Jeanne Malysa

Elle est ma majuscule, ma première et dernière lettre d'amour.

"Elle se décolle et enroule ses jambes autour de sa taille, frénétique et enfiévrée. Leurs va-et-vient sont au diapason, il sort, elle l’attire. Ils hurlent enfin au soleil leur orgasme tant attendu parce que tant réprimé et se pâment dans les mêmes spasmes obscènes, esclaves consentants de leur libido amplifiée comme jamais par ce nouveau jeu."

"Marianne lui doit beaucoup, car si elle est à présent épanouie et sans tabou, c'est en partie grâce à lui qui a vu bien avant elle toute l'explosivité charnelle qui sommeillait dans l'attente d'être réveillée."

"Ce vrai paradis où Ève, cette supposée fautive de tous les malheurs du monde, est celle qui apprend à nous autres, les Adam, ce qu’est réellement le plaisir, avec un P majuscule. Parce qu’il faut bien…"

"Comment vous décrire, cher lecteur, cet émoi qui a coulé jusqu’au fond de mes bourses lorsque j’ai regardé ces deux mâles penchés sur ma belle amante et lui prodiguer tous les outrages que je suis sensé être le seul à lui donner ? Comment vous expliquer à quel point cette image, imprégnée définitivement dans mes rétines, m’a obligé à me débarrasser vivement de mon pantalon pour me mettre à l’aise et me besogner sans vergogne ?"

"Tout le long de la lecture, Gaspard ne cesse de titiller, mordiller, lécher, pincer, griffer la chair dénudée. Elle est sucrée, douce, et tremble sous sa langue. Il ne s’interdit aucun bruit, aucune expression de satisfaction, il est trop bien à la tourmenter ainsi, à l’amener jusqu’à ce qu’elle oublie tout, sauf ce qu’ils sont : des amants au bord de l’explosion."

"La chaleur de l’air, l’odeur boisée, le regard de Gaspard qui ne la lâche pas, forment un ensemble parfait pour la mettre en condition de reddition. À cet instant, elle choisit d’être passive, de se laisser prendre, soumise aux desiderata de Gaspard qui le sent intuitivement. Il se lèche les babines d’anticipation et s’impatiente."

"La pose est si obscène que les deux routiers manquent de jouir sans même se toucher.
— Voilàààà. C’est mieux, non ? Toute propre et toute rutilante, s’exclame Wolf qui s’étonne de rester encore un peu gentleman."

"Une gifle sèche fait sursauter Marianne qui se mord les lèvres et se cambre pour leur offrir son superbe derrière. — Putain, c’est magnifique ! s’extasie Wolf. Il corrige sa jumelle qui rougit sous l’outrage tandis que Gérard tapote le sexe qui luit de mouille et d’envie."

"Le grand brun ne finit pas sa phrase : on ne peut pas parler lorsqu’on a la bouche béante, on ne peut que baver. Les deux hommes ne pensent même pas à essuyer la salive qui coule sur leur menton, l’esprit absorbé vers une femme, sublimement femme, la coupe au carré, une frange noire encadrant de grands yeux bleus, qui descend souplement de la cabine et s’avance vers eux."

Le cuir est une deuxième peau pour lui, que ce soit pour travailler ou pour jouir, il ne saurait s’en passer. Il adore humer l’enveloppe animale, entendre le crissement de la matière lorsqu’il remue les bras, supporter le poids du vêtement sur ses épaules.

Un seul but m’inspire : obtenir la soumission absolue. Celle d’un être qui ne sera plus humain, ni animal, mais mon objet, ma chose, totalement assujetti à moi, et cela en toute connaissance de cause, dans l’acceptation entière de mon mode de vie.
Je veux prouver qu’il est possible d’amener quelqu’un à obéir jusqu’à la mort pour l’amour de son maître. Non pas comme ces adeptes qui suivent leur gourou jusqu’à se suicider pour leur cause. Je n’en suis pas une. Je ne suis qu’un homme qui exécute son projet afin qu’il aboutisse.

Je suis comme un savant dans son laboratoire qui poursuit un but, sans se donner le droit de le dire au monde tant que les résultats ne seront pas probants.
Je serai dans l’ombre jusqu’à ma réussite.

C’est un journaliste brillant qui a un répertoire téléphonique aussi haut qu’un étage, dont des numéros de portables privés de quelques policiers. Ils se rendent mutuellement service ce qui lui permet d’être informée avant le commun des mortels. Certains avaient enquêté dans le milieu de la prostitution, d’où sa connaissance parfaite du sujet et de ses pièges.

soupire Taaj. Il y a toute une éducation sur le respect de la femme à faire et ce n’est pas du jour au lendemain que cela se règlera. En attendant, je suis obligée de faire avec et de défendre ma cliente avec les armes que la justice me donne. Pas simple dans le cas d’une mineure qui demande l’émancipation et qui ne peut apporter aucune garantie quant à la capacité de la vivre.

Ça me tue de constater qu’à notre époque, il faut encore se battre pour qu’une femme puisse vivre comme elle le désire. Ta cliente, mineure, a été entraînée de force sur un bateau qui l’amenait au pays pour servir de faire valoir à des hommes sans scrupules. Comment sa famille peut-elle se regarder en face ? Ça me dépasse.

Ce n’est pas parce que la matière entre les jambes est volumineuse qu’il faut se fier au matos ». Et puis mon vagin n’est pas une terre expérimentale où des engins infernaux pourraient se glisser sans dommages collatéraux. Je préfère une petite mécanique bien huilée plutôt qu’une grosse cylindrée rouillée.

La journaliste est une femme qui attire les regards, quel que soit le sexe. Elle n’est pas forcément un canon de beauté, tout du moins ceux de sa génération : un corps tout en rondeur, hanches comme seins, d’une taille banalement moyenne, une couleur de cheveux qui tire vers le brun avec des reflets châtains.

Ces deux-là représentent la Liberté avec un grand L. Non seulement, elles ont fait un doigt d’honneur à leur famille qui voulait les placer sous le joug des hommes du pays, mais elles ont aussi su rester droites, fières et combatives face à tous ceux qui avaient aspiré à les voir à genoux parce que d’origine étrangère d’une part, et lesbiennes d’autre part.

Ce n’est pas parce qu’il aime avoir ses soumises à ses pieds qu’il ne sait pas apprécier aussi les femmes qui ne le sont pas, ce qui est indubitablement le cas pour Fabienne.