Jeff Foster

Plus la peine creuse profond en ton être, plus tu peux contenir de joie. Khalil Gibran

Il n’y a personne à développer. Voilà le meilleur conseil de développement personnel que je puisse vous donner.

L'océan n'est pas absent, même dans la plus petite des vagues. Et dans la plus grosse des vagues, l'océan est parfaite­ment présent.

Qu'il n'y a jamais que la présente apparence dans la vie, sans individu en son centre qui puisse jamais s'échapper, quand bien même il le souhaiterait...
Rien n'a besoin d'être dénié ou rejeté en vue d'atteindre la libération, parce qu'à ce moment précis de la vie, la libération est déjà totalement présente, et tout ce que nous faisons pour l'atteindre est simplement erroné...

Vous ne trouverez jamais ceci dans un livre, et aucun enseignant ne peut vous l’enseigner. Personne ne peut vous le donner, et même s’il le pouvait, comment vous aurait-il préparé pour ceci, pour ce qui se passe maintenant, en cet instant ? Personne n’aurait pu vous parler de cette apparence présente, celle qui se passe exactement en cet instant. Ceci est toujours complètement et absolument neuf et ne peut jamais être prévu.
Ce qu’il y a de merveilleux à propos de cette apparence, c’est qu’elle est toujours vôtre et seulement vôtre, même s’il n’y a pas de « vous ». C’est l’intimité absolue, pour personne. Les mots ne pourront jamais la toucher.

Quand vous renoncez à aider le moi, vous plongez dans une adhésion inconditionnelle : cette adhésion est la vie même. Là où toutes vos imperfections, vos doutes, vos chagrins, vos joies et peurs, vos désirs et vos extases, et même votre fantasme du « moi », vos tentatives avortées de le « réparer » ou de « l’aider » à atteindre une perfection future sont déjà embrassées à 100 %.

La libération n’a rien à voir avec l’individu. Ce n’est pas quelque chose que vous pourrez un jour obtenir ou que certaines personnes ont et d’autres pas. Ce n’est pas un état ni une expérience ou quelque chose qui arrive dans le temps. Elle n’est pas mienne et ne peut pas être vôtre. Elle n’est pas une chose. Elle n’est rien et elle est tout. S’il y a libération, elle n’est pour personne.

Je suis.

La vie elle-même.

Ce mystère.

Création, destruction.

Comme une grosse averse dans l’immensité…

Tel est le grand paradoxe de l’éveil. Nous devons « mourir » afin d’exister vraiment. Nous devons « tuer » (laisser tomber » tout ce que nous ne sommes pas afin que s’épanouisse celui que nous sommes vraiment. Nous devons mourir à la fausse perception que nous ne sommes pas unis avec les étoiles, la Lune, les hirondelles qui migrent à la tombée du jour, la lavande sauvage, la bruyère et la rose des montagnes.

La conscience que le changement et la perte sont inévitables ne fait que rendre la beauté inattendue plus intense et plus poignante, les couleurs plus riches, la perception plus lumineuse.

À vrai dire, nous sommes tous débutants en méditation car méditer signifie simplement poser un regard neuf, être conscient et en éveil devant ce qui est, emplir d’attention notre expérience incarnée, ce qui ne peut se produire que dans la nouveauté de l’instant présent.

Il m’a fallu me frayer un chemin à travers les détritus du moi, dans l’égout de l’enfer intérieur, franchir le seuil de la terreur et de la mort de l’ego pour revenir au Présent éternel.

L’amour. C’est l’amour, gentil, attentionné, dénué de jugement, présence attentive et chaleureuse, qui guérit vraiment même nos blessures les plus profondes.

Il m’est arrivé de me demander si je ne devrais pas consulter un psychiatre [je l’avais dis !]. Mais peut-être faut-il que nous devenions « fous » pour guérir. Peut-être ma « normalité » et ma « conformité » [idem] était-elle justement était-elle justement la maladie dont j’avais souffert toute ma vie.

Lorsque vous essayez d’aider l’ego à s’épanouir, vous renforcez une illusion : qu’il y a un ego brisé, incomplet qui n’est pas « au niveau » où il devrait être. Car vous confortez alors l’identification à une entité fabriquée par l’esprit et appelée « moi ». C’est une image, un mirage.

Vous oubliez que votre nature est la Présence.

A la base de toute cette recherche d’une vie entière, il y a la sensation d’être un individu séparé » (c’est le besoin d’amour, de contacts, de liens, d’entente, de plénitude etc) Pas de recherche sans séparation. La séparation justifie la recherche. L’individu est séparé de quelque chose . De quoi exactement ? ? ? ? Mais de toute façon, la séparation est la condition sine qua non de la recherche. Pas de séparation, pas de recherche, et pas de chercheur.

Ne sachant jamais quoi enseigner ou comment aider mais permettant… un enseignement immémorial qui se déverse à travers le canal ouvert et transparent de ma personne.

Ainsi que le dit le vieux Tcheng : « il n’y a pas de secret de l’esprit originel »

On cherche la non-séparation, l’Un… "Vous ne l’avez, en fait, jamais quitté. L’Un est tout ce qui est " y compris le sentiment de séparation, y compris la recherche. Qui est séparé de cela ? Tout cela c’est la Vie, y compris le rêveur. On se rêve séparé et ce que l’on cherche, c’est la non-séparation, l’Un, définis par des mots. C’est le chercheur de cela, de cette histoire, qui se croit séparé. Car on voit bien que dès que se lève la question de ce que l’on est ou comment on est, une réponse ou un sens à la vie, dans une pensée, est présent.

Vous ne vous libérerez jamais de la recherche, vous êtes la recherche