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3.9/5 (sur 809 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Marseille , le 23/03/1943
Mort(e) à : Vienne, Autriche , le 04/04/2007
Biographie :

Christiane Singer est un écrivain, essayiste et romancière française.

Son père était d'origine juive hongroise et sa mère moitié russe et moitié tchèque. À cause de la persécution des juifs, ses parents fuient la Hongrie, puis l'Autriche, et s'installent en France, à Paris, en 1935.

Elle est lycéenne et élève du conservatoire de diction et d’art dramatique à Marseille, puis suit des études de lettres à Aix-en-Provence (1961-1968), où elle obtiendra un doctorat de Lettres Modernes.

Elle écrit son premier roman, "Les cahiers d’une hypocrite" (1965), à l'âge de 22 ans.

En 1967, elle rencontre le Comte Georg von Thurn-Valsassina, architecte, qui deviendra son mari, et s'installe en 1973 dans son château médiéval de Rastenberg en Autriche, non loin de Vienne, et y élèvera ses deux fils.

Lectrice à l’Université de Bâle (1968-1970), chargée de cours à celle de Fribourg (1970-1974), elle suivra également l’enseignement de Karlfried Graf Dürckheim (Approche des sagesses orientales telle que le Zazen).

Son œuvre et sa réflexion personnelle sont tout entières centrées sur la prise en compte nécessaire du spirituel qui couve dans le cœur de chacun.

Écrivaine relativement prolifique, elle a obtenu plusieurs prix littéraires, dont le prix des libraires pour "La mort viennoise" en 1979, le prix Albert-Camus pour "Histoire d'âme" en 1989, et le prix de la langue française en 2006 à l’occasion de la sortie du roman "Seul ce qui brûle".

Elle est morte en avril 2007, un mois après avoir terminé "Derniers fragments d’un long voyage".

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Source : Wikipedia
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L`écrivain Christiane Singer est décédée le 4 avril dernier. Elle apprend le 1er septembre 2006 qu`il lui reste six mois à vivre et décide d`écrire le journal de son agonie. "Derniers fragments d`un long voyage" a paru le jour même de sa disparition. Jérôme Garcin a choisi de nous lire le moment de l`annonce par le jeune médecin viennois du verdict.


Citations et extraits (665) Voir plus Ajouter une citation
"Ce qui est bouleversant, c'est que quant tout est détruit, il n y a pas la mort et le vide comme on le croirait, pas du tout.
Je vous le jure. Quand il n'y a plus rien, il n'y a que l'Amour. Il n'y a plus que l'Amour. Tous les barrages craquent. C'est la noyade, l'immersion. L'amour n'est pas un sentiment. C'est la substance même de la création...
Je croyais jusqu'alors que l'amour était reliance, qu'il nous reliait les uns aus autres. Mais cela va beaucoup plus loin ! Nous n'avons pas même à être reliés : nous sommes à l'intérieur les uns des autres. C'est cela le plus grand vertige... de l'autre côté du pire t'attend l'Amour. Il n'y a en vérité rien à craindre. Oui, c'est la bonne nouvelle que je vous apporte."
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Un vieil homme sage est interrogé sur la trajectoire de son existence jusqu'à ce jour. Et voilà comment il en résume les trois étapes : « A vingt ans, je n'avais qu'une prière : mon Dieu, aide-moi à changer ce monde si insoutenable, si impitoyable. ET vingt ans durant, je me suis battu comme un fauve pour constater en fin de compte que rien n'était changé. A quarante ans, je n'avais qu'une seule prière : mon Dieu, aide-moi à changer ma femme, mes parents et mes enfants ! Pendant vingt ans, j'ai lutté comme un fauve pour constater en fin de compte que rien n'avait changé. Maintenant je suis un vieil homme et je n'ai qu'une prière : mon Dieu, aide-moi à me changer - et voilà que le monde change autour de moi ! » Et pas de malentendu ! Ce n'est pas d'un renoncement à l'action qu'il s'agit mais bien au contraire d'une action neuve dans un esprit libre (...)
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(...) L'horreur des trahisons, l'horreur de ceux qui nous quittent. Mais personne ne nous doit rien, surtout pas ceux que nous aimons ! Ils nous ont déjà tout donné ! Ils ont réveillé en nous l'amour ! Oser dire : « Tu me dois quelque chose. L'amour que j'ai pour toi a créé des droits. J'ai des droits sur toi puisque je t'aime » Ignoble. Ignoble. Interdiction dans mon royaume. Interdiction de prise d'otage, interdiction de chantage. Changeons... entrons dans cette autre dimension. Apprenons ce qu'est l'amour. Comment y aurait-il une autre raison à l'amour que d'aimer ?
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(...) un fait divers qui m'avait ébranlée. Un employé des chemins de fer était entré dans un wagon frigorifique pour le nettoyer, et la porte s'était refermée derrière lui. Et le voilà enfermé dans ce wagon frigorifique. Comme c'était un vendredi soir, il est resté tout le week-end dans ce wagon frigorifique et évidement il est mort de froid. Seulement voilà, la réfrigération n'était pas branchée et il y avait 18° dans le wagon ! A l'autopsie, son corps a montré tous les symptômes d'une mort par refroidissement. Cet homme est donc mort de la représentation qu'il avait du froid. Il est mort de son imaginaire ! C'est quelque chose d'extraordinaire ! Nous vivons et nous mourons de nos images, pas de la réalité. La réalité ne peut rien contre nous. La réalité n'a pas de pouvoir contre nous. C'est la représentation que nous en avons qui nous tue ou qui nous fait vivre. Imaginez le contraire, imaginez un employé des chemins de fer enfermé dans un wagon frigorifique branché mais qui survivrait en visualisant le soleil tout un week-end. C'est aussi possible. Bien sûr que c'est possible et c'est ce que nous avons à faire dans cette société, où nous mourons de froid, où nos cœurs meurent de froid. Le pouvoir d'aspiration du négatif est quelque chose d'extraordinaire. Un puissant aspirateur.
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Christiane Singer
Ils (les grands-parents, les personnes âgées) sont en mesure d’établir avec les enfants, chercheurs de profondeurs, un rapport que personne d’autre ne peut créer avec cette perfection. D’où l’importance de cette rencontre de deux générations d’authenticité.
Oui, les enfants chambardent nos existences. Le malheur veut que nous nous chargions de leur éducation au lieu de les laisser faire la nôtre. Et tout le malheur vient de là.
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Il n’y a qu’un crime, c’est de désespérer du monde. Nous sommes appelés à pleins poumons à faire neuf ce qui était vieux, à croire à la montée de la sève dans le vieux tronc de l’arbre de vie. Nous sommes appelés à renaître, à congédier en nous le vieillard amer !!!
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La vraie aventure de vie, le défi clair et haut n'est pas de fuir l'engagement mais de l'oser. Libre n'est pas celui qui refuse de s'engager. Libre est sans doute celui qui ayant regardé en face la nature de l'amour - ses abîmes, ses passages à vide et ses jubilations - sans illusions, se met en marche, décidé à en vivre coûte que coûte l'odyssée, à n'en refuser ni les naufrages ni le sacre, prêt à perdre plus qu'il ne croyait posséder et prêt à gagner pour finir ce qui n'est coté à aucune bourse : la promesse tenue, l'engagement honoré dans la traverse sans feintes d'une vie d'homme.
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Aimer, c’est faire en secret ce serment :
« Je m’engage de toutes mes forces à défendre ta liberté, à ménager autour de toi l’espace qui te sera nécessaire pour croître et fleurir ! »
Et même si je dois être surpris par l’évolution de l’autre, même s’il ne devient pas celui que j’attendais qu’il soit un jour, je m’engage à respecter son devenir ! C’est le défi que je relève. Que ta volonté soit faite et non la mienne ! Osons nous laisser surprendre ! N’emprisonnons pas nos proches -ni nos enfants !- dans la représentation que nous avons d’eux. Cassons les moules dans lesquels nous nous enfermons les uns les autres.
Offrons-nous la confiance même de nous laisser errer, commettre des erreurs…
Que savons-nous du secret de nos destinées ? En devenant garant de la liberté de celui que j’aime, je lui épargne même de devoir fuir ! Rester ensemble n’est pas, comme au cimetière, une « concession perpétuelle » – c’est une offrande à renouveler chaque jour. »
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la seule chose à la longue qui en vaille la chandelle
c'est d'avoir aimé
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Un fluide insaisissable coule d'une génération à l'autre.
Lorsque nous développons nos antennes et apprenons à déceler partout la trace d'autres passants, d'autres humains vivants ou morts, alors notre façon d'être au monde se dilate et s'agrandit.
Je suis le témoin de la scène suivante :
Un ami de longue date, Richard Baker Roshi, héritier dharma de Suzuki Roshi, et sa fille de trois ans sont installés à la table du petit déjeuner chez nous. Sophie commence avec son couteau à rayer la table. Et grâce à ce geste qui ne m'as guère enchantée, voilà que j'assiste à une leçon de transmission.
Le père arrête avec douceur la petite main.
"Halte, Sophie, à qui est cette table ?"
Alors la petite fille boudeuse :
"Je sais ! A Christiane.
- Non, mais avant Christiane !... Elle est ancienne cette table, n'est-ce pas ? D'autres ont déjeuné là...
- Oui, les parents, les grands-parents, les....
- ... Mais ce n'est pas tout !.... Avant encore ?...
Elle a appartenu à l'ébéniste qui en avait acquis le bois. Mais d'où venait-il ce bois ?... Oui, d'un arbre qu'avait abattu le bûcheron... mais l'arbre, à qui appartenait-il ?... A la forêt qui l'a protégé... Oui... et à la terre qui l'a nourri... à l'air, à la lumière, à l'univers entier... !
... Et puis, Sophie, elle appartient à d'autres... la table... à ceux qui ne sont pas encore nés et qui viendront après nous... ici même quand nous seront partis et quand nous serons morts."
Un cercle après l'autre se forme, comme après le jet d'une pierre dans un étang.
Et les yeux de Sophie aussi s'agrandissent, se dilatent.

L'hommage aux origines. Ainsi commence tout processus d'humanisation.
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