AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Jeff Loveness (7)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées
Apparition dans le ciel de Berlin-Est

1973 Berlin est à un endroit et à un moment où la guerre des services secrets est intense. Une nuit, un phénomène mystérieux et lumineux zèbre le ciel. Est ce une bombe, un nouvel avion? Est ce russe ou américain ou autre? Herring, espion américain basé à Berlin, blasé et philosophe, doit découvrir ce qu'il se passe et qui est impliqué. Il pénètre dans un bunker russe et découvre que les russes sont tout aussi désemparé par les deniers évènements. Jusque là l'intrigue était plutôt linéaire et relativement simple à suivre, après, tout part en vrille avec une pointe (importante) de fantastique. Difficile à résumer, difficile à appréhender, avec une propension à laisser flotter une part de mystère. Le graphisme est particulièrement adapté à cette histoire étrange avec de grands aplats de couleur et un style sombre et torturé. Avis mitigé, l'intrigue est surprenante et maitrisée, mais m'a un peu laissé sur le coté...

Commenter  J’apprécie          70
Apparition dans le ciel de Berlin-Est

Au milieu de la nuit, une lueur intense a traversé le ciel de Berlin.

Suite à cela Herring, un espion américain a été envoyé en mission pour infiltrer les services de renseignements Est-Allemand afin de comprendre ce qu'il c'est passé. Quoi que ce soit, cela pourrait avoir un impact sur le conflit actuel. Il se met à espionner les espions tout en évitant la police secrète, la Stasi.

Il découvre après de nombreuses recherches un secret enfoui dans un bunker. Un secret qui cherche la vérité qui se propage d'un individu à l'autre.



Berlin-Est, 1973 est un album psychologique efficace mais qui donne tout de même un goût de trop peu. Personnellement je m'attendais à une autre conclusion. Un fin peut-être plus classique, celle-ci sort de l'ordinaire. Cela m'a un peu déçu malgré une bonne approche. Graphiquement c'est irréprochable et colle parfaitement à l'ambiance voulue.
Commenter  J’apprécie          40
Apparition dans le ciel de Berlin-Est

1973, le Mur de Berlin sépare le monde en deux. Une nuit de tentative de passage du mur... une traînée lumineuse zèbre le ciel, quelque chose semble tomber du côté Est. La bombe ? Non, mais quoi d'autre ? Une nouvelle arme ?

Dans un pays où la Stasi occupe chaque espace, l'agent Herring est envoyé pour espionner les espions, trouver la vérité. Lui-même ne sait plus très bien où il en est, entre mensonges passés et présents, entre regrets et crainte de la vérité.

Jeff Loveness nous livre un récit puissant et mystérieux entre SF rétro et roman d'espionnage. C'est intrigant, prenant, parfois insaisissable mais je n'ai plus lâché ce très beau livre une fois ouvert.

Il faut dire que les ambiances dessinées par Lisandro Estherren et colorisées par Patricio Delpeche sont magnifiques. C'est sombre mais varié, entre rouge brûlant et bleu glacial avec des scènes torturées comme pour aller au fond de l'âme humaine.

Encore une belle réussite chez 404 Comics que ce très bel album qui me semble prêt pour figurer en haut du palmarès Comics de l'année. Pas loin du  coup de coeur !
Commenter  J’apprécie          40
Apparition dans le ciel de Berlin-Est

1971, suite à une étranger lueur apparue dans le ciel côté Est, une enquête est menée dans un bunker.



Herring, espion américain ayant infiltré la Stasi est en charge des interrogatoires quand un phénomène étrange ce produit et semble se propager entre les individus les forçant à voir la vérité telle qu’elle est, dans un monde instable bâti sur des trahisons et des mensonges.



Bloqué dans le bunker, Herring n’échappera à cette contamination l’obligeant à faire face à ses propres doutes et ses culpabilités.

Un album très psychologique comme je les aime avec un style de dessins atypiques offrant quelques planches très contemplatives.

Belle découverte !
Commenter  J’apprécie          30
World Reader, tome 1

Ce tome contient une histoire complète indépendante de toute autre et qui n'appelle pas de suite. Il comprend les 6 épisodes de l'histoire, initialement parus en 2017, écrits par Jeff Loveness, dessinés, encrés et mis en couleur par Juan Doe. Il comprend les couvertures originales, ainsi que les 2 couvertures alternatives réalisées par Elizabeth Torque et Mike Rooth. Ce tome commence avec une courte introduction d'une page, rédigée par Jeff Loveness, indiquant qu'il s'agit d'une histoire qui lui a trotté dans la tête de longues années durant avant d'enfin prendre forme et de trouver un artiste à la hauteur.



Une jeune femme (Sarah) dans une combinaison spatiale avance sur la surface d'une planète extraterrestre, en réfléchissant dans sa tête. Elle se dit qu'elle s'est toujours demandé si nous étions seuls et que maintenant elle a la réponse. Elle arpente le chemin qui s'ouvre à elle en constatant qu'il n'y plus aucun être vivant. Elle s'interroge sur la race qui a pu vivre là, qui a bâti ces constructions abandonnées, et souffrant de l'érosion du temps. Elle utilise ses pouvoir parapsychiques pour se connecter au plan spirituel et absorber les résidus psychiques des défunts, pour lire ce qu'il reste comme trace des créatures ayant vécu sur ce monde. Elle ne parvient pas à maintenir cette connexion suffisamment longtemps, car elle ne maîtrise pas vraiment sa capacité. Sa concentration est rompue par un appel du capitaine Fields qui lui indique qu'il est temps de mettre à un terme à son exploration. Harris l'aide à se relever et négocie par le système de communication, une heure de plus pour effectuer des fouilles, et, par là-même, autant de temps pour Sarah.



Au deuxième essai, Sarah réussit à capter les souvenirs rémanents d'un enfant, et voit par ses yeux sa famille décider de rester à l'intérieur de leur maison, pour éviter de s'exposer aux conflits à l'extérieur. Elle voit les missiles voler et tout détruire y compris cette famille et cet enfant. Elle voit arriver une haute silhouette qui absorbe les esprits des morts. Cette haute silhouette (Avin) se tourne vers elle et la voit. Elle essaye également d'absorber sa forme astrale. Sarah se débat et réussit à reprendre conscience dans son corps. Harris se tient à ses côtés. Il s'inquiète d'elle et elle répond que cette silhouette est le tueur de monde, qu'il tue la vie.



Quelle étrange lecture : très peu de personnages (essentiellement Sarah, Harris, Paul, le capitaine et quelques figurants), beaucoup d'esprits de défunts, des planètes mortes, et des visuels étonnants. Dans un premier temps l'intrigue est linéaire et assez mince. Sarah se pose sur plusieurs planètes pour constater qu'il ne reste que des esprits désincarnés, sans même de cadavres. Elle utilise son pouvoir avec plus ou moins de succès et découvre l'existence d'une grande silhouette qui dévore les esprits. Juan Doe réalise des dessins à l'infographie, dans un registre assez épuré. Il avait déjà réalisé un tome avec Brian Azzarello pour le même éditeur : American Monster malheureusement resté sans suite. Le lecteur est tout d'abord impressionné par les couleurs : un violet tirant sur l'orangé pour la première page, puis un très fort contraste entre du rose appuyé et un bleu pétrole lorsque Sarah passe dans le monde spirituel, du violet, du marron, du gris en fonction des séquences. Juan Doe utilise les couleurs à la fois pour faire ressortir les surfaces les unes par rapport aux autres, à la fois pour donner plus de relief à chaque forme, à la fois pour installer une ambiance particulière. Le lecteur constate également qu'il les utilise pour régulièrement remplir les arrière-plans avec des arabesques procurant une dimension onirique au récit. Dans plus de la moitié de l'histoire, les décors se réduisent à des zones désertiques, sans beaucoup de particularités visuelles. L'architecture des ruines reste assez basique, presqu'informe. Juan Doe se donne plus de mal pour l'intérieur du vaisseau spatial, ou pour l'hôpital dans lequel Sarah se retrouve le temps d'une page. Pourtant le lecteur ne ressent pas l'impression d'un vide ou d'un manque pictural car les effets spéciaux de couleurs lui donnent l'impression de voir le flux des émotions qui traverse Sarah



L'artiste surprend également le lecteur par sa manière de détourer les formes, souvent avec des traits fins. Il représente des visages épurés sans marque de ride ou de plissure, sauf pour Avin. Il joue parfois sur la forme des silhouettes, allongeant un membre à un endroit, en amincissant un autre ailleurs. Cela reste des effets discrets qui semblent plus relever d'une recherche esthétique, que d'un manque de maîtrise de l'anatomie humaine. Sarah passe la majeure partie de son temps dans une combinaison spatiale qui évoque vaguement celle de 2001 l'odyssée de l'espace, sans qu'on puisse parler de plagiat. Avin porte une longue tunique sans beaucoup de particularités, les uniformes à bord du vaisseau spatial sont près du corps sans être complètement moulants, pas vraiment assimilables à des costumes de superhéros. Juan Doe compose chaque page en fonction des particularités de ce qui est raconté, adaptant le nombre de cases ainsi que leur placement réciproque, introduisant ainsi une variété d'une page à l'autre. Même s'il peut éprouver des réserves au départ, le lecteur a vite fait d'être conquis par cette narration visuelle personnelle, évoquant par moment celle de Frazer Irving, avec moins de courbes et moins de folie dans le comportement des personnages.



Le premier épisode installe un sentiment de fatalité, Sarah étant persuadé qu'à chaque nouvelle planète, elle ne trouvera que les traces d'une civilisation disparue dont elle tentera de communique avec les esprits restants, sans espoir de pouvoir influer sur leur extinction, ou prévenir celle d'autres races. Le lecteur en apprend un peu plus sur son histoire personnelle dans l'épisode 3 en particulier sur Paul, l'amour de sa vie, mais le récit se concentre plus sur sa fonction de révélateur que sur sa vie. Elle dispose d'un trait de personnalité majeure qui est sa curiosité et son empathie pour la souffrance des peuples ayant été exterminés, sans beaucoup plus de nuances. De même Harris s'avère être un collègue prévenant, sans être beaucoup développé en tant qu'individu. Du point de vue l'intrigue, Jeff Loveness tient ses promesses : la confrontation entre Sarah et Avin a bien lieu, et le lecteur apprend à la fin ce qui a provoqué l'extinction de tant de races. Mais le cœur du récit ne se trouve pas là.



Tout du long du récit, l'auteur donne accès aux pensées intérieures de Sarah, le personnage principal. Cela commence par le constat atterrant que la race humaine n'était pas seule dans l'univers, mais Sarah a la conviction que maintenant elle l'est. C'est le constat d'un terrible gâchis, d'autant d'occasions manquées qui ne se reproduiront plus. Par la suite, elle tient les mains du spectre d'un enfant, et elle se retrouve émotionnellement marquée par ses impressions, ressentant une fois de plus un sentiment de perte quand il est aspiré par Avin. Jeff Loveness introduit encore 2 éléments renvoyant à l'idée de manque et de limite indépassable, avec le mythe de la Tour de Babel (et une interprétation personnelle), et une évocation discrète d'Hal 9000. Avec l'épisode 3, le thème se précise un peu plus quand Sarah se fait la remarque qu'elle aurait bien aimé que quelqu'un l'avertisse qu'on est toujours seul dans la vie. Avec cette remarque, la narration bascule dans la fable ou le conte. Le lecteur peut toujours apprécier l'intrigue au premier degré, et s'interroger sur ce qui a causé autant de morts, sur la nature d'Avin. Mais il se rend compte que la phrase sur la solitude est restée dans son esprit et qu'il considère chaque événement sous ce nouvel angle. Chaque nouvelle épreuve chaque nouveau constat devient un développement ou une variation sur ce constat de solitude de l'individu, sur cet état consubstantiel de l'humanité.



Jeff Loveness joue avec les pouvoirs de Sarah. Sa capacité extraordinaire lui permet d'établir un contact avec les spectres, de partager leurs souvenirs et leurs émotions de se faire une idée de ce que fut leur vie, d'êtres proches de ces individus qui ont disparu et qui disparaissent une deuxième fois. Cela fait vraiment d'elle une personne capable de lire les mondes comme l'indique le titre. Dans le même temps, cette capacité la coupe des vivants qui n'y croient pas, avec qui elle ne peut partager le vécu lié à l'usage de sa capacité. Finalement sa capacité à communiquer l'isole encore pus des vivants, une conséquence paradoxale. Le lecteur se retrouve à partager un lien d'intimité avec Sarah, plus fort que celui qu'elle peut développer avec ses collègues, même le proche comme Harris.



En surface, le lecteur s'immerge dans une intrigue simple : une histoire de science-fiction au cours de laquelle une femme dotée d'une capacité de communiquer avec les morts essaye d'endiguer l'extinction de populations entières d'une planète après l'autre. L'auteur mène à bien cette intrigue de manière linéaire, avec un retournement de situation final. Juan Doe réalise des dessins avec une forte personnalité graphique, simplifiés du point de vue des formes, très immersifs d'un point de vue émotionnel. Petit à petit, le lecteur se rend compte que Jeff Loveness n'a pas menti dans son introduction et qu'il s'agit bien pour lui de sonder un des aspects de la condition humaine, avec une certaine forme de courage.
Commenter  J’apprécie          20
Apparition dans le ciel de Berlin-Est

Apparition dans le ciel de Berlin-Est est un récit intriguant. Toujours sobre, parfois à la limite de l’austérité, mais qui offre au lecteur des dessins sublimes et une histoire profonde.
Lien : https://www.lescomics.fr/rec..
Commenter  J’apprécie          00
Apparition dans le ciel de Berlin-Est

Nous sommes en 1973, à Berlin-Est. Un agent occidental s’emploie à faire passer des dissidents à l’Ouest. L’opération est d’un cynisme achevé. C’est juste un petit jeu pour tester la Stasi et son système de surveillance : mais un incident étrange se passe, qui bouleverse tout, comme une… apparition.
Lien : https://www.actuabd.com/Appa..
Commenter  J’apprécie          00


Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Jeff Loveness (40)Voir plus

Quiz Voir plus

fruit basket tome 1

Au début où Tohru habite ?

Dans une maison
Dans un camping-car
sous une tente

20 questions
78 lecteurs ont répondu
Thème : Fruits Basket, tome 1 de Natsuki TakayaCréer un quiz sur cet auteur

{* *}