjudice porté à son endroit et constitue un motif de signalement au DPJ ( Directeur de la Protection de la Jeunesse), au Québec. Ici, je parle bien sur d'Amira, l'enfant de 7 ans. Quentin pour sa part, vit également de la violence verbale, psychologique et physique. On peut imaginer assez bien, même s'il prétend le contraire, que la violence qu'il subit n'est pas étrangère à cet engagement dans le Fight Club, mais il serait aussi dangereux de sauter aux conclusions. Tous les jeunes ne gèrent pas la maltraitance de la même manière, de sorte que certains ados n'éprouveront pas forcément le désir de déplacer la violence subit en violence défoulatoire. Mais ce serait intéressant de voir le personnage dans l'avenir, hors de son milieu toxique et mieux entouré.





On a vu que Quentin a beaucoup de facteurs de risque dans son développement, avec la violence familiale comme principale. Mais je remarque la présence de trois facteurs de résilience: Amira, sa petite sœur, avec qui il partage une réelle affection fraternelle; son meilleur ami, qui a peut être des envies de combats, mais qui a une bonne tête sur les épaules et a une réelle empathie pour Quentin, quitte à lui dire quand ce dernier dépasse les bornes; et enfin, Keziah, une gitane, avec qui il a une relation en dehors des sphères familiales de part et d'autre, avec qui il parle de relation "solide", avec qui il a visiblement de l'aisance à discuter et avec qui il est prêt à évoluer. Ces trois personnes motivent Quentin a grandir et à garder espoir. Contre la violence, l'amour, peut importe sa forme, reste un solide adversaire.





Rapidement: le sport est un excellent canalisateur, que ce soit pour apprendre à se gérer ou à gérer ses émotions encombrantes. Le sport est non seulement sain pour le corps, c'est aussi une attache positive, un pilier sur lequel se valoriser. Un autre facteur de protection pour Quentin. Cela met en valeur également l'importance de l'accès au sport pour nos jeunes, surtout nos plus vulnérables.





[Attention- Divulgâche]

Il n'empêche que si Greg et Keziah ont certes contribué indirectement à la décision finale de Quentin, c'est la petite Amira qui aura donner le coup de grâce. Après une énième querelle qui s'est soldée avec le père qui frappe la mère, avant de se confondre en excuses et en repentirs, Quentin les surprend: son père le gifle. Quentin, alors qu'il était en position de frapper son père, aura choisi de ne pas le faire. Influencé par la réaction et l'intervention d'Amira, qui les a surprit, il a décidé ne pas offrir un navrant spectacle à sa petite sœur et aussi de ne pas tomber dans la même faiblesse que son père, en frappant ce dernier. Car oui, la violence est une faiblesse, certainement pas une force. Quentin prend conscience qu'il aura, par ce non-geste, fait enfin la distinction entre son père et lui. Quentin devra malheureusement prendre acte du manque de volonté de sa mère à vouloir rompre avec le cycle de violence qui gangrène son couple. Ensuite, quand il aura accompagné Amira à son école, celle-ci aura eu un état proche de la panique avant de venir lui signifier, en larmes, qu'elle compte sur lui. Elle compte sur le fait qu'il "reste avec elle", dans le sens de "ne m'abandonne pas". Elle le lui signifie à lui, non pas ses parents, ce qui traduit assez bien l'état de la jeune fille et de son lien d'attachement compromis envers ses parents. Évidemment, ça m'a brisé le cœur, allons, c'est déchirant comme scène! Mais cela marque aussi la seconde grande décision de Quentin, qui a comprit la porté du message désespéré d'Amira. Juste après, Quentin appelle un numéro d'urgence sociale, pas celui de la violence conjugale, celui de la protection de la jeunesse. Un choix qu'on devine difficile, forcément, cela va peut-être se solder sur un retrait des enfants de leur milieu familial. Mais quel courage ça doit prendre pour un ado, surtout avec un enfant plus jeune impliqué, de se choisir, de privilégier son/leur bien-être, parce que les parents, dans ce cas-ci, sont inaptes à l'assurer?





J'apprécie la manière que cela a été raconté. Il y a tellement en si peu de mots. Nous avons aussi la vision par en-dedans; Nous suivons les pensées et l'introspection de Quentin. Je réitère que nous avons une carence en matière de représentation psychologique au masculin dans nos œuvres jeunesse. On fait souvent parler le mental et l'esprit des filles, mais beaucoup moins sur les gars, plus souvent exploités comme des Héros que comme des jeunes humains capables d'être vulnérables, émotifs et incertains. D'être dans leur tête, dans leur ressenti et leurs tergiversations.

Bref, un très bon point pour ce roman.





On l'évoque très rapidement, mais comme il est là, je veux en glisser un mot: cette idée encore très ancrée selon laquelle la nature de l'homme en tant que mâle est considérée "virile" si elle s'ancre dans des comportements agressifs et des actes violents. "Les Mâles Alpha" comme on se plait à les appeler dans les romans sentimentaux fantastiques, qui reprennent la même idée de domination par la virilité. C'est de la foutaise. Un construit social qui plait, sans doute, mais qui contribue surtout à hiérarchiser les hommes et encourager la masculinité toxique. Ce thème là aussi mérite plus de place dans les débats, surtout qu'il reste très présent dans le milieu culturel et social. Et je pense que cette idée ne tombe pas très loin des enjeux de violence domestique, qui plus est. "L'homme fort", à mon sens, relève plus du genre de Quentin: avoir le courage de ses convictions, prendre ses responsabilités ( surtout quand une autre personne est en jeu et que cette personne ne peut pas se défendre) et faire apprendre à gérer ses émotions, au lieu de les laisser dicter nos actes.





Bon, je constate que je me suis un peu laissé emporté sur les termes soutenus, mais je vous rassure, le roman se lit très bien, avec des termes de "jeunes" [ français].





Une autre belle découverte au champs des nouvelles destinées aux ados ( qui bien sur restent pertinentes aux adultes). Une belle porte d'entré aux discutions, un final en coup de poing qui marque les esprits et une histoire ouverte sur l'espoir. Personne ne mérite de vivre la violence, peut importe sa forme et surtout pas nos jeunes, qui sont en construction. Mais fait étonnant, certains jeunes arrivent malgré cela à devenir des gens dont ils peuvent être fiers. La Jeunesse peut tout aussi bien se révéler résiliente et pleine de ressources, ne l'oubliez jamais.





Petit détail: Dans les œuvres québecoises qui traitent de sujets sociaux réels, j'observe souvent que les maisons d'éditions et les auteurs/autrices ajoutent les numéros d'urgence social, ceux du Québec, mais même ceux de la France métropolitaine. Cela pourrait être un bel ajout à ce genre de livre.





Pour un lectorat à partir du secondaire premier cycle, 13 ans+.





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Frère !

Un roman positif, écrit par deux voix divergentes. Face à la loi de la cité et à la difficulté d'en sortir, deux frères ont fait des choix opposés, mais tous deux rêvent d'une vie meilleure.

Tout au long de l'intrigue qui laisse le lecteur sous une tension maîtrisée, on se demande si Eddy et Diego vont enfin réussir à se rapprocher, malgré leurs différences. On sent l'attachement pudique qui les lie, et on espère qu'au fil des épreuves, et avant que la situation ne devienne critique pour l'un ou pour l'autre, ils se rendront compte que l'entraide est leur meilleure alliée.

Un récit bien écrit, au rythme soutenu mais au style fluide, qui devrait plaire aux grands adolescents.
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Une fusée pour la lune

Assez étonnant ce roman pour enfants... La structure en mode d'emploi pour réaliser ses rêves (ici, construire une fusée pour aller dans la lune) donne un feel-good / développement personnel version enfants 7-8-9-10 ans, avec un vocabulaire plus riche que dans certains livres actuels pour adultes (!), ce qui fait bizarrement un langage un peu désuet.

Les illustrations ne sont pas un coup de cœur mais elles sont très sympathiques et dans une jolie mise en page.

Évidemment, ceci est mon point de vue d'adulte mais en écrivant cette critique je repense à certains J'aime lire qui ont marqué mon enfance : il faudrait un enfant que je n'ai pas sous la main pour savoir si Une fusée pour la lune peut jouer ce rôle-là. Probablement que oui, certains petits lecteurs et certaines petites lectrices pourront y trouver imagination et émotions.

Ps : c'est une histoire sans mamans.
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